COLLÈGE : CHAOS à l’horizon ! Groupes de niveaux, EMC, Arts…. la lettre d’info AD Lyon/Clermont du 28/01/2024

CHAOS annoncé au collège : Qui ? Combien ? Et pour quoi faire ?

Un exemple : Profs d’Histoire-géo : hérauts, héros….ou zéros ?

29/01/2024

 

 

« Courbe-toi, fier Sicambre, adore ce que tu as brûlé, brûle ce que tu as adoré ».

Grégoire de Tours, « Histoire des Francs », VIe siècle.

 

Des mesures inefficaces et potentiellement nocives pour tous, élèves comme personnels, sont annoncées pour le collège à la rentrée prochaine à grands renforts de médias, plus ou moins complaisants, et parfois peu soucieux d’aller au fond des choses et au-delà des « éléments de langage » du gouvernement. Tout n’est pas à jeter au panier certes mais par exemple les « groupes de niveaux » sont clairement à remiser au rebut des « choses ni faites ni à faire ». Cette mesure va casser les groupes « classe », ne rien apporter aux élèves et alourdir considérablement la charge de travail puis pousser au « burn-out » les collègues de Français et de Mathématiques.

 

Mais les collègues des autres matières ne doivent pas pour autant s’estimer à l’abri. Déjà de sombres nuages s’annonçent pour les collègues d’Arts Plastiques et de Musique, menacés de mutualiser leurs heures ( à moyens constants ?) avec le Théâtre et l’Histoire des Arts…  (cf le discours de Mme Oudéa-Castéra aux recteurs il y a quelques jours…). Tous subiront les conséquences de la « réforme » par ricochet : pertes potentielles de groupes en Sciences et en Langues, menaces sur la pérennité des options qu’ils animent, emplois du temps à trous, risque de perdre leurs salles attitrées… Pour certaines disciplines la menace va porter sur l’essence même de leur enseignement car le diable se cache souvent dans les détails…

 

Il n’y a pas si longtemps, quelques mois voire quelques semaines, les professeurs d’Histoire-Géographie étaient célébrés dans les médias, mis en avant par nos dirigeants politiques, remerciés par la population pour leur travail et leur opiniâtreté à défendre les grands principes républicains. Et au premier rang la laïcité. Mais ces derniers jours la donne semble avoir changée. Et pour paraphraser Grégoire de Tours citant Saint Rémi baptisant Clovis le gouvernement semble vouloir brûler ce qu’il avait auparavant (hypocritement ?) adoré…

 

Ils étaient présentés comme les hérauts de la République, l’avant-garde de potentiels nouveaux « hussards noirs de la République » par qui la jeunesse du pays, notamment au collège, serait éclairée par l’Histoire mais surtout la Raison. Parfois même ils étaient considérés comme des héros, notamment lorsqu’ils étaient menacés en raison de leur capacité à enseigner, malgré un contexte délétère, les complexités de l’Histoire et la permanence des principes républicains. Le terme apparaissant bien entendu trop fort, à part dans certaines configurations bien particulières. La figure de notre collègue Samuel Paty en constituant la marque la plus éclatante jusqu’à en devenir un symbole qui nous oblige. Qui en effet aura su, mieux que Samuel, montrer autant de sérieux, de rigueur mais aussi de courage dans la situation dramatique et injuste à laquelle il a été confronté dans les dernières journées de sa vie ?

Les professeurs d’Histoire-Géographie sont ainsi récemment devenus des cibles concrètes comme le montrent l’assassinat de Samuel Paty certes mais aussi les circonstances et le déroulé du meurtre de Dominique Bernard.

Parallèlement, ils sont chargés implicitement et parfois de manière explicite par le pouvoir d’être des « remparts » contre l’obscurantisme, des « hérauts » donc de la Liberté, de l’Égalité, de la Solidarité et de la Laïcité. Ils passent, on le voit, occasionnellement, lors d’évènements tragiques, à celui de « héros ». Cela en deviendrait risible si ce n’était si grave.

 

Et aujourd’hui qu’apprennent-ils au détour d’un discours de Gabriel Attal, nouveau Premier Ministre, lors d’un déplacement dans le Rhône il y a quelques jours ? Et bien qu’ils ne sont pas loin d’être devenus des « zéros » ! Notamment pour ceux travaillant en collège… Et que l’EMC (ou bien l’instruction civique on ne sait plus trop) sera bientôt déconnectée de leurs disciplines et que ces heures pourront désormais être assurées par n’importe quel enseignant, voire par des intervenants extérieurs. Cet horaire serait d’ailleurs doublé (mais sans que l’on sache par quelle poudre magique ni plus cyniquement en s’attaquant à quelle(s) autre(s) disciplines…). Violence de l’annonce réservée aux médias, surprise mortifère pour commencer le week-end, sentiment d’avoir assuré ces cours depuis des décennies en collège pour rien….

 

Encore plus récemment notre nouvelle ministre reprenait le sujet dans un discours devant les recteurs en annonçant une profonde refonte de la matière « EMC »… Car celle-ci, si importante, serait « diluée » dans les cours d’Histoire-Géographie, peu « incarnée », pas assez « vivante »…. Rappelons que les seuls enseignants formés, un tant soit peu longuement et de manière récurrente, à cet enseignement sont les professeurs d’Histoire-géographie dans le cadre de leur formation initiale et continue. Ils y sont naturellement préparés par leurs études et l’exercice quotidien de leurs cours ainsi que par la fréquentation assidue des sources. On n’oubliera pas de préciser que cet enseignement est évalué en fin de collège dans le cadre de l’épreuve d’Histoire-Géographie-EMC. Et que le lycée (où certains cours d’EMC sont assurés par d’autres, ce qui d’ailleurs est sujet à débat) ne saurait se confondre avec les enjeux et problématiques du collège.

 

Que cherche donc à faire notre gouvernement ? Est-ce une logique comptable ? (jouer sur les postes, permettre à l’EMC de devenir une variable d’ajustement des DHG lors des ajustements entre équipes disciplinaires, externaliser ces heures à des intervenants extérieurs…) Est-ce un nouveau volet de gestion RH ? (accentuer la concurrence entre les matières pour les heures, diviser pour mieux régner et amplifier le poids des pratiques managériales dans les établissements ?  soumettre ces heures à d’éventuels « projeeeeets » avec nécessité de « reporting » final ?)

 

Le risque est d’arriver à des heures de cours réduites à du bricolage, attribuées dans le cadre de « projets bidons » basées sur des « heures de rien » ou pour combler les services de collègue en sous-service dans leur discipline (et pas forcément volontaires tant la matière est complexe….et traite de sujets parfois « inflammables » !). Le tout dans une ambiance entre collègues pourrie par les rivalités, les peurs et la méfiance permanente.

 

Notre syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC » réaffirme sa volonté de respecter le caractère disciplinaire de la formation et de la pratique des enseignants. N’importe qui ne peut faire n’importe quoi comme le pense ou cherche à le faire croire certains de nos dirigeants. Les professeurs d’Histoire-Géographie se chargeront bientôt à ce rythme de géologie ou de volcanisme en lorgnant les heures de Sciences au titre de leurs compétences de géographes, ceux de Lettres chercheront à récupérer des heures d’Histoire en arguant de leurs connaissances en histoire de la littérature, ceux de Sciences voudront faire de la Géographie car ils sont de fins connaisseurs des « questions vives » autour de l’eau et du développement durable etc….. On pourrait multiplier les exemples à foison.

