MUTATIONS ? Bien réfléchir et agir efficacement !

 

MUTATIONS ?

Bien réfléchir et agir efficacement !
10 novembre 2023

 

 Lire la brochure d’info en ligne : Notre dossier spécial MUTATIONS novembre 2023

 

Chers collègues,

 

Notre syndicat Action & Démocratie est réputé pour être une organisation de référence, notamment pour les conseils et suivis des mutations. Nous avons le plaisir de mettre à votre disposition la nouvelle édition de notre guide pratique « spécial mutations 2024 ».

 

Cette brochure a pour objet de vous permettre de prendre connaissance des dernières dispositions relatives au calcul de votre barème. Ce dernier reste l’élément déterminant qui sera pris en compte pour votre mutation.

 

La demande de mutation n’est pas un acte anodin et doit faire l’objet de votre plus grande attention mais aussi de celle de votre syndicat. A&D vous suivra avantageusement durant la totalité des phases grâce à l’expertise de notre équipe Mutations nationales coordonnée par Sylvie VINSARD et Farid YAHIAOUI.

 

Nous sommes régulièrement approchés par des collègues qui ne viennent vers nous qu’au moment des résultats pour dénoncer une mutation désastreuse. Sachez qu’il devient dès lors très compliqué de revenir sur la décision, même si certains cas ont pu faire l’objet d’une révision d’affectation qui reste très aléatoire mais que nous suivons malgré tout.

 

Depuis le retrait aux commissions paritaires de leur compétence en matière de mutation, Action & Démocratie est plus que jamais le syndicat qui met tout en œuvre pour la défense des intérêts des personnels, tant sur le plan individuel que sur le plan collectif. En faisant confiance à un syndicat qui a fait ses preuves, vous vous donnez les meilleures chances de réussir cette étape importante dans votre carrière.

 

Bien à vous,

 

Walter Ceccaroni, président national

 

CONTACTS

Une visite sur le site internet académique : https://actionetdemocratie-lyon.fr/ 

Un mail à actionetdemocratie-lyon@laposte.net ou un appel au 06 25 72 46 36.

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Un questionnaire contre le harcèlement ? Pourquoi pas !

Un questionnaire contre le harcèlement ?

Pourquoi pas !
07 novembre 2023

 

 

Du 9 au 15 novembre, des grilles d’autoévaluation seront distribuées aux écoliers, collégiens et lycéens dans le cadre du plan de lutte de Gabriel Attal contre le harcèlement scolaire. Ces questionnaires doivent permettre à l’Éducation nationale de mieux mesurer le phénomène du harcèlement scolaire.

 

Les questionnaires seront anonymes et non-obligatoires : « As-tu peur d’aller en récréation ? », « T’es-tu déjà bagarré(e) ? », « Est-ce qu’on t’a déjà donné un surnom méchant ? » À chacune des questions, l’élève notera son « ressenti » sur une échelle de 1 (« jamais harcelé ») à 4 (« souvent harcelé »).

 

Après relevé des questionnaires, les équipes des établissements devront en tirer un bilan afin de détecter d’éventuelles situations de harcèlement et d’y répondre de manière ciblée et adaptée. De plus, à partir d’un certain niveau de gravité constaté (violence à caractère sexuel, physique ou psychique, cyber-violence…), les établissements seront tenus de faire remonter l’information et d’effectuer un signalement.

 

Quant aux enfants et adolescents, ils se verront rappeler à l’issue du questionnaire, qu’ils peuvent se confier à un adulte de l’établissement s’ils le souhaitent.

 

À l’échelle du pays, un échantillon représentatif des réponses sera exploité par le ministère pour objectiver statistiquement un phénomène jusqu’ici difficile à évaluer.

 

Ce qu’on en pense à « Action et Démocratie CFE-CGC » :

 

Devant le Conseil supérieur de l’éducation le 19 octobre dernier, Action & Démocratie a soutenu cette initiative qui va dans le bon sens et s’inscrit dans un ensemble de mesures positives, non sans émettre quelques réserves :

 

  • la lutte contre le harcèlement repose avant tout la vigilance de personnels formés, disponibles et en nombre suffisant. On en est loin ! Un plan de lutte contre le harcèlement ne peut se dispenser d’un effort budgétaire à la hauteur de l’importance accordée, dans la communication, à cette question ;
  • dans le premier degré, les difficultés sont déjà considérables et le resteront pour recueillir la parole d’éventuelles victimes. Le personnel non-enseignant qualifié est extrêmement rare dans les écoles primaires et les professeurs des écoles ne disposent généralement ni de temps ni d’espace pour réaliser ce type d’entretien,
  • ce questionnaire devrait entraîner une libération massive de la parole avec quelques dérives inévitables (exagérations, calomnies…), certes c’est un mal pour un bien ! Mais les résultats devront être observés avec prudence et discernement.

 

Bref, si cette initiative a des défauts, elle marque tout de même un changement de posture salutaire au ministère. Ce questionnaire accompagne d’autres mesures : sanctions disciplinaires et pénales renforcées, cours d’empathie, brigades d’intervention rapide, possibilité donnée aux directeurs d’école d’exclure un élève harceleur, possibilité de bannir temporairement un harceleur des réseaux sociaux ou de confisquer un téléphone portable etc.

 

Le sujet du harcèlement, et avec lui celui de la violence scolaire, seraient-ils enfin pris à bras-le-corps après des décennies de déni, de pas-de-vague, de refus d’agir ? Nous voulons y croire, et Action & Démocratie sera très attentif à la façon dont ces mesures seront mises en œuvre afin d’en évaluer la pertinence.

 

Le bureau académique « Action et Démocratie CFE-CGC » Lyon.

 

CONTACTS

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A QUI LE TOUR ? Notre communiqué national à propos du drame d’Arras.

A QUI LE TOUR ?

Communiqué national « Action et Démocratie CFE-CGC » du 15/10/2023

 

Dominique Bernard, professeur, 1966-2023

 

Commençons par dire que les mots ne suffisent pas pour traduire l’immense peine que nous éprouvons suite à ce nouvel assassinat au couteau d’un professeur.

 

C’est donc humblement que nous adressons d’abord par ce message nos condoléances et notre solidarité à la famille de Dominique Bernard, à son épouse, à ses filles, à ses parents, à ses amis ainsi qu’à ses élèves de qui il était unanimement apprécié. Cet excellent professeur de lettres au lycée d’Arras, dont le visage exprime avec une noble simplicité les plus hautes vertus humaines que sont la générosité, l’humilité, l’intelligence, est mort à 57 ans dans l’exercice de ses fonctions, tué parce qu’il était professeur, et ce près de trois ans jour pour jour après l’assassinat de Samuel Paty.

