#STARTERPACK Entrer… et rester ? dans l’Éducation nationale la lettre info AD Lyon du 14/04/2025

ENTRER… et RESTER DANS L’ÉDUCATION NATIONALE ?

#Starterpack oui mais…. Comment survivre à l’EN ? Car ce n’est pas toujours du « plaisir » !

14/04/2025

 

 

 

 

 

« Sans en attendre rien / Mais pour le plaisir / Vouloir entrer dans l’Éducation Nationale / Et se dire / Quels beaux métiers / Sans même aller plus loin / Mais pour le plaisir / En passant / Simplement y penser / puis renoncer / Ne plus courber le dos / Même pour réussir / Préférer être bien dans sa peau / Que sourire sur commande / Avoir pendant des mois / Trimé comme un fou / Et un soir, tout claquer / D’un seul coup, oui / Plus de plaisir / Ne plus souffrir, oh, ne plus compter / Prendre la vie du bon côté / Si le ministère pouvait y réfléchir / Pour préserver l’avenir « .

D’après HERBERT LÉONARD, « Pour le plaisir », album Pour le plaisir, 1981.

 

L’Éducation nationale, beaucoup moins sexy !

 

Vous le savez, la section académique « Action et Démocratie CFE-CGC région AURA » est composée de mélomanes patentés. Et parfois aussi un peu nostalgiques des années 80… Aussi nous nous sommes permis de rendre un discret hommage à un de nos chanteurs populaires récemment décédé via l’introduction de ce billet. Néanmoins, et de manière ironique et parfois désabusée, cela nous permet de pointer de vrais problèmes qui minent nos professions. Des situations souvent ubuesques que notre section syndicale, parfois avec l’aide de notre avocat conseil Me Sébastien BRACQ du cabinet lyonnais ASTERIO basé à Lyon, tentent, souvent avec succès, de régler.

 

« Privilégiés », « bande de fonctionnaires » : on a tous subi au moins une fois ces quolibets et sarcasmes de la part de personnes ô combien bien intentionnées et bienveillantes à notre égard. Pourtant, comme nous l’apprenions en décembre dernier, les « privilèges » d’une vie dorée dans la fonction publique ne semblent plus faire autant recette… Le Commissariat général à la stratégie et à la prospective (CGSP) parlait déjà d’un « message d’alerte, car nous faisons face à une crise structurelle et durable qui menace nos services publics ».

 

Et effectivement, à la lecture de ce rapport de « France Stratégie », il y a effectivement de quoi s’inquiéter puisque « 15 % des postes offerts aux concours de la Fonction publique d’État ont été non pourvus en 2022 ». À cela s’ajoute la difficulté de plus en plus grande de recruter des contractuels. Le nombre et la durée moyenne des vacances de postes témoignent, en effet, d’une difficulté de recrutement, « les contrats temporaires ne suffis[a]nt plus à combler la pénurie et à pourvoir aux postes vacants ».

 

Mais ce rapport n’est-il pas déjà daté à la lecture des nombreux témoignages nous parvenant depuis le début de l’année 2025 ? De plus en plus de contractuels sont contraints de quitter leur poste pour en occuper en catastrophe un autre, laissé vacant depuis le début de l’année scolaire… « Déshabiller Paul pour habiller Jacques », c’est le sort de nombreux contractuels de l’académie de la région AURA. Les mutations forcées se multiplient comme à Belley, où un enseignant contractuel se voit « muter » en plein milieu d’années, du collège Sabine Zlatin vers un autre établissement d’Ambérieu en Bugey, alors même qu’il était Professeur principal d’une classe de 6e…  Rien que dans le département de l’Ain notre section syndicale a encore reçu deux signalements d’affaires similaires le mois dernier ! La pratique semble se généraliser… C’est désolant, méprisant pour les collègues et leurs élèves. Et terrible pour leurs conditions de travail et de vie familiale (distance domicile-travail, EDT complètement différent , problèmes pour garde d’enfant éventuel….).

 

Une autre collègue, professeure de Mathématiques dans l’académie de Grenoble, illustre le management erratique et déshumanisé qui prévaut parfois dans l’Éducation nationale. Son tort ? Avoir voulu accompagner son conjoint en fin de vie, atteint de la maladie de Charcot. En septembre 2024, l’administration lui impose une disponibilité d’office, refusant de lui accorder un congé longue maladie. Trois mois plus tard, elle demande sa réintégration, son établissement manquant cruellement de professeurs. Son médecin l’y déclare apte, son chef d’établissement la soutient. Mais l’académie de Grenoble s’obstine : elle ignore sa demande et la maintient en disponibilité forcée jusqu’en mai 2025, la laissant avec seulement 630 € par mois pour vivre et élever ses enfants. Pas un regard pour la détresse humaine, pas une once de bon sens. Il aura fallu deux mois et demi de lutte acharnée, des soutiens massifs sur les réseaux sociaux et plusieurs articles de presse pour que l’administration consente enfin à lui rendre son poste. Une lenteur scandaleuse quand le ministère prétend à une “Révolution RH” !

 

Et ces cas de professeurs des écoles titulaires remplaçants de secteur affectés sur des bouts de poste (par exemple pour assurer le complément de directeurs d’écoles déchargés) que l’on nous rapporte en région AURA et qui se voient demandés de partir, au pied levé, assurer des missions de remplacement jugées « prioritaires et urgentes« … Et donc de laisser leurs élèves, répartis ces jours-là dans les autres classes de l’école… Bilan : personnels qui doivent s’adapter en urgence à d’autres écoles et d’autres classes,  élèves privés d’enseignement, collègues de l’école d’origine voyant leurs effectifs de classes alourdis, parents d’élèves mécontents…

 

Et que dire de ces personnels de direction déplacés en cours d’année quand un lycée ou un collège se retrouve sans « perdir » suite à un problème de santé par exemple ? Et bien on fait appel en urgence à un personnel d’un autre établissement… sans que le poste de ce collègue (dans son lycée ou collège d’origine) soit le plus souvent pourvu… Avec les conséquences au quotidien qu’on peut aisément imaginer… Dans l’académie de Lyon plusieurs situations de ce genre se sont présentées dans un passé récent.

 

Une situation de tension qui ne risque pas de s’améliorer, car la Fonction publique commence à avoir de plus en plus de difficultés à retenir ses agents en poste, contractuels comme titulaires. Entre 2014 et 2022, le nombre de départs de la Fonction publique pour un autre motif que la retraite a connu une augmentation de 47 % (+ 15 % pour ce qui concerne les seules démissions et ruptures conventionnelles). Des chiffres qui ne semblent pas devoir se tarir, non plus. Si, selon ce rapport, la Fonction publique reste encore aujourd’hui un « débouché privilégié pour les diplômés des catégories modestes [et] pour les femmes », la « sécurité de l’emploi » ne suffit plus à convaincre nombre de jeunes à la rejoindre… ou d’y rester.

 

Un problème d’attractivité rédhibitoire ?

 

Entre les départs d’un côté et la faible attractivité de l’autre, les postes non pourvus vont forcément se multiplier dans les bahuts, surtout ceux en marge des grandes métropoles. Avoir 3 ou 4 enseignants en moins dans l’emploi du temps d’une classe semble devenir la norme dans les établissements publics (surtout ceux des marges de l’académie AURA) ? La tristement célèbre « mère de famille », Amélie Oudéa-Castéra, pourra ainsi, se plaindre à juste titre du « paquet » (sic) d’heures manquantes dans la scolarité de ses enfants !

 

Alors, pour éviter de donner raison à Clemenceau, qui disait aussi que « les fonctionnaires sont un peu comme les livres d’une bibliothèque : ce sont les plus haut placés qui servent le moins. », Action & Démocratie invite le ministère d’E. Borne à agir prioritairement sur trois axes pour redonner de l’attractivité à l’Éducation nationale. Il faut tout d’abord revaloriser l’image de la Fonction publique, mieux la faire connaître et éviter ce bashing anti-fonctionnaire qui suscite une telle défiance de ces métiers (et peut-être, déjà, ne pas oublier une partie de ses agents lors de la présentation de ses vœux…). Il faut ensuite revaloriser les traitements (non plus seulement par la mise en place de primes, souvent discriminatoires, mais par une hausse du nombre de points d’indice pour l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale), car il est tout simplement anormal qu’à niveau d’étude équivalent, après 15 ans d’ancienneté, les fonctionnaires de catégorie A touchent « près de 30 % de moins » que les cadres du privé. Il faut enfin offrir aux personnels de l’Éducation nationale des perspectives de progression et de réorientation. Cela permettrait aux personnels de catégories C et B d’accéder par voies internes à des postes de catégories supérieures et de faciliter la mobilité des agents tout au long de leur carrière. Mais, peut-être et avant toute chose, avoir une gestion de ses personnels, en particulier de ses contractuels, plus humaine en cessant de les ballotter d’un coin à l’autre de nos académies pour tenter de parer aux manquements de son recrutement (et donc de son attractivité).

 

Toutes ces questions, et bien d’autres, ont pu être évoquées lors de notre deuxième session de formation « SANTÉ ET SOUFFRANCE AU TRAVAIL DANS l’ÉDUCATION NATIONALE » ce jeudi 10 avril à Lyon avec notamment la participation de Me BRACQ.

 

Merci aux 80 participants pour leur intérêt et leurs nombreuses questions ! Pour toutes demandes d’informations complémentaires et pour l’envoi des bulletins d’adhésions , contactez-nous rapidement via les adresses web ou postale indiquées ci-dessous !

 

 

REJOIGNEZ « ACTION ET DÉMOCRATIE CFE-CGC » POUR RELEVER LA TÊTE ET DÉFENDRE NOTRE ÉCOLE !

 

CONTACTS

 

Cédric BIEL, professeur d’Histoire-Géographie-EMC en collège, président académique du syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC Lyon et Clermont ».

 cbiel.actionetdemocratie@gmail.com

OU un mail à la section académique : actionetdemocratieaura@gmail.com ou un appel au 06 25 72 46 36 (journée de permanence le jeudi).

OU un courrier à « ACTION ET DÉMOCRATIE section AURA, 46 impasse des Charmes, 01330 Villars les Dombes ».

 

N’hésitez pas à adhérer dès maintenant ! (accès à nos services : renseignements et aide personnalisée, revues et lettres d’info…, remise de 40 % jusqu’à fin avril 2025 !). En cas de difficultés financières nous contacter directement pour envisager une réduction spécifique en fonction de la situation.

 

Voici le lien pour télécharger votre bulletin d’adhésion selon votre corps, idem pour l’autorisation de prélèvement automatique si besoin.

https://actionetdemocratie.com/se-syndiquer-bulletin-dadhesion/formulaire-de-pre-adhesion/

 

Présidents académiques :

Lyon / Clermont : Cédric BIEL / cbiel.actionetdemocratie@gmail.com

Grenoble : Cédric GILDAS / cgildas.actionetdemocratie@gmail.com

 

Ou sur les réseaux sociaux : Twitter Action et Démocratie Lyon / Facebook Action et Démocratie Lyon

Consultez aussi le site national : http://www.actionetdemocratie.com

LAÏCITÉ à DÉFENDRE à Lyon, Nantes, Montreuil, Paris….. et à défendre PARTOUT et TOUJOURS !

