NOTRE SEULE CONSIGNE : VOTER ! la lettre info AD Lyon/Clermont du 24/06/2024

NOTRE SEULE CONSIGNE : VOTER !

Action et Démocratie CFE-CGC, le choix de l’apolitisme

24/06/2024

 

 

Le 30 juin, les Français plus fracturés que jamais, se rendront à nouveau aux urnes pour choisir leurs futurs députés. En effet, après des Européennes plus proches d’une Bérézina que d’un Austerlitz pour la majorité présidentielle, Emmanuel Macron, Jupiter aux petits pieds, a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale, prenant le risque de provoquer une situation de blocage complet de la vie politique française avec des conséquences difficiles à cerner à ce jour.

 

Comme l’ensemble des citoyens, les personnels de l’Éducation nationale seront amenés à se rendre aux urnes. En tant que formation syndicale apolitique, il n’est pas du ressort d’A&D de vous donner quelque consigne de vote que ce soit. D’autres syndicats ont effectué un choix différent et c’est leur droit le plus strict. Nous persistons cependant dans la voie d’un syndicalisme non partisan. Faisant le pari de l’intelligence des personnels, nous vous encourageons à voter en votre âme et conscience pour… le parti ou courant politique répondant le mieux à vos aspirations personnelles et professionnelles. Conformément à nos statuts, fidèles à notre histoire et aux valeurs de notre confédération, la CFE-CGC, nous ne nous engagerons pas dans l’arène politique.

 

Indépendance, principe auquel nous tenons à A&D Lyon/Clermont, quand un adhérent se syndique, on ne lui demande pas s’il est affilié à un parti, même pas pour qui il/elle vote. Quand on défend un collègue, ce qui nous intéresse c’est de l’aider, le soutenir quel que soit son statut, ses origines ou ses orientations sexuelles… comme politiques.

 

Chaque membre du bureau académique de Lyon/Clermont, dans sa fonction est apolitique et a-partisan. A titre de personne, chaque membre du bureau académique, une fois enlevé sa casquette de syndicaliste, fait ses choix. L’un a déjà rejoint des cortèges et manifestations, l’autre a fait un don pour soutenir la campagne d’un candidat. Celui-ci, plus éloigné de la politique, s’interroge encore tandis que celle-là sait par avance à qui elle apportera son suffrage…

 

Comme les Français, comme les personnels de l’Éducation nationale, A&D Lyon/Clermont est divers. Amenés à discuter avec des Recteurs nommés par des gouvernements dont nous ne partageons pas forcément les idées, notre conviction est que nos opinions politiques personnelles ne doivent pas nuire à notre mission syndicale. Prendre position contre un mouvement ou un parti qui pourrait arriver au pouvoir serait le meilleur moyen d’amoindrir la portée de notre parole syndicale face à l’Institution. L’inféodation syndicale à tel ou tel parti, n’a pas permis depuis les années 1970 de voir les conditions de travail des fonctionnaires et contractuels de l’Éducation nationale de s’améliorer. Pourquoi cela changerait-il aujourd’hui ?

 

L’indépendance syndicale reste un principe auquel nous sommes attachés et qui, malgré la situation actuelle, ne peut subir d’exception.

 

Le bureau académique « Action et Démocratie CFE-CGC » Lyon/Clermont.

 

> Lire aussi notre communiqué national sur ce même thème : lien communiqué national Élections Législatives 2024.

 

 

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FIERTÉ 2 (et colère), le retour (au nom de Samuel) la lettre info AD LYON/CLERMONT du 10 juin 2024

FIERTÉ 2 (et colère), le retour (au nom de Samuel)

Soutien total et renouvelé au combat de Mickaëlle Paty pour la mémoire de son frère !

10/06/2024

 

 

« One man come in the name of school / One man come and go / One man just come to teach / One man to act for liberty / In the name of school / What more in the name of school ?

Early evening, October sixteen / A knife out in the French sky / Free at last, they took your life / They could not take your pride / In the name of school / What more in the name of school ? / In the name of school / What more in the name of school ?  »

D’après U2, « Pride (In the Name of Love) », album « The Unforgettable Fire », 1984.

 

   Certes il y a le résultat des élections européennes, l’annonce de la dissolution de l’Assemblée Nationale par le président de la République… Il ne s’agit pas de nier l’importance et la gravité des enjeux à venir, y compris sur les thèmes liés à l’Éducation. Mais aujourd’hui nous avions envie, nous avions BESOIN de vous reparler de Samuel PATY et du combat de sa soeur Mickaëlle.

 

Vous le savez, nous vous en avions déjà parlé… bien isolé dans le monde syndical enseignant du pays, Mickaëlle Paty et son avocate Carine Chaix avaient envoyé un recours administratif le 15 mars au Premier ministre et aux ministres de l’Intérieur et de l’Éducation nationale, lesquels avaient deux mois pour répondre, avant que l’affaire ne soit portée devant la justice administrative.

 

« L’État ferait amende honorable d’effectuer un travail d’introspection sur le traitement des offensives de déstabilisation de l’institution scolaire et du modèle républicain » écrivait alors Mickaëlle Paty, engagée pour la mémoire de son frère assassiné le 16 octobre 2020, en demandant que l’État reconnaisse sa responsabilité dans la mort de ce dernier.

 

Dans une tribune publiée dans Marianne le 20 mars 2024 Mickaëlle Paty faisait le point sur la situation et expliquait le sens de son action. Elle y accusait l’État d’avoir failli à sa mission de protection de l’un de ses agents, son frère. Carine Chaix, son avocate, expliquait alors : « Nous attendons que l’État reconnaisse sa responsabilité dans cet engrenage fatal qui aurait pu être maîtrisé, mais qui ne l’a pas été en raison d’une série de négligences et, il faut le dire, d’un certain manque de courage. » Elle poursuit : « Nous attendons qu’il assume ses fautes passées pour que justice soit rendue à Samuel Paty, mais aussi car l’éthique de responsabilité ne doit pas s’arrêter aux portes de l’État ».

 

Las… les ministres saisis avaient deux mois pour répondre au recours administratif en responsabilité mais ils ont préféré laisser leur silence venir jusqu’à elle, pour lui signifier qu’elle pourrait aller chercher Justice auprès des tribunaux. Carine Chaix, dans une tribune donnée à Marianne en tire les conclusions qui s’imposent.

 

Morceaux choisis : « Pas un mot ne nous est ainsi parvenu, en dépit des dires de Nicole Belloubet à la presse, dans les couloirs du Sénat, et contrairement, aux promesses gênées de la directrice adjointe de cabinet de Gabriel Attal, qui avait appelé Mickaëlle Paty, la veille de son émission sur BFMTV, pour lui assurer qu’une réponse lui parviendrait« . « Rien. Dans un pareil drame, on ne devrait pourtant pas ajouter à la douleur d’une famille, le déshonneur du silence. »

 

Dans une autre prise de parole au micro d’Apolline de Malherbe sur RMC le 29/05 Carine Chaix livre d’autres détails absolument sidérants : une avalanche de messages à la rédaction de BFM du cabinet de M. Attal un peu plus tôt pour obtenir le contact de Mickaëlle afin de (manifestement) parer au plus pressé puis un appel en urgence (vers minuit !) des mêmes services à la soeur de Samuel la veille de son passage à la télévision pour lui assurer qu’une réponse lui serait donnée et d’essayer d’empêcher une polémique pouvant atteindre le pouvoir politique… Du grand théâtre !

 

A titre personnel l’assassinat de notre collègue en octobre 2020 a constitué un électrochoc. J’étais alors un professeur d’Histoire-géographie de collège consciencieux et investi mais finalement assez éloigné des dangers qui nous guettent. Carrière classique, affectation actuelle en zone périurbaine plutôt tranquille, bien noté par la hiérarchie, syndiqué dans l’organisation que je jugeais alors la plus à-même de peser par sa visibilité médiatique et son omniprésence en salle des professeurs pour améliorer notre sort etc… L’assassinat de Samuel Paty m’a réveillé d’un assoupissement qui s’annonçait de plus en plus prononcé et, pour tout dire, assez lâche. J’ai été alors ébahi des réactions (molles ou absentes, voire ambiguës…) de la plupart des organisations syndicales et aussi parfois, et c’est terrible, de bien trop de collègues. Cela s’est d’ailleurs confirmé, de manière encore plus nette, avec le drame d’Arras dont a été victime Dominique Bernard. C’est quelques semaines après la mort de Samuel Paty, dès la fin 2020, que je me suis tourné vers le syndicat Action & Démocratie CFE-CGC, pleinement apolitique et laïque, car il s’est alors tenu et se tient toujours depuis aux côtés des personnels face aux extrémistes. En paroles mais aussi en actes. Mais ceci est une autre histoire.

 

Samuel Paty devrait avoir 50 ans aujourd’hui. Moi j’en aurai 48 en octobre prochain. Le même métier, presque le même parcours et le même âge…. Des points communs : l’Auvergne comme point de départ, Lyon (ses études supérieures et son année de stage pour lui, mon académie actuelle dans mon cas), l’affectation en Seine et Marne en début de carrière, comme TZR puis en poste fixe, un enfant en bas âge…. Plein de différences sûrement aussi… Pourquoi lui ? Est-ce que chacun a fait son examen de conscience dans notre Éducation nationale si « bienveillante » ? Est-ce que l’institution joue mieux son rôle aujourd’hui ? Est-que la figure du professeur est enfin respectée, au moins protégée ? Des progrès ont été réalisés c’est vrai mais toutes les leçons ont-elles été tirées ?

 

Mickaëlle Paty dans sa tribune donnée à Marianne écrit : « Si la volonté est que de pareils drames ne se reproduisent vraiment pas, alors il faut avoir le courage de les regarder en face, de les comprendre d’abord puis de reconnaître les responsabilités de chacun dans l’engrenage infernal qui a fini par l’attaque terroriste islamique et la décapitation de mon frère. Chacun doit assumer sa propre responsabilité et celle de l’un n’amoindrit pas ou n’exclut pas celle de l’autre ».