 

Cela n’aurait jamais dû arriver. Cela ne devait plus jamais arriver. Et cela néanmoins est arrivé.

 

Nous adressons également nos pensées solidaires et émues à David Verhaeghe, professeur d’EPS grièvement blessé au cours de cette attaque, ainsi qu’à Jacques Davoli, chef d’équipe des agents techniques de l’établissement, lui aussi grièvement blessé. Puisse le soutien de vos proches, celui de l’institution et celui de tous les personnels dont nous nous faisons ici les relais vous donner la force de surmonter cette terrible épreuve.

 

A toi Dominique, à toi David, à toi Jacques, nous voulons aussi dire, malgré la douleur, la stupeur, la colère aussi, notre profonde admiration pour la bravoure dont vous avez chacun fait preuve en cherchant à protéger au péril de la vôtre la vie de vos collègues ainsi que la vie des élèves qui vous étaient confiés. Cela s’appelle de l’héroïsme. Vous êtes des héros. La République vous doit l’hommage que méritent ses héros.

 

Vous n’êtes cependant pas des soldats supposés servir sur un terrain d’opérations dangereux, et vous n’auriez jamais dû vous trouver dans la situation de perdre votre vie ou de l’exposer. Surtout depuis Samuel Paty, qui lui non plus n’aurait jamais dû se trouver dans la situation horrible où il a été plongé. Il est temps que la République soit vraiment aux côtés de ses hussards noirs autrement que le temps d’une cérémonie, et qu’au lieu de laisser lentement périr son école, elle sache la défendre et se mettre au niveau de ceux qui consacrent leur vie à la transmission des connaissances, à l’élévation de la jeunesse, à la propagation des Lumières. Il est temps que le gouvernement prenne conscience du fait que le corps enseignant est le premier et peut-être le seul rempart contre l’obscurantisme ; les terroristes eux l’ont bien compris et c’est précisément la raison pour laquelle ils s’attaquent à des professeurs.

 

En tant que syndicat voué à la défense des intérêts matériels et moraux des personnels, et désormais aussi à la défense de leurs intérêts vitaux, Action & Démocratie ne peut accepter que l’on se résigne à compter ses morts et faire part de sa compassion pour les victimes après chaque attentat, comme si tout cela était une fatalité et qu’on n’y pouvait rien. Il faut regarder les choses en face et cesser de se cacher derrière la langue de bois car, si on ne le fait pas, d’autres encore paieront de leur vie le prix de notre lâcheté.

 

Dominique Bernard est mort sous les coups de couteau d’un individu dont la présence sur notre sol interroge et qui était inscrit au fichier des personnes recherchées (fiche S). Comment un tel individu a-t-il pu concevoir et perpétrer son crime odieux alors qu’il était censé être sous surveillance ? Comment a-t-il pu pénétrer aussi facilement dans un établissement scolaire ? Combien d’individus « fichés S » sont actuellement présents dans les établissements scolaires ou sont susceptibles de les fréquenter ? Y en a-t-il parmi nos élèves ? Y en a-t-il parmi les personnels ou les parents d’élèves ? Y en a-t-il parmi les élèves majeurs et étudiants post-bac (BTS) ou encore les adultes majeurs en formation en CFA et GRETA dans des lycées ? Le devoir d’un syndicat est de poser ces questions, celui du gouvernement est d’y répondre. Action & Démocratie exige que les informations d’une telle importance soient systématiquement communiquées à l’Éducation nationale et aux personnels qui, pour des raisons évidentes, doivent les posséder pour pouvoir prendre les bonnes décisions, notamment devant ce qu’on appelle des « signaux faibles ». Ne pas le faire reviendrait à exposer tous les agents mais aussi tous les élèves au danger.

 

Dominique Bernard est mort sous les coups de couteau d’un individu qui, en outre et selon toute vraisemblance, a répondu à l’appel d’une organisation terroriste à mener un « jihad mondial » le vendredi 13 octobre 2023. Cet appel était connu de tous et notamment des autorités. A-t-il été suffisamment pris au sérieux par ces dernières ? On peut s’interroger puisque le ministre Gabriel Attal a annoncé le renforcement des mesures de sécurité après cet attentat : n’était-ce pas plutôt avant, et dès l’appel du Hamas, qu’il fallait renforcer les mesures de sécurité ? Pourquoi les établissements scolaires n’ont-ils pas fait l’objet d’une attention comparable à celle de certains lieux de culte alors que l’on sait, depuis l’assassinat de Samuel Paty, que les professeurs sont des cibles ?

 

Enfin, Dominique Bernard est mort sous les coups de couteau d’un individu qui avait été scolarisé dans cet établissement d’Arras et qui était persuadé de la légitimité de son geste. Ce serait faire preuve d’une naïveté coupable que de réduire ce geste à celui d’un « déséquilibré » ou d’un « radicalisé ». Les choses sont hélas beaucoup plus graves, et nous qui sommes sur le terrain le constatons chaque jour. En particulier depuis l’attaque terroriste d’une violence inouïe perpétrée en Israël par le Hamas et la riposte de l’État israélien, nous voyons se développer en France des discours nauséabonds, flirtant parfois avec l’antisémitisme le plus décomplexé, qui ont pour effet, sinon pour objet, de justifier l’injustifiable, de faire passer la barbarie pour de la légitime défense ou encore de transformer les victimes en bourreaux et réciproquement les bourreaux en victimes. Ces discours, qui dans leurs versions les plus excessives et caricaturales s’apparentent à une apologie du terrorisme, se répandent par l’intermédiaire des réseaux sociaux jusque dans les couloirs des établissements, les salles de professeurs, voire au sein des salles de classe. Une étude de l’IFOP de décembre 2022 avait révélé que 56% des professeurs du secondaire déclaraient s’être auto-censurés afin d’éviter tout incident déclenché au nom de convictions religieuses ou « philosophiques » : c’était 7 points de plus qu’en 2020 et 20 points de plus qu’en 2018 ! L’auto-censure des collègues, autrement dit la peur, est une réalité, et celle-ci n’est pas l’un des moindres dégâts collatéraux de ces discours qui, sous couvert d’expliquer, finissent par excuser l’abjection. Action & Démocratie ne peut que les condamner solennellement et avertir tous ceux qui, au sein de l’Éducation nationale, font preuve de complaisance envers le terrorisme d’une manière ou d’une autre, qu’ils contribuent par leurs postures à installer la confusion dans les esprits, ceux des plus jeunes notamment.