LAÏCITÉ à DÉFENDRE ! Lyon, Nantes, Montreuil… PARTOUT et TOUJOURS !

Ne pas se laisser impressionner et tenir bon, soutien aux collègues menacés partout dans le pays !

08/04/2025

« What we’ve got here is failure to communicate / Some men you just can’t reach… / So, you get what we had here last week  / Which is the way he wants it ! / Well, he gets it ! / II don’t like it / Any more than you men / Look in the doubt we’ve wallowed / Look at the lies we’ve swallowed / And I don’t wanna hear no more / I don’t need your civil war / I don’t need one more war »

GUNS N’ ROSES, « Civil war », album « Use your illusion II », 1991.

 

Revue de presse non exhaustive… :

« À l’université Lyon-2, le cours du géographe Fabrice Balanche a été interrompu par une quinzaine d’étudiants et de manifestants pro-palestiniens, ce mardi 1er avril. Ils reprochaient à l’enseignant-chercheur d’avoir salué l’interdiction d’une rupture du jeûne du ramadan dans une salle du campus quelques jours plus tôt » (Marianne, 04/04/2025)

« Un différend entre des élèves et une enseignante a éclaté jeudi 27 mars, aux abords du parc du collège et lycée La Colinière à Nantes. En fin d’après-midi, une enseignante a demandé à une collégienne d’enlever son voile car celle-ci se trouvait encore dans l’enceinte de l’établissement » (Le Figaro, 04/04/2025)

« Une professeure de sport d’un lycée de Montreuil, en Seine-Saint-Denis, a été giflée par une élève de seconde, à qui elle avait demandé de retirer une tenue jugée à “connotation religieuse”, a indiqué le rectorat de Créteil » (France TV info, 08/11/2024)

 

Alertés par un texto de Mickaëlle PATY, puis par quelques collègues militants d’associations laïques, en milieu de semaine passée sur la tentative d’intimidation de notre collègue Fabrice BALANCHE lors d’un de ses cours à l’Université Lyon 2 nous sommes, encore une fois, pris de vertige puis de colère. Comment ça ? Après Samuel Paty, après Dominique Bernard, après le proviseur du lycée Ravel à Paris…. Après tant d’autres affaires plus ou moins médiatisées le cauchemar allait se poursuivre, s’amplifier, toucher de nouveaux collègues ? On pourra nous objecter que cela concerne le Supérieur, que l’application du principe de laïcité n’implique pas les mêmes conséquences à ce niveau que dans le Secondaire ou le Primaire etc…

 

Cela est en partie vrai. En partie seulement. Et en premier lieu parce que le droit doit s’appliquer partout, y compris dans nos universités. Intimider un enseignant et perturber voire empêcher la tenue de son cours de cette façon est totalement inadmissible. Par principe. Merci aux ministres de tutelle et à la direction de l’université d’avoir réagi promptement.

 

Oui, et quoi qu’on en dise, simple respect de la loi. C’était d’ailleurs le sens de la décision initiale de l’université de Lyon 2 au sujet de ce projet de soirée de rupture du jeûne dans le cadre du ramadan qui enflammé les esprits. Le 25 mars dernier aurait dû se dérouler une soirée de rupture du jeûne à l’initiative d’une poignée d’étudiants. L’événement avait finalement été interdit par la direction. Dans un communiqué pour expliquer l’interdiction de cette soirée, la direction de l’université assurait que la « neutralité des espaces communs, conformément à la réglementation en vigueur dans les universités publiques » ne permettait pas la tenue d’un tel événement.

 

Mais surtout n’oublions pas que plusieurs autres collègues du Primaire, du Secondaire… sont victimes depuis des années, et encore récemment (voir les exemples cités en préambule de ce billet) d’agressions, de menaces simplement parce qu’ils désirent faire respecter le principe de laïcité dans nos écoles, dans nos collèges, dans nos lycées. Après avoir longtemps mis cela sous le tapis l’administration semble, et c’est heureux, plus prompte à réagir et à soutenir, y compris en justice, ses personnels. Nous le saluons, même si des frilosités demeurent parfois localement tant le sujet semble inflammable.

 

Nous revoilà donc replongés encore dans ce cauchemar que l’Éducation nationale a voulu si longtemps nier par confort, lâcheté ou, parfois, idéologie. L’École, fabrique de la Raison pour chacun de ses élèves, est attaquée par les obscurantistes de tous bords. La laïcité y est combattue au quotidien dans de nombreux établissements et les personnels sont souvent bien seuls pour y faire face.

 

Au début des années 2000, ce thème n’intéressait personne. Plusieurs signaux inquiétants sont apparus ensuite, dénoncés par quelques courageux hurlant dans le désert. Rapport Obin, tribunes de professeurs de terrain… Le sujet était systématiquement enterré, voire mis au panier… quand les lanceurs d’alerte n’étaient pas traités de suppôts de l’extrême-droite. Et que dire des suites des attentats de « Charlie Hebdo » où nombre de « sachants » ont estimé que Charb, Tignous, Cabu and co devaient être tout de même un peu racistes pour s’emparer de ces questions…. Riss, il y a encore quelques jours dans un entretien à « Marianne », évoquait cette question.

 

Alors qu’est-ce que la laïcité ? Soyons honnêtes bien peu de personnes, même dans le corps enseignant… ce qui en dit long mais c’est un autre sujet, sont à l’aise avec ce principe et bien en peine de l’expliquer clairement même si, confusément, ils savent ce qu’il implique et ce qu’il garantit. Dans l’introduction de son livre « De la laïcité en France » Patrick Weil le dit clairement : « Les professeurs sont comme la majorité des Français, attachés à la laïcité, craignant pour son avenir, mais souvent incapables de la définir« … Nous avons souvenir des réunions entre collègues suite à l’assassinat de Samuel Paty puis de Dominique Bernard où nous avions réalisé à quel point nous étions devenus hésitants, peu sûrs de nous mais aussi souvent terriblement seuls. Que faire ? Que dire ?… Souvent seulement quelques voix s’élevaient au milieu d’un silence mortifère, parfois même de l’abattement touchant parfois au découragement sur fond de peur et de sidération (en majorité des enseignants mais aussi parfois des personnels de direction, de vie scolaire, des administratifs…). Cela était encore plus flagrant après le meurtre de Dominique Bernard à Arras… Triste et terrible constat… On le voit il est plus que temps de réagir et de ne plus rien laisser passer.

 

Oui la laïcité est un principe. Un principe et non une valeur (comme le sont la liberté, l’égalité et la fraternité). Il permet justement leur accomplissement. Le terme n’a pas à être adjectivé : pas de laïcité «ouverte», «inclusive» etc. La laïcité point.

 

Pourquoi ? Parce qu’il n’est finalement que l’accomplissement de la liberté de pensée. C’est la possibilité pour chacun d’avoir ses idées tout en acceptant de les mettre à distance (notamment en matière de religion et de politique) pour permettre le débat démocratique. C’est une arme contre le fanatisme qui permet à l’individu (et singulièrement à l’élève) d’utiliser sa Raison, de relativiser ses propres croyances, pour accepter la confrontation avec des opinions différentes. C’est enfin la possibilité pour chacun de n’être pas réduit ni enfermé dans une supposée « identité ». Elle permet la vie en société par-delà les différences de toutes sortes. Elle est le meilleur rempart contre les risques de guerre civile que cherchent à attiser les extrêmes de tous bords, souvent par pur cynisme.

 

La laïcité ce n’est pas la simple neutralité de l’État au nom des libertés individuelles, ce n’est pas non plus repousser la religion dans la sphère privée. Ce n’est pas que l’affirmation simpliste de la « liberté de croire ou de ne pas croire »… En vérité, ce qui remonte du terrain c’est qu’elle « est perçue par trop d’élèves comme un catéchisme répétitif, vide de sens, voire comme un régime d’interdits discriminatoires. C’est-à-dire rien de ce qu’elle est » (Patrick Weil). Et pourtant…

 

C’est un principe positif et non restrictif. En vérité les seules limites à la laïcité (et donc à la liberté de pensée) sont celles qui mettent en péril l’ordre public. Il pose, certes dans un cadre, les conditions d’une totale liberté de pensée et c’est ce que l’on a trop oublié de rappeler dans nos enseignements.

 

Oui c’est bien l’École par le développement méthodique et progressif de la Raison chez l’élève, par l’enseignement du fait religieux, par la confiance et l’autorité qu’elle accorde à ses professeurs… qui doit ancrer dans l’esprit de notre jeunesse ce principe de laïcité.

 

C’est l’honneur de nos professions que d’accomplir cette tâche et il est plus que temps de soutenir fermement l’ensemble des personnels confrontés aux activistes, idiots utiles ou égarés qui soutiennent le contraire. Tout en n’étant pas « dupes de ceux qui, semblant découvrir opportunément une laïcité qu’ils haïssaient, s’en font les hérauts dans le but, à peine masqué, de stigmatiser l’islam et les musulmans ». Comment ne pas se reconnaître dans ces paroles de Natacha Polony : « Notre histoire est marquée par des guerres de religion sanglantes et une bataille séculaire contre l’emprise du catholicisme […] Des cours d’histoire seraient nécessaires pour faire comprendre aux jeunes musulmans français que la laïcité n’a pas été édictée contre leur religion et que l’islam est traité avec mille fois plus d’égards que ne le fut le catholicisme au cours des deux derniers siècles ». Oui c’est par l’instruction et l’École que la Concorde pourra revenir et que les maux de la société s’apaiseront. N’oublions jamais que la laïcité est une conquête (à l’histoire longue et mouvementée) et qu’il est donc fondamental de la préserver, de la défendre et de l’illustrer tous les jours. Et sans oublier qu’elle s’applique à TOUTES les religions.

 

Soutien donc plein et entier à Fabrice Balanche, aux collègues de Nantes, de Montreuil… et plus largement à tous ceux qui tiennent bon pour défendre le principe de laïcité  !

 

Aujourd’hui comme hier notre section syndicale inter-académique »Action et Démocratie CFE-CGC » région AURA, pleinement apolitique, apartisane et laïque, se tiendra aux côtés des personnels face aux extrémistes et à leurs alliés. En paroles mais aussi en actes.

 

Sources :

Patrick WEIL, De la laïcité en France, Grasset, 2021.

Natacha POLONY, Changer la vie, pour une reconquête démocratique, éditions de l’Observatoire, 2023.

 

Cédric BIEL, professeur d’Histoire-Géographie-EMC en collège, président académique du syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC Lyon ».

 cbiel.actionetdemocratie@gmail.com

 

 

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En cas de doute contactez Anne du Secrétariat national en charge de ces questions, c’est aussi à elle que vous devrez renvoyer ces documents le cas échéant et non à nous à AD Lyon / Grenoble / Clermont.