 

N’ouvrons pas la boîte de Pandore qui accentuerait encore davantage l’École et ceux qui la font vivre. Respectons la formation et la spécificité de chacun, exigeons de vrais cours et non du bricolage et des actions de communications ! Le lycée est devenu une usine à gaz où chacun se lamente et ne reconnaît plus ses petits, n’étendons pas cette catastrophe au collège ! Cette question de l’EMC, tout comme celle des groupes de niveaux et la disparition du « groupe classe », pose clairement question et inquiète fortement les personnels.

 

La mode est à la destruction des disciplines (nos pauvres collègues de Technologie en font l’amère expérience avec la suppression pure et simple de leur discipline en 6e, notre syndicat l’avait déjà dénoncé avec force l’an passé). L’EMC et à travers cela, l’Histoire-géographie, est placée en ligne de mire aujourd’hui… Et demain à qui le tour ? Chacun doit bien comprendre qu’il s’agit là de choses pensées et préparées et que nul n’est à l’abri de voir sa discipline jetée à l’encan et bientôt vendue à la découpe.

 

Alors non à ces expériences fumeuses et potentiellement dangereuses dans leur mise en oeuvre ! Chers collègues d’Histoire-géographie de collège nous vous disons : « Ne lâchez rien ! ». Les collègues de Français et de Mathématiques sont clairement ciblés dans cette transformation du collège mais vous êtes clairement vous aussi en ligne de mire ! L’EMC c’est l’affaire des collègues d’Histoire-géographie : cela nécessite des acquis, des expériences passées, présentes tout comme des projections pour le futur. Cela se prépare et se construit depuis des années, c’est une lente infusion dont on tire des séquences et des cours modelés par le temps et le retour d’expérience. Non au bricolage nocif pour les élèves, aux outils d’un management toxique et à la destruction des solidarités entre équipes pédagogiques.

 

Et si jamais on avait besoin d’un dernier exemple on se demandera qui va-t-on supplier d’intervenir dans les établissements quand survient un événement traumatique engageant les principes républicains, notamment en collège ? … d’organiser les réflexions puis de lancer des actions en urgence quand la plupart disent : « Non pas moi je ne sais pas » ou « Pas moi je le sens pas« …. L’actualité de ces dernières années nous l’a bien trop souvent montré. Comme chaque enseignant, les collègues d’Histoire-géographie ont de la mémoire.

 

Alors en « fiers Sicambres » mais aussi et surtout comme professionnels passionnés et investis ils n’acceptent pas cette gifle envisagée par le gouvernement. Chers collègues notre syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC » vous soutient assurément dans cette posture. Au-delà de la seule question de l’EMC et des professeurs d’Histoire-Géographie chacun (quelque soit sa discipline) doit comprendre ce que porte en germe la mise en place d’un système où chacun pourrait enseigner en collège n’importe quelle discipline… Ce serait la légitimation de l’ensemble des discours qui visent à infuser le fait qu’enseigner ne nécessite pas une vraie formation et peut s’improviser sans problème. Après le renoncement aux compétences disciplinaires dans le recrutement et la mise en place des enseignements ce sera le renoncement aux compétences tout court…. et la poursuite à marche forcée de l’uberisation de la profession qui sera doublée, n’en doutez pas ! , de la « francetelecomisation » et de la clochardisation de nos professions !

 

Nous sommes preneurs de chacune de vos remontées de terrain (constats, suggestions…) afin de publier vos témoignages (anonymement ou pas selon votre volonté) et surtout d’envisager des actions concrètes face à une catastrophe annoncée à l’adresse mail ci-dessous :

 

actionetdemocratieaura@gmail.com

 

Il faut absolument peser localement pour s’opposer à toute mise en place hâtive sans cadre réglementaire précis et réflexion plus poussée. Des décisions mal préparées et potentiellement nocives pour les élèves et les personnels pourraient être une potion bien pire que les maux (déjà importants) du système actuel !

 

Cédric BIEL, professeur d’Histoire-Géographie-EMC en collège, président académique du syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC Lyon ».

 cbiel.actionetdemocratie@gmail.com ou @cedric_biel (X ex-Twitter)

 

 

REJOIGNEZ-NOUS POUR RELEVER LA TÊTE ET DÉFENDRE NOTRE ÉCOLE !

 

N’hésitez pas à adhérer dès maintenant (et bénéficier d’une remise de 30 % jusqu’à la fin janvier 2023 en indiquant sur votre bulletin d’adhésion « Remise spéciale Nouvel An ») ou faire un chèque correspondant à votre situation.

 

N’hésitez pas non-plus à faire adhérer de nouveaux collègues ! (possibilité éventuelle de remise « spéciale nouvel adhérent » à voir directement avec le président académique si vous sentez des collègues prêts à sauter le pas, nous contacter alors directement par mail selon votre académie aux adresses mail en fin de message).

 

Voici le lien pour télécharger votre bulletin d’adhésion selon votre corps, idem pour l’autorisation de prélèvement automatique si besoin.

https://actionetdemocratie.com/se-syndiquer-bulletin-dadhesion/formulaire-de-pre-adhesion/

 

En cas de doute contactez Anne du Secrétariat national en charge de ces questions, c’est aussi à elle que vous devrez renvoyer ces documents le cas échéant et non à nous à AD Lyon / Grenoble / Clermont.

9 rue de la Charente   68270 WITTENHEIM    09.50.88.61.54 – 07.71.78.84.52

Mail : adnational@actionetdemocratie.net

 

CONTACTS

Une visite sur le site internet académique : https://actionetdemocratie-lyon.fr/ 

Un mail à : actionetdemocratieaura@gmail.com ou un appel au 06 25 72 46 36.

 

Présidents académiques :

Lyon / Clermont : Cédric BIEL / cbiel.actionetdemocratie@gmail.com ou @cedric_biel (X ex-Twitter).

Grenoble : Cédric GILDAS / cgildas.actionetdemocratie@gmail.com

 

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COLLEGE : groupes de niveaux, une très mauvaise idée ! Communiqué spécial AD Lyon/Clermont du 24/01/2024

Communiqué spécial : Collège, les groupes de niveaux, une très mauvaise idée !

Risque d’usine à gaz annoncée, toxicité élevée !

24/01/2024

 

 

La mise en place de groupes de niveaux en 6e et 5e pour la rentrée 2024 suscite de profondes interrogations et de terribles inquiétudes notamment chez nos collègues de Lettres et de Mathématiques.

 

Rappelons que si notre syndicat a salué quelques-unes des propositions pour un « choc des savoirs » et leur orientation générale, nous sommes totalement opposés à la solution de « groupes de niveaux » en collège, et a fortiori sur tous les niveaux comme c’est envisagé : cela porte atteinte à l’unité de la classe qu’il faut préserver, sans parler des problèmes engendrés en termes d’organisation (mise en place sur barrettes et contraintes sur les EDT, risque à terme que les services des collègues de lettres et de maths soient uniquement composés de groupes sur l’ensemble des niveaux et non plus de classes, suppression des moyens dédiés aux autres dédoublements ou aux options, etc.).

 

Nous apprécierions que, dans notre académie, les autorités se montrent prudentes et pragmatiques en annonçant faire un travail collège par collège pour être au plus près de chaque situation et en rappelant l’importance du cadre de la classe, mais nous restons convaincus que nos propositions sur ce point, qui n’ont pas été suivies par la mission consacrée à « l’exigence des savoirs », constituent la meilleure solution pour relever le niveau et conserver le collège unique : une année supplémentaire au primaire (CM3) couplée à un examen d’entrée au collège pouvant être présenté dès la fin du CM1 ou du CM2 ainsi que des classes à effectifs variables et réduits en fonction des besoins en 6e et, le cas échéant, en 5e (pourquoi en effet prolonger un dispositif tel que des groupes de niveaux tout au long du collège, sauf à parier d’avance sur son inefficacité et instaurer un collège à plusieurs vitesses qui ne dit pas son nom ?).