 

Depuis le drame de Conflans, je me suis engagé dans le syndicalisme (d’abord comme militant puis désormais comme responsable local) mais aussi dans diverses associations défendant la laïcité. Sur le terrain,  les réseaux sociaux, dans la presse… j’ai rejoint un collectif qui cherche à défendre les intérêts matériels et moraux des personnels (c’est-à-dire le rôle dévolu à un syndicat) et désormais leurs intérêts vitaux ! On ne peut accepter que l’on se résigne à compter ses morts et faire part de sa compassion pour les victimes après chaque attentat, comme si tout cela était une fatalité et qu’on n’y pouvait rien. Il faut regarder les choses en face et cesser de se cacher derrière la langue de bois car, si on ne le fait pas, d’autres encore paieront de leur vie le prix de notre lâcheté. En ce sens il convient d’apporter un soutien franc et entier à l’action menée par Mickaëlle Paty. Nous formons le voeu qu’une masse de collègues soutienne, comme nous, sa démarche courageuse et nécessaire. Il serait également heureux que toutes les organisations syndicales de l’Éducation nationale y apportent leur concours. C’est actuellement, et nous le déplorons, un sujet peu mis en avant par la majorité des syndicats de nos professions.

 

Il est temps que la République soit vraiment aux côtés de ses « hussards noirs » autrement que le temps d’une cérémonie, et qu’au lieu de laisser lentement périr son école, elle sache la défendre et se mettre au niveau de ceux qui consacrent leur vie à la transmission des connaissances, à l’élévation de la jeunesse, à la propagation des Lumières. Il est temps que le gouvernement prenne conscience du fait que le corps enseignant est le premier et peut-être le seul rempart contre l’obscurantisme ; les terroristes eux l’ont bien compris et c’est précisément la raison pour laquelle ils s’attaquent à des professeurs. Et cela a des conséquences !

 

Une étude de l’IFOP de décembre 2022 avait révélé que 56% des professeurs du secondaire déclaraient s’être auto-censurés afin d’éviter tout incident déclenché au nom de convictions religieuses ou « philosophiques » : c’était 7 points de plus qu’en 2020 et 20 points de plus qu’en 2018 ! L’auto-censure des collègues, autrement dit la peur, est une réalité, et celle-ci n’est pas l’un des moindres dégâts collatéraux de ces discours qui, sous couvert d’expliquer, finissent par excuser l’abjection. Action et Démocratie CFE-CGC ne peut que les condamner solennellement et avertir tous ceux qui, au sein de l’Éducation nationale, font preuve de complaisance envers le terrorisme d’une manière ou d’une autre, qu’ils contribuent par leurs postures à installer la confusion dans les esprits, ceux des plus jeunes notamment.

 

Ces discours, ou plutôt ces lâchetés, nous les connaissons trop bien, nous enseignants. Elles ont conduit certains à mettre en doute les compétences de Samuel Paty en matière de laïcité ou bien à estimer qu’il avait commis une faute (voire qu’il avait « merdé »…). Aujourd’hui comme hier (défense de la mémoire de Samuel Patyaffaire de Malicornay, tribune en soutien au proviseur du lycée Ravel et de défense de la laïcité à l’École…) notre syndicat se tiendra aux côtés de celles et ceux qui, comme Mickaëlle Paty, se dressent pour dire le RÉEL.

 

Samuel aimait le groupe de rock irlandais U2, nous le savons tous depuis la cérémonie d’hommage aux Invalides où la chanson « One » a été diffusé dans une séquence poignante. C’est pourquoi j’ai voulu, comme je le fais souvent en exergue de nos communications académiques, adapter ces quelques paroles d’une autre chanson du groupe (« Pride  » soit fierté).

 

« Early evening, October sixteen / A knife out in the French sky / Free at last, they took your life / They could not take your pride / In the name of school / What more in the name of school ? / In the name of school / What more in the name of school ? »

 

Oui Samuel, oui Mickaëlle ils n’auront pas votre fierté. Ton combat, votre combat c’est celui de l’École, c’est celui de la République. Et vous n’êtes pas seuls.

 

Cédric BIEL, professeur d’Histoire-Géographie-EMC en collège, président académique du syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC Lyon et Clermont ».

 cbiel.actionetdemocratie@gmail.com ou @cedric_biel (X ex-Twitter)

OU un mail à la section académique : actionetdemocratieaura@gmail.com ou un appel au 06 25 72 46 36 (journée de permanence le jeudi).

 

> Visionner l’interview de Mickaëlle PATY sur BFM TV le 28 mars 2024

> Écouter l’interview de Carine CHAIX, son avocate, sur RMC le 29/05/2024

 

> Lire l’article en ligne du journal « Le Progrès » évoquant cette tribune de notre président académique Cédric BIEL, professeur d’Histoire-géographie au collège de Villars-les-Dombes dans l’Ain

 

 

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PLUS PERSONNE N’Y CROIT… la lettre info AD Lyon du 03 juin 2024

PLUS PERSONNE N’Y CROIT !

Une fin d’année scolaire misérable…

03/06/2024

 

 

  Cette fin d’année scolaire est une véritable misère. On s’habitue aux « faits divers » violents : ici on tabasse à la sortie, là on attaque une collègue au couteau, là-bas on menace de mort, quand on n’a pas effectivement été assassiné. Samuel Paty n’est pas oublié grâce à sa soeur Mickaëlle qui se bat comme une lionne, et envoie l’État devant les tribunaux, le souvenir de Dominique Bernard s’estompe…

 

Moins dramatique mais grave, le « choc des savoirs » ébranle le collège où l’on voit se répéter deux erreurs majeures commises au lycée au moment des réformes Blanquer : l’autisme intégral de l’administration centrale face aux analyses et aux alertes qui remontent du terrain par les canaux de la quasi totalité des organisations syndicales, des mouvements locaux et des associations de professeurs ; et le renvoi des responsabilités au niveau des établissements, au nom de leur autonomie, conduisant à l’éclatement du caractère national des réformes et à la sur-sollicitation des personnels de direction.

 

Ces derniers ont le choix entre ménager leur carrière, ou épargner leur salle des professeurs. Adieu les classes, vive la multiplication des groupes et sous-groupes, vive les emplois du temps inextricables et pourris, les mises en barrette, la suppression de dispositifs pourtant efficaces parce qu’il faut bien prendre les heures quelque part… Il nous restera les yeux pour pleurer, mais blablabla : en septembre tout cela sera un succès.

 

Le lycée quant à lui continue à vivre les conséquences de la marche arrière décidée par le ministre Attal : le report des épreuves de spécialité en fin d’année qui a représenté l’octroi de deux mois de cours supplémentaires. Cela aurait pu être une excellente nouvelle s’il n’était pas allé de paire avec le retour de l’intégralité du programme, c’est-à-dire doublement du travail, pour les collègues de lettres et de philosophie, de fait mis en difficulté, et qui doivent ces jours-ci trancher entre la préparation de la spécialité HLP et celle du grand oral, ce qui est vite fait.

 

La préparation du grand oral est désormais de la responsabilité des algorithmes de ce qu’on nomme improprement « intelligence artificielle », ce qui ne semble déranger personne au ministère, ni ailleurs, et surtout pas chez Chat-GPT qui se frotte les mains de cette clientèle qui lui tombe dans les bras : le passage du gratuit au payant fera bientôt sa fortune…

 

Une mention spéciale pour les collègues de lettres qui seront jurys de Baccalauréat pour les épreuves anticipées de français orales et écrites, mais aussi pour la spécialité HLP et encore pour le grand oral : le chevauchement des dates de correction et de celles des oraux ne gênera qu’eux.

 

Une autre mention spéciale pour les collègues d’EPS qui doivent à partir de cette année opérer non plus 3, mais 12 saisies par élève dans le logiciel des notes du CCF d’EPS du Baccalauréat : le ministère veut, parait-il, pouvoir établir des analyses statistiques détaillées sur la notation en EPS : on allait sûrement manquer de statistiques lues par personne, c’est-à-dire par Ulysse lui-même.

 

Ce quadruplement du nombre de saisies dans un logiciel à l’ergonomie débile, impliquant l’utilisation de menus déroulants malcommodes, causera immanquablement la multiplication d’erreurs indécelables, et le quadruplement du temps à passer ! De cela l’administration centrale se moque, car sans doute considère-t-elle que les professeurs d’EPS sont sous-employés ?

 

La moyenne de cette notation de l’EPS au Baccalauréat a par ailleurs connu une augmentation de 3 points, sans aucune augmentation du niveau des élèves. Magie ? Non : technocratie déguisée en pédagogie. Grâce à l’intégration des « attendus de fin de lycée » nommés 2 et 3. Pour ceux qui l’ignorent, cela est revenu à noter pour l’obtention du Baccalauréat, ce qui antérieurement relevait de l’allant de soi : la présence et la participation aux cours, l’aide aux camarades, la politesse comme norme de conduite et son propre travail pour faire des progrès et atteindre un meilleur niveau en fin de cycle qu’au début. Si le niveau ne monte pas on hausse celui des notes et l’affaire est faite !

 

L’astuce, c’est que tout cela est présenté dans un sabir incompréhensible des initiés eux-mêmes : comme plus personne n’ose lever le doigt dans les réunions pour dire « excusez-moi, je n’y comprends rien ! », que tout le monde fait semblant de comprendre, et que ceux qui auraient à expliquer auraient du mal à faire, on continue à faire comme si… On espère que la situation n’est telle qu’en EPS – n’est-ce pas ?