9 rue de la Charente   68270 WITTENHEIM    09.50.88.61.54 – 07.71.78.84.52

Mail : adnational@actionetdemocratie.net

 

Présidents académiques :

Lyon / Clermont : Cédric BIEL / cbiel.actionetdemocratie@gmail.com

Grenoble : Cédric GILDAS / cgildas.actionetdemocratie@gmail.com

 

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POUR LE PLAISIR… Entrer…et rester dans l’Éducation nationale ? la lettre info AD Lyon/Clermont du 05/04/2025

ENTRER… et RESTER DANS L’ÉDUCATION NATIONALE ?

Sûrement juste pour le « plaisir » !

05/04/2025

 

 

 « Sans en attendre rien / Mais pour le plaisir / Vouloir entrer dans l’Éducation Nationale / Et se dire / Quels beaux métiers / Sans même aller plus loin / Mais pour le plaisir / En passant / Simplement y penser / puis renoncer / Ne plus courber le dos / Même pour réussir / Préférer être bien dans sa peau / Que sourire sur commande / Avoir pendant des mois / Trimé comme un fou / Et un soir, tout claquer / D’un seul coup, oui / Plus de plaisir / Ne plus souffrir, oh, ne plus compter / Prendre la vie du bon côté / Si le ministère pouvait y réfléchir / Pour préserver l’avenir « .

D’après HERBERT LÉONARD, « Pour le plaisir », album Pour le plaisir, 1981.

 

L’Éducation nationale, beaucoup moins sexy !

 

Vous le savez, la section académique « Action et Démocratie CFE-CGC région AURA » est composée de mélomanes patentés. Et parfois aussi un peu nostalgiques des années 80… Aussi nous nous sommes permis de rendre un discret hommage à un de nos chanteurs populaires récemment décédé via l’introduction de ce billet. Néanmoins, et de manière ironique et parfois désabusée, cela nous permet de pointer de vrais problèmes qui minent nos professions.

 

« Privilégiés », « bande de fonctionnaires » : on a tous subi au moins une fois ces quolibets et sarcasmes de la part de personnes ô combien bien intentionnées et bienveillantes à notre égard. Pourtant, comme nous l’apprenions en décembre dernier, les « privilèges » d’une vie dorée dans la fonction publique ne semblent plus faire autant recette… Le Commissariat général à la stratégie et à la prospective (CGSP) parlait déjà d’un « message d’alerte, car nous faisons face à une crise structurelle et durable qui menace nos services publics ».

 

Et effectivement, à la lecture de ce rapport de « France Stratégie », il y a effectivement de quoi s’inquiéter puisque « 15 % des postes offerts aux concours de la Fonction publique d’État ont été non pourvus en 2022 ». À cela s’ajoute la difficulté de plus en plus grande de recruter des contractuels. Le nombre et la durée moyenne des vacances de postes témoignent, en effet, d’une difficulté de recrutement, « les contrats temporaires ne suffis[a]nt plus à combler la pénurie et à pourvoir aux postes vacants ».

 

Mais ce rapport n’est-il pas déjà daté à la lecture des nombreux témoignages nous parvenant depuis le début de l’année 2025 ? De plus en plus de contractuels sont contraints de quitter leur poste pour en occuper en catastrophe un autre, laissé vacant depuis le début de l’année scolaire… « Déshabiller Paul pour habiller Jacques », c’est le sort de nombreux contractuels de l’académie de la région AURA. Les mutations forcées se multiplient comme à Belley, où un enseignant contractuel se voit « muter » en plein milieu d’années, du collège Sabine Zlatin vers un autre établissement d’Ambérieu en Bugey, alors même qu’il était Professeur principal d’une classe de 6e…  Rien que dans le département de l’Ain notre section syndicale a encore reçu deux signalements d’affaires similaires le mois dernier ! La pratique semble se généraliser… C’est désolant, méprisant pour les collègues et leurs élèves. Et terrible pour leurs conditions de travail et de vie familiale (distance domicile-travail, EDT complètement différent , problèmes pour garde d’enfant éventuel….).

 

Une autre collègue, professeure de Mathématiques dans l’académie de Grenoble, illustre le management erratique et déshumanisé qui prévaut parfois dans l’Éducation nationale. Son tort ? Avoir voulu accompagner son conjoint en fin de vie, atteint de la maladie de Charcot. En septembre 2024, l’administration lui impose une disponibilité d’office, refusant de lui accorder un congé longue maladie. Trois mois plus tard, elle demande sa réintégration, son établissement manquant cruellement de professeurs. Son médecin l’y déclare apte, son chef d’établissement la soutient. Mais l’académie de Grenoble s’obstine : elle ignore sa demande et la maintient en disponibilité forcée jusqu’en mai 2025, la laissant avec seulement 630 € par mois pour vivre et élever ses enfants. Pas un regard pour la détresse humaine, pas une once de bon sens. Il aura fallu deux mois et demi de lutte acharnée, des soutiens massifs sur les réseaux sociaux et plusieurs articles de presse pour que l’administration consente enfin à lui rendre son poste. Une lenteur scandaleuse quand le ministère prétend à une “Révolution RH” !

 

Et ces cas de professeurs des écoles titulaires remplaçants de secteur affectés sur des bouts de poste (par exemple pour assurer le complément de directeurs d’écoles déchargés) que l’on nous rapporte en région AURA et qui se voient demandés de partir, au pied levé, assurer des missions de remplacement jugées « prioritaires et urgentes« … Et donc de laisser leurs élèves, répartis ces jours-là dans les autres classes de l’école… Bilan : personnels qui doivent s’adapter en urgence à d’autres écoles et d’autres classes,  élèves privés d’enseignement, collègues de l’école d’origine voyant leurs effectifs de classes alourdis, parents d’élèves mécontents…

 

Et que dire de ces personnels de direction déplacés en cours d’année quand un lycée ou un collège se retrouve sans « perdir » suite à un problème de santé par exemple ? Et bien on fait appel en urgence à un personnel d’un autre établissement… sans que le poste de ce collègue (dans son lycée ou collège d’origine) soit le plus souvent pourvu… Avec les conséquences au quotidien qu’on peut aisément imaginer… Dans l’académie de Lyon plusieurs situations de ce genre se sont présentées dans un passé récent.

 

Une situation de tension qui ne risque pas de s’améliorer, car la Fonction publique commence à avoir de plus en plus de difficultés à retenir ses agents en poste, contractuels comme titulaires. Entre 2014 et 2022, le nombre de départs de la Fonction publique pour un autre motif que la retraite a connu une augmentation de 47 % (+ 15 % pour ce qui concerne les seules démissions et ruptures conventionnelles). Des chiffres qui ne semblent pas devoir se tarir, non plus. Si, selon ce rapport, la Fonction publique reste encore aujourd’hui un « débouché privilégié pour les diplômés des catégories modestes [et] pour les femmes », la « sécurité de l’emploi » ne suffit plus à convaincre nombre de jeunes à la rejoindre… ou d’y rester.

 

Un problème d’attractivité rédhibitoire ?

 

Entre les départs d’un côté et la faible attractivité de l’autre, les postes non pourvus vont forcément se multiplier dans les bahuts, surtout ceux en marge des grandes métropoles. Avoir 3 ou 4 enseignants en moins dans l’emploi du temps d’une classe semble devenir la norme dans les établissements publics (surtout ceux des marges de l’académie AURA) ? La tristement célèbre « mère de famille », Amélie Oudéa-Castéra, pourra ainsi, se plaindre à juste titre du « paquet » (sic) d’heures manquantes dans la scolarité de ses enfants !

 

Alors, pour éviter de donner raison à Clemenceau, qui disait aussi que « les fonctionnaires sont un peu comme les livres d’une bibliothèque : ce sont les plus haut placés qui servent le moins. », Action & Démocratie invite le ministère d’E. Borne à agir prioritairement sur trois axes pour redonner de l’attractivité à l’Éducation nationale. Il faut tout d’abord revaloriser l’image de la Fonction publique, mieux la faire connaître et éviter ce bashing anti-fonctionnaire qui suscite une telle défiance de ces métiers (et peut-être, déjà, ne pas oublier une partie de ses agents lors de la présentation de ses vœux…). Il faut ensuite revaloriser les traitements (non plus seulement par la mise en place de primes, souvent discriminatoires, mais par une hausse du nombre de points d’indice pour l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale), car il est tout simplement anormal qu’à niveau d’étude équivalent, après 15 ans d’ancienneté, les fonctionnaires de catégorie A touchent « près de 30 % de moins » que les cadres du privé. Il faut enfin offrir aux personnels de l’Éducation nationale des perspectives de progression et de réorientation. Cela permettrait aux personnels de catégories C et B d’accéder par voies internes à des postes de catégories supérieures et de faciliter la mobilité des agents tout au long de leur carrière. Mais, peut-être et avant toute chose, avoir une gestion de ses personnels, en particulier de ses contractuels, plus humaine en cessant de les ballotter d’un coin à l’autre de nos académies pour tenter de parer aux manquements de son recrutement (et donc de son attractivité).

 

Merci à nos amis du bureau académique AD Grenoble pour ce texte que nous reprenons ici ! Merci aussi à nos amis d’ AD Nantes pour nous avoir fourni des éléments très concrets sur la situation de la collègue de Mathématiques citée plus haut.

 

 

REJOIGNEZ « ACTION ET DÉMOCRATIE CFE-CGC » POUR RELEVER LA TÊTE ET DÉFENDRE NOTRE ÉCOLE !

 

CONTACTS

 

Cédric BIEL, professeur d’Histoire-Géographie-EMC en collège, président académique du syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC Lyon et Clermont ».

 cbiel.actionetdemocratie@gmail.com

OU un mail à la section académique : actionetdemocratieaura@gmail.com ou un appel au 06 25 72 46 36 (journée de permanence le jeudi).

 

N’hésitez pas à adhérer dès maintenant ! (accès à nos services : renseignements et aide personnalisée, revues et lettres d’info…, remise de 40 % jusqu’à fin avril 2025 !). En cas de difficultés financières nous contacter directement pour envisager une réduction spécifique en fonction de la situation.

 

Voici le lien pour télécharger votre bulletin d’adhésion selon votre corps, idem pour l’autorisation de prélèvement automatique si besoin.

https://actionetdemocratie.com/se-syndiquer-bulletin-dadhesion/formulaire-de-pre-adhesion/

 

En cas de doute contactez Anne du Secrétariat national en charge de ces questions, c’est aussi à elle que vous devrez renvoyer ces documents le cas échéant et non à nous à AD Lyon / Grenoble / Clermont.

9 rue de la Charente   68270 WITTENHEIM    09.50.88.61.54 – 07.71.78.84.52

Mail : adnational@actionetdemocratie.net

 

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Lyon / Clermont : Cédric BIEL / cbiel.actionetdemocratie@gmail.com

Grenoble : Cédric GILDAS / cgildas.actionetdemocratie@gmail.com

 

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NOTRE IDÉAL : Qu’attendre d’un syndicat en 2025 ? Et pourquoi s’engager ? la lettre info AD région AURA du 10 03 2025

MAIS C’EST QUI ACTION ET DÉMOCRATIE région AURA ?

En voilà une bonne question ! Qu’attendre d’un syndicat en 2025 ? Et pourquoi s’engager ?