 

Nous sommes preneurs de chacune de vos remontées de terrain (constats, suggestions…) afin d’envisager des actions concrètes face à une catastrophe annoncée à l’adresse mail ci-dessous :

 

actionetdemocratieaura@gmail.com

 

Il faut absolument peser localement pour s’opposer à toute mise en place hâtive sans cadre réglementaire précis et réflexion plus poussée. Des décisions mal préparées et potentiellement nocives pour les élèves et les personnels pourraient être une potion bien pire que les maux (déjà importants) du système actuel !

 

D’autres sujets brûlants « collège » seront abordés prochainement : EMC et doublement des horaires, quid du théâtre et de l’histoire des arts ? etc…. N’hésitez pas à nous faire remonter vos idées et propositions !

 

Pour nous à « Action et Démocratie CFE-CGC »  nous formulons un ensemble de propositions concrètes pour réformer de fond en comble la maison « Education nationale », que chacun s’en saisisse et apporte sa contribution au débat et nous avancerons.

 

 

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Profs d’H-géo en collège : hérauts ou zéros ? ….. la question de l’EMC

EMC en collège : Qui ? Combien ? Et pour quoi faire ?

Profs d’Histoire-géo : hérauts, héros….ou zéros ?

29/01/2024

 

 

 

« Courbe-toi, fier Sicambre, adore ce que tu as brûlé, brûle ce que tu as adoré ».

Grégoire de Tours, « Histoire des Francs », VIe siècle.

 

Des mesures inefficaces et potentiellement nocives pour tous, élèves comme personnels, sont annoncées pour le collège à la rentrée prochaine à grands renforts de médias, plus ou moins complaisants, et parfois peu soucieux d’aller au fond des choses et au-delà des « éléments de langage » du gouvernement. Tout n’est pas à jeter au panier certes mais par exemple les « groupes de niveaux » sont clairement à remiser au rebut des « choses ni faites ni à faire ». Cette mesure va casser les groupes « classe », ne rien apporter aux élèves et alourdir considérablement la charge de travail puis pousser au « burn-out » les collègues de Français et de Mathématiques.

 

Mais les collègues des autres matières ne doivent pas pour autant s’estimer à l’abri. Déjà de sombres nuages s’annonçent pour les collègues d’Arts Plastiques et de Musique, menacés de mutualiser leurs heures ( à moyens constants ?) avec le Théâtre et l’Histoire des Arts…  (cf le discours de Mme Oudéa-Castéra aux recteurs il y a quelques jours…). Tous subiront les conséquences de la « réforme » par ricochet : pertes potentielles de groupes en Sciences et en Langues, menaces sur la pérennité des options qu’ils animent, emplois du temps à trous, risque de perdre leurs salles attitrées… Pour certaines disciplines la menace va porter sur l’essence même de leur enseignement car le diable se cache souvent dans les détails…

 

Il n’y a pas si longtemps, quelques mois voire quelques semaines, les professeurs d’Histoire-Géographie étaient célébrés dans les médias, mis en avant par nos dirigeants politiques, remerciés par la population pour leur travail et leur opiniâtreté à défendre les grands principes républicains. Et au premier rang la laïcité. Mais ces derniers jours la donne semble avoir changée. Et pour paraphraser Grégoire de Tours citant Saint Rémi baptisant Clovis le gouvernement semble vouloir brûler ce qu’il avait auparavant (hypocritement ?) adoré…

 

Ils étaient présentés comme les hérauts de la République, l’avant-garde de potentiels nouveaux « hussards noirs de la République » par qui la jeunesse du pays, notamment au collège, serait éclairée par l’Histoire mais surtout la Raison. Parfois même ils étaient considérés comme des héros, notamment lorsqu’ils étaient menacés en raison de leur capacité à enseigner, malgré un contexte délétère, les complexités de l’Histoire et la permanence des principes républicains. Le terme apparaissant bien entendu trop fort, à part dans certaines configurations bien particulières. La figure de notre collègue Samuel Paty en constituant la marque la plus éclatante jusqu’à en devenir un symbole qui nous oblige. Qui en effet aura su, mieux que Samuel, montrer autant de sérieux, de rigueur mais aussi de courage dans la situation dramatique et injuste à laquelle il a été confronté dans les dernières journées de sa vie ?

Les professeurs d’Histoire-Géographie sont ainsi récemment devenus des cibles concrètes comme le montrent l’assassinat de Samuel Paty certes mais aussi les circonstances et le déroulé du meurtre de Dominique Bernard.

Parallèlement, ils sont chargés implicitement et parfois de manière explicite par le pouvoir d’être des « remparts » contre l’obscurantisme, des « hérauts » donc de la Liberté, de l’Égalité, de la Solidarité et de la Laïcité. Ils passent, on le voit, occasionnellement, lors d’évènements tragiques, à celui de « héros ». Cela en deviendrait risible si ce n’était si grave.

 

Et aujourd’hui qu’apprennent-ils au détour d’un discours de Gabriel Attal, nouveau Premier Ministre, lors d’un déplacement dans le Rhône il y a quelques jours ? Et bien qu’ils ne sont pas loin d’être devenus des « zéros » ! Notamment pour ceux travaillant en collège… Et que l’EMC (ou bien l’instruction civique on ne sait plus trop) sera bientôt déconnectée de leurs disciplines et que ces heures pourront désormais être assurées par n’importe quel enseignant, voire par des intervenants extérieurs. Cet horaire serait d’ailleurs doublé (mais sans que l’on sache par quelle poudre magique ni plus cyniquement en s’attaquant à quelle(s) autre(s) disciplines…). Violence de l’annonce réservée aux médias, surprise mortifère pour commencer le week-end, sentiment d’avoir assuré ces cours depuis des décennies en collège pour rien….

 

Encore plus récemment notre nouvelle ministre reprenait le sujet dans un discours devant les recteurs en annonçant une profonde refonte de la matière « EMC »… Car celle-ci, si importante, serait « diluée » dans les cours d’Histoire-Géographie, peu « incarnée », pas assez « vivante »…. Rappelons que les seuls enseignants formés, un tant soit peu longuement et de manière récurrente, à cet enseignement sont les professeurs d’Histoire-géographie dans le cadre de leur formation initiale et continue. Ils y sont naturellement préparés par leurs études et l’exercice quotidien de leurs cours ainsi que par la fréquentation assidue des sources. On n’oubliera pas de préciser que cet enseignement est évalué en fin de collège dans le cadre de l’épreuve d’Histoire-Géographie-EMC. Et que le lycée (où certains cours d’EMC sont assurés par d’autres, ce qui d’ailleurs est sujet à débat) ne saurait se confondre avec les enjeux et problématiques du collège.

 

Que cherche donc à faire notre gouvernement ? Est-ce une logique comptable ? (jouer sur les postes, permettre à l’EMC de devenir une variable d’ajustement des DHG lors des ajustements entre équipes disciplinaires, externaliser ces heures à des intervenants extérieurs…) Est-ce un nouveau volet de gestion RH ? (accentuer la concurrence entre les matières pour les heures, diviser pour mieux régner et amplifier le poids des pratiques managériales dans les établissements ?  soumettre ces heures à d’éventuels « projeeeeets » avec nécessité de « reporting » final ?)