 

En tant que syndicat des personnels de l’Éducation nationale, nous estimons n’avoir ni à commenter ni à prendre position sur quelque conflit que ce soit, a fortiori sur des conflits aussi complexes que le conflit israélo-palestinien, et nous savons que le seul devoir des enseignants en de telles circonstances consiste justement à donner aux jeunes gens les instruments qui leur permettent de penser la complexité du réel. Mais quel que soit le niveau de complexité de la situation au Proche-Orient, un acte barbare est un acte barbare et doit être dénoncé comme tel sans tergiverser, sans tourner autour du pot, sans « oui, mais… ». C’est pourquoi Action & Démocratie, à l’instar de la fédération des services publics de la CFE-CGC dont nous faisons partie, condamne sans réserve les monstruosités commises par le Hamas en Israël, tout autant que les appels au meurtre suivis d’effets que cette organisation terroriste a lancés, l’assassinat de notre collègue à Arras étant précisément l’un de ces effets. Il faut le dire. C’est la moindre des choses que nous devons à Dominique Bernard.

 

Il est urgent que le gouvernement et le ministère de l’Éducation nationale prennent la mesure de la gravité de la situation, de la profondeur du problème et de la persistance de la menace de mort qui pèse sur les professeurs en France. Il est urgent qu’ils prennent aussi conscience de l’inefficacité des mesures de surveillance et de protection en vigueur actuellement, pour ne rien dire de l’inutilité absolue du bavardage concernant les « valeurs de la République » qu’on nous ressort après chaque attentat.

 

Tout cela dépasse largement le cadre syndical et concerne gravement le registre des responsabilités régaliennes de l’État. L’entrisme de l’islamisme est une réalité documentée, et dénoncée, entre autres, par les Imams de Drancy et de Bordeaux, Hassen Chalghoumi et Tarek Oubrou : ils parlent sans détour de cette jeunesse désorientée, fragilisée et captée, fascinée par un activisme anti-démocratique qui est à l’œuvre, qui gangrène au-delà des quartiers sensibles, un nombre effarant de campus universitaires, d’IESP et de grandes écoles. Au sein même de l’enseignement secondaire, des campagnes idéologiques sont menées tambour battant par des organisations qui jouent avec le feu : Action & Démocratie non seulement les désapprouve mais les dénonce et s’en démarque absolument, ici même, sans frilosité.

 

REJOIGNEZ-NOUS POUR RELEVER LA TÊTE ET DÉFENDRE NOTRE ÉCOLE !

 

N’hésitez pas non-plus à faire adhérer de nouveaux collègues pour 2023/2024 ! (possibilité éventuelle de remise « spéciale nouvel adhérent » à voir directement avec le président académique si vous sentez des collègues prêts à sauter le pas, nous contacter alors directement par mail selon votre académie aux adresses mail en fin de message).

 

Voici le lien pour télécharger votre bulletin de ré-adhésion selon votre corps, idem pour l’autorisation de prélèvement automatique si besoin.

https://actionetdemocratie.com/se-syndiquer-bulletin-dadhesion/formulaire-de-pre-adhesion/

 

En cas de doute contactez Anne du Secrétariat national en charge de ces questions, c’est aussi à elle que vous devrez renvoyer ces documents le cas échéant et non à nous à AD Lyon / Grenoble / Clermont.

9 rue de la Charente   68270 WITTENHEIM    09.50.88.61.54 – 07.71.78.84.52

Mail : adnational@actionetdemocratie.net

 

CONTACTS ACADEMIQUES

Une visite sur le site internet inter-académique : https://actionetdemocratie-lyon.fr/ 

Un mail à actionetdemocratie-lyon@laposte.net ou un appel au 06 25 72 46 36.

Pour AD Grenoble : adgrenoble@yahoo.com ou directement au président académique Cédric GILDAS à orestead-grenoble@laposte.net ou un appel au 06 68 85 90 98.

Pour AD Clermont : actionetdemocratie-clermont@laposte.net ou un appel au 06 25 72 46 36.

Ou sur les réseaux sociaux : Twitter Action et Démocratie Lyon / Facebook Action et Démocratie Lyon

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Stage syndical 24/11/2023 « Action et Démocratie CFE-CGC  » : « Faire face au nouveau management, droits et devoirs des fonctionnaires de l’Éducation nationale »

BIENVENUE DANS LA JUNGLE DE L’E.N. !

Halte au harcèlement scolaire mais aussi au harcèlement administratif des personnels !
24 novembre 2023

 

 

Stage syndical « Action et Démocratie CFE-CGC  » : « Faire face au nouveau management, droits et devoirs des fonctionnaires de l’Éducation nationale »

(ouvert aux non-syndiqués)

 

 

Le vendredi 24 novembre 2023 à partir de 9h

Hôtel CAMPANILE Lyon Centre – Gare Part Dieu
31 rue Maurice Flandin
69003 Lyon 3ème

 

Le syndicat Action et Démocratie, représentant la CFE-CGC dans l’Éducation nationale, syndicat récent et portant un regard neuf sur les problématiques de nos métiers, vous invite pour la première fois dans l’académie de Lyon à venir découvrir ses idées par le biais d’un congrès sur un sujet qui nous concerne tous : la souffrance au travail dans l’Éducation nationale.

 

L’actualité récente, en l’occurrence l’affaire du courrier adressé par le rectorat de Versailles aux parents d’un élève qui s’est suicidé au début du mois de septembre et auxquels vont d’abord toutes nos pensées, éclaire d’une lumière crue des procédés que nous ne connaissons que trop bien ! Ces courriers envoyés à des parents inquiets et en souffrance participent à un fonctionnement de l’éducation nationale que nous n’avons de cesse de dénoncer, fonctionnement, ou plutôt dysfonctionnement, dont les élèves et leurs familles ne sont pas les seuls à faire les frais. Les personnels aussi sont les victimes d’une véritable maltraitance institutionnelle de la part d’une administration qui dissimule derrière des éléments de langage vidés de toute substance sa perte de repères et surtout d’humanité, d’autant plus sourde à la souffrance de ses propres agents qu’elle en est elle-même la cause (lire par ailleurs notre communication nationale sur le sujet : « HONTEUX ! »).