10/03/2025

 

     Lors de nos congrès de Lyon en novembre 2024 et de Chambéry en février 2025 nous avons constaté que bien peu des nombreuses personnes présentes connaissaient notre syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC ». Ils s’étaient inscrits à ces formations « Santé et souffrance au travail dans l’Éducation nationale » car cette thématique leur parlait. Mais sans savoir vraiment quel était le syndicat qui organisait ces événements.

 

 

Aussi nous avons à cœur aujourd’hui, en cette semaine de reprise dans nos académies, et à la veille d’une nouvelle formation (déjà complète) à Lyon le 10 avril de vous en dire plus sur nous, nos valeurs et nos combats. Ce pour quoi nous nous sommes engagés il y a quelques années et qui nous semblait répondre à un manque, à un vide dans le monde syndical. L’essentiel en vidéo ci-dessus (avec la pointe d’humour et de dérision caractéristique A&D région AURA) et de manière plus approfondie et argumentée dans le texte ci-dessous.

 

Pour A&D région AURA, le syndicalisme ne doit pas se résumer à une simple relation de service. Le mot « démocratie » de notre nom ne doit pas rester un vain mot. Pour pouvoir représenter les collègues, devenir potentiellement vos porte-parole légitimes, il nous a semblé important que nous puissions vous dire ce qui nous anime dans nos combats, en quelque sorte et pour faire simple NOTRE IDÉAL. Et que vous puissiez en retour, si vous le désirez, échanger avec nous sur ce que vous attendez (et n’attendez pas !) d’un syndicat aujourd’hui en 2025.

 

NOTRE IDÉAL

C’est le souvenir du Conseil National de la Résistance : son esprit, sa pratique et ses actes qui nous guident à A&D région AURA (académies de Lyon, Grenoble et Clermont-Ferrand).

Son esprit : Des personnes venues d’horizons les plus divers aussi bien politiquement que culturellement. Toutes unies malgré leurs différences vers un but commun.

Sa pratique : Des forces anciennes et des éléments nouveaux tous tendus vers la réalisation de l’objectif. Le respect du cadre, mais surtout la volonté de dire le réel, même si cela doit déplaire.

Ses actes : Un travail de fond pour préparer l’avenir. Un constat lucide, le courage de la vérité et le souci de la synthèse au service des citoyens (à notre échelle, des adhérents et des collègues).

 

Au sein d’A&D région AURA, on tente d’y ajouter l’écoute de tous les personnels de l’Éducation nationale, le refus de l’entrisme ou du compagnonnage politicien. Écouter les autres : leur prêter déjà une oreille attentive puis agir pour les épauler. Chercher les moyens d’apaiser leurs souffrances : quand c’est nécessaire, les aider dans leurs démarches et les soutenir dans leurs éventuels démêlés avec l’administration et leur hiérarchie (locale, disciplinaire, etc.) pour trouver avec eux des solutions au plus près de leurs besoins. Organiser des formations syndicales avec des intervenants aux qualités et titres professionnels reconnus (et souvent extérieurs à l’Éducation nationale : avocats, médecins etc.)…

 

Une expression publique originale, sérieuse et argumentée sur le fond, mais qui ne s’interdit pas l’humour et parfois un zeste de provocation pour réveiller les consciences. Une expression qui n’est pas l’opinion d’un seul ou de quelques-uns ni la traduction d’idéologies politiques, économiques, voire identitaires. Une expression qui ne se veut pas moralisatrice, encore moins arrogante… mais mûrie par la réflexion collective et la prise en considération des remontées de la base dans un dialogue constant entre les cadres et les adhérents. Une expression qui se veut au service du plus grand nombre pour se faire le porte-voix de « Ceux du terrain » afin d’être un vecteur de la démocratie.

 

Comprenant des cadres syndicaux toujours en poste (car rien n’est plus instructif pour un cadre syndical que de rester en activité, la majeure partie de son service, pour ne pas se couper des réalités !), c’est le goût de l’action qui nous anime, le refus du confort et de l’immobilisme, voire du pantouflage.

 

En cette reprise post-congés d’hiver 2025, soyez assurés, chers collègues, que les membres du bureau inter-académique A&D région AURA (académies de Lyon, Grenoble et Clermont-Ferrand) seront encore à vos côtés avec conviction et énergie, pour ces valeurs qui nous ont amenées à nous engager au service des collègues et pour refaire de notre École publique et laïque, une fierté républicaine. Comme ces valeurs sont essentielles et non négociables à nos yeux, nous serons vos représentants A&D, aussi longtemps que ces valeurs seront au cœur de notre syndicat.

 

🤣Pour les cinéphiles : La version originale (culte) de la bande-son de la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=DFrEp6Jb0d0

 

Rejoignez les sections académiques « Action et Démocratie CFE-CGC » de la région AURA (Lyon, Grenoble, Clermont-Ferrand). Un syndicat différent d’après nos adhérents. Lire des témoignages ici :

https://actionetdemocratie-lyon.fr/cuitas-les-bananas-pas-si-sur-rejoignez-action-et-democratie/

 

Pour plus d’infos nous contacter à :

actionetdemocratieaura@gmail.com

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La DÉNATIONALISATION DE L’ÉDUCATION NATIONALE la lettre info AD Lyon du 04/02/2025

LA DÉNATIONALISATION DE L’ÉDUCATION NATIONALE !

Une tendance lourde aux conséquences très concrètes…

04/02/2025

 

 

C’est une tendance lourde de l’évolution de l’État ces dernières décennies, mais elle se fait souvent de manière insidieuse, à tel point que l’on ne se rend pas toujours compte des conséquences. Néanmoins, la délégation de plus en plus importante de missions et de compétences par notre Ministère à d’autres prestataires, souvent privés, n’est pas sans poser de nombreux problèmes.

 

Rien de plus anodin que l’arrivée de l’hiver. Et pourtant, dans mon lycée, celle-ci n’est pas sans enjeu, la faute à un système de chauffage vétuste et mal pensé dans un bâtiment datant du début des années 1980. Cependant, l’an dernier, nous pouvions profiter pour la première fois d’une extension toute neuve de notre établissement, avec une trentaine de salles de cours neuves et un tout nouveau système de chauffage basé sur la géothermie. Joie ! Hélas, aux premiers frimas, c’est, si j’ose dire, la douche froide ! Le chauffage semble réglé avec un thermostat bien bas, et encore quand il est activé. Il y a une quinzaine d’années, le problème aurait été réglé facilement, du fait de la présence permanente d’un fonctionnaire chauffagiste dans l’établissement. Mais aujourd’hui, les choses sont bien plus compliquées : en effet, le bâtiment a été construit par la Région, c’est donc elle l’interlocutrice du lycée pour ce qui concerne le bâti… mais ce n’est pas elle non plus qui gère le chauffage, celui-ci se trouvant sous l’égide de l’entreprise de BTP constructrice du bâtiment, et qui s’en occupe par le biais d’une délégation de service public. Autrement dit, là où l’affaire pouvait être réglée auparavant dans la journée, il faut aujourd’hui passer par un labyrinthe d’interlocuteurs et de mails avant qu’une simple information puisse nous être donnée.

 

Autre sujet d’actualité dans les lycées en période hivernale : l’ouverture de la plateforme Parcoursup, sur laquelle les élèves de Terminale vont devoir entrer leurs vœux concernant les formations de l’enseignement supérieur qu’ils souhaitent rejoindre. Forcément, en tant que professeurs principaux nous ne sommes pas experts des enjeux du post-bac, et les élèves doivent souvent aller voir les conseillers d’orientation, désormais curieusement nommés Psychologues de l’Éducation nationale (Psy – EN), pour trouver leur voie dans la jungle de l’enseignement supérieur. Cependant, ceux-ci ne sont pas forcément en nombre suffisant, avec en moyenne un Psy-EN pour 1200 lycéens. Ainsi, une autre action souvent entreprise consiste à se rendre dans les salons étudiants, généralement privés. Les organisateurs ne font pas payer les visiteurs, mais les établissements qui viennent s’y vendre (osons le mot), et qui là aussi sont la majeure partie du temps privés. En effet, du fait des restrictions budgétaires, les établissements publics manquent souvent de fonds pour participer à ces grand-messes de l’orientation. La présentation des filières post-bac fait donc la part belle à toute une kyrielle d’écoles plus ou moins sérieuses, mais qui savent généralement se présenter sous leur meilleur jour.

 

Que peut-on voir à travers ces deux exemples issus du quotidien de n’importe quel enseignant ? D’abord, on observe une multiplication des interlocuteurs et une réelle complexification des procédures, que ce soit pour les élèves et leurs parents ou pour les professionnels que nous sommes. Tout ceci engendrant des tâches chronophages de coordination, de passation d’informations, souvent inutiles pour remplir correctement nos missions. Qui n’a pas aujourd’hui dû remuer ciel et terre dans son établissement pour régler un simple souci de photocopieuse ?

 

Ensuite, on ne peut que constater la pénétration croissante des acteurs privés dans le monde de l’enseignement, qui ne fait que s’accentuer avec l’usage du numérique (pensons ne serait-ce qu’au célèbre logiciel que tout le monde utilise désormais pour gérer son emploi du temps, l’enregistrement des notes et des bulletins…). Or, si l’on est attaché au service public, on ne peut que s’inquiéter de voir des pans de plus en plus importants de notre activité confiés à des acteurs à but lucratif, qu’il y ait signature de chartes ou de contrats avec le Ministère ou non. Adam Smith, ce philosophe-économiste libéral du XVIIIe siècle connu pour sa métaphore de la « main invisible », défendait déjà le caractère non-marchand de l’éducation, nécessaire selon lui pour enseigner à la population les connaissances qui lui permettent de remplir ses devoirs civiques. Alors que le monde scolaire a pu jusqu’à présent rester relativement épargné par les assauts de la marchandisation à tout va, il importe de protéger notre îlot pour que le savoir et sa transmission restent au cœur de notre travail, sans que les intérêts matériels n’entrent trop en ligne de compte.

 

Colin MARTET, professeur de Sciences économiques et sociales en lycée, membre du bureau académique.

 

 

 

Comme pour cette tribune de notre collègue Colin nous sommes preneurs de chacune de vos remontées de terrain (constats, suggestions…) afin de publier vos témoignages (anonymement ou pas selon votre volonté) et surtout d’envisager des actions concrètes face à une catastrophe annoncée à l’adresse mail ci-dessous :

 

actionetdemocratieaura@gmail.com

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Cédric BIEL, professeur d’Histoire-Géographie-EMC en collège, président académique du syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC Lyon et Clermont ».

 cbiel.actionetdemocratie@gmail.com ou @cedric_biel (X ex-Twitter)

OU un mail à la section académique : actionetdemocratieaura@gmail.com ou un appel au 06 25 72 46 36 (journée de permanence le jeudi).

 

Voici le lien pour télécharger votre bulletin d’adhésion selon votre corps, idem pour l’autorisation de prélèvement automatique si besoin.

https://actionetdemocratie.com/se-syndiquer-bulletin-dadhesion/formulaire-de-pre-adhesion/

 

En cas de doute contactez Anne du Secrétariat national en charge de ces questions, c’est aussi à elle que vous devrez renvoyer ces documents le cas échéant et non à nous à AD Lyon / Grenoble / Clermont.