 

Bas les masques : ce n’est pas parce qu’on nous prend pour des imbéciles que nous sommes stupides : c’est bien en se conduisant ainsi que le ministère et ses cadres se décrédibilisent auprès des enseignants, se coupent d’eux et qu’ils perdent autorité et légitimité, pour tomber dans un autoritarisme pathétique en brandissant la menace de sanctions pour les récalcitrants, ou en faisant tomber des sanctions : qui se souvient des collègues de philosophie qui, face à la réforme du Baccalauréat, ont fait la grève des examens, et qui se sont retrouvés isolés, et mutés d’office pour l’exemple ?

 

Mais ce n’est pas tout : l’échec du « 0 classe sans professeur » que devait permettre le « pacte enseignant » est mis sous le tapis par des experts en balayette.

 

Et encore, la catastrophique crise du recrutement gagne en vigueur : le corps enseignant est à l’os, et il dépérit. Heureusement « ils » ont les « contractuels » sous la main, à condition de taire qu’ils sont sous-formés s’ils sont un tant soit peu formés (3 jours c’est quand même court), sous-qualifiés, et parfois sous-motivés.

 

Mais ça ne suffit pas ! Combien d’entre nous ont eu cette année à chercher eux-mêmes dans la population de leurs anciens élèves en études universitaires de bonnes âmes susceptibles de bien vouloir se faire connaître au rectorat pour pallier une absence de longue durée ?

 

Comme ça ne marche pas à tous les coups, nous avons aussi connu les parents d’élèves qui recrutent sur le Bon Coin, Facebook, Tik-Tok ou Instagram des remplaçants pour leurs enfants sans professeurs.

 

Tout cela est tellement honteux que nous en avons perdu la capacité d’en avoir honte : ça nous enverrait derechef en maison de repos !

 

Mais enfin, heureusement, le ministère a conçu une réforme des CAPES qui va tout arranger : réforme qui a amené ceux qui l’ont lue à s’arracher les cheveux.

 

Ivres d’eux-mêmes les « managers » de l’éducation nationale ont sacrifié la qualité de la formation, pour tenter de recruter davantage et plus tôt. Ils restent bien certains que leur progéniture échappera aux funestes conséquences d’un tel choix grâce à un accès particulier à l’enseignement privé d’élite : mais attention, l’arroseur est parfois arrosé…

 

On aurait eu peur du scandale, mais ouf ! Le délabrement de l’éducation nationale sera masqué en cette fin d’année par la saturation de l’information opérée dans les canaux médiatiques grâce aux jeux olympiques : on verra bien en septembre… Et à ce moment là, nous savons qu’il sera dit de la rentrée qu’elle aura été « une réussite, malgré quelques soucis résiduels en cours de résolution » ; des ministres souriants, voire le Président Macron lui-même, se trouveront dans une cour de récréation, où ils feront des selfies, ou bien dans une classe de primaire où ils feront des gouzi-gouzis à des petits enfants bien sages, devant les caméras de télévisions convoquées à l’heure dite.

 

Derrière le vernis, ils continueront à se sentir délaissés et maltraités, ceux qui, à bout de bras, portent leurs élèves : visiblement, plus personne ne sait que les professeurs aiment leurs élèves, travaillent pour eux et enragent qu’on continue, à rebours de tous les discours, à abandonner l’école, et qu’on laisse son délabrement avancer.

 

Puisqu’il est question d’amour : nous vivons un abandon, mais on nous aime ! C’est tout de même un peu court : les Thénardiers eux aussi aimaient Cosette. Ils l’aimaient tant qu’ils l’ont vendue le plus cher possible à Jean Valjean.

 

Soyons lucides : l’hypothèse « Jean Valjean » n’est pas très plausible pour l’école. Il va falloir trouver autre chose pour mettre un coup d’arrêt à la déconstruction de l’école française.

 

L’actuel éparpillement des contestations n’est pas une solution : elle sert l’intérêt des démolisseurs. Il va falloir réfléchir, et vite. « Action et Démocratie CFE-CGC » n’a jamais reçu de réponse aux appels à une action unitaire  d’ampleur, qu’elle a pourtant lancés aux organisations représentatives. Face à l’urgence, dans la détresse, restent les bouteilles à la mer… Et l’action résolue de quelques-uns… Nous en sommes. Nous en serons.

 

Et toi ? et vous ?

 

Nicolas DEJEAN, membre du bureau national « Action et Démocratie CFE-CGC », référent national EPS, professeur en lycée (académie Caen/Rouen).

 

 

 

Comme pour cette tribune de notre collègue Nicolas nous sommes preneurs de chacune de vos remontées de terrain (constats, suggestions…) afin de publier vos témoignages (anonymement ou pas selon votre volonté) et surtout d’envisager des actions concrètes face à une catastrophe annoncée à l’adresse mail ci-dessous :

 

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RÉFORME, SARDINES et « COLLÈGES MORTS » la lettre info AD Lyon du 21 05 2024

RÉFORME, SARDINES et « COLLÈGES MORTS »…

Un communiqué « Action et Démocratie CFE-CGC » sur les actions « Collèges morts »

21/05/2024

 

 

« Pour faire une action facile, facile / Faut d’abord une réforme pas fine, pas fine / Une idée chopée pour faire genre dans les gazettes / Une belle usine à gaz qui te prend bien la tête / Et puis après, on se rassemble, à cinq, ou six, ou sept / Et on se colle tous ensemble, en chantant à tue-tête / Ha! Qu’est-ce qu’on est mal barrés avec cette arnaque / Chantent les collègues, chantent les collègues / Ha! Qu’est-ce qu’on est mal barrés avec cette arnaque / Chantent collègues et parents devant des chefs automates.

 Bien sûr, que c’est vraiment facile, facile / C’est même complètement débile, débile / Et puis c’est pas « légal » on l’a lu dans la presse / On est là pour la boucler, et bien baisser la tête / Pourtant personne n’y croit à cette réforme en bois / Mais en bon « fonctionnaire » on doit foncer tout droit ! / Ha! Qu’est-ce qu’on est mal barrés avec cette arnaque / Chantent les collègues, chantent les collègues / Ha! Qu’est-ce qu’on est mal barrés avec cette arnaque / Chantent collègues et parents devant des chefs automates ».

D’après Patrick SÉBASTIEN, Les Sardines, album « Pochette surprise », 2006.

 

 

« Collèges morts » : C’est quoi ?

 

C’est une nouvelle méthode d’action qui se répand actuellement dans de nombreux établissements de manière instinctive afin de s’opposer à la réforme dite du « Choc des savoirs ». Elle permet d’éviter de recourir à la grève et donc d’appauvrir encore un peu plus les professeurs. Elle repose sur un dialogue préalable, dans le respect de la loi, entre les enseignants (en l’occurrence leurs représentants syndicaux) et les parents d’élèves. Elle permet d’attirer l’attention sur les conséquences désastreuses de ces mesures pour les enseignants, les élèves et leurs familles en alertant la presse (notamment locale), les élus locaux, et en mobilisant les réseaux sociaux.

 

Les enseignants (via leurs représentants, notamment syndicaux) alertent les familles des dangers liés à cette réforme. Les familles, souvent via les associations de parents, peuvent alors, si elles le souhaitent, manifester leur solidarité et exprimer leur refus d’une telle mesure en n’envoyant pas, le jour donné, leurs enfants au collège. Cette décision leur est propre et n’est pas du ressort, évidemment, des professeurs. Ils peuvent également décider d’organiser une action à proximité de l’établissement (banderoles, distribution de tracts…) afin d’exprimer leur colère et répondre aux questions de la presse le jour dit.

 

Les enseignants continuent d’assurer leur service hebdomadaire en adaptant leurs cours en fonction de l’effectif présent et des objectifs pédagogiques qu’ils auront fixé dans le respect du programme. Ils ne peuvent donc être considérés comme grévistes ni coupable d’une quelconque faute au regard de leurs obligations de services.

 

 

Que disent les rectorats ?

 

On le sait, et ils sont finalement pour cela dans leur rôle, les recteurs se montrent assez zélés pour assurer le service après-vente de la réforme. Dans notre académie le recteur s’est exprimé dans la presse cette semaine sur le sujet vantant une réforme « souple et juste » et visant à atteindre « l’égalité des chances »… Plus inquiétant selon nous de nombreux rectorats se sont émus récemment de ces nouveaux modes d’action et ont écrit des courriers assez injonctifs voire menaçants pour répondre aux interrogations des chefs d’établissements (souvent désarçonnés par ces actions). Il y est rappelé des éléments de bon sens (pas d’utilisation de Pronote, du carnet de liaison pour informer et/ou convaincre les parents de telles actions, pas de distribution de tracts dans l’établissement…) mais aussi asséné des interprétations discutables au sujet de la liberté d’expression des enseignants et de leurs obligations de service. Des comportements d’enseignants sont pointés comme potentiellement répréhensibles et passibles de sanctions disciplinaires. La possibilité de retenue pour fait de grève est écartée mais, trait assez perfide et très discutable au plan juridique, est souvent évoqué également la possibilité de sanctions financières (retenue pour absence de service fait). Un exemple de réaction rectorale décrite ici.

 

Sur un thème proche, le recteur de l’académie, s’exprimant, pour partie, à la 3e personne tel Jules César (ou Alain Delon) dans « La Guerre des Gaules  » (ce qui peut s’expliquer par une manière novatrice de gérer le stress si l’on en croit les neurosciences nous précise France Inter) indique dans sa dernière conférence de presse : « Je ne m’imagine pas qu’en République, les messages des organisations syndicales puissent prévaloir sur la parole du ministre de l’Education Nationale. Et le recteur sera là pour s’en assurer ».. Diantre !

 

Nous tenons sur ce point, dès aujourd’hui, à rassurer la hiérarchie, « Action et Démocratie CFE-CGC » syndicat responsable, n’entend pas mener les collègues sur le chemin de l’illégalité mais sera bien présent à leurs côtés dans une quête, comment dire ? , « d’innovation pédagogique » pour mieux se faire entendre.