 

Le risque est d’arriver à des heures de cours réduites à du bricolage, attribuées dans le cadre de « projets bidons » basées sur des « heures de rien » ou pour combler les services de collègue en sous-service dans leur discipline (et pas forcément volontaires tant la matière est complexe….et traite de sujets parfois « inflammables » !). Le tout dans une ambiance entre collègues pourrie par les rivalités, les peurs et la méfiance permanente.

 

Notre syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC » réaffirme sa volonté de respecter le caractère disciplinaire de la formation et de la pratique des enseignants. N’importe qui ne peut faire n’importe quoi comme le pense ou cherche à le faire croire certains de nos dirigeants. Les professeurs d’Histoire-Géographie se chargeront bientôt à ce rythme de géologie ou de volcanisme en lorgnant les heures de Sciences au titre de leurs compétences de géographes, ceux de Lettres chercheront à récupérer des heures d’Histoire en arguant de leurs connaissances en histoire de la littérature, ceux de Sciences voudront faire de la Géographie car ils sont de fins connaisseurs des « questions vives » autour de l’eau et du développement durable etc….. On pourrait multiplier les exemples à foison.

 

N’ouvrons pas la boîte de Pandore qui accentuerait encore davantage l’École et ceux qui la font vivre. Respectons la formation et la spécificité de chacun, exigeons de vrais cours et non du bricolage et des actions de communications ! Le lycée est devenu une usine à gaz où chacun se lamente et ne reconnaît plus ses petits, n’étendons pas cette catastrophe au collège ! Cette question de l’EMC, tout comme celle des groupes de niveaux et la disparition du « groupe classe », pose clairement question et inquiète fortement les personnels.

 

La mode est à la destruction des disciplines (nos pauvres collègues de Technologie en font l’amère expérience avec la suppression pure et simple de leur discipline en 6e, notre syndicat l’avait déjà dénoncé avec force l’an passé). L’EMC et à travers cela, l’Histoire-géographie, est placée en ligne de mire aujourd’hui… Et demain à qui le tour ? Chacun doit bien comprendre qu’il s’agit là de choses pensées et préparées et que nul n’est à l’abri de voir sa discipline jetée à l’encan et bientôt vendue à la découpe.

 

Alors non à ces expériences fumeuses et potentiellement dangereuses dans leur mise en oeuvre ! Chers collègues d’Histoire-géographie de collège nous vous disons : « Ne lâchez rien ! ». Les collègues de Français et de Mathématiques sont clairement ciblés dans cette transformation du collège mais vous êtes clairement vous aussi en ligne de mire ! L’EMC c’est l’affaire des collègues d’Histoire-géographie : cela nécessite des acquis, des expériences passées, présentes tout comme des projections pour le futur. Cela se prépare et se construit depuis des années, c’est une lente infusion dont on tire des séquences et des cours muries par le temps et le retour d’expérience. Non au bricolage nocif pour les élèves, aux outils d’un management toxique et à la destruction des solidarités entre équipes pédagogiques.

 

Et si jamais on avait besoin d’un dernier exemple on se demandera qui va-t-on supplier d’intervenir dans les établissements quand survient un événement traumatique engageant les principes républicains, notamment en collège ? … d’organiser les réflexions puis de lancer des actions en urgence quand la plupart disent : « Non pas moi je ne sais pas » ou « Pas moi je le sens pas« …. L’actualité de ces dernières années nous l’a bien trop souvent montré. Comme chaque enseignant, les collègues d’Histoire-géographie ont de la mémoire.

 

Alors en « fiers Sicambres » mais aussi et surtout comme professionnels passionnés et investis ils n’acceptent pas cette gifle envisagée par le gouvernement. Chers collègues notre syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC » vous soutient assurément dans cette posture. Au-delà de la seule question de l’EMC et des professeurs d’Histoire-Géographie chacun (quelque soit sa discipline) doit comprendre ce que porte en germe la mise en place d’un système où chacun pourrait enseigner en collège n’importe quelle discipline… Ce serait la légitimation de l’ensemble des discours qui visent à infuser le fait qu’enseigner ne nécessite pas une vraie formation et peut s’improviser sans problème. Après le renoncement aux compétences disciplinaires dans le recrutement et la mise en place des enseignements ce sera le renoncement aux compétences tout court…. et la poursuite à marche forcée de l’uberisation de la profession qui sera doublée, n’en doutez pas ! , de la « francetelecomisation » et de la clochardisation de nos professions !

 

Cédric BIEL, professeur d’Histoire-géographie-EMC en collège, président académique du syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC Lyon ».

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Polémique Oudéa-Castéra… la lettre d’info AD Lyon/Clermont du 16/01/2024

Polémique Oudéa-Castéra…

Et si on parlait vrai ?

16/01/2024

 

 

   Que de réactions depuis la première intervention de notre nouvelle ministre Mme Oudéa-Castéra ! Certaines bien légitimes, d’autres beaucoup moins… mais surtout le sentiment, une nouvelle fois, que l’on passe à côté des vraies questions. Au profit d’un petit théâtre des postures et d’une grande vague de moraline à deux sous.

 

Les mots de notre nouvelle ministre n’ont pas été des plus heureux (euphémisme… ils pourraient même être qualifiés de partiellement mensongers si les informations dévoilées par Libération dimanche soir se confirmaient), et il suffisait de voir la tête de Gabriel Attal pour se rendre compte qu’une grave faute de communication venait d’être commise. Ils sont pourtant révélateurs et jettent une lumière crue sur la dégradation continue d’une institution jadis vue comme un fleuron national.

 

Ces propos tenus par naïveté, cynisme ou maladresse pointent des faits réels : les enseignants absents ne sont plus (ou presque plus) remplacés et quand ils le sont ils le sont souvent mal. Les savoirs ne sont plus une priorité, la violence de la société est là. Mais les choses se compliquent lorsque l’on cherche à se demander pourquoi. Et qui est responsable du fait que l’École publique est en train de sombrer

 

Quelques éléments d’explication. Ce ne sont pas les enseignants, ni de manière générale les personnels de l’Éducation nationale les fautifs. Ils font de leur mieux avec peu et le plus souvent dans l’indifférence voire le mépris et l’hostilité générale. Bien sûr il y a des fumistes, des incapables, des caricatures…. Comme dans l’ensemble des métiers. Mais c’est une infime minorité. La vérité c’est que nos métiers sont sacrifiés depuis des décennies. Par la droite, par la gauche, par le centre. Et même l’extrême-centre comme on dit parfois aujourd’hui.