 

En quoi les nouvelles formes de « management » peuvent être dangereuses ? Comment se protéger face à d’éventuelles dérives ? Quels sont nos droits mais aussi nos devoirs en tant que fonctionnaire de l’Éducation nationale ? … Nous assistons depuis quelque temps, et cela ne fait que commencer, à une nouvelle forme de gestion des personnels, que nous appellerons le néo-management. En effet, nos supérieurs hiérarchiques, sous la pression du ministère, deviennent de plus en plus souvent des managers dont le rôle est de faire « marcher à la baguette », avec comme méthode : l’injonction. Le constat n’est pas général, il faut rester mesuré et lucide, mais de très nombreux exemples nous remontent des établissements et/ou des services administratifs.

 

Nous vous proposons de venir discuter avec nous des situations rencontrées au quotidien, et surtout de repartir avec des outils pour vous protéger (avec des professionnels du droit).

 

L’intervention sera réalisée par Me Sébastien BRACQ du cabinet lyonnais d’avocats ASTERIO et spécialiste en droit public, qui intervient régulièrement sur ces dossiers.

 

 

 

 

 

 

 

 

La direction nationale de notre syndicat : Walter CECCARONI (président) et René CHICHE (vice-président et porte-parole, membre du Conseil Supérieur de l’Éducation), ainsi que plusieurs de nos cadres nationaux et académiques seront également présents.

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce temps de formation syndicale est ouvert aux non-syndiqués. Le thème de la souffrance au travail et des problèmes liés à un management toxique de la part de supérieurs hiérarchiques nous semble un sujet à mettre en avant en cette nouvelle année scolaire. Enseignants, personnels administratifs ou de service, de vie scolaire, AESH, chefs d’établissements, cadres dans les inspections académiques ou rectorats…. L’ensemble des personnels est potentiellement victime ! Cela vaut aussi concernant nos relations avec élèves et parents en cas de conflits ou tensions. Des précisions seront aussi apportées sur la « protection fonctionnelle » dans nos métiers.

 

Stage syndical « Action et Démocratie CFE-CGC  » : « Faire face au nouveau management, droits et devoirs des fonctionnaires de l’Éducation nationale »

 

Le vendredi 24 novembre 2023 à partir de 9h

Hôtel CAMPANILE Lyon Centre – Gare Part Dieu
31 rue Maurice Flandin
69003 Lyon 3ème

 

C’est à 50 mètres de la gare de Lyon Part-Dieu. En fait juste en face en sortant de la gare côté Villette, côté Gare Routière et Tramway (pas du côté Centre Commercial l!).

 

Le repas de midi est offert pour les adhérents par le syndicat (hormis une participation symbolique de 5 euros à remettre le jour du congrès) et vos frais de transport seront pris en charge sur justificatif (train 2eme classe) ou barème kilométrique (pour les adhérents).

 

Attention pour les non-syndiqués les frais de déplacement et de repas ne sont pas pris en charge !

 

Si vous êtes intéressé(e), envoyez nous un court mail pour vous inscrire à :

 

actionetdemocratie-lyon@laposte.net

 

Vous recevrez alors une convocation syndicale vous libérant de vos heures pour ce jour, sans qu’il soit nécessaire de les rattraper. Cette autorisation est de droit.

En cas de question, n’hésitez pas à nous contacter à l’adresse évoquée ci-dessus.

 

Si vous voulez découvrir une nouvelle façon de vivre le syndicalisme, c’est maintenant, lancez-vous !

 

Et pour ceux voulant déjà nous rejoindre en adhérant c’est ici :

 

https://actionetdemocratie.com/se-syndiquer-bulletin-dadhesion/formulaire-de-pre-adhesion/

 

En cas de doute contactez Anne du Secrétariat national en charge de ces questions, c’est aussi à elle que vous devrez renvoyer ces documents le cas échéant et non à nous à AD Lyon.

9 rue de la Charente   68270 WITTENHEIM    09.50.88.61.54 – 07.71.78.84.52

Mail : adnational@actionetdemocratie.net

 

 

Cédric BIEL, président académique AD Lyon.

GABY ! OH GABY…

« GABY ! OH GABY… »

Un nouveau ministre, quelques annonces…mais toujours la même politique de M. Macron !
11 septembre 2023

 

 

 

« J’fais mon planning au milieu des algues et des coraux / Et j’fais mes comptes sur les restes de ma vieille Clio / Nouvelles factures, faut encore que j’douille / C’est bientôt la rentrée, j’écoute Gaby à la radio / L’École de la confiance, la revalo qu’il faut… / J’ai du bol, j’vois Manu qui rigole… / Oh Gaby ! Gaby … / C’est vrai qu’tu vends bien le produit / Mais j’peux pas dormir, j’ai tout traduit… / Oh Gaby ! Gaby… / Tu veux que j’te signe un pacte d’enfer / Le décret vient tard, très tard et n’est… pas très clair… / En regardant les résultats de ton stand-up / Le collègue qui fumait plus a rallumé son clop / Ça fait frémir, faut savoir dire stop ! (stop !) / Tu sais, tu sais c’est comme ce type qui voudrait que j’me soigne / Et qui abandonne son clebs au mois d’août en Espagne / Ça sent l’arnaque, j’sens que je deviens cardiaque ».

D’après Alain Bashung, « Gaby ! oh Gaby », album « Roulette russe / Nouveau couplage », 1980.

 

C’était annoncé, c’était attendu, cela s’est confirmé : l’insaisissable Pap Ndiaye a été remplacé par le jeune cadre dynamique Gabriel Attal. Malgré une tentative malhabile et grossière de conserver son poste en se présentant comme victime de l’extrême-droite et quasi martyr de la République notre précédent ministre s’est vu remercier mais pourra se consoler avec un poste de prestige d’ambassadeur auprès du Conseil de l’Europe (ce qui d’ailleurs a causé des remous dans le corps diplomatique vu le « recasage » en règle au mépris de personnels plus au fait de ces questions, copinage et népotisme se portant bien dans nos sphères dirigeantes…). Il est donc venu le temps d’un jeune loup de la Macronie, que l’on dit très « politique » mais aussi très ambitieux…

 