 

Qu’en pense « Action et Démocratie CFE-CGC » ?

 

Notre syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC » soutient l’ensemble des mouvements des collègues opposés à la réforme dite du « Choc des savoirs » : boycott des visios des inspecteurs (souvent hors temps de service !) pour « vendre » ces mesures, courriers de protestation, mise en place de collectifs locaux inter-établissements, actions « Collèges morts ». Nos raisons sont pour partie identiques aux autres syndicats mais aussi parfois différentes (voir nos publications récentes). Néanmoins, comme syndicat responsable et soucieux des dispositions réglementaires, il n’est pas concevable de mener les collègues vers des actions irréfléchies, mal préparées et qui peuvent potentiellement les mettre en faute et les exposer à des sanctions. Il est donc fondamental de bien respecter le cadre légal, notamment sur la manière de communiquer avec les parents (pas de tracts dans l’établissement, privilégier les représentants notamment syndicaux pour les communications aux parents qu’il faut informer factuellement sans chercher à influencer, idem pour la presse etc…) , et de garder à l’esprit de bien conserver un caractère pédagogique aux heures de cours durant ces journées (pas de diffusion de films sans rapport avec le programme, pas de « sit-in » dans la cour etc…).

 

 

Implantés dans plusieurs collectifs locaux au soutien des collègues mobilisés nous restons bien entendu disponibles pour des conseils ou un accompagnement.  Nous sommes également preneurs de chacune de vos remontées de terrain (constats, suggestions…) afin de publier vos témoignages (anonymement ou pas selon votre volonté) et surtout d’envisager des actions concrètes face à une catastrophe annoncée à l’adresse mail ci-dessous :

 

 

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« Collèges morts » et actions pour s’opposer à cette mauvaise réforme dite du « Choc des savoirs »

COLLÈGES MORTS, BOYCOTT VISIOS etc...

De nouveaux moyens de lutte pour s’opposer à cette réforme et parvenir à une véritable exigence scolaire dans un cadre serein !

13/05/2024

 

« Pour un enfant aux yeux de lumière / Qui voit passer au loin les oiseaux / Comme l’oiseau bleu survolant la terre / Vois comme le collège pourrait être beau / Beau le collège, dansant sur les vagues
/ Ivre de livres et de sourires d’enfants / Belle la chanson naissante des vagues / Vois comme la leçon, le cours pourrait être beau.

Noire cette réforme, venue du Ministère / Qui croit tenir les rênes du temps / Mesure injuste poussée par des affidés grégaires / Honnie par ceux voulant le mieux pour les enfants / Parents et collègues s’opposant à ces voeux mortuaires / Qui voient jeter au loin leurs travaux / Sur l’autel d’une réforme délétère / Pourtant il est possible de rendre le collège meilleur / L’école c’est toi, l’école c’est moi / L’oiseau c’est toi, ton défenseur c’est moi« .

D’après Marie MYRIAM, L’Oiseau et l’Enfant, vainqueur de l’Eurovision 1977 pour la France.

 

Les mauvaises nouvelles s’accumulent… Encore une fois la France ne remportera pas le concours Eurovision de la chanson… et nous reviennent en mémoire ces paroles de la dernière gagnante française pour illustrer, à nouveau, le caractère profondément négatif des dernières lubies pédagogiques gouvernementales et notamment le si mal nommé « Choc des savoirs ».

 

 Plus sérieusement dans toute la France, et de façon notable dans notre académie, les collègues dénoncent et rejettent les mesures de la réforme dite du « Choc des savoirs » prévues pour la rentrée de septembre 2024 dans l’ensemble des collèges (publics…. puisque le privé, lui, pourra tranquillement déroger à la règle ! mais c’est une autre histoire…qu’il n’est cependant pas inutile de rappeler).

 

Sur le terrain la résistance à cette mesure s’organise dans les collèges, souvent en dehors des syndicats ce qui est un signe à souligner et à méditer. Des collectifs se montent, des collègues se parlent malgré leurs différences de sensibilité et réfléchissent à agir au mieux pour préserver les conditions d’enseignement dans l’intérêt de tous et en premier lieu des élèves. C’est le cas dans le Rhône mais aussi dans la Loire et dans l’Ain.

 

Cette semaine, mardi 14 mai 2024, est annoncée une grève dans l’Éducation nationale à l’appel de plusieurs organisations syndicales pour s’opposer au « Choc des savoirs ». Nous informons nos adhérents et sympathisants de l’existence de cette initiative, et les laissons parfaitement libres de se positionner comme ils l’entendent. Si l’opposition à la mesure des « groupes de niveaux » en collège nous apparaît totalement fondée, nous restons circonspects face à ces actions qui souvent épuisent les collègues financièrement et n’ont guère de résultats concrets. Il faut, selon nous, se montrer plus inventif, et coller aux remontées de terrain où beaucoup de collègues non-syndiqués nous disent : « Il faut faire autrement, il faut trouver des actions alternatives qui ne nous appauvrissent pas« . Nous croyons aux collectifs locaux, aux actions qui n’impactent pas le portefeuille des collègues, à celles qui surgissent de la base des salles des profs qui sont au bord de l’implosion.

 

Les boycotts des visios pour promouvoir la réforme se multiplient chez les collègues de Lettres, des opérations « collèges morts » ou/et des grèves locales sont menées (accompagnées de courriers explicatifs exprimant colère mais aussi et surtout détresse), souvent en concertation avec les parents d’élèves. Un point sur les actions « collèges morts » nous apparaît important, tant le sujet semble irriter en haut lieu (voir plus bas). Elles consistent, selon la définition du Rectorat dans un courrier récent, à demander aux parents d’élèves de garder les enfants chez eux. De leur côté les enseignants sont néanmoins présents pour accueillir les élèves qui ne sont pas restés à la maison. Cela s’accompagne de communications à la presse locale, de reprises sur les réseaux sociaux, parfois d’affichage de banderoles et de distribution de tracts. Parfois des réunions d’information sont également organisées par les associations de parents d’élèves avec l’aide de représentants syndicaux.

 

Citons quelques exemples : Dans l’Ain 50 élèves sur 1000 ! présents au collège Vaugelas de Meximieux le lundi 06 mai, 94 % des collégiens étaient par exemple absents ce mardi 07 mai du collège Saint-Exupéry de Lyon (IVe arrondissement), et seulement 10 élèves se sont présentés au collège Le Petit Pont de Saint-Martin-en-Haut.  Des opérations « collèges morts » ont été aussi recensées dans plusieurs collèges stéphanois, mais aussi à la Ricamarie, Saint-Chamond ou Andrézieux-Bouthéon (Loire)…

 

Les collectifs locaux de collègues des différents bassins de l’académie, mis en place depuis des semaines par des enseignants souvent non-syndiqués et exaspérés, partagent leurs informations et élaborent des stratégies. C’est le cas dans les métropoles lyonnaises et stéphanoises évidemment mais aussi dans l’Ain : Dombes, Bugey, pays de Gex, Bresse…

 

Notre syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC » soutient les collègues dans leurs actions. Qu’il s’agisse du boycott des visioconférences, des actions de « collège mort » ou de grèves locales… (nous avons d’ailleurs écrit au Rectorat à ce sujet). Nous nous efforçons et efforcerons de les relayer par l’ensemble des moyens possibles : relais avec les parents, presse, réseaux sociaux. Des différences d’analyses, de sensibilités existent entre les différentes personnes engagées mais toutes se rejoignent sur une chose : le refus d’une réforme précipitée et très mal ficelée. Nous félicitons donc par exemple les collègues de Lettres qui ont voulu/veulent  manifester  leur colère en boycottant les visios de « cadrage » des corps d’inspection (eux aussi forts dubitatifs sur l’intérêt pédagogique de ces mesures d’après nos retours informels mais qui sont tenus à une loyauté qui, souvent, les empêchent de l’exprimer à voix haute).

 

Le Rectorat de Lyon a fait parvenir la semaine passée à l’ensemble des principaux de collège une lettre au sujet des actions « collèges morts » et rappelle dans celle-ci les obligations statutaires des enseignants en matière de liberté d’expression et de communication (notamment vis-à-vis des parents d’élèves). Des précisions sur la possibilité de sanctions disciplinaires et financières pour les enseignants engagés dans ce type d’actions sont aussi rappelées…

 

Tout ceci traduit selon nous une très grande fébrilité du Rectorat. Si nous étions perfides nous pourrions penser qu’il s’agit de mettre la pression sur les professeurs, via leurs chefs d’établissement, afin qu’ils renoncent à s’opposer à ces mesures si décriées… Aussi « Action et Démocratie CFE-CGC », syndicat apolitique et responsable, tient à rappeler que, si nous contestons fermement la réforme,  nous n’appelons aucunement les personnels à enfreindre la loi cela va de soi ! L’essentiel du courrier rectoral rappelle des évidences que nul ne saurait contester : devoir de neutralité, interdiction aux enseignants de demander aux familles de garder leurs enfants à la maison, ne pas utiliser dans ce but Pronote, carnet de liaison, liste de diffusion des courriels de parents…, ne pas distribuer de tracts à l’intérieur du collège, ne pas afficher de banderoles sans accord du propriétaire (le Conseil Départemental)….