9 rue de la Charente   68270 WITTENHEIM    09.50.88.61.54 – 07.71.78.84.52

Mail : adnational@actionetdemocratie.net

 

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Stage syndical « Action et Démocratie CFE-CGC  » à Lyon le 10 04 2025 : « LA SOUFFRANCE AU TRAVAIL DANS L’ÉDUCATION NATIONALE »

BIENVENUE DANS LA JUNGLE DE L’E.N. ! (saison 2, épisode 2)

STAGE syndical « Santé et souffrance au travail dans l’Éducation nationale… »

Le jeudi 10 avril 2025 à Lyon

 

Stage syndical « Action et Démocratie CFE-CGC  » : « SANTÉ ET SOUFFRANCE AU TRAVAIL DANS L’ÉDUCATION NATIONALE »

Le jeudi 10 avril 2025 à partir de 9h

(ouvert aux non-syndiqués)

 

 

Hôtel CAMPANILE Lyon Centre – Gare Part Dieu
31 rue Maurice Flandin
69003 Lyon 3ème

 

  

  Après le succès de notre édition de novembre 2024 où nous avons été dans l’obligation de refuser des demandes d’inscription puis notre déclinaison de ce format dans l’académie de Grenoble à Chambéry en ce début du mois de février nous voulions vous informer d’une nouvelle date.

 

 La section « Action et Démocratie CFE-CGC » de la région AURA, fière de ses valeurs et de ses règles cardinales : apolitisme, originalité, pugnacité et diversité vous invite donc une nouvelle fois dans l’académie de Lyon à venir découvrir ses idées par le biais d’un congrès sur un sujet qui nous concerne tous : « Santé et souffrance au travail dans l’Éducation nationale ». Cette thématique nous est venue naturellement au regard de nos remontées des établissements car nous sommes un syndicat au service des adhérents (et plus largement des collègues) et qui se soucie du « terrain ». Des cadres toujours en exercice, non engagés politiquement tout en ayant leurs propres convictions parfois différentes. Mais tous unis sur l’essentiel: faire le pari de l’Intelligence pour refaire de l’EN une fierté républicaine et apporter des réponses aux collègues. Si possible avec un langage différent, chaleureux et qui n’exclut pas l’humour. Si nécessaire pour tenir aujourd’hui !

 

Seront évoqués lors de cette journée :

 

– les problèmes physiques pouvant toucher les personnels (administratifs, PE de maternelle comme enseignants…) : problèmes musculaires (dos, épaules…).

– les problèmes psychologiques (brown-out, burn-out…) et savoir repérer les symptômes avant-coureurs.

– les moyens de se prémunir, de se soigner et faire reconnaître et prendre en charge ses difficultés de santé.

 

Nous vous proposons de venir discuter avec nous des situations rencontrées au quotidien, et surtout de repartir avec des outils pour vous protéger (avec des professionnels de la médecine et du droit).

 

L’intervention sera réalisée par un médecin du travail que nous a recommandé la confédération CFE-CGC et par notre avocat partenaire Me Sébastien BRACQ du cabinet lyonnais ASTERIO, spécialiste en droit public, qui intervient régulièrement sur ces dossiers. Nos spécialistes locaux « Action et Démocratie » apporteront aussi leur éclairage.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce temps de formation syndicale est ouvert aux non-syndiqués. Le thème de la santé et de la souffrance au travail nous semble un sujet à mettre en avant en cette nouvelle année scolaire. Enseignants, personnels administratifs ou de service, de vie scolaire, AESH, cadres dans les inspections académiques ou rectorats…. L’ensemble des personnels est potentiellement victime ! Cela vaut aussi concernant nos relations avec élèves et parents en cas de conflits ou tensions. Des précisions seront aussi apportées sur la « protection fonctionnelle » dans nos métiers.

 

Stage syndical « Action et Démocratie CFE-CGC  » : « SANTÉ ET SOUFFRANCE AU TRAVAIL DANS L’ÉDUCATION NATIONALE » le jeudi 10/04/2025

(ouvert aux non-syndiqués)

C’est à 50 mètres de la gare de Lyon Part-Dieu. En fait juste en face en sortant de la gare côté Villette, côté Gare Routière et Tramway (pas du côté Centre Commercial l!).

Le repas de midi est offert pour les adhérents par le syndicat (hormis une participation symbolique) et vos frais de transport seront pris en charge sur justificatif (train 2eme classe) ou barème kilométrique (pour les adhérents).

 

Attention pour les non-syndiqués les frais de déplacement et de repas ne sont pas pris en charge !

 

Si vous êtes intéressé(e), envoyez nous un court mail pour vous inscrire à :

 

actionetdemocratieaura@gmail.com

 

Vous recevrez alors une convocation syndicale vous libérant de vos heures pour ce jour, sans qu’il soit nécessaire de les rattraper. Cette autorisation est de droit.

En cas de question, n’hésitez pas à nous contacter à l’adresse évoquée ci-dessus.

 

Si vous voulez découvrir une nouvelle façon de vivre le syndicalisme, c’est maintenant, lancez-vous !

 

Et pour ceux voulant déjà nous rejoindre en adhérant c’est ici :

 

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Grenoble : Cédric GILDAS / cgildas.actionetdemocratie@gmail.com

 

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LA SÉCURITÉ DE L’EMPLOI ? la lettre info AD Lyon du 27/01/2025

LA SÉCURITÉ DE L’EMPLOI ?

Tiens, parlons-en ! … Rejoignez la section AURA du syndicat « Action et Démocratie » !

27/01/2025

 

 

 « Et mon voisin en me voyant me dira / « Bandes de faignants, alors vous êtes déjà rentré / Vous savez pas c’que c’est d’bosser, avec vos semaines de 20 heures / Vous bossez bien moins qu’un facteur / Et dire que j’paye tous vos congés, et pis vous êtes même pas bronzés / 100 copies à corriger, 2-3 Prozac, 8 cafés / Mais j’l’entends quand même dire d’en bas / J’compte même pas la sécurité d’l’emploi » […] / Les directives du ministère / Nous imposent d’faire des réunions plus régulières / On en fait même pour planifier les prochaines réunions / Ou pour décider d’c’qu’on peut donner sans risques comme sanctions / Fini les notes, de temps en temps / Faut juste leur envoyer des sms d’encouragement   ».

 LES FATALS PICARDS, « La sécurité de l’emploi », album Pamplemousse mécanique, 2007.

 

L’Éducation nationale, beaucoup moins sexy !

 

  « Privilégiés », « bande de fonctionnaires » : on a tous subi au moins une fois ces quolibets et sarcasmes de la part de personnes ô combien bien intentionnées et bienveillantes à notre égard ; ou, de manière plus subtile (encore que ?), de la part de politiques en manque de notoriété médiatique. Pourtant, comme nous l’apprend « France Stratégie » dans son dernier rapport, les « privilèges » d’une vie dorée dans la fonction publique ne semblent plus faire autant recette… Le Commissariat général à la stratégie et à la prospective (CGSP) parle même d’un « message d’alerte, car nous faisons face à une crise structurelle et durable qui menace nos services publics ». Les mots, très ironiques, de la chanson des cultissimes « Fatals Picards » seraient-ils encore d’actualité ?

 

Et effectivement, à la lecture de ce rapport du mois dernier, il y a effectivement de quoi s’inquiéter puisque « 15 % des postes offerts aux concours de la Fonction publique d’État ont été non pourvus en 2022 ». À cela s’ajoute la difficulté de plus en plus grande de recruter des contractuels. Le nombre et la durée moyenne des vacances de postes témoignent, en effet, d’une difficulté de recrutement, « les contrats temporaires ne suffis[a]nt plus à combler la pénurie et à pourvoir aux postes vacants ».

 

Alors même que le vieillissement des fonctionnaires doit conduire, dans un avenir proche, à la nécessité de trouver toujours plus de remplaçants, ce « bon » (sic) mot de Clemenceau ne semble plus convaincre les jeunes d’intégrer l’Éducation nationale : « Les fonctionnaires sont les meilleurs maris : quand ils rentrent le soir à la maison, ils ne sont pas fatigués et ont déjà lu le journal ». Le désamour de la presse n’en est sûrement pas la seule cause… puisque la désaffection pour les métiers de l’enseignement est patente : « - 50 % de candidats aux concours depuis 2016 ». Une difficulté qui ne compte pas se résorber de sitôt, lorsqu’on constate le tassement depuis 5 ans des effectifs dans les filières générales de l’université (traditionnellement pourvoyeuses d’agents publics) et surtout la forte décroissance dans les Master MEEF (-26 % entre 2016 et 2023).

 

Plus grave encore, la Fonction publique commence à avoir de plus en plus de difficultés à retenir ses agents en poste. Cette prétendue « sécurité de l’emploi » pour le fonctionnaire ne semble plus garantir la sécurité à l’État de le conserver. Entre 2014 et 2022, le nombre de départs de la Fonction publique pour un autre motif que la retraite a connu une augmentation de 47 % (+ 15 % pour ce qui concerne les seules démissions et ruptures conventionnelles). Des chiffres qui ne semblent pas devoir se tarir, non plus. Selon ce rapport : « 80 % des répondants déclarent ressentir régulièrement [un] sentiment d’absurdité [dans leur travail], lié notamment au manque de moyens, au poids de la structure ou de la hiérarchie, ou encore au manque de reconnaissance. » Et si la Fonction publique reste encore aujourd’hui un « débouché privilégié pour les diplômés des catégories modestes [et] pour les femmes », la « sécurité de l’emploi » ne suffit plus à convaincre nombre de jeunes à la rejoindre…

 

Un problème d’attractivité rédhibitoire ?

 

Entre les départs d’un côté et la faible attractivité de l’autre, les postes non pourvus vont forcément se multiplier dans les bahuts, surtout ceux en marge des grandes métropoles. Avoir 3 ou 4 enseignants en moins dans l’emploi du temps d’une classe va-t-il devenir la norme dans les établissements publics ? La tristement célèbre « mère de famille », Amélie Oudéa-Castéra, pourra-t-elle, à l’avenir, se plaindre à juste titre du « paquet » (sic) d’heures manquantes dans la scolarité de ses enfants ?

 

Alors, pour éviter de donner raison à Clemenceau, qui disait aussi que « les fonctionnaires sont un peu comme les livres d’une bibliothèque : ce sont les plus haut placés qui servent le moins », Action & Démocratie invite le Ministère d’E. Borne à agir prioritairement sur trois axes pour redonner de l’attractivité à l’Éducation nationale. Il faut tout d’abord revaloriser l’image de la Fonction publique, mieux la faire connaître et éviter ce bashing anti-fonctionnaire qui suscite une telle défiance de ces métiers. Il faut ensuite revaloriser les traitements (non plus seulement par la mise en place de primes, souvent discriminatoires, mais par une hausse du nombre de points d’indice pour l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale), car il est tout simplement anormal qu’à niveau d’étude équivalent, après 15 ans d’ancienneté, les fonctionnaires de catégorie A touchent « près de 30 % de moins » que les cadres du privé. Il faut enfin offrir aux personnels de l’Éducation nationale des perspectives de progression et de réorientation. Cela permettrait aux personnels de catégories C et B d’accéder par voies internes à des postes de catégories supérieures et de faciliter la mobilité des agents tout au long de leur carrière.