Bienvenue donc à Gabriel Attal ! Comme pour son (non) regretté prédécesseur il y a près d’un an nous lui souhaitons bonne chance et nous sommes prêts à travailler avec lui pour relever notre École. Nous ne lui faisons pas de procès d’intention et certains signaux envoyés nous apparaissent de bon sens : volonté de dialogue social (du moins en apparence), accent mis sur l’autorité des personnels et notamment des professeurs, critique du « pédagogisme », « retour » aux fondamentaux, clarification salutaire sur la laïcité (abayas), retour à un calendrier plus cohérent du bac (mais encore bien imparfait) …

 

Mais nous sommes bien conscients que M. Attal n’est pas le véritable commandant à bord de ce Titanic qu’est devenue l’Éducation nationale. C’est Emmanuel Macron, qui n’en fait d’ailleurs pas mystère (voir son interview dans « Le Point » où il définit l’éducation comme son « domaine réservé »). Et c’est bien SA politique qu’il compte appliquer : pas de vraie revalorisation des salaires pour la grande majorité des personnels malgré les annonces médiatiques, mise en place de tâches supplémentaires pour espérer gagner un peu plus (« pacte enseignant »), volonté de contractualisation à tout-va et de remise en cause du statut (pour l’instant à l’état de projet mais les augures sont bien sombres…), autonomie des établissements et logique managériale comme matrices d’un système jugé à bout de souffle…

 

« Action et Démocratie CFE-CGC » jugera donc sur pièces l’action de notre nouveau ministre. La priorité pour AD reste la défense de l’ENSEMBLE des personnels de l’Education et la remise en place d’une École exigeante et juste qui permette à chacun, adultes comme élèves, de s’y sentir bien et de tirer le maximum de ses capacités. Sans mensonges ni artifices, sans idéologie et dans le respect mutuel. Chacun à sa place : des chefs qui dirigent et ne se mêlent point de pédagogie, des enseignants qui enseignent des savoirs et poussent les jeunes à s’élever au mieux de leurs capacités, des élèves qui sont là pour apprendre, travailler et se construire intellectuellement progressivement, des personnels qui encadrent, qui surveillent, qui administrent…etc.

 

Pour cela rejoignez-nous pour faire le chemin ensemble !

  

Un syndicat neuf, efficace et qui sait se faire entendre ! : Cliquez ici pour vous syndiquer à « Action et Démocratie » (-10% en ce moment sur la cotisation 2023/2024 !)

  

Nous sommes un syndicat UNITAIRE, APOLITIQUE et LAÏC.

 

 Unité entre les corps. Notre syndicat n’a cessé de tendre vers cet objectif. Elle est recherchée en premier lieu par le regroupement de tous les corps dans un seul et même syndicat car si nous avons des revendications catégorielles légitimes, la masse de 1,1 million de personnels doit pouvoir se faire entendre et a sans doute des intérêts communs à défendre parmi lesquels le respect de l’humain et de la fonction sont primordiaux. Nous avons donc décidé de construire un modèle original où Enseignants, Chefs d’établissements, Personnels du Supérieur et de la Recherche, Administratifs et des Services Techniques se rassemblent et cherchent à sauver notre École contre ceux qui veulent la mettre à genoux.

 

Unité syndicale ? Deuxième aspect, cette unité a été tentée et proposée à plusieurs reprises par Action et Démocratie aux présidents de tous les syndicats pour montrer à notre ministère que nous sommes capables de réfléchir ensemble. Cette proposition n’a pas trouvé le moindre écho, laissant ainsi se perpétuer les jeux de rôles stériles qui nous mènent aux constats actuels. Il ne sert à rien de se lancer dans des opérations inefficaces. Le rôle d’un syndicat n’est pas d’envoyer ses membres à l’échec et aux sanctions administratives. Les formes de refus et de contestation doivent être réfléchies et adaptées. Quelques exemples parlants : élaborer une plate-forme commune (seulement quatre à cinq revendications concrètes) avec les autres syndicats pour PESER auprès du ministère dans le sillage du mouvement « Pas de Vague », déposer dans le cadre d’une vaste intersyndicale six mois à l’avance un préavis de grève pour les examens de fin d’année pour négocier en position de force ? Eh bien NON disent la plupart des autres syndicats : il faut faire des « journées » de revendication, des « temps d’action » où on peut se leurrer d’être en lutte et pris en considération alors que l’on fait rire le Ministère et se désoler la plupart des collègues pourtant soucieux de ces thématiques et qui seraient peut-être prêts à participer à des mouvements cohérents, structurés et planifiés.

 

Le choix de l’indépendance politique. L’histoire du syndicalisme dans le monde éducatif français (notamment enseignant) a toujours été liée aux partis politiques du pays. L’histoire de la FGE puis de la FEN ne peut se comprendre sans envisager leurs rapports avec le monde politique français des années 1920 à 1990 (et notamment de la SFIO/ PS et du PCF). A des degrés divers et selon des nuances politiques variées la même remarque vaudrait pour de nombreuses autres structures syndicales liées au monde de l’Éducation. C’est une réalité historique. Elle a pu correspondre à un temps du syndicalisme dans l’Éducation nationale. Elle est aujourd’hui déconsidérée et inefficace. La donne a changé et AD en tire les conclusions.

 

La politique au sens politicien voire l’idéologie représentent des écueils considérables pour le syndicalisme que nous voulons AUJOURD’HUI. Cela peut amener sur des terrains bien éloignés du cœur de nos métiers et parfois brouiller le message et détourner des fondamentaux. La composition des différents corps du personnel « Éducation nationale » a également évolué et ne se limite plus, si cela a jamais été le cas, à la « gauche élargie » notamment depuis les désillusions d’après 1981. La majorité des personnels est lassée voire excédée des prises de positions moralisantes et hors du contexte de l’Éducation nationale de trop de syndicats dits « représentatifs ». L’abstentionnisme aux dernières élections professionnelles en demeure un symbole flagrant et inquiétant.