 

Nous sommes bien plus dubitatifs sur la dernière partie du courrier touchant aux obligations de service des enseignants car elle repose sur une interprétation a priori des faits éventuellement reprochés aux professeurs…. Si ceux-ci, par hasard, étaient confrontés à des classes à effectifs réduits certains jours de cette fin d’année scolaire…. et prenaient leurs élèves dans leurs salles, leur faisaient exercer une activité à caractère pédagogique nous nous demandons bien en quoi ils manqueraient à leurs missions et pourraient se voir sanctionnés de quelque manière que ce soit…. Cela laisse une grande marge d’inventivité à l’ensemble des collègues qui, nous en sommes persuadés, sauront se montrer « innovants » pédagogiquement si, par hasard, la situation se présentait…

 

Soyons plutôt sérieux et formons le voeu que le gouvernement revienne à la raison et annule au plus vite ce projet…. Rappelons simplement qu’il est rejeté par la très grande majorité des personnels concernés qui, à juste titre, ne veulent pas que leur service ne soit dorénavant composé que de « groupes », choisis et organisés de manière très critiquable, et non plus de classes. Elle est également repoussée par la totalité des organisations syndicales (vote CONTRE à l’unanimité lors du dernier CSE le 8 février), même si les raisons du refus ne sont pas exactement les mêmes d’une organisation à l’autre. Nous nous accordons cependant tous sur un point, y compris avec les chefs d’établissement : cette mesure mal conçue va produire des effets néfastes autant sur les élèves eux-mêmes que sur l’organisation pédagogique. Elle suscite aussi l’inquiétude de très nombreux parents d’élèves.

 

Selon notre syndicat, cette mesure, pourtant précédée par un constat enfin lucide sur le collège et quelques bonnes intentions constitue une terrible usine à gaz qui va désorganiser les établissements et générer de lourdes conséquences sur le travail des enseignants. Le diagnostic était bon mais le remède n’est pas adapté et sera contre-productif. Nous y sommes donc opposés. Nous sommes, parfois isolés dans le monde syndical sur ce point, pour l’exigence scolaire, gage de respect et d’élévation pour tous les élèves, garantie par des professeurs aux connaissances assurées, suffisamment formés et convenablement rémunérés. Et exerçant dans un climat scolaire serein, ce qui est souvent de plus en rare… Mais cette « exigence scolaire » que nous vend le gouvernement dans ce prétendu « Choc des savoirs » est un leurre et même, osons-le dire, une mesure « attrape-gogos »… bref encore et toujours de la com’ ! Nous avons tous à y perdre : enseignants mais aussi parents et surtout élèves !

 

Nous apprécierions que, dans notre académie, les autorités se montrent prudentes et pragmatiques en annonçant faire un travail collège par collège pour être au plus près de chaque situation et en rappelant l’importance du cadre de la classe, mais nous restons convaincus que nos propositions sur ce point, qui n’ont pas été suivies par la mission consacrée à « l’exigence des savoirs », constituent la meilleure solution pour relever le niveau et conserver le collège unique : une année supplémentaire au primaire (CM3) couplée à un examen d’entrée au collège pouvant être présenté dès la fin du CM1 ou du CM2 ainsi que des classes à effectifs variables et réduits en fonction des besoins en 6e et, le cas échéant, en 5e (pourquoi en effet prolonger un dispositif tel que des groupes de niveaux tout au long du collège, sauf à parier d’avance sur son inefficacité et instaurer un collège à plusieurs vitesses qui ne dit pas son nom ?).

 

Nous nous permettrons d’insister sur un dernier aspect : la santé mentale des collègues. Il faut absolument que nos dirigeants se rendent compte de la détresse de bien des professeurs de Lettres et de Mathématiques qui considèrent que leur travail va être complétement bouleversé voire détruit. C’était souvent leur vocation, le sens de leur existence. Les conditions qui leur seront désormais imposées vont conduire, c’est certain, de nombreux collègues à une surcharge de travail et à une perte de sens conséquente. Il va en résulter de nombreux drames humains. L’administration en a-t-elle vraiment pris la mesure ? Il est encore temps de stopper la machine infernale en unissant nos forces, syndiqués (de toutes organisations) et non-syndiqués !

 

Le bureau académique AD Lyon.

 

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Le bac, pour quoi faire ? notre contribution au débat AD Lyon 27 05 2024

LE BAC, POUR QUOI FAIRE ?

En refaire un jalon d’importance en lui redonnant du sens !

27/05/2024

 

 

Devenu une simple formalité pour la plupart des élèves, le diplôme du baccalauréat a perdu beaucoup de son sens originel, et beaucoup de sens tout court. A quoi pourrait servir le baccalauréat dans un lycée de la transmission des savoirs, tel que nous l’appelons de nos vœux à « Action et Démocratie  CFE-CGC  » ?

 

« Passe ton bac d’abord » !  La célèbre formule des années 60 – 70, qui n’a peut-être pas eu autant d’importance que sa notoriété le laisse imaginer, traduisait tout de même l’idée que l’obtention du diplôme constituait un laisser-passer pour la réussite sociale et professionnelle. Mais de l’eau a coulé sous les ponts, et le « bac » a aujourd’hui changé de nature…

 

D’abord, et même si c’est officiellement toujours le cas depuis sa fondation moderne en 1808, le baccalauréat n’est plus vraiment le premier grade universitaire, dans la mesure où les élèves obtenant le baccalauréat subissent un changement radical d’exigences et de méthodes d’apprentissage en arrivant à l’Université. Ceci a pour conséquence le désormais bien connu taux d’échec des étudiants de 1ère année universitaire, d’un peu plus de 50 %, qui monte en outre à des taux stratosphériques pour les bacheliers technologiques et professionnels. Cet échec n’est certes pas nouveau, mais il interroge tout de même par son ampleur, sachant que parmi les étudiants qui ne parviennent pas en 2e année, la moitié arrête tout simplement ses études.

 

On peut également interroger la valeur certificative du baccalauréat en tant que diplôme sanctionnant la fin des études du second degré, et donc validant un certain nombre de connaissances et de capacités des élèves. D’une part, les critères pris en compte dans la notation finale se sont multipliés dans la nouvelle formule du baccalauréat général et technologique : en premier lieu du fait de l’introduction d’un contrôle continu nécessairement inégalitaire d’un lycée à l’autre, voire d’un professeur à l’autre, mais aussi avec l’ajout d’un « grand oral » dont en peine encore bien à comprendre ce qu’il évalue exactement. Qui pourrait donc lister aujourd’hui ce que la réussite au baccalauréat (qu’il soit général, technologique, ou professionnel) vient valider ? D’autre part, il est nécessairement arrivé à chaque collègue de lycée de s’étonner de la réussite à l’examen d’élèves peinant à aligner des phrases ayant un sens (on ne mentionnera même plus l’orthographe, défaite silencieusement acceptée devant l’ampleur du désastre), ou ayant encore des difficultés à maîtriser les quatre opérations mathématiques élémentaires. Enfin, le simple fait que 90 % des bacheliers poursuivent des études supérieures montre bien le caractère transitoire du baccalauréat, constituant une simple porte de passage vers le degré supérieur d’enseignement, au même titre que le Brevet des collèges.

 

Enfin, il est d’usage de considérer que le baccalauréat a pu servir de rite de passage vers l’âge adulte, ce qui semble, là aussi, de moins en moins le cas. La massification de l’enseignement, et la réussite (certes, tardive), de l’objectif de mener 80 % de chaque classe d’âge au niveau du baccalauréat, aurait pu valider ce rôle d’épreuve symbolique, désormais promise à la grande majorité des jeunes Français. Mais pour qu’il y ait rite de passage, il faut nécessairement une confrontation avec une adversité, celle-ci étant d’ailleurs, dans les nombreux cas étudiés par les anthropologues, souvent d’une forme relativement violente. A cet égard, on peut déjà relever que le niveau d’adversité est franchement atténué par les mirifiques taux de réussite égrenés chaque année, en en hausse d’ailleurs quasi-constante : 91 % en 2023, avec presque 96 % pour le baccalauréat général, dont 70 % avec mention, qui dit mieux ? Mais il faut ajouter que la notion de rite de passage est éminemment collective : il s’agit d’un message que la société fait passer à des groupes dans leur ensemble qui changent d’état, de statut social. Aujourd’hui, entre l’acquisition progressive du baccalauréat au fil des années de 1ère et Terminale via le contrôle continu, et la transmission des résultats sous forme informatique alors que les élèves ont déjà la tête dans l’enseignement supérieur, tout se passe au niveau individuel. Au final, c’est peu dire que l’obtention du précieux sésame ne marquera pas les mémoires des nouvelles générations !

 

Alors, face à ce constat, que faire ? Il n’est pas possible de fournir une réflexion complète sur le sujet, qui dépasse le cadre d’un simple billet, mais quelques principes directeurs peuvent tout de même être évoqués pour redonner du sens à cette institution. Tout d’abord, pour lui redonner de la valeur, il est essentiel de renforcer l’exigence du diplôme, tout en prévoyant des solutions de poursuite d’études aux élèves échouant à l’examen, de manière à refaire du baccalauréat un ensemble « d’épreuves », au sens premier du terme. D’autre part, le passage d’épreuves nationales, anonymes, en fin d’année de Terminale doit redevenir la norme, et ce dans la majorité des disciplines des élèves : cela est la condition d’une notation juste et équitable entre les élèves du pays. Enfin, on pourrait imaginer faire du baccalauréat l’outil de sélection pour l’enseignement supérieur, ce qui permettrait un traitement des candidatures plus objectif que le système Parcoursup, et limiterait les pressions parentales sur les enseignants, de plus en plus nombreuses dans les lycées ces dernières années.

 

Le sens de ces quelques principes directeurs serait non pas d’envisager le bac comme un aboutissement d’études – la massification est là, et sans doute de manière irréversible – mais d’en faire de nouveau un jalon d’importance dans la scolarité, voire la vie, des jeunes Français. Dans tous les cas, il est clair que nous ne rendons pas service à nos élèves en les laissant se perdre dans des systèmes dont nous peinons nous-même à percevoir le sens.

 

Colin MARTET, professeur de Sciences économiques et sociales en lycée.