 

Merci à nos amis du bureau académique A&D Grenoble pour ce texte que nous reprenons ici !

 

Pour aller plus loin :

https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/fs-2024-rapports-servir-complet-20decembre.pdf

https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/2024-ns-servir-decembre_0.pdf

 

Et notre dernière vidéo « Action et Démocratie » région AURA :

La lettre d’info en vidéo du syndicat Action et Démocratie Lyon Cfe-Cgc (janvier 2025) avec du #Bayrou mais aussi du #Dalida #gigilamoroso inside ! 😉

 

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CONTACTS

 

Cédric BIEL, professeur d’Histoire-Géographie-EMC en collège, président académique du syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC Lyon et Clermont ».

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N’hésitez pas à adhérer dès maintenant ! (accès à nos services : renseignements et aide personnalisée, revues et lettres d’info…, remise de 30 % jusqu’à fin janvier 2025 !). En cas de difficultés financières nous contacter directement pour envisager une réduction spécifique en fonction de la situation.

 

Voici le lien pour télécharger votre bulletin d’adhésion selon votre corps, idem pour l’autorisation de prélèvement automatique si besoin.

https://actionetdemocratie.com/se-syndiquer-bulletin-dadhesion/formulaire-de-pre-adhesion/

 

En cas de doute contactez Anne du Secrétariat national en charge de ces questions, c’est aussi à elle que vous devrez renvoyer ces documents le cas échéant et non à nous à AD Lyon / Grenoble / Clermont.

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FORMATION, RECRUTEMENT ET RÉMUNÉRATION des enseignants AD Lyon 20 janvier 2025

FORMATION, RECRUTEMENT ET RÉMUNÉRATION

Nos demandes au gouvernement à « Action et Démocratie CFE-CGC » Lyon !

20/01/2025

 

La lettre d’info en vidéo du syndicat Action et Démocratie Lyon Cfe-Cgc (janvier 2025) avec du #Bayrou mais aussi du #Dalida #gigilamoroso inside ! 😉

Formation, rémunération et place dans la société des enseignants selon Action et Démocratie Lyon Cfe-Cgc (janvier 2025)

  Retour sur cette expérience peu banale de passer (quelques secondes) au 20 h. Un peu d’auto-dérision et quelques précisions sur les thèmes que j’avais développé lors des 10 minutes d’interview de base. Surprise initiale d’être contacté par la rédaction vers 13h30. L’idée : recueillir une réaction sur le discours de politique générale de François #Bayrou et notamment sur la question des 4000 postes enseignants en suspens ainsi que sur un projet éventuel de réforme de la formation des #professeurs.
Merci au passage à la collègue (qui se reconnaitra😉) qui a donné mon contact à la rédaction. J’essaye d’expliquer que, si ces coupes se faisaient, les conséquences directes seraient des classes de plus en plus chargées (souvent plus de 30 en collège par exemple) et un recours accru à des personnels contractuels, de bonne volonté, mais peu ou pas formés et souvent laissés bien démunis pour exercer leur travail. Comment aussi transmettre des connaissances de base, élever le niveau de notre jeunesse, faire vivre et partager une culture commune avec de tels effectifs ?
Dans la version non coupée vous auriez eu aussi nos revendications à Action et Démocratie Lyon Cfe-Cgc pour améliorer l’attractivité du métier (rémunération attractive par hausse du nombre de points d’indice pour les personnels de l’EN notamment, mais aussi actions pour négocier, sans idéologie ni a priori, tout ce qui pourrait augmenter notre pouvoir d’achat (primes notamment) comme ont su le faire d’autres corps de la #fonctionpublique !). Tout n’est pas affaire d’argent, même si c’est un préalable, il convient aussi de bien davantage considérer les personnels de l’EN dans la société et leur garantir protection et soutien dans l’ensemble des situations où ils sont remis en cause.
Le recrutement doit être de bon niveau et prioritairement basé sur de solides connaissances disciplinaires et non de fumeuses « compétences » dont on sait bien, à l’expérience, qu’elles sont là pour cacher la misère sous un vernis de modernité pédagogique…
Comment aborder les questions vives, si fondamentales aujourd’hui, comme la #laïcité dans une telle situation ? Mais finalement, ce qui est retenu par la chaîne, c’est un homme à la barbe improbable et transi de froid dans la nuit lyonnaise qui marche en silence puis prononce quelques mots sur une éventuelle réforme de la formation des #enseignants😉🤣
Un genre de bande-annonce pour une nouvelle série policière où je serais potentiellement une sorte de redresseur de torts de l’EN, arpentant les rues à la recherche de parents querelleurs, d »élèves dissipés voire de collègues m’ayant volé mes capsules de café ! Je ne me lasse notamment pas de ce magnifique arrêt sur image où je fixe l’horizon en semblant méditer quelques pensées profondes… 🤣
J’ai déjà la bande-son en revisionnant cette séquence : « Cédric, mais c’est toi là-bas dans le noir ? Mais tu pleures Cédric ? Ah cela n’a pas été là-bas… Qu’est-ce tu croyais devenir comme ça Cédric l’Americano ? Mais non tu es Cédric Cyril Biel et tu es Auvergnat… »😃🤣🎤« 🎸 #Dalida #gigilamoroso
Belle leçon d’humilité donc et singulière illustration de l’information à l’ère des médias de masse. Et cette amusante réaction des élèves le lendemain : « Monsieur c’est vrai que vous êtes passé à la télé ? Vous allez faire #DanseaveclesStars ou la #staracademy c’est sûr maintenant ! »
Une expérience que je ne suis pas prêt d’oublier !

Cédric BIEL, professeur d’Histoire-Géographie-EMC en collège, président académique du syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC Lyon ».

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CUITAS LES BANANAS ? Pas si sûr… Rejoignez Action et Démocratie !

CUITAS LES BANANAS ?

Pas si sûr… Rejoignez la section AURA du syndicat « Action et Démocratie » !

06/01/2025

 

 

« Y a des jours tu sais pas pourquoi / Ça devrait marcher et ça marche pas / Y a des nuits tu sais pas pourquoi / Tu devrais dormir mais tu dors pas / Tu voudrais être éclaboussé par le soleil / Mais t’as les boules, pas la frite / T’as les abeilles / Elles sont cuitas les bananas / Découpées en dos, les patatos / Cuitas les bananas / Découpées en dos, les patatos ».

Philippe RISOLI, « Cuitas les bananas », album Autrement, 2001.

 

 

Quelle morosité en ce début d’année 2025 pour les personnels de l’Éducation nationale ! Une valse des ministres qui se poursuit, une désaffection historique aux concours reflétant la réalité d’un métier qui n’attire plus et que beaucoup désormais cherchent à fuir, des mesures récentes largement rejetées par la profession, une volonté manifeste de nos dirigeants de s’adonner au « fonctionnaire-bashing »… Plus grave encore le sentiment diffus que notre sort n’intéresse personne, même quand le tragique fait irruption dans nos vies et nos classes. Le peu d’intérêt suscité chez nos gouvernants et plus largement dans la classe politique par le procès récent des personnes suspectées de complicité dans l’affaire Samuel Paty l’a encore démontré. La lassitude, le dégoût, le découragement gagnent inexorablement du terrain.

 

Alors « Cuitas les bananas » pour nous autres personnels de l’E.N. ? Eh bien non ! Car des raisons d’espérer existent. Des prises de conscience se font jour, des mouvements informels de lutte se créent localement, des collègues (d’opinions parfois fort diverses) osent parler et s’organiser pour rendre son honneur et sa crédibilité à cette vieille maison. C’est désormais au syndicalisme de prendre le relais et d’enfin jouer son rôle auprès des collègues, loin des postures politiques et/ou sociétales ! C’est notre objectif à « Action et Démocratie CFE-CGC » région AURA depuis plusieurs années déjà. Vous le savez désormais : par nos congrès annuels centrés sur des problématiques claires et de terrain (le management toxique, la souffrance au travail…), le recours à des experts reconnus (avocats spécialisés, médecins du travail, représentants syndicaux de terrain et toujours en activité). Un syndicat unitaire (de la maternelle au Supérieur, en passant par les administratifs, les AESH et tant d’autres), apolitique et laïque. Et qui ne se prend pas pour un autre, ni pour un organisme militant mais bien une force au service de l’École, des collègues et de notre jeunesse. Un des seuls aussi, au milieu des « oui mais…« , des postures confortables et des accommodements coupables, qui se positionne clairement au soutien de Mickaëlle PATY dans son noble, juste et courageux combat pour la mémoire de son frère, la défense de la laïcité (sans adjectif !) et plus généralement l’honneur de nos professions.

 

Notre conseil pour vos bonnes résolutions de 2025 dans un monde professionnel de plus en plus instable, menacé et encore plein d’hypocrisie voire de lâcheté… SYNDIQUEZ-VOUS !!! Et faites le bon choix : rejoignez la section AURA du syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC ». Profitez de la remise de 30 % jusqu’à fin janvier en indiquant sur votre bulletin d’adhésion « Remise Nouvel an » ! Le mieux est encore pour s’en persuader de lire nos/vos collègues :

 

« Enseignante en lycée pro, lycée quelques années puis sédentarisée en collège et à 2 ans de la retraite, je suis adhérente depuis 4 ans à AD. Après toutes ces années, j’ai enfin le sentiment d’avoir trouvé la représentation qui me correspond. Après une première expérience d’un an, disons « non concluante » avec un syndicat leader (qui m’a d’ailleurs très mal conseillée l’année de ma titularisation), je ne me retrouvais nullement dans le fouillis  des « doctrines » et autres revendications plus politiques que défendant mon statut, le métier, et plus généralement une certaine conception de la transmission des savoirs.

L’esprit qui règne à AD, mélangeant toutes tendances politiques dans la bonne humeur (et non sans humour !), le courage et la pugnacité qui anime ses représentants face aux instances, le re-centrage sur ce qui nous préoccupe, le soutien donné aux personnels parfois mis à mal par l’institution sont autant d’éléments qui font que j’ai totale confiance à AD pour défendre les valeurs que nous avons en commun et qui font que j’aime mon métier ».

 

 

 

Cécile, certifiée Anglais, académie de Lyon, adhérente depuis 4 ans.

 

 

« Intéressé d’aussi loin que je me souvienne par les questions politiques et syndicales, il était pour moi inconcevable de ne pas me syndiquer en arrivant dans l’Éducation Nationale. Inspiré par les idées marxistes, attaché à l’héritage communiste, j’adhère naturellement à la CGT Educ’action en 2017. Mais j’ai assez vite la sensation que le syndicat est plus intéressé par les questions sociétales que par la lutte des classes, et que le discours tenu se place dans la posture confortable de l’opposition systématique à tout ce qui pourrait venir du gouvernement. Je me souviens encore d’une discussion avec une responsable locale qui, lors de la première manifestation des Gilets Jaunes, semblait uniquement y voir des manifestants manipulés par l’extrême-droite pour ternir la manifestation féministe prévue le même jour… Ensuite, la présence du syndicat dans la manifestation « contre l’islamophobie » en compagnie des Frères musulmans en novembre 2019 sera la goutte d’eau, et précipitera mon départ.