 

La priorité pour AD reste la défense de l’ENSEMBLE des personnels de l’Éducation, nous n’entendons promouvoir ni dénigrer aucun parti politique a priori. Chaque membre du syndicat est libre de ses positions personnelles (parfois très diverses et qui couvrent l’ensemble du spectre des sensibilités si on s’en réfère à nos échanges informels en dehors des temps de travail et de réflexion). Nous sommes viscéralement attachés à la liberté d’expression et nous défendons et défendrons toujours ce point aujourd’hui de plus en difficile à exercer sereinement. Il demeure que toute parole au nom du syndicat s’entend comme apolitique et laïque. Ce positionnement nous attire le soutien de personnels de plus en plus nombreux mais aussi parfois de viles mais parfaitement vaines attaques. Nous sommes unis autour d’un seul but : l’École. Seules les décisions ou propositions qui vont à l’encontre des personnels ou/et plus généralement de l’École doivent être mises en cause ainsi que leurs auteurs. Malheureusement ces dernières années nous avons bien compris que toutes sortes de mauvais coups étaient possibles, qu’ils viennent d’un gouvernement de gauche comme de droite, voire du « centre » …

 

Soyons pragmatique, écoutons la base qui nous dit qu’elle n’en peut plus : des salaires, du « management », de l’infantilisation, de la culpabilisation voire du mépris…. Relevons la tête, unissons-nous et battons-nous ! AD Lyon sera là pour vous encore en cette nouvelle année scolaire : écoute, conseils, formations…. Et ce dès novembre 2023 avec l’organisation de notre stage syndical « Droits et devoirs des personnels de l’Éducation nationale, comment se protéger et se défendre » à Lyon. Plus d’infos à venir prochainement.

 

Bien à vous tous chers collègues et bonne rentrée !

 

Le bureau académique Lyon « Action et Démocratie CFE-CGC ».

 

 

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ÉMEUTES : et l’ÉCOLE dans tout ça ?

ÉMEUTES : et l’ÉCOLE dans tout ça ?

Pourquoi certains élèves viennent-ils saccager des écoles ? Que faire ?

07 juillet 2023

 

 

 

  243 écoles dégradées, dont 60 gravement et 10 détruites totalement ou en partie : on ne le souligne pas assez mais l’école a été une cible privilégiée de cette semaine de violences, de destructions et de pillages qui ont marqué la fin de l’année scolaire. Nos pensées vont d’abord à nos collègues et à leurs élèves, ainsi qu’à toutes les victimes de cette violence aveugle et cependant hélas si prévisible.

 

Tout et son contraire a été dit sur les ondes et les réseaux sociaux pour tenter d’expliquer cette violence, voire pour certains de la justifier. Le syndicat Action & Démocratie ne souhaite pas en rajouter et se contentera de faire valoir son expertise dans le domaine qui lui est familier et qu’il maîtrise mieux que quiconque compte tenu de sa proximité avec les jeunes et le réel. Nous qui sommes sur le terrain et en première ligne, nous savons en effet que les causes de ces émeutes sont profondes et ne seront pas traitées par quelques mesures prises dans l’urgence, dictées par l’actualité pour satisfaire les médias ou les attentes supposées de l’électorat.

 

La crise sociale, qui n’a cessé de s’amplifier au cours des dernières décennies, ainsi que la crise de confiance entre une partie de la jeunesse qui se sent exclue et le reste de la société, n’expliquent pas que l’école, lieu d’instruction, d’émancipation, de culture, cœur de l’élévation à la générosité, ait encore été prise pour cible. Aurait-elle failli ? La succession de renoncements sur les notions de mérite et de travail, la banalisation du manque de respect des règles de la vie en communauté seraient-elles ressenties comme des lâchetés de l’institution par des élèves en attente d’exemplarité ?

 

Il y a à l’évidence une crise de l’autorité et de l’éducation, qu’il s’agisse de l’éducation scolaire ou de l’éducation donnée dans les familles sans laquelle aucune société ne peut prospérer sur des bases saines. Nous devons regarder les choses en face : nous sommes aujourd’hui confrontés à une perte des repères moraux et à une détérioration des liens sociaux réels. Ces jeunes gens qui sortent la nuit et causent des troubles sont certes une minorité parmi la jeunesse des quartiers populaires. Il serait donc erroné de stigmatiser l’ensemble de la jeunesse. Mais ils sont très nombreux dans certains établissements et, de manière générale, on ne peut pas reprocher à la jeunesse le manque de repères dont on la prive !

 

Les enfants et les adolescents ont besoin d’un cadre et de consignes claires qu’ils doivent apprendre à respecter pour se construire ; ils ont besoin d’adultes qui incarnent l’autorité et ne se comportent pas eux-mêmes comme des enfants cherchant à plaire aux leurs ; ils ont besoin d’une discipline assurée avec bienveillance autant que fermeté par des maîtres qui doivent pouvoir compter sur un soutien de principe de la part de leur hiérarchie face aux tentatives permanentes pour contester leur autorité et la mettre en cause.

 

Or que constatons-nous ? Que l’administration préfère le « bien-être » de l’enfant à la préservation des conditions élémentaires pour qu’un enseignement soit possible ! Qu’elle encourage la négociation de leurs notes et de leurs résultats par des élèves et des parents traités en usagers, voire en clients ! Qu’elle se retourne sur un simple claquement de doigts de ces derniers contre tous les collègues qui font bien leur travail au lieu de chercher à plaire en laissant s’installer l’indiscipline ou en surnotant leurs élèves pour qu’on leur fiche la paix. Nous constatons que l’éducation nationale est elle-même en perte de repères et qu’en cédant aux demandes les plus insensées formulées par telle organisation, telle association, tel groupe de pression, elle se rend complice de ceux qui désirent maintenir la population dans l’ignorance et l’inculture pour mieux l’asservir.

 

Pourtant, devant l’intensité des violences de ces derniers jours et le très jeune âge des émeutiers, certains commencent à ouvrir les yeux et prendre conscience que quelque chose ne va pas, ne va plus, en matière de transmission, de repères, de règles claires permettant aux jeunes de se construire. Des voix commencent à s’élever, y compris parmi les élus qui sont en première ligne, c’est-à-dire les maires, pour pointer la responsabilité de l’éducation nationale. C’est le cas par exemple du maire de L’Haÿe-les-Roses expliquant qu’il a à faire à des jeunes qui ne comprennent même pas les concepts qui sont pour nous des évidences, comme la notion de loi ou celle d’intérêt général, ce qui n’est cependant pas étonnant dit-il lui-même puisqu’ils sont passés de classe en classe sans jamais maîtriser ce qu’ils étaient censés y apprendre… ! Ou encore le maire de Sannois, vice-président de la communauté d’agglomération Val Parisis, qui affirme de son côté sans détour que « l’école a failli et qu’il est temps de changer de logiciel. La dévalorisation des diplômes et le mensonge généralisé, dit-il, ont conduit à une désillusion profonde chez les jeunes ».