 

 

 

Comme pour cette tribune de notre collègue Colin nous sommes preneurs de chacune de vos remontées de terrain (constats, suggestions…) afin de publier vos témoignages (anonymement ou pas selon votre volonté) et surtout d’envisager des actions concrètes face à une catastrophe annoncée à l’adresse mail ci-dessous :

 

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HSE… J’ADORE ! mais elles s’évaporent…ou pas ! la lettre info AD Lyon du 03/05/2024

HSE et IMP qui s’évaporent, j’adoooore !

Encore une communication et des pratiques qui interrogent…

03/05/2024

« J’adore regarder décider les gens / Ah, j’y retourne souvent, au bar du Ministère, regarder décider les gens /J’adore, j’adore, j’adore, j’adore, j’adore, j’adore / J’adore regarder décider les gens / Et de temps en temps, ils coupent le pognon, oh, et puis remettent le pognon / Ils coupent le pognon, oh, et puis remettent le pognon  / Et ils recoupent le pognon, et attention…. ils remettent le pognon / J’adore, profs et perdirs continuent de bosser, et se demandent qui a coupé / Et ils commencent à s’énerver, et là au MEN ils se sentent en danger / Alors ils appellent les journaux, « Vous n’avez pas compris, ce n’était qu’un vieux brouillon….. on remet tout le pognon comme la première fois / J’adore ».

D’après Philippe Katerine, « Louxor j’adore », album « Robots après tout », 2005.

 

En naviguant sur le web nous sommes tombés sur cette caricature hilarante parodiant le célèbre clip de Philippe Katerine « Louxor j’adore » en s’inspirant de la valse tragi-comique du Ministère à propos du retrait pur et simple de tous les volants d’HSE et IMP, pour répondre à la commande ministérielle de participer à « l’effort d’économie national ».

 

Vous avez du en entendre parler tant cela a provoqué de l’émoi dans les établissements. Une décision tombée extrêmement brutalement, du soir pour le lendemain, et sans aucune concertation. Cela a placé les chefs d’établissement, et par voie de conséquence ensuite bien des personnels dans une situation intenable.

 

Certains chefs d’établissements ont fait le choix de la transparence en communiquant très vite l’information à leurs équipes, d’autres ont pris le parti d’attendre en feignant parfois l’ignorance face aux interrogations des personnels… Il faut dire que la nouvelle a fait l’effet d’une bombe et s’est répandu très vite parmi les collègues et a ensuite l’objet de reprises détaillées dans la presse nationale.

 

Arrêt de “devoirs faits” au collège hors pacte, arrêt des remplacements de courte durée hors Pacte, disparition expresse des dispositifs de soutien ou clubs , problèmes pour payer certaines surveillances d’examens, arrêt de projets pédagogiques déjà préparés en amont voire commencés…

 

Et puis, suite au tollé provoqué, rétropédalage en règle avec cette communication :

 

« Au regard des enjeux et conformément à la priorité donnée à l’Éducation nationale par le Gouvernement, le Premier ministre et la ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse ont souhaité que les écoles, collèges et lycées continuent à disposer des moyens de mener à bien leurs missions, au bénéfice de l’ensemble de nos élèves. 

En conséquence, les dotations de crédits destinées au financement des heures supplémentaires et des indemnités pour mission particulière (HS/IMP) pour l’année 2024 sont rétablies à leur niveau initial et les crédits qui avaient été annulés doivent être considérés comme de nouveau disponibles. Les services académiques (DOS) vont donc rétablir sous ASIE vos dotations et vous les remettre à disposition dès que possible ».

 

Bref retour à la case départ… Tout ça pour ça… Quelle image donnée à la Nation de notre institution ! Quel cafouillage (pour ne pas dire plus) !

 

Retenons le positif : le retour à la possibilité de financement des actions engagées par les collègues. Et la possibilité d’imposer au gouvernement de renoncer à certaines de ses mesures funestes. Car il y en a. On citera notamment pour l’exemple la détestable réforme à venir des « groupes de niveau » en collège qu’Action et Démocratie dénonce depuis le début (pour des raisons bien spécifiques que nous détaillons ici).

 

Nous trouvons tout à fait inadmissible ce manque de ligne claire dans la politique éducative. On ne conduit pas un paquebot comme l’EN comme un radeau perdu changeant tous les quatre matins de direction. L’ensemble des personnels (enseignants, vie scolaire, administratifs, perdirs…) méritent mieux que d’être balloté au gré des vents, des idées du moment pour satisfaire tel ou tel part de l’électorat (permettant au MEN en chef, E. Macron, de gagner 0,5 pt d’opinion favorable dans les sondages !). Cela crée inutilement un surcroît de stress et d’insécurité chez tous les « marins » qui sont sur le pont, tous ces « rameurs » qui font au quotidien que ce « bateau ivre » à la Rimbaud ne chavire pas !

 

L’Éducation nationale est-elle pilotée actuellement ? Qui décide ? Sur quels critères ? Est-ce vraiment l’intérêt des élèves et des personnels qui prime ? L’Éducation nationale est-elle réellement une priorité pour ce gouvernement ?

 

« Action et Démocratie CFE-CGC » s’interroge. Nous avons besoin d’un cap clair, de transparence… Et surtout que le ministère apporte enfin un peu plus de respect et de considération à l’ensemble de ses personnels.

Serait-ce vraiment trop demandé ?

Le bureau académique AD Lyon.

 

actionetdemocratieaura@gmail.com

 

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SURVEILLER et PUNIR ? la lettre d’info AD Lyon du 29/04/2024

SURVEILLER ET PUNIR ?

L’Éducation nationale, nouvelle prison de verre pour ses personnels…

29/04/2024

 

 

« In the cage / Get me out of the cage / In the glare of a light / I see a strange kind of sight / Of cages joined to form a star […] I’m helpless in my violent rage / And a silent tear of blood dribbles down his cheek / And I watch him turn again and leave the cage / My little runaway / In a trap, feel a strap / Holding still, pinned for kill / Chances narrow that I’ll make it / In the cushioned straitjacket […] Pressure’s building, can’t take more / My headache’s charged. Earaches roar / In this pain / Get me out of this pain. ».

Genesis, « In the cage », album « The lamb lies down on Broadway », 1974.

 

La prison panoptique rêvée par Bentham est en train de devenir réalité.

 

L’Éducation nationale n’est-elle pas en train de devenir cette prison de verre où l’ensemble des prisonniers serait constamment soumis au regard des gardiens (comme dans le livre de Michel Foucault, « Surveiller et punir ») ? Avec la démultiplication des réseaux sociaux, on peut se demander si ce cauchemar n’est pas en train de devenir réalité. Sous la surveillance constante de tous, l’ensemble des personnels de l’EN se retrouve en effet soumis à la vindicte populaire à la moindre incartade, la simple rumeur.

 

Le proviseur du lycée Maurice Ravel en a subi la cruelle expérience, il y a peu. AD Lyon avait d’ailleurs rédigé une tribune sans concession à ce sujet. Rappelons les faits sans tenter à notre tour de nous faire passer pour des « sachants » voire des « procureurs de la République ». Le 28 février, le chef d’établissement rappelle « à trois élèves l’obligation de retirer leur voile dans l’enceinte du lycée », une demande qui a engendré une « altercation ». Tandis que l’académie de Paris ne parle que « d’une main dans le dos », la jeune étudiante de BTS explique avoir été « tapée violemment au bras » … Les réseaux sociaux n’en demandaient pas tant pour s’enflammer, évoquant même une « gifle ». La présomption d’innocence semblant un concept bien difficile à appréhender pour beaucoup, la polémique prend de l’ampleur et les menaces de mort se multiplient à l’encontre de notre collègue. Subissant un cyberharcèlement, ce dernier décide d’anticiper son départ à la retraite pour « raisons de sécurité ». Par la magie des réseaux sociaux, cette banale affaire a pris des proportions nationales, où chaque protagoniste semble être jeté à la vindicte populaire, sans qu’aucun recul ne soit posé.

 

Une enseignante-stagiaire, présente depuis à peine quelques semaines au sein de l’établissement, a confié aux journalistes : « ce genre d’épisode me fait réfléchir, je me dis qu’il faut faire attention à tout ce que l’on dit pendant nos cours, car ça peut porter préjudice à notre vie. Je pèse mes mots » … Soumis aux regards d’une société aux injonctions contradictoires, comment les enseignants ne pourraient-ils pas se reconnaître dans ce témoignage ? Comment les enseignants ne pourraient pas se sentir comme dans une prison de verre où tous leurs faits et gestes sont scrutés, jugés continuellement sans avoir la possibilité de se défendre.

 

Et quand ce ne sont pas les parents scandalisés qu’on puisse montrer des œuvres d’art avec des femmes dénudées ; des « parents vigilants » s’offusquant qu’une petite fille apparaisse voilée sur une affiche ou qu’une sortie pédagogique se fasse dans un centre de rétention…  C’est l’administration qui se montre plus prompte à sanctionner les écarts de ses enseignants (se plaignant de leurs conditions de travail) qu’à les protéger contre toute forme de cyberharcèlement.

 

Cette ambiance de suspicion détériore en profondeur le climat scolaire et nuit grandement à l’état moral et psychologique des personnels de l’EN. Ne pas en prendre conscience, c’est accroître en profondeur le mal-être enseignant, Aujourd’hui, ce n’est pas moins de 2411 fonctionnaires qui ont préféré quitter l’EN en 2021, dont pas moins de 1584 qui ont choisi de démissionner (ne parvenant pas à obtenir de rupture conventionnelle, comme la loi de 2020 le permet normalement !).

 

L’école doit redevenir le « sanctuaire » du savoir, un lieu protégé où parents et société civile n’ont pas à intervenir à tout bout de champ dans le travail des enseignants. C’est à l’Etat de protéger ses fonctionnaires comme le stipule l’article L. 134-5 du Code Général de la Fonction Publique : « La collectivité publique est tenue de protéger l’agent public contre les atteintes volontaires à l’intégrité de sa personne, les violences, les agissements constitutifs de harcèlement, les menaces, les injures, les diffamations ou les outrages dont il pourrait être victimes sans qu’une faute personnelle puisse lui être imputée. Elle est tenue de réparer, le cas échéant, le préjudice qui en est résulté ».