 

Hormis un bref passage par le SNES pour des raisons plus utilitaires qu’idéologiques, je me retrouve donc bien seul, au milieu d’un paysage syndical où je ne m’identifie plus à personne. Je souhaiterais un syndicat pragmatique, qui défend les personnels en essayant de faire avancer concrètement les dossiers, et pas seulement en organisant des jours de grève à n’importe quelle occasion et en communiquant sur tous les sujets. Un syndicat qui prenne en compte l’enjeu central de la baisse du niveau des élèves, et ne se contente pas de réclamer « plus de moyens » sans expliquer à quoi ceux-ci seraient consacrés. Un syndicat, enfin, où l’on est capable de prendre les choses avec distance et humour, car la situation est suffisamment grave comme cela. C’est ainsi qu’au printemps 2023, je découvre les lettres d’informations A&D région AURA arrivant sur ma boîte mail académique. Un ton différent, et des idées qui me correspondent tout à fait… À l’automne, c’est fait, je prends ma carte ! Moi qui pensais en avoir fini avec le syndicalisme, m’y revoilà. Et vu la qualité de la réflexion dans le syndicat, et les qualités humaines de ses membres, je ne le regrette pas ! ».

Colin, agrégé SES, académie de Lyon, adhérent depuis 3 ans.

 

 

« Je suis professeur d’E.P.S. depuis 1997, en poste depuis septembre 2011 en LP à Chambéry. J’ai fait mes études dans l’académie de Grenoble, mais après une année de césure au Canada j’ai intégré la préparation à l’agrégation externe à l’université de Toulouse. Nommée à Tourcoing en ZEP pendant 3 ans puis TZR en Savoie, j’ai ensuite enseigné 6 ans en ZEP en collège à Chambéry. Syndiquée quelques années au SGEN-CFDT puis au SNEPS mais sans grande conviction, ne partageant pas avec mes collègues le principe de défendre simplement une corporation (les profs d’EPS), j’ai fini par ne plus être syndiquée du tout ayant perdu « la foi ». J’ai toujours travaillé avec des élèves dits « difficiles » par choix et je me suis, depuis toujours, intéressée au système éducatif dans son ensemble. Je n’ai pas une grande culture du syndicalisme mais j’ai toujours refusé de signer simplement pour les « mut » et/ou défendre un corporatisme interne. Je ne coche donc pas les cases habituelles de mes collègues d’EPS, tout le monde le sait et on m’accepte comme cela.

 

En lisant mes mails académiques, je tombe un jour sur un syndicat dont le discours m’interpelle mais je n’y crois pas. J’ai un fils historien que je mets sur le coup en lui demandant de rechercher si c’est réellement un nouveau syndicat ou une imposture. Ses conclusions sont positives, il s’agit bien d’un nouveau syndicat. Je m’y penche donc plus sérieusement et j’ai bien du mal à y croire car les propos et les prises de position que je lis sont ceux que je défends depuis bien longtemps. J’ai l’habitude de dire que je viens de Mars et que tous les jours je mets un habit de terrienne et là c’était comme si je découvrais des martiens !!!

 

Je décide donc de rejoindre Action et Démocratie en 2020 après avoir lu notamment sa revue « Le pari de l’intelligence » n°1. Dans les premiers temps, j’avais du mal à croire qu’il existait vraiment un syndicat où des gens réfléchissaient à reconstruire l’école, un sujet qui me tient vraiment à cœur. Je suis restée 2 ans dans « l’ombre » comme correspondante locale pour mon lycée. Quelques temps après ma participation au congrès organisé par la section de la région AURA à Lyon m’a permis de rencontrer des gens incroyables et m’a donné l’envie de réinvestir mon rôle local avec une ferveur renouvelée. Des collègues abordables, des visages sur des noms et des partages d’idées plus qu’enrichissants. L’année d’après j’ai motivé 5 collègues femmes pour compléter la liste pour les élections professionnelles et petit à petit un bastion s’est formé dans mon établissement. Mes deux collègues représentants 2 autres syndicats majoritaires ont commencé à voir le vent tourner…

Je peux dire aujourd’hui que je suis fière de parler de notre syndicat et d’apporter ma contribution quand il faut pour défendre une autre idée du métier de professeur, la mienne, la nôtre ! ».

 

 

 

 

Malau, agrégée EPS, académie de Grenoble, adhérente depuis 4 ans.

 

 

« Dès ma prise de poste à l’île de la Réunion dans un collège tout neuf, mon chef d’établissement (lui aussi tout neuf) nous demanda de limiter nos exigences au profit des rôles divers et variés d’animateur-copain, de psychologue voire de curé, tout en incarnant l’autorité mais … en dernier recours… L’« auto-socio-construction » du savoir devait primer dans nos classes où les élèves créolophones comprenaient à peine leurs professeurs.

 

Mon franc-parler sur ces sujets m’offrit l’hostilité d’une minorité de collègues d’un syndicat dominant, l’adhésion soupçonneuse des sortants d’IUFM qui avaient encore du mal à digérer toutes les injonctions paradoxales mais l’approbation de la grande majorité de la salle des profs… Il me semblait que cette vocation à dire tout haut les choses devait se muscler par une adhésion à une organisation syndicale qui correspondait le plus à ma vision du métier. Mon choix se porta sur le SNALC, pour son apolitisme d’abord, son attachement à la laïcité, mais aussi par amitié et admiration pour certains de ses représentants des années 90.

 

J’entamais donc tête baissée pratiquement 3 décennies de mandats syndicaux jusqu’à ceux ministériels qui me permirent de découvrir que l’éducation nationale avait été bien abîmée par des dirigeants politiques sans vision (sauf de leur carrière) et des applicateurs un peu trop zélés (idem). Je fus toutefois admiratif de certains chefs d’établissement qui parvenaient dignement à tenir la barre, d’inspecteurs généraux ou de personnels administratifs remarquables dans cette machine à réformer devenue incontrôlable.

 

À nouveau sollicité pour un mandat d’élu à mon arrivée dans l’académie de Lyon, le paysage était encore bien plus sombre : un syndicalisme se bornant à des postures, des déclarations que l’administration n’écoutait même plus… ma propre organisation me faisant même comprendre de ne pas indisposer en commission !  Je me surprenais à avoir plus d’affinité avec les représentants de SUD ou CGT plus sensibles à la défense de leurs adhérents qu’aux sirènes de la cogestion. Je résiliais donc ma cotisation face à ce théâtre d’ombres et me dirigea vers tout autre chose.

 

Cette affiche surprenante du nouveau venu syndicat « Action et Démocratie » attira mon attention en octobre 2023 : « BIENVENUE DANS LA JUNGLE DE L’E.N. ! : Halte au harcèlement scolaire mais aussi administratif ! ». Elle exprimait d’une façon imagée mais bien réelle la souffrance au travail ; les méthodes des cabinets Mc Kinsey et cie étant passées par là.

 

Modes de gestion toxiques de nouveaux chef(fes) d’établissement (devenus un peu trop autonomes) pour lesquels les professeurs ne sont plus que des variables d’ajustement : faire entrer ceux-ci dans une matrice binaire et numérisable, avec une vision du monde oscillant entre 2 états : Domination ou Soumission !  Finalement ce titre choisi par la section académique d’AD pour son congrès lyonnais reflétait assez bien les problématiques qui n’étaient plus celles des années 90, que le malaise ne venait pas de nous, déstabilisant même les fonctionnaires les plus aguerris, particulièrement en fin de carrière. Ce congrès auquel je m’inscrivis fut à la hauteur des attentes de la centaine de participants, pour une bonne moitié des non-adhérents : tout se résumait au mot ACTION et de retrouver enfin la dignité de sa fonction. J’avais été long à comprendre mais j’avais enfin trouvé un nouvel épicentre.

 

Ce syndicat s’adapte aux nouvelles conditions du métier, il est le seul à solliciter l’intervention de médecins spécialisés lors de ses congrès, à systématiser l’assistance juridique par association avec des cabinets d’avocats conseils de droit public. Il condamne les situations de violences psychologiques, le manque de courage de la part de notre administration face aux problématiques que celle-ci a souvent, elle-même, créés et/ou est incapable de résoudre sinon par l’effacement (« pas-de-vaguisme »), ou le déplacement des problèmes. Intervenir en amont, stopper l’omerta qui crée quelquefois des drames, déjouer les tentatives de l’administration de mettre plus facilement en cause le professeur que l’élève c’est aussi sauver l’école.

 

Une nouvelle fois ce syndicat AD vise juste, rattaché à la confédération CFE-CGC, il revendique un retour au respect et de la protection des Personnels comme cadre essentiel à la Nation. C’était la moindre des choses de lui rendre ici cet hommage ! « .

 

 

 

 

Norbert, agrégé EPS, académie de Lyon, adhérent depuis 3 ans.

 

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CONTACTS

 

Cédric BIEL, professeur d’Histoire-Géographie-EMC en collège, président académique du syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC Lyon et Clermont ».

 cbiel.actionetdemocratie@gmail.com ou @cedric_biel (X ex-Twitter)

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Ann(ie) et l’éducation à la sexualité, quelle histoire ! (She hadn’ got a gun…), la lettre d’info AD Lyon/Clermont du 10/12/2024

ANN(I)E et l’Éducation à la sexualité…

Quelle histoire ! et pourtant… (she hadn’t got a gun…)

10/12/2024

 

 

« What did her daddy do? / She ain’t never gonna be the same / Janie’s got a gun / Janie’s got a gun / Tell me now it’s untrue, what did her daddy do? / He raped a little bitty baby, the man has got to be insane / Run away, run away from the pain, yeah, yeah, yeah, yeah / Run away, run away from the pain, yeah, yeah / She said, « ‘Cause nobody believes me, the man was such a sleaze / She ain’t never gonna be the same ».

AEROSMITH, « Janie’s got a gun », album Pump, 1989.

 

Que de polémiques autour de ce programme d’éducation à la sexualité ou plutôt d’ « Éducation à la Vie Affective, Relationnelle et à la Sexualité » (EVARS) ! Dissensions entre les têtes dirigeantes d’un bien bref ministère, polémiques sur les réseaux sociaux et de multiples articles de presse on ne sait plus, parfois, qu’en penser réellement. Et pourtant il apparaît plus que nécessaire d’apporter des informations fiables à la jeunesse dans un monde qui a changé et où l’accès à la pornographie se fait dès 9 ou 10 ans et où 20 % des enfants sont victimes de violences sexuelles selon cet article de L’Express. C’est le sens des quelques paroles mises en exergue de ce billet, tirées d’une chanson du groupe de rock américain Aerosmith « Janie’s got a gun« . Le texte s’inspire de faits tristement réels et raconte le désarroi d’une jeune femme qui finit par tuer son père incestueux à la suite d’années d’agressions sexuelles. Le cinéaste David Fincher, encore au début de sa carrière, signe un clip glaçant avec un jeu de lumières imposant une obscurité nécessaire et des images explicites.