 

Ce diagnostic est le nôtre depuis très longtemps. « Action & Démocratie CFE-CGC » est d’ailleurs le seul syndicat qui ait tenu un discours de vérité sur les réformes successives qui dénaturent l’école. Notre syndicat est le seul qui ne se contente pas de déplorer l’insuffisance des moyens mais qui dénonce d’abord l’abandon des fins de l’école et la transformation de celle-ci en une immense garderie nationale qui n’a parfois plus d’école que le nom.

 

Redisons-le : on ne peut pas saper l’autorité des maîtres, dérouler le tapis rouge au parent-roi, laisser s’installer l’indiscipline, remplacer les heures d’enseignement par des heures de rien, mettre « l’enfant au centre », confondre bienveillance et flatterie, distribuer des diplômes en chocolat, et se plaindre en même temps que les jeunes n’aient plus de repères, ne respectent ni les biens ni le travail d’autrui, et n’accordent aucune confiance à une institution qui leur ment d’une façon aussi éhontée ! La responsabilité du ministère de l’éducation nationale et des gouvernements qui ont abîmé l’institution sous couvert de la faire évoluer est en réalité immense, et leur hypocrisie est totale quand ils déplorent les effets dont ils sont eux-mêmes les causes !

 

La gravité de la situation exige un discours de vérité et une remise en question, pour ne pas dire un changement de cap. Nous autres, personnels de l’éducation, professeurs, sommes les acteurs d’une institution qui, par l’instruction et la transmission, a joué un rôle civilisationnel central par le passé. Nous devons y revenir, et notre ministère doit enfin renouer avec le bon sens éducatif. Hélas, il n’en prend pas du tout le chemin pour l’instant. Bien au contraire, il persiste dans la déraison en annonçant chaque jour de nouveaux chantiers de démolition : chantier de démolition des statuts pour mettre en œuvre le « pacte », la contractualisation des « missions » et pour faire pression sur les professeurs des écoles, qui n’ont réglementairement pas vocation à y intervenir, à prendre en charge des heures au collège ; chantier de démolition des rythmes scolaires et du calendrier pour permettre l’ouverture de la garderie nationale pendant les vacances afin d’inculquer les « valeurs de la République » à défaut d’apprendre à lire, écrire, compter, etc. ; chantier de démolition des examens par le contrôle continu et la constitution de jurys qui ne sont même pas composés par les correcteurs ; chantier de démolition de la formation professionnelle sous statut scolaire en cours ; chantier de démolition des rapports de collégialité au profit de relations hiérarchiques visant à soumettre les personnels, etc.

 

Malgré cela, « Action & Démocratie CFE-CGC » ne se laisse gagner ni par la morosité ni par le découragement. Notre syndicat a été créé pour que ceux d’entre nous qui aiment leur métier, qui aiment l’école de la République et qui veulent la défendre puissent être représentés et entendus. Sur tous les sujets, nous avons des propositions élaborées que nous sommes disposés à soumettre aux différentes autorités pour avancer, et auxquelles vous pouvez contribuer en nous rejoignant. Nous en reparlerons à la rentrée mais, pour terminer cette année scolaire éprouvante pour tous, nous voulons rendre ici hommage à l’ensemble des fonctionnaires de l’éducation nationale qui continuent, contre vents et marées, à bien faire leur travail sans plus espérer de ce ministère fourbe une juste rémunération, ni un hommage public sincère, ni une reconnaissance médiatique, ni même la complicité des corps d’inspection qui prévalait naguère.

 

A l’ensemble de ces personnes pétries de leur conscience professionnelle, malmenées, mal rétribuées, souvent méprisées, et cependant munies de ce sens de l’honneur qui est aussi celui des ouvriers sensibles à la belle ouvrage, qui font bien leur travail parce qu’il ne saurait être question de le faire mal ou approximativement, nous disons : bravo ! Ne lâchez pas l’affaire : vous êtes le cœur, l’âme et la dignité de nos métiers.

 

Merci à nos amis de la direction nationale pour ce texte si juste et qui touche au coeur et au corps.

 

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 Le syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC région Auvergne Rhône-Alpes » (académies de Lyon, Grenoble et Clermont-Ferrand).

 

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Recrutement des PE : NON au retour vers le passé !

Recrutement des PE : dire NON au retour vers le PASSÉ !

Non à cette vision rétrograde du métier !

05 juillet 2023

 

 

Après les résultats du CRPE qui ont vu cette année 1.264 postes sur les 8.174 proposés ne pas être pourvus, dans la région parisienne certes mais pas uniquement, le Ministre de l’Éducation nationale et les élus de la République ne savent plus quoi faire face au « fiasco » du recrutement des professeurs des écoles.

Selon Paul Vannier, député LFI du Val d’Oise qui s’exprimait en conférence de presse le 29 juin 2023, il manquerait « aujourd’hui 8000 enseignants devant les salles de classe » dans le premier degré. C’est pourquoi, avec d’autres députés de son groupe politique, il a annoncé son intention de déposer une proposition de loi « destinée à mettre en place un plan de pré-recrutement des enseignants » qui pourrait être « ouvert dès le niveau bac et possiblement au niveau licence » pour les professeurs des écoles comme pour les enseignants du second degré.

Dans la foulée, Rodrigo Arenas, député LFI de Paris, a affirmé qu’il était indispensable de « changer la grammaire de l’école, la place de l’enseignant et celle de l’élève et des parents ». Un constat que nous faisons tous, même s’il serait pertinent de clarifier l’orientation idéologique de chaque terme.

De son côté, le Ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye a annoncé dans un entretien au journal Le Monde en date du 29 juin 2023 qu’il souhaite « placer le concours de professeur des écoles à bac +3 sans renoncer à la mastérisation », et ce dès 2025. Il souhaite également proposer « après le concours, deux ans de formation rénovée et rémunérée ». Deux nouveautés qui ont pour objectif affiché d’attirer « davantage de candidats, notamment des étudiants défavorisés » et de dissocier « l’obtention du diplôme et le concours ».

Mais l’attractivité du métier ne se limite pas à l’accès à la formation comme le Ministre le laisse penser. C’est toute une profession qui s’épuise, qui souffre au quotidien des injonctions multiples et contradictoires, des appels répétés plusieurs fois par semaine à s’engager dans de nouveaux projets « pédagogiques » plus ou moins hasardeux, des contraintes budgétaires dans lesquelles les crédits pédagogiques deviennent de plus en plus la première variable d’ajustement.