 

Les professeurs absents ? Un mensonge prouvé par les statistiques. Comme l’explique très bien l’internaute et collègue Cincinnatus c’est d’abord un faux problème : « Ce marronnier qui alimente depuis bien longtemps le profbashing, c’est-à-dire la diffamation des enseignants perçus comme des fainéants toujours absents, est en réalité un faux problème… qui en masque un autre, réel et que les familles connaissent bien. Un faux problème, d’abord, puisque les enseignants sont moins absents que les autres fonctionnaires, eux-mêmes moins absents que les salariés du privé : la proportion d’absentéisme s’élevant respectivement à 2,6 %, 3,2 % et 3,9 %, selon les chiffres de la Direction générale de l’Administration et de la Fonction publique. » Et tout le monde comprendra que ce type d’absence engendre immédiatement un effet-loupe : « La perception de l’opinion publique est biaisée en raison d’un effet loupe : l’absence d’un salarié d’une entreprise peut avoir des conséquences sur ses collègues, éventuellement sur des clients ou des fournisseurs, mais sa visibilité est sans aucune mesure avec celle d’un enseignant, d’autant plus dans le secondaire – l’absence d’un professeur en collège, avec quatre classe de trente-cinq élèves, est immédiatement visible (et jugée) par cent quarante familles. Les enseignants ont bien le droit d’être malades, d’avoir un enfant ou de perdre un proche, ce que beaucoup de parents consuméristes et d’adeptes du café du commerce et des réseaux dits sociaux feignent d’oublier ! »

 

Le vrai problème ? « C’est celui du système de remplacement, devenu exsangue. Le vivier de remplaçants est bien trop faible (plus personne ne veut devenir prof, on se demande pourquoi !) et le ministère considère que du moment qu’il y a un adulte devant une classe, tout le monde doit s’estimer heureux. Dans ces circonstances, la colère des enseignants, des élèves et des parents est bien légitime. » Le grand public doit en effet savoir que depuis des années les gouvernements de gauche comme de droite (et bien entendu macronistes) ont sciemment asséché le vivier des professeurs remplaçants vu comme une dépense inutile et insupportable... Fin des personnels titulaires recrutés pour cela (TZR ou équivalents dans le premier degré), énorme mascarade des RCD (remplacement courte durée) qui ne sont au mieux qu’un pansement et au pire une escroquerie. Des heures faites au débotté le plus souvent par des collègues d’autres disciplines et sans continuité pédagogique mais qui permettent d’enfumer le chaland. Le tout emballé dans une pochette surprise « McKinsey » appelé « Pacte enseignant » pour attraper le gogo et cacher la misère…. Sans parler des postes ou postes partiels attribués à des personnes recrutées sans concours et sans formation pour faire de l’affichage et tenir coûte que coûte le mantra présidentiel « pas une classe sans professeurs » (et sans y réussir au final). Tristesse, colère, dégoût…

 

Les professeurs n’assurant pas les « savoirs fondamentaux » ? A qui la faute ? Pourquoi avoir réformé les concours de recrutement pour en faire au mieux des entretiens d’embauche et de visas de loyauté aux chefs et au pire des attestations de maîtrise de concepts pédagogiques fumeux voire funestes ? Et ce au détriment de la validation d’une formation initiale solide… Pourquoi valoriser les « heures de rien » (projets bidons, éducation à je-ne-sais-quelle grande cause sociétale etc…) contre l’heure de cours disciplinaire ? Pourquoi avoir supprimé l’exigence scolaire au profit de vagues « compétences » mensongères et idéalisées sur l’autel du « pas-de-vagues » et de la « réussite » promise à tous gagée sur des scores soviétiques (voire cubains) de réussite aux examens en chocolat ?

 

Face à ce constat d’une École publique qui coule bien des parents se tournent vers le privé mais en réalité la très grande majorité des établissements de ce type connaît les mêmes maux et changer pour le privé n’améliorera rien. La situation y est même parfois pire. A part bien sûr pour quelques établissements de centre-ville très « sélects » qui se sont bien gardés des lubies pédago-gogos des dernières décennies on l’aura bien compris…

 

Et nous, dans tout ça, les personnels de l’Éducation nationale ? Nous assistons énervés, mais blasés et souvent découragés, à ce désastre. Les syndicats majoritaires, outrés, appellent déjà à la grève essentielle et fondamentale d’une journée pour « protester » et « construire le rapport de force »… Parfois même le seul nom du ministre suffit comme motif de la grève…. Fatigue….

 

« Action et Démocratie CFE-CGC » ne participera pas à ce bal des hypocrites, cyniques et donneurs de leçons de salon. Nous respectons les idées de chacun mais nous disons qu’aujourd’hui il faut regarder les choses en face : ce n’est pas en appelant aux grèves symboliques et inefficaces d’une journée que l’on va remettre l’École sur les bons rails et que l’on redonnera de l’espoir aux personnels ! Ces méthodes dépassées ne marchent pas et désespèrent les personnels qui sont déjà asphyxiés par l’inflation et des salaires devenus indignes par rapport au niveau d’études. Il faut envisager d’autres modes d’action et se réserver l’arme de la grève pour de bonnes raisons et en l’utilisant à bon escient (voir plus bas). Est-ce que le mouvement syndical se montre à la hauteur des enjeux et des angoisses des personnels ? Chacun se fera son avis.

 

Pour nous à « Action et Démocratie CFE-CGC » nous nous concentrons sur l’essentiel et non sur des polémiques qui finalement en resteront au stade de l’écume médiatique. Nous formulons un ensemble de propositions concrètes pour réformer de fond en comble la maison « Education nationale », que chacun s’en saisisse et apporte sa contribution au débat et nous avancerons.

 

« La promesse méritocratique de l’école républicaine était d’offrir aux enfants de prolétaires l’instruction que recevaient les enfants de bourgeois. Malgré tous les efforts des enseignants, malgré leur abnégation, aujourd’hui, bien trop souvent, l’école publique n’offre plus, ni aux uns ni aux autres, un enseignement digne. » nous dit encore notre collègue Cincinnatus. Il a raison et il n’est pas honteux de le reconnaître. Monter sur sa chaise, crier au loup, appeler à la révolte (mais pas trop quand même…) soulagera sûrement quelques personnes mais il faut aller plus loin, beaucoup plus loin ! L’important c’est désormais de consacrer notre travail et notre énergie à un unique but : redonner à nos enfants ce à quoi nous avons eu droit jadis c’est-à-dire une École publique de qualité.

 

Saurons-nous éviter une énième désillusion, de nouvelles actions vouées à l’échec et la poursuite de notre décrédibilisation vis-à-vis du grand public ? Une nouvelle fois nous, à « Action et Démocratie CFE-CGC » syndicat neuf, pugnace mais responsable, en formulons le voeu. Sortons des idéologies, des postures et rejoignons-nous sur l’essentiel pour l’honneur de l’ensemble des collègues. L’intervention médiatique désastreuse de Mme Oudéa-Castéra peut constituer un déclic. Reste à vouloir VRAIMENT changer les choses. Sinon on continuera comme avant et droit vers la tombe.

 

Le bureau académique « Action et Démocratie CFE-CGC » Lyon/Clermont.

 

Notre point de vue sur la « grève » :

Si cela devait être envisagé il serait enfin temps de construire une vaste mouvement de contestation (regardons vers nos collègues du Québec !) qui soit digne de la Cause et de la masse des personnels qui tombent dans le désespoir. Halte aux grèves d’une journée rituelles, quasi-pavloviennes et inutiles ! Regroupons-nous et créons un mouvement syndical où chacun serait représenté et où nous nous mettrions d’accord sur 4 à 5 demandes essentielles. Annonçons que si d’ici les vacances d’Hiver nous n’obtenons pas satisfaction ce sera la grève. Mais la VRAIE ! Dure, reconductible. Elle sera comprise par le peuple car expliquée et annoncée préalablement.

 

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C’EST PAS SÉRIEUX ! : 5 mois à l’Éducation nationale…

Le (très) court passage de Gabriel Attal…

Un symptôme de la déconsidération qui frappe l’Éducation Nationale…

10/01/2024

 

 

« C’est pas sérieux / Gaby Oh Gaby / De nous quitter comme ça / Dans la rue n’importe où / C’est pas sérieux / Mais c’est quoi mon Manu / De nous changer encore / On va devenir fous / Quelle sera la nouvelle figurine ? / Nous si fragiles / Tu dis que tu nous aimes / Comment te croire  / Sans tricher sans tricher / Ces mots racoleurs / Que tu alignes sans pudeur / C’est pas sérieux ».