 

Avec Samuel Paty et Dominique Bernard, nul enseignant ne peut ignorer les risques d’aborder certaines thématiques autour de la laïcité, la liberté d’expression… sans oublier quelques sujets historiques épineux. Mais les islamistes ne sont aujourd’hui plus les seuls à vouloir mettre la pression sur l’école de la République. Les cours d’éducation à la sexualité sont devenus le nouveau champ de bataille des conservateurs et autres réactionnaires de tout poil, comme l’a révélé un Complément d’enquête (magazine d’information de France 2) du mois dernier. La question de la « protection fonctionnelle » devient alors cruciale, nous l’évoquerons en détail à la fin de ce billet.

 

Souvenez-vous, c’était il y a un an à peine. Suite à des propos qu’aurait tenus une infirmière scolaire de la Loire devant des enfants de 9 à 10 ans, la machine médiatique s’était mise en branle (voir cet article sur le site de France info). Sans avoir pris la peine de vérifier leurs « informations » (sic) auprès de la principale intéressée (ou même de croiser leurs sources), l’association  « Parents vigilants » ainsi que d’autres avaient jeté en pâture notre collègue de St-Etienne. Devant l’opprobre jeté sur elle, on aurait pu espérer un peu de soutien de la part du rectorat de Lyon, une petite déclaration publique, un petit mot de compassion… Que nenni ! Courageusement, il préféra, à l’époque, s’en désolidariser. Le « pas de vague » a la vie dure dans l’EN malgré les incantations ministérielles !

 

Alors certains nous diront, peut-être avec raison, que cette émission de France 2 adopte parfois un angle et un ton particulièrement agressif voire partisan. Qu’elle se donne parfois des airs de parangon de vertu et un ton moralisateur malvenu… On peut entendre cet argument, du moins accepter de l’avoir en tête. Certains journaux, assez orientés politiquement, dépeignent aussi une infirmière scolaire qui serait « engagée par ailleurs sur une liste municipale de gauche, militante pro-trans et présidente d’une association défendant les clandestins »…

 

Et alors ? Est-ce un problème ? Chacun a le droit dans sa vie privée de faire ses choix et de s’engager en politique ou de participer à des soirées à caractère associatif sur des sujets divers et variés. A partir du moment où le comportement professionnel est irréprochable et où la distinction est effectuée de manière bien nette par l’agent public concerné on s’en moque… Et c’est bien là l’essentiel !

 

Que cette collègue soit, en dehors du cadre professionnel, engagée en politique dans sa ville et au niveau associatif n’est pas un problème si elle établit clairement une distinction entre son travail et sa vie en dehors. Ce qui semble être le cas d’après nos recherches. Le Rectorat de Lyon, interrogé récemment à propos de cette affaire lors du dernier C.A.E.N de novembre, a affirmé soutenir l’ensemble des personnels de l’académie attaqués de façon calomnieuse. Et ne s’est pas désolidarisé, cette fois, de la collègue (alors que la réaction initiale du Rectorat avait été bien plus floue voire énigmatique comme nous l’avions évoqué plus haut…). Le Recteur a par ailleurs indiqué qu’il n’avait pas été sollicité par l’émission, à son grand regret. Manifestement les services rectoraux ont analysé la situation de manière plus détaillée et n’ont pas trouvé à redire à la posture professionnelle de cette collègue. Jusqu’à démonstration du contraire.

 

Une stratégie de dénigrement public pour mieux contraindre, par la peur, les enseignants sur certains sujets (voire à en faire l’impasse) ? C’est ce qu’avoue tout sourire un ancien journaliste bien connu reconverti récemment en politique lors d’un colloque des « Parents vigilants », tenu au Sénat l’année passée. Il se félicite même de « l’effroi » de certains de nos collègues suite aux actions de ce mouvement…Une citation ? : « La justesse du combat se mesure aussi à l’effroi suscité chez l’adversaire... » Les enseignants, du moins une partie, seraient donc des « adversaires » ? Mais de qui ? Et pourquoi ? …… Afin de ne pas heurter la sensibilité des 75 000 membres de cette association, les professeurs sont invités à se restreindre dans leur expression et/ou à ne pas remplir ce pour quoi ils sont payés, dispenser le programme scolaire. Mais jusqu’où ira-t-on dans les menaces ou intimidations faites aux collègues ? Si des fautes ont été commises c’est à l’institution de réagir et sûrement pas à des personnes sortant de leur rôle ! Une méthode qui semble déjà porter ses fruits, comme un rapport public le démontre. Alors que trois séances par an d’éducation à la sexualité sont théoriquement obligatoires, moins de 15 % des élèves en bénéficient à l’heure d’aujourd’hui (d’après le CESE).

 

Notre combat à « Action et Démocratie CFE-CGC » Lyon/Clermont, c’est de défendre nos collègues des attaques insupportables dont nous sommes régulièrement victimes. Nous soutenons donc cette collègue tout comme nous avions soutenu à l’époque, sur un autre sujet, un autre collègue attaqué et menacé par des personnes extérieures et victime d’une instrumentalisation potentiellement dangereuse ! (provenant d’ailleurs d’un autre pan de l’échiquier politique). Cessons ces polémiques vaines et ridicules. Réfléchissons plutôt ! Lisons vraiment le projet de programme #EVARS, ne confondons pas « genre » et « théorie du genre« , reformulons peut-être certaines propositions de démarches pédagogiques, ayons un débat sur l’âge à partir duquel parler de ces questions aux enfants, soyons très rigoureux sur le choix des intervenants extérieurs etc….

 

Bref, et pour parler clairement, nous réaffirmons la nécessité du principe d’une éducation à la sexualité (ce qui d’ailleurs est déjà inscrit dans le code de l’éducation). Sur le projet de programme proprement dit notre syndicat proposera bientôt quelques amendements en ayant en vue l’intérêt des élèves mais aussi des personnels et non les vaines polémiques. Mais, de grâce, informons la jeunesse et éclairons-là sur ces questions et surtout écoutons là. Tant de drames resurgissent parfois lors de ces séances et recueillir ces paroles doit rester une priorité. En gardant évidemment le sens de la mesure et notre esprit critique. C’est possible. C’est souhaitable.

 

Travailler aujourd’hui dans l’E.N. c’est être constamment surveillés et potentiellement accusés. Entre islamistes radicaux, associations de parents systématiquement « offensés » et parfois élèves contestataires nous sommes cernés. Quelle tristesse ! Quel drame ! Restons unis chers collègues. Et serrons les rangs.

 

Pour AD Lyon/Clermont, la liberté pédagogique et la protection des personnels ne doivent pas rester des vains mots. Et nous le prouvons ! Elles doivent être défendues avec âpreté contre tous ceux qui veulent en amoindrir la portée. A-t-on besoin de rappeler que chaque enseignant (contractuel comme titulaire) a le droit de bénéficier de la protection fonctionnelle lorsqu’il est « victime d’atteintes volontaires à l’intégrité de sa personne, de violences, d’agissements constitutifs de harcèlement, de menaces, d’injures, de diffamations ou encore d’outrages, sans qu’une faute personnelle puisse lui être imputée » (aux termes du premier alinéa de l’article L. 134-5 du code général de la fonction publique). Jusqu’ici cette protection fonctionnelle était soumise au bon vouloir des recteurs et vous avez été nombreux à nous faire part de refus ou pire encore, d’absence de réponse à vos sollicitations.

 

Mais ça, c’était avant que ne paraisse la circulaire ministérielle publiée au bulletin officiel n°46 du 5 décembre 2024 pour laquelle « Action & Démocratie CFE-CGC » a de bonnes raisons de se féliciter en se réjouissant d’avoir été entendu. L’automaticité de la protection fonctionnelle faisait en effet partie des revendications que nous avions formulé à la suite de la publication du bilan de la protection fonctionnelle en septembre 2024. Dans ce cas, la « collectivité publique est également tenue de réparer le cas échéant, le préjudice qui est en résulté » … Une collègue n’ayant « commis aucune faute professionnelle » n’a pas à subir un tel harcèlement public. Dont acte !

 

POINT sur la PROTECTION FONCTIONNELLE !

 

Nous nous félicitons d’ailleurs à ce titre d’une récente communication du ministère à ce sujet. Notre communiqué ici : communiqué « Action et Démocratie CFE-CGC » protection fonctionnelle décembre 2024

Il en résulte notamment :

– octroi immédiat de la protection fonctionnelle, même sans demande, qui comprend notamment l’accompagnement des personnels dans leurs démarches juridiques (dépôt de plainte), avec mise en œuvre de l’ensemble des mesures de gestion et d’assistance adaptées dans le parcours de carrière, d’accompagnement, de soutien médical, psychologique, social.

– saisine du procureur de la République sur le fondement de l’article 40 du Code de procédure pénale.

– demande immédiate de retrait des contenus (signalement Pharos) qui ciblent les personnels sur les réseaux sociaux par les services concernés et suivi jusqu’à leur retrait effectif.

 

REJOIGNEZ « ACTION ET DÉMOCRATIE CFE-CGC » POUR RELEVER LA TÊTE ET DÉFENDRE NOTRE ÉCOLE !

CONTACTS

 

Cédric BIEL, professeur d’Histoire-Géographie-EMC en collège, président académique du syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC Lyon et Clermont ».

 cbiel.actionetdemocratie@gmail.com ou @cedric_biel (X ex-Twitter)

OU un mail à la section académique : actionetdemocratieaura@gmail.com ou un appel au 06 25 72 46 36 (journée de permanence le jeudi).

 

N’hésitez pas à adhérer dès maintenant ! (accès à nos services : renseignements et aide personnalisée, revues et lettres d’info…, remise de 10 % !). En cas de difficultés financières nous contacter directement pour envisager une réduction spécifique en fonction de la situation.

 

Voici le lien pour télécharger votre bulletin d’adhésion selon votre corps, idem pour l’autorisation de prélèvement automatique si besoin.

https://actionetdemocratie.com/se-syndiquer-bulletin-dadhesion/formulaire-de-pre-adhesion/

 

En cas de doute contactez Anne du Secrétariat national en charge de ces questions, c’est aussi à elle que vous devrez renvoyer ces documents le cas échéant et non à nous à AD Lyon / Grenoble / Clermont.

9 rue de la Charente   68270 WITTENHEIM    09.50.88.61.54 – 07.71.78.84.52

Mail : adnational@actionetdemocratie.net

 

Présidents académiques :

Lyon / Clermont : Cédric BIEL / cbiel.actionetdemocratie@gmail.com ou @cedric_biel (X ex-Twitter).

Grenoble : Cédric GILDAS / cgildas.actionetdemocratie@gmail.com

 

Ou sur les réseaux sociaux : Twitter Action et Démocratie Lyon / Facebook Action et Démocratie Lyon

Consultez aussi le site national : http://www.actionetdemocratie.com