 

« Action et Démocratie CFE-CGC » s’est donné, entre autres, pour mission d’agir sans cesse pour rappeler l’État à son devoir de protection envers ses serviteurs.

 

Cela n’est pas toujours simple ni rapide mais chaque dossier qui nous est transmis fait l’objet d’une écoute attentive. Le cas échéant, une action est engagée, toujours précédée d’une tentative de dialogue. Cela nécessite du temps, de l’énergie et parfois aussi de l’audace.

 

L’audace c’est l’ADN de notre syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC » (cliquer sur les liens suivants pour plus d’informations). La défense inaltérable de Samuel Paty par-delà les années, celui au combat légitime et nécessaire de sa soeur Mickaëlle, le soutien aux collègues harcelés et broyés par la machine, les actions en justice au Conseil d’État ou/et au Conseil Constitutionnel pour forcer le Ministère à respecter le droit, la défense de la liberté d’expression des personnels etc… Le tout sans idéologie ni action politique mais en respectant les convictions de chacun au sein de notre organisation.

 

Un texte rédigé par le bureau académique AD Grenoble que nous relayons ici avec conviction.

 

Comme pour cette tribune de nos collègues d’AD Grenoble nous sommes preneurs de chacune de vos remontées de terrain (constats, suggestions…) afin de publier vos témoignages (anonymement ou pas selon votre volonté) et surtout d’envisager des actions concrètes face à une catastrophe annoncée à l’adresse mail ci-dessous :

 

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Eloge de la classe, pour une dimension collective des apprentissages !

 

ÉLOGE DE LA CLASSE

En défense de la dimension collective des apprentissages

02/04/2024

 

 

     L’une des modifications les plus importantes de la dernière réforme du baccalauréat a été l’instauration en 1ère et en Terminale générale d’une nouvelle structure des enseignements, avec la disparition des séries, remplacées par un tronc commun complété par des enseignements de spécialité (3 en 1ère, de 4h hebdomadaires chacun, puis 2 seulement en Terminale, de 6h chacun). Le choix des élèves a été augmenté, puisqu’au lieu de choisir une série, et une ou plusieurs options dans cette série, les élèves peuvent combiner, la plupart du temps à leur guise, les enseignements de spécialité qu’ils souhaitent. Cependant, cela s’est accompagné d’une rupture du cadre traditionnel de la classe : nos élèves sont en classe entière pour certains enseignements de tronc commun (français, philosophie, histoire-géographie, enseignement scientifique, EMC), en groupes de langues en LVA et LVB, souvent en groupes également en EPS en fonction des sports qu’ils choisissent, et ils connaissent un groupe pour la spécialité A, un autre pour la spécialité B, et en 1ère, un dernier pour la spécialité C !

 

Autrement dit, aujourd’hui, il est rare qu’un élève de 1ère ou de Terminale générale ait cours plus de 2h par jour avec les mêmes camarades de classe. Ce changement n’a pas fait beaucoup parler de lui, les élèves s’y sont adaptés sans se plaindre, même si certains regrettent la « classe comme avant » lorsqu’on leur demande leur avis. Et pourtant, l’éclatement du groupe classe n’est pas un phénomène anodin, mais fait partie d’un air du temps que l’on pourrait résumer par le terme d’individualisation.

 

Individualisation… c’est le mot-clé de la nouvelle pensée libérale, celle qui a commencé à se mettre en place au début des années 80, et qui a été si bien résumé par Margaret Thatcher : « There’s no such thing as society. There are individual men and women and there are families » (La société n’existe pas. Il y a des individus, hommes ou femmes, et il y a des familles.) Il s’agit de nier, voire de détruire, les cadres collectifs qui encadrent l’individu, le contraignant mais lui offrant aussi une forme de protection. A la place, chacun est sommé de construire son propre parcours, de faire – et donc d’assumer, ce qui est plus difficile – ses propres choix. Cette idéologie de l’individu autonome, sans référence collective, sans attaches non plus, s’est répandue dans l’ensemble des domaines de l’activité sociale : dans le monde du travail bien sûr, avec l’individualisation des rémunérations, mais aussi dans le sport, dans le domaine de l’art… Quel prix Nobel de littérature songerait aujourd’hui, comme Camus à l’époque, à dédier son prix à son instituteur, Monsieur Germain ?

 

L’école, avec sa nécessaire discipline, son organisation par essence collective, faisait encore obstacle à cette réification de l’individu. Mais voici qu’elle est elle aussi touchée. Les élèves ne sont pas là pour intérioriser une culture commune, pour apprendre à vivre en collectivité, pour se former en regard des besoins de la société, non ! Ils viennent à l’école pour construire leur projet professionnel, et ce dès le plus jeune âge. Orientation, orientation… Le terme est désormais matraqué, de la 6e jusqu’au baccalauréat. La réforme Blanquer avait même prévu 1h30 par semaine d’accompagnement à l’orientation, annonce (heureusement) non concrétisée, car aucune heure n’avait été budgétisée pour cela…

 

Au-delà de la question de principe, nous pouvons pourtant voir les nombreux dégâts de cet éclatement du cadre collectif de la classe : perte de sociabilité pour les élèves, difficultés à les responsabiliser collectivement, quasi-impossibilité de dialoguer entre enseignants d’un même élève au vu de la difficulté de savoir qui sont les autres professeurs, perte de statut des conseils de classe, de la position de délégué… Tout cela entraînant une plus grande insécurité psychique et sociale pour les élèves, en particulier les plus fragiles, et dégradant considérablement leur suivi par leurs enseignants.

 

Et face à ce bilan peu flatteur, que fait le gouvernement ? Il étend la logique au collège, avec des groupes de niveau dès la 6e, qui eux aussi fragilisent le groupe classe et pénalisent particulièrement les collègues de mathématiques et de Français ! Cela est malheureusement logique, et correspond à l’un des rares fils conducteurs de la politique éducative de ces dernières années.

 

Si nous voulons une école qui instruise par la transmission de l’héritage culturel du passé, qui soit un lieu d’apprentissage du sens du collectif dans la mesure où celui-ci est indispensable à toute véritable entreprise humaine réussie, nous devons sortir de la logique de l’élève-individu, et réhabiliter la classe, lieu par excellence de l’apprentissage.

 

Colin MARTET, professeur de Sciences économiques et sociales en lycée.

 

 

 

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Grève ou pas grève le 02/04, Choc des savoirs, combat de Mickaelle Paty, lettre info AD Lyon 02/04

 

OUI aux SAVOIRS, NON aux groupes de niveau !

Pour une école exigeante et pleine de sens, contre une usine à gaz mortifère en collège !

02/04/2024

 

 

Cette lettre d’information du 02 avril 2024 aborde, outre les dernières actualités autour des groupes de niveau en collège, nos réflexions sur le combat de Mickaëlle Paty tant au niveau local que national. Ainsi qu’un regard lucide sur l’intelligence artificielle dans l’E.N. et un billet éclairant sur les relations parents/professeurs de plus en plus dégradées. Après la lecture de notre édito, cliquez sur les liens en orange…

 

L’édito du président académique :

 

La désastreuse nouvelle nouvelle nouvelle… réforme du collège avec sa mesure phare des « groupes de niveau » en Français et en Mathématiques continue de susciter angoisse et colère auprès des collègues. Gabriel Attal et Nicole Belloubet persistent dans leur volonté d’imposer cette mesure plus que décriée. Les textes viennent en effet de paraître récemment au Journal Officiel puis d’être précisés dans une note de service du 18 mars.

 

Sa mise en oeuvre concrète apparaît déjà très compliquée. Comment en effet trouver suffisamment de personnels pour avoir un adulte devant chaque « groupe » ? Les titulaires en établissement ne suffiront pas (ils seront d’ailleurs épuisés voire broyés par cette machine infernale et qui semble devenir folle les semaines passant). Ce sera alors la chasse aux contractuels non formés et même aux professeurs retraités ! (non vous ne rêvez pas !). Sans parler du recours possible annoncé aux professeurs des écoles (PE) qui, comme chacun sait, ne sont pas déjà en poste et saturés de travail !

 

Cette mesure est rejetée par la très grande majorité des personnels concernés qui, à juste titre, ne veulent pas que leur service ne soit dorénavant composé que de « groupes » et non plus de classes. Elle est également repoussée par la totalité des organisations syndicales (vote CONTRE à l’unanimité lors du dernier CSE le 8 février), même si les raisons du refus ne sont pas exactement les mêmes d’une organisation à l’autre. Elle est également écartée, sans véritable réaction du pouvoir et de manière plus ou moins visible, par l’enseignement privé. Si l’idée était si novatrice et porteuse d’espoirs pour atteindre une véritable élévation du niveau général on peut légitiment estimer qu’elle serait, à minima, accueillie avec plus de « chaleur » (pour rester pudique!).

 

Mal conçue, elle va produire des effets néfastes autant sur les élèves eux-mêmes que sur l’organisation pédagogique. Elle suscite aussi l’inquiétude de très nombreux parents d’élèves.

 

Les conditions de travail des collègues de Français et de Mathématiques vont se dégrader très fortement. Liste non exhaustive : obligation de prendre 4 niveaux, préparations de cours, corrections et réunions de concertation multipliées de manière exponentielle, EDT impossibles, postes en sous-service et affectation possible sur deux établissements, liberté pédagogique perdue, impossibilité ou presque de prendre des HSA pour les volontaires etc… Par un effet de domino l’ensemble des collègues seront touchés (EDT, salles, disparition d’options (Latin ? LCE ?… et/ou de dédoublements pour financer les « groupes de niveau »). Conséquence alarmante mais très éclairante : il nous remonte de plus en plus des « salles des profs » de multiples demandes d’informations sur les ruptures conventionnelles et/ou les démissions !