D’après Dick RIVERS et les Chats Sauvages, « C’est pas sérieux », album « Est-ce que tu le sais ? », 1961.

 

   Cinq mois et même pas trois semaines ! C’est la durée éphémère pendant laquelle Gabriel Attal aura occupé la fonction de ministre de l’Éducation nationale. Une présence écourtée par une promotion qui, certes, ne se refuse pas, mais qui interroge sur la volonté politique de reconstruire une École digne de ce nom dans notre pays.

 

La percée médiatique du ministre, conséquence d’annonces inhabituelles ayant trouvé un écho très positif auprès de l’opinion publique et d’une part non négligeable des personnels, pouvait laisser penser que l’Éducation nationale était enfin dirigée par un personnage à la hauteur de la tâche titanesque à accomplir.

 

Il n’en sera rien. On pourra se dire que tout cela a juste servi les ambitions politiques d’un ministre de passage, au destin autrement planifié. Nous l’avions anticipé mais, pragmatiques, nous formions l’espoir que le discours, nouveau, de vérité sur l’état de destruction avancée de notre École pouvait se concrétiser par des mesures, certes imparfaites et incomplètes, mais bénéfiques et salutaires. Que restera-t-il des annonces de notre ancien ministre ? … parmi lesquelles il fallait néanmoins séparer le bon grain de l’ivraie… il y a fort à parier qu’elles resteront lettres mortes. D’autant que la plupart d’entre elles n’ont pas dépassé le stade des mots…

 

Et nous, dans tout ça, les personnels de l’Éducation nationale ? Comme à chaque changement de ministre, nous avons l’espoir que la personne qui sera nommée à notre tête saura écouter et prendre en considération nos revendications, notamment salariales, et s’engagera sans arrière-pensée dans un véritable dialogue social.

 

Mais tout de même, trois ministres en à peine vingt mois, cela doit nécessairement nous interroger. Que sont ces figures successives ? Sommes-nous dirigés par de simples pantins ou par des têtes pensantes ? Sommes-nous seulement pris au sérieux, nous qui avons la tâche de former la jeunesse qui est le bien le plus précieux du pays ?

 

Le départ de Gabriel Attal soulève donc des questions légitimes quant à l’importance véritablement accordée au ministère de l’Éducation nationale. Le fait de déplacer un ministre qui semblait vouloir mettre en œuvre des mesures de rupture avec les politiques habituelles envoie au monde de l’éducation un signal qui n’est pas neutre.

 

Pouvons-nous accepter de sacrifier l’éducation nationale à ce jeu politique des chaises musicales ? Certainement non. La continuité des politiques éducatives est-elle seulement pensée ? Certainement, elle l’est. Elle est même si planifiée qu’elle peut se passer d’une personnalité stable au ministère de l’Éducation nationale.

 

Tout cela est assez désespérant… Néanmoins nous ne nous résignons pas et nous serons, comme d’habitude, vigilants aux nouvelles nominations, annonces et futures mesures qui ne me manqueront pas de se succéder dans les prochains jours. Plus que jamais un syndicalisme neuf débarrassé des idéologies, des jeux de rôle et autres postures est nécessaire dans l’Éducation nationale ! Nous reviendrons sur ce point, essentiel, dans une prochaine lettre d’information.

 

En cette nouvelle année 2024, Action et Démocratie CFE-CGC région AURA souhaite une année sereine, joyeuse et riche en évènements profitables, à l’ensemble de la communauté éducative.

Que cette année soit synonyme de réussite et d’accomplissement pour vous qui œuvrez avec dévouement pour la qualité de notre système éducatif. Qu’elle soit riche en réalisations pour nos élèves.

Nous espérons que les défis que nous relèverons ensemble en 2024 renforceront encore davantage la cohésion au sein de nos établissements.

En cette nouvelle année, nous formulons le vœu que les personnels de l’Éducation Nationale ne soient plus l’objet de menaces ou d’agressions, et que chacun puisse travailler dans un environnement sûr et propice à l’épanouissement personnel et professionnel.

 

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« GILET PARE-BALLES : le nouveau cadeau (utile) de Noël dans l’Éducation nationale ? »

« GILET PARE-BALLES : le nouveau cadeau (utile) de Noël dans l’Éducation nationale ? »

A quand le gilet pare-balles de fonction ?
19 décembre 2023

 

« Antisocial, tu perds ton sang-froid /Repense à toutes ces années de service / Antisocial, bientôt les années de sévices /Enfin le temps perdu qu’on ne rattrape plus / Qu’on ne rattrape plus / Tu bosses toute ta vie pour payer ta pierre tombale / Tu masques ton visage en lisant ton journal / Tu marches tel un robot dans les couloirs du métro / Les gens ne te touchent pas, faut faire le premier pas / Tu voudrais dialoguer sans renvoyer la balle / Impossible d’avancer sans ton gilet pare-balles. ».

Trust, « Antisocial », album « Répression », 1980.

 

  Action & Démocratie CFE-CGC région AURA exprime sa vive préoccupation et condamne fermement les violences subies par la Principale, la Principale adjointe et un agent d’entretien pris à partie par deux jeunes, le 5 décembre dernier au collège Jules Flandrin de Corenc (Isère). De tels actes sont en tout point inacceptables et contreviennent aux valeurs fondamentales de respect, de tolérance et de sécurité qui devraient prévaloir au sein de notre système éducatif.

 

Nous tenons à réitérer notre entier soutien aux victimes de ces agressions (qui heureusement n’ont subi que des « blessures [physiques] légères »), ainsi qu’à l’ensemble de leurs collègues, forcément « choqués » après de tels événements.

 

Ne faisant que leur travail en signalant au parquet des actes de violence « dont se disait victime » une collégienne de l’établissement, une nouvelle fois, des membres de la communauté éducative se sont retrouvés au cœur d’actes inadmissibles. Le parquet de Grenoble a ouvert une enquête pour « violences volontaires en réunion » et l’a confiée à la brigade des recherches de la gendarmerie de Meylan.

 

À une époque où l’Éducation Nationale est confrontée à divers défis, il est essentiel de soutenir nos enseignants et de veiller à ce qu’ils puissent exercer leur mission dans des conditions de sécurité et de respect. La défense de l’éducation et de ses acteurs est l’affaire de tous, et nous devons unir nos efforts pour préserver les valeurs qui font de l’école un lieu d’épanouissement, de partage des savoirs et de vivre-ensemble.

 

Nous exhortons en conséquence les autorités judiciaires à prendre promptement les mesures adéquates pour assurer la sécurité de l’ensemble de la communauté éducative du collège Jules Flandrin. Il est impératif de rétablir un climat propice à l’apprentissage au sein de l’établissement, c’est même un droit pour tout agent public puisque, comme l’affirme l’article L. 134-5 du Code Général de la Fonction Publique :

« La collectivité publique est tenue de protéger l’agent public contre les atteintes volontaires à l’intégrité de sa personne, les violences, les agissements constitutifs de harcèlement, les menaces, les injures, les diffamations ou les outrages dont il pourrait être victime sans qu’une faute personnelle puisse lui être imputée. Elle est tenue de réparer, le cas échéant, le préjudice qui en est résulté ».

 

Le bureau inter-académique « Action et Démocratie CFE-CGC » région AURA.

 

Pour aller plus loin :

Arras, 13 octobre 2023 – A qui le tour ?