 

Les élèves n’auront plus, en Français et en Mathématiques, le cadre structurant de la classe qui est pourtant essentiel ! Nous n’avons que trop vu en lycée ce que ce type de démarche causait comme problèmes. Appliquer les mêmes méthodes au collège (dès la 6ème !!!! et sur l’ensemble de ces quatre années…) nous semble une hérésie pédagogique. Encore une fois l’essentiel n’est pas vu : c’est bien à l’école primaire que doit porter l’essentiel des efforts pour combattre l’échec scolaire et les déterminismes sociaux ! Il faut y alléger fortement les effectifs des classes et mettre en place des programmes clairs et recentrés sur la maîtrise des fondamentaux. Le reste viendra alors naturellement. Pour le collège des dispositifs peuvent être expérimentés mais nous appelons à les appliquer sur le début du cursus (ne serait-ce que pour en faire une évaluation honnête et claire à mi-parcours) et ils devront faire l’objet d’une réflexion et d’une concertation préalable avec les acteurs de terrain (les enseignants en premier lieu). Sinon, et encore une fois, on sera dans la com’ et la poudre aux yeux. Au détriment de nos enfants.

 

Cette réforme, pourtant précédée par un constat enfin lucide sur le collège, quelques bonnes intentions (voir ci-dessous) constitue une terrible usine à gaz qui va désorganiser les établissements et générer de lourdes conséquences sur le travail des enseignants. Le diagnostic était bon mais le remède n’est pas adapté et sera contre-productif. Pour nous, et nous le redisons avec force, ce sera donc NON !

 

Dans son éphémère passage au Ministère Gabriel Attal nous avait semblé envoyer quelques signaux positifs : restauration annoncée de l’autorité des enseignants, clarté sur la laïcité dans nos Écoles, priorité aux savoirs et à leur transmission par rapport aux dérives du « pédagogo-gisme »… Bien entendu nous n’étions pas dupes de certaines arrières-pensées politiques personnelles mais nous étions preneurs de certains constats et mesures (clarification sur le port des abayas à l’école, retour de la décision des professeurs pour un éventuel redoublement…).

 

Malheureusement le gouvernement semble aujourd’hui s’enferrer dans la volonté de mettre en place, coûte que coûte, sa mesure de « groupes de niveau » en collège. Cette semaine, mardi 02 avril 2024, est annoncée une grève dans l’Éducation nationale à l’appel de plusieurs organisations syndicales pour s’opposer au « Choc des savoirs ». Nous informons nos adhérents de l’existence de cette initiative, et les laissons parfaitement libres de se positionner comme ils l’entendent. Si l’opposition à la mesure des « groupes de niveau » en collège nous apparaît totalement fondée, nous ne partageons pas l’ensemble des analyses des syndicats menant cette action.

 

« Action et Démocratie CFE-CGC » est favorable à une École exigeante et porteuse de sens pour tous les élèves. Une École des savoirs où l’on transmette des connaissances plutôt que (souvent) des pseudo-compétences (vocabulaire d »ailleurs issu des pires discours managériaux et libéraux) vides de contenus et qui ne permettent pas la réelle construction des citoyens en devenir que sont nos élèves.

 

Une École qui en est arrivée à délivrer des diplômes en chocolat, où mettre des notes fait parfois des collègues de dangereux réactionnaires et où tout projet « innovant » est d’emblée porté aux nues pédagogiques s’il permet à ses auteurs ou autres décideurs de se faire « mousser » auprès de leur hiérarchie parfois trop portée sur la « com' » et bien moins sur la qualité des enseignements dispensés aux élèves.

 

Qu’on ne s’y méprenne pas ! Nous ne critiquons pas les initiatives, souvent de qualité et nécessitant bien du travail, de nombre de collègues bien intentionnés et qui allient rigueur des contenus et initiative nouvelle pour motiver leurs classes. Nous en avons parfois mené nous aussi dans le passé ! Mais chacun, à travers son expérience personnelle, saura à quoi nous faisons allusion au paragraphe précédent.

 

Chacun décidera donc, en fonction de ses convictions et de sa situation personnelle, de participer ou pas à cette journée de grève du 02 avril. Mais bien au-delà de la grève, outil parfois utile mais non suffisant, il convient de se poser la question des modes d’action futurs.

 

Pour aller plus loin nous demandons de changer enfin de logiciel, de faire évoluer les modes d’action. Nous appelons en priorité à construire des collectifs locaux sans rivalités syndicales décourageantes ni anathèmes politiques hors de propos et lourds de sous-entendus démagogiques. Lançons-nous dans une vaste campagne d’information auprès des parents, du personnel politique des territoires et de la presse locale, partageons nos textes et nos idées pour faire reculer ce projet de sinistre facture… La grève peut être envisagée mais elle ne constitue pas un but en soi. C’est un moyen parmi d’autres et elle ne se décide pas à la légère ni sans préparation et concertation. Nous sommes convaincus que beaucoup peut être obtenu sans forcément y recourir (ne perdons pas de vue la situation financière de beaucoup d’entre nous ! Il s’agit de se montrer responsable, pragmatique et de s’affranchir de l’idéologie).

 

Si vous le désirez, « Action et Démocratie Lyon  » peut relayer vos actions pour leur donner plus de visibilité sur les réseaux sociaux et en informant la presse locale faites nous remonter vos actions pour que nous informions les journalistes de notre réseau presse (faire un mail à actionetdemocratieaura@gmail.com).

De manière générale si vous avez besoin d’aide pour organiser votre action n’hésitez pas à nous contacter (voir plus bas) !

 

Et de manière générale que proposons-nous ?

 

Afin de relever le niveau scolaire et de retrouver enfin une école qui instruise nous avons formulé récemment toute une série de propositions que vous retrouverez dans notre dossier spécial « Mission exigence des savoirs ». Prenez quelques minutes pour le parcourir et vous faire votre idée !

 

Le monde de l’Éducation est aujourd’hui bien composite voire fracturé : les syndicats, souvent décrédibilisés par leur inefficacité ou leur politisation, ne recrutent ni n’entraînent plus, les personnels rechignent, par fatigue, peur ou découragement, aux actions collectives. Il faut donc en premier lieu redonner de l’espoir et du sens. Les luttes syndicales, les débats pour gagner les élections professionnelles ne sont pas l’enjeu du jour. Cet espoir passe par de l’audace mais aussi par le respect mutuel, tout en se disant les choses franchement, et le rassemblement commun autour d’un but sacré : l’École.

 

L’audace c’est l’ADN de notre syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC » (cliquer sur les liens suivants pour plus d’informations). La défense inaltérable de Samuel Paty par-delà les années, le soutien aux collègues harcelés et broyés par la machine, les actions en justice au Conseil d’État ou/et au Conseil Constitutionnel pour forcer le Ministère à respecter le droit, la défense de la liberté d’expression des personnels etc… Le tout sans idéologie ni action politique mais en respectant les convictions de chacun au sein de notre organisation.

 

Cédric BIEL, professeur d’Histoire-Géographie-EMC en collège, président académique du syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC Lyon ».

 cbiel.actionetdemocratie@gmail.com ou @cedric_biel (X ex-Twitter)

OU un mail à la section académique : actionetdemocratieaura@gmail.com ou un appel au 06 25 72 46 36 (journée de permanence le jeudi).

 

I. Actualités

Pour prendre le pouls de l’Éducation Nationale et les grandes orientations pédagogiques du monde contemporain.

1) Le combat de Mickaëlle PATY pour la mémoire de son frère Samuel mais aussi pour chacun d’entre nous. Notre tribune de soutien ! Mickaëlle PATY demande à l’État de reconnaître enfin sa responsabilité dans le drame survenu à Conflans qui a coûté la vie à son frère Samuel, notre collègue. Voir aussi son interview émouvante sur BFM TV jeudi dernier ainsi qu’un article paru dans la presse de notre région relatant l’action de notre président académique, Cédric BIEL, pour appuyer son action. On aimerait d’ailleurs voir aussi d’autres syndicats de l’Éducation nationale nous rejoindre pour relayer sa parole !

 

2) Éloge de la classe : Cadre structurant pour les élèves, et qu’on cherche à détruire aujourd’hui ! L’analyse de notre collègue Colin Martet (AD Lyon), professeur de SES en lycée, sur les multiples volontés actuelles (lycée, collège…) de nos dirigeants de casser le cadre de la « classe » au profit de dispositifs fumeux et souvent inefficaces, voire nocifs pour les élèves.

 

3) Quid de l’intelligence artificielle (IA) dans l’Éducation nationale ? L’intelligence artificielle, un phénomène technologique dont l’usage politique va menacer l’éducation à très court terme ! Le danger est proche, c’est dès maintenant qu’il faut agir pour le contrer… L’analyse de nos amis d’AD Reims.

 

4) Les relations parents/professeurs de plus en plus conflictuelles ? : « Les meutes parentales »… Un texte puissant de nos amis d’ AD Normandie, un constat clair et sans concessions.

 

II- Vie du syndicat

Pour se tenir informé des actions, des propositions et des succès d’A&D, à l’échelle nationale et académique.

1) Lancement de notre tout nouveau site web national « Action et Démocratie CFE-CGC » ! Découvrez une présentation modernisée et agréable, une navigation fluide et des articles de fond ! La marque du « Pari de l’Intelligence » ! Tous sur actionetdemocratie.com !

 

2) Du 03/04/2024 au 05/04/2024 réunion du Bureau national « Action et Démocratie » à Mulhouse. N’hésitez pas à nous faire remonter vos propositions d’action, vos analyses sur tel ou tel sujet, vos billets d’humeur… afin que nous puissions les faire remonter au plan national et leur donner un large écho ! Nous contacter par mail à actionetdemocratieaura@gmail.com !

 

 

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