A&D se joindra à la plainte de la famille de Samuel Paty

 

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« MON PETIT PAPA GABY NOËL… »

« MON PETIT PAPA GABY NOËL… »

Des annonces qui vont dans le bon sens, mais il faut aller plus loin !
18 décembre 2023

 

« I don’t want a lot for Christmas / There is just one thing I need / I don’t care about the presents underneath the Christmas tree / I just want a check for my own / Just to pay the bills you know / Make my wish come true / (That’s) all I want for Christmas from you !

Oh, I won’t ask for much this Christmas / I won’t even wish for snow (and I) / I’m just gonna keep on waiting underneath the mistletoe / I have made a list that I sent to the North Pole for Saint Manu / I will even stay awake to hear those magic reindeer click / ‘Cause I just hope my money tonight / Holding on to me so tight / What more can I do? / Oh, Gaby, that’s all I want for Christmas from you ! « 

« Je ne veux pas grand chose pour Noël / Il y a juste une chose dont j’ai besoin / Je m’en fiche des cadeaux sous le sapin de Noël / Je veux juste un chèque pour moi tout seul / Juste pour payer les factures tu sais / Fais de mon souhait une réalité / C’est tout ce que je veux pour Noël de ta part !

Je ne demanderais pas beaucoup pour ce Noël / Je n’espérerais même pas la neige / Et je vais seulement continuer d’attendre sous le gui / J’ai fait une liste que j’ai envoyé au Pôle Nord pour Saint Emmanuel / Je resterai même éveillé pour entendre les clochettes magiques des rennes / Car j’espère juste mon argent ce soir / Le serrant dans mes bras / Que puis-je faire de plus ? / Oh Gaby c’est tout ce que je veux pour Noël de ta part ! « 

D’après Mariah Carey, « All I want for Christmas is you », album « Merry Christmas », 1994.

 

  Action et Démocratie CFE-CGC a été auditionné par les coordonnateurs de la mission « Exigence des savoirs » le 22 novembre 2023. A cette occasion, nous avons fait connaître au ministre nos propositions pour enrayer la chute continue du niveau scolaire, symptôme le plus visible et le plus douloureux de l’état général du système éducatif français.

 

Nos propositions pour reconstruire l’école ont été écoutées avec intérêt et Gabriel Attal en a repris quelques-unes, y compris dans les formulations, lors de ses annonces du 5 décembre 2023. Nous nous en réjouissons.

 

Il faut cependant aller plus loin pour respecter l’expertise des professeurs, encourager le travail des élèves, responsabiliser les parents face aux dangers des écrans, remettre l’écrit au cœur des apprentissages, créer des alternatives au redoublement (une année supplémentaire à l’école primaire notamment), délivrer les programmes du jargon redondant sur les compétences et les recentrer sur les connaissances, limiter le nombre d’élèves par classe dans la loi, restaurer la valeur certificative des diplômes, refonder entièrement la voie professionnelle pour la rendre vraiment attractive, développer les sections européennes et les classes bi-langues.

 

Action & Démocratie formule une soixantaine de propositions de bon sens issues des contributions des acteurs de terrain et les expose dans un document de synthèse qui en fait apparaître la cohérence, l’originalité et la pertinence.

Ensemble, nous agissons pour refaire de l’école une fierté française et républicaine !

 

Voici nos propositions pour reconstruire l’école (cliquer sur le lien ci-dessous) :

Lire les propositions d’Action et Démocratie CFE-CGC pour relever le niveau scolaire novembre 2023

 

 

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LA SOUFFRANCE AU TRAVAIL DANS L’ÉDUCATION NATIONALE : diaporama support de l’intervention de Me BRACQ

Bonjour à tous,

 

Voici le lien pour accéder au diaporama utilisé par Me BRACQ pour sa présentation « La souffrance au travail dans l’E.N. » lors de notre congrès inter-académique « Action et Démocratie CFE-CGC » région AURA du vendredi 24/11/2023 (accès réservé au détenteur du lien).

 

lien diaporama Me BRACQ congrès « Action et Démocratie » région AURA nov 2023

 

Bonne lecture !

 

Cédric BIEL, président académique AD Lyon / Clermont, novembre 2023.

NIVEAU SCOLAIRE : ÇA M’ÉNERVE !!!

« NIVEAU SCOLAIRE : ÇA M’ÉNERVE ! »

Relever le niveau, une exigence !
20 novembre 2023

 

 

« J’entre en salle des profs boire un verre / Mais la collègue me pompe l’air / J’ai pas fait la formation pour moderniser mes « actions » / Ça m’énerve, oui ça m’énerve

J’ai un contrôle à faire / sur Voltaire et les Lumières / Mais ma cheffe me dit stop /On a prévu un atelier « K-pop » !

Ça m’énerve
Ça m’énerve

Les notes c’est fini maintenant c’est les smileys / Ça m’énerve / Toutes celles qui rentrent des compétences bidons / Pour complaire à leur zélé chefaillon / Ça m’énerve / La seule vue de leurs bulletins te donne envie de rentre ton quatre heures

Ça m’énerve, oui ça m’énerve

Devant l’INSPé décrépi y a des formateurs ahuris / Avec mon livre de grammaire on me dit tu rentres pas / Mais ça m’énerve / J’appelle l’IA et un chargé de mission au téléphone / Me dit « J’peux vous aider à monter un projeeeeet ? » / Non je vous ai pas sonné / Il m’énerve, mon Dieu qu’il m’énerve

J’ai lu tout Eduscol sur le site du Ministère / Sueurs, nausées… j’ai tout vomi par terre / J’ai perdu mon ticket pour ma carrière / J’ai « A consolider », ach, c’est la guerre!

Ça m’énerve

Toutes celles qui font des cours factices devant l’IPR / Ça m’énerve / Les connaissances c’est fini maintenant c’est les savoir-être / Ça m’énerve / Toutes celles qui font la classe inversée / Pour oublier que leurs élèves n’en ont rien à cirer / Ça m’énerve / Moi je monte les voir et je leur dis avec mon Bled  : Ça m’énerve ! »

 

D’après Helmut Fritz, « Ça m’énerve ! », album « En observation », 2009.

 

 

Annoncée le 5 octobre par Gabriel Attal à l’occasion de la journée mondiale des enseignants, la mission « exigence des savoirs » a pour objet d’identifier les principales mesures permettant de relever le niveau scolaire des élèves et proposer un plan d’action.

 

Passons sur l’expression inappropriée « exigence des savoirs », aussi peu significative et peu élégante que celle de « choc des savoirs ». Il a régné une telle omerta sur la chute du niveau scolaire pendant si longtemps qu’on ne peut que se réjouir de cette prise de conscience et de la volonté affichée par le ministre de s’attaquer enfin à ce qu’il faut bien appeler l’échec du système éducatif français, échec que ne parviennent plus à dissimuler les taux de réussite faramineux aux examens, notamment au baccalauréat.

 

Oui, le niveau scolaire est globalement faible, voire parfois indigent. Les innombrables réformes qui ont défiguré l’institution depuis plus de quarante ans en sont en grande partie la cause. S’agissant de la dernière en date, la transformation du baccalauréat en simple certificat de fin d’études secondaires, pour ne pas dire en simple certificat d’assiduité, elle n’a pas encore fini de produire tous ses effets délétères, en particulier à cause du contrôle continu qui, littéralement, pourrit la vie quotidienne au sein des établissements, les élèves et leurs parents exigeant des bonnes notes à tout prix.

 

Action & Démocratie est le seul syndicat à avoir porté le catastrophique contrôle continu devant le Conseil d’État, et nous aurions sans doute pu obtenir gain de cause si d’autres organisations, syndicales autant qu’associatives, s’étaient jointes à nous comme nous le leur avions proposé.

 

Mais il n’y a pas que des réformes mal inspirées qui sont responsables de la chute du niveau scolaire, d’autres facteurs extérieurs à l’école entrent en jeu et ont accéléré le phénomène au cours de la dernière décennie au point de rendre l’enseignement de plus en plus difficile, voire parfois carrément impossible.

 

On ne le répètera jamais assez, la première condition de la réussite scolaire est le travail. Et la première condition du travail est la discipline, mot si important qu’il faut toujours utiliser dans la pluralité de ses sens. Nous constatons tous à quel point il est devenu difficile de faire travailler nos élèves. La promesse d’une « réussite » qui leur est due dès qu’ils ont mis un pied dans l’école, promesse inscrite dans le code de l’éducation en tant qu’objectif du « service public d’éducation », est déjà en elle-même un encouragement à la paresse. Ajoutons-y l’abandon de toute exigence pour accéder à la classe supérieure depuis que l’on a rendu quasiment impossible le redoublement ; la contestation de plus en plus fréquente de l’autorité du professeur de la part des élèves mais aussi de leurs parents, avec la complicité de l’administration parfois ; mais aussi la surexposition aux écrans qui affecte gravement les capacités cognitives des nouvelles générations (pour ne pas parler des autres dégâts engendrés par les smartphones sur le rapport au monde et le rapport à autrui) ; l’hétérogénéité de classes difficiles à gérer en raison des lacunes considérables de certains élèves ayant obtenu leur place sans jamais la mériter, tout comme en raison des défis imposés par l’école inclusive contraignant des enfants porteurs de lourds handicaps à se soumettre aux conditions d’une classe dite « ordinaire » ; etc.

 

Les causes de la baisse du niveau sont nombreuses et s’enchevêtrent. Comment croire qu’une mission dont les conclusions sont attendues quelques semaines à peine après son installation va pouvoir traiter sérieusement un sujet aussi complexe ? Il est vrai qu’il y a urgence, mais on aurait aimé au moins qu’une lettre de mission fixât son cap et ses grands principes, et qu’une consultation sérieuse des parties impliquées fût organisée. Au lieu de cela, nous avons une mission « éclair » qui est conduite par la DGESCO dans l’opacité et l’improvisation la plus totale, et nous recevons pendant les vacances d’automne une invitation individuelle à répondre à des questions très orientées, questionnaire que chacun peut remplir autant de fois qu’il veut d’ailleurs, au point que lorsque le ministre annonce devant les sénateurs que 100 000 réponses ont été recueillies au 8 novembre, on se dit que tout cela n’est qu’une opération de communication destinée à légitimer des décisions déjà prises.

 

Certaines organisations syndicales sont vent debout contre ce qu’elles qualifient de « projet réactionnaire », de « retour vers le passé » et à « l’école de grand-papa », réagissant comme un timbre sonore dès que l’on prononce le mot autorité ou le mot discipline. Nous ne les suivons pas sur ce terrain et dans leur renoncement à une école qui instruit. Pour Action & Démocratie, qui exprime ce faisant le sentiment de la majorité sur le terrain, il ne s’agit évidemment pas de revenir à l’école d’autrefois mais d’en finir avec près d’un demi-siècle d’inepties pédagogistes ayant tourné le dos au bon sens éducatif.

 

Oui, il faut rétablir une certaine discipline et savoir faire respecter l’autorité du professeur car il s’agit des conditions rendant tout enseignement possible. Oui, il faut recourir au redoublement car c’est le seul moyen pour éviter que les difficultés de certains ne deviennent au fil du temps des lacunes insurmontables. Oui, il faut vider les programmes de leur jargon inutile et de leurs concessions aux modes éphémères afin qu’ils exposent avec clarté, rigueur et simplicité les connaissances qui doivent être acquises à chaque niveau. Oui, il faut débarrasser le temps scolaire des gadgets et des heures de rien que chaque ministre y ajoute lors de son étape rue de Grenelle en retirant autant d’heures aux enseignements disciplinaires. Oui, il faut garantir la liberté pédagogique qui est non seulement menacée mais même laminée par la pression engendrée par le contrôle continu, et rétablir à cet effet des épreuves anonymes aux examens.

 

Action & Démocratie prendra ses responsabilités pour formuler ce que tout le monde réclame sur le terrain et adressera une contribution écrite à la mission « exigence des savoirs » en ce sens. Nous nous prononcerons ensuite sur ses conclusions une fois qu’elles seront officielles et prendrons position sur les décisions prises par le ministre sans dogmatisme idéologique ni arrière-pensée politique, attentifs seulement à ce qui pourra vraiment permettre de renouer avec l’exigence républicaine d’une instruction de qualité pour tous.

 

 

REJOIGNEZ-NOUS POUR RELEVER LA TÊTE ET DÉFENDRE NOTRE ÉCOLE !

 

N’hésitez pas à ré-adhérer dès maintenant en passant au prélèvement automatique pour 2023/2024 (et bénéficier d’une remise de 10 %) ou faire un chèque correspondant à votre situation (pour bénéficier aussi de la remise de 10 %, le ou les chèques ne seront débités que fin septembre voire plus tard avec un petit courrier explicatif joint).

 

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En cas de doute contactez Anne du Secrétariat national en charge de ces questions, c’est aussi à elle que vous devrez renvoyer ces documents le cas échéant et non à nous à AD Lyon / Grenoble / Clermont.

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Un mail à actionetdemocratie-lyon@laposte.net ou un appel au 06 25 72 46 36.

Pour AD Grenoble : adgrenoble@yahoo.com ou directement au président académique Cédric GILDAS à orestead-grenoble@laposte.net ou un appel au 06 68 85 90 98.

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Consultez aussi le site national : http://www.actionetdemocratie.com

MUTATIONS ? Bien réfléchir et agir efficacement !

 

MUTATIONS ?

Bien réfléchir et agir efficacement !
10 novembre 2023

 

 Lire la brochure d’info en ligne : Notre dossier spécial MUTATIONS novembre 2023

 

Chers collègues,

 

Notre syndicat Action & Démocratie est réputé pour être une organisation de référence, notamment pour les conseils et suivis des mutations. Nous avons le plaisir de mettre à votre disposition la nouvelle édition de notre guide pratique « spécial mutations 2024 ».

 

Cette brochure a pour objet de vous permettre de prendre connaissance des dernières dispositions relatives au calcul de votre barème. Ce dernier reste l’élément déterminant qui sera pris en compte pour votre mutation.

 

La demande de mutation n’est pas un acte anodin et doit faire l’objet de votre plus grande attention mais aussi de celle de votre syndicat. A&D vous suivra avantageusement durant la totalité des phases grâce à l’expertise de notre équipe Mutations nationales coordonnée par Sylvie VINSARD et Farid YAHIAOUI.

 

Nous sommes régulièrement approchés par des collègues qui ne viennent vers nous qu’au moment des résultats pour dénoncer une mutation désastreuse. Sachez qu’il devient dès lors très compliqué de revenir sur la décision, même si certains cas ont pu faire l’objet d’une révision d’affectation qui reste très aléatoire mais que nous suivons malgré tout.

 

Depuis le retrait aux commissions paritaires de leur compétence en matière de mutation, Action & Démocratie est plus que jamais le syndicat qui met tout en œuvre pour la défense des intérêts des personnels, tant sur le plan individuel que sur le plan collectif. En faisant confiance à un syndicat qui a fait ses preuves, vous vous donnez les meilleures chances de réussir cette étape importante dans votre carrière.

 

Bien à vous,

 

Walter Ceccaroni, président national

 

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