C’est toute une profession qui est victime du « pas de vague », des différents échelons d’autorité administrative à la compétence souvent douteuse qui ont de surcroît désacralisé la mission d’enseignant en demandant aux professeurs des écoles de devenir en même temps éducateur spécialisé, psychothérapeute, guidant parental, assistant social, modérateur de réseau social…

D’ailleurs Pap Ndiaye le sait bien, puisqu’il expliquait dans le Parisien du 25 juin 2022 avoir choisi pour ses enfants une école avec « des conditions [nécessaires] à une scolarité sereine et heureuse ». Le ministre a donc placé, en conscience et en toute connaissance de cause, l’ensemble de sa progéniture dans la prestigieuse et onéreuse école alsacienne de Paris, « établissement privé et élitiste » selon Le Parisien, alors que leur établissement d’origine était situé en REP+.

Dans son entretien au journal Le Monde du 29 juin 2023, Pap Ndiaye précise également sa vision du corps enseignant à venir : « ce qui se dessine dans l’éducation nationale aujourd’hui, c’est un corps de fonctionnaires auquel s’ajoute un volant d’agents contractuels, formés et souvent expérimentés ». La contractualisation des agents pour plus de flexibilité et de précarité est donc le dessein de l’auteur du Pacte enseignant, lequel est déjà synonyme de contractualisation du métier d’enseignant.

 

Pour Action & Démocratie, les perspectives dessinées par ces annonces récentes des uns et des autres sont inacceptables. Elles vont à rebours de la reconnaissance du caractère intellectuel du métier d’enseignant dans le 1er degré, qui avait conduit en 1984 à exiger la détention d’un DEUG et non plus simplement du Bac pour pouvoir l’exercer, puis d’une licence en 1989 comme pour les professeurs du 2nd degré.

Cette énième réforme envisagée de la formation des enseignants du 1er degré, basée sur la rémunération d’une partie des années d’étude, part du principe bien connu selon lequel on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre. Mais elle oublie des aspects essentiels à l’attractivité de la profession, aux premiers rangs desquels figurent l’alignement sur les primes perçues par les professeurs certifiés, la suppression des 108 heures de réunions oiseuses et la reconnaissance pleine et entière du statut de cadre A de la fonction publique.

Merci à nos amis de la section académique de Reims pour ce texte si juste.

 

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Pacte enseignant : c’est FLOU…. gare au LOUP !

« Pacte enseignant », c’est FLOU… Gare au LOUP !

Refusons massivement ce pacte faustien !

26 juin 2023

 

 

« Pour la troisième fois le loup arriva à la porte de la petite maison, frappa et cria: « Ouvrez la porte, mes chers petits, maman est de retour de la forêt et vous a apporté quelque chose » – « Montre-nous ta patte d’abord » crièrent les chevreaux, « que nous sachions si tu es vraiment notre maman. » Le loup posa sa patte sur le rebord de la fenêtre, et lorsque les chevreaux virent qu’elle était blanche, ils crurent tout ce qu’il avait dit et ouvrirent la porte.

 Mais c’est un loup qui entra. Les chevreaux prirent peur et voulurent se cacher. L’un sauta sous la table, un autre dans le lit, le troisième dans le poêle, le quatrième dans la cuisine, le cinquième s’enferma dans l’armoire, le sixième se cacha sous le lavabo et le septième dans la pendule. Mais le loup les trouva et ne traîna pas: il avala les chevreaux, l’un après l’autre. »

 Les frères Grimm, « Le Loup et les Sept Chevreaux», 1812.

 

 

    Le « pacte enseignant », nouvelle lubie du président de la République depuis quelques mois, n’en finit plus de s’enfoncer dans de multiples imprécisions et/ou déclinaisons locales (parfois totalement opposées !!!). Le flou est de mise et surtout aucun décret officiel n’est encore paru…

 

La presse s’en fait l’écho de plus en souvent ces dernières semaines. Ainsi Ouest-France à propos de l’obligation de prendre la première brique « remplacement de courte durée (RCD) » (édition du 21/06/2023) : « Sur le papier, à partir de la rentrée de septembre, les enseignants pourront s’engager dans la mission qu’ils souhaitent, parmi lesquelles figurent des sessions de soutien scolaire, d’inclusion, l’organisation de projets pédagogiques innovants… Chacune d’entre elles sera payée 1 250 € brut. Néanmoins, des informations contradictoires circulent dans les académies, selon les présentations faites par les rectorats. Dans un document PowerPoint envoyé à des professeurs de Rennes, on peut par exemple lire : « Le Pacte d’un enseignant du second degré est obligatoirement constitué d’une première unité permettant d’assurer les remplacements de courte durée. »

 

Autre question majeure : Pourra-t-on prendre seulement la moitié de cette première brique RCD ? Dans l’académie de Clermont-Ferrand, le site d’information « AEF info » nous précise que « à ce jour en effet, la doctrine ministérielle veut que la première brique ne soit pas sécable, contrairement à la deuxième. En revanche, il est possible de prendre une première brique Devoirs faits par exemple, et alors, une deuxième demi-brique RCD. Une réponse qui ne semble pas satisfaire les personnels de direction en ligne lors de cette visio : « Cela oblige les enseignants à prendre deux briques », regrettent-ils. »

 

Dans l’académie de Lyon les choses semblent encore plus souples. Les retours de nos adhérents et sympathisants après les premières réunions de sensibilisation parlent d’une « large souplesse » : aucune obligation de prendre la 1ère brique RCD, possibilité de prendre plus de 3 briques mais aussi seulement des demi-briques…. Certains collègues du Rhône sont sortis de réunion dans leurs établissements mi dubitatifs mi amusés en parlant de pacte version Mc Do : « Venez comme vous êtes ! » voire même de « pacte open-bar »

 

Dernière nouveauté cette fois au plan national : le pacte en LP devient « sécable » et peut désormais, comme les autres, être divisé en plusieurs briques….

 

On le voit bien l’interprétation du pacte est changeante au niveau national (voir le cas des LP) mais aussi et surtout à « géométrie variable » selon les académies voire les établissements… On pourrait même dire, si on faisait preuve de quelque mauvais esprit, que l’important sera surtout de faire remonter au Ministère un nombre élevé de signatures de pactes…. Sans forcément regarder l’organisation interne de ceux-ci.

 

 « Action et Démocratie CFE-CGC » rappelle son opposition aux principes mêmes qui fondent le « pacte enseignant ». Nous appelons à largement refuser ce système et nous expliquons pourquoi (voir notre dossier spécial : page spéciale Revalorisation « Socle » et « Pacte Enseignant »). Nous n’entendons pas néanmoins culpabiliser les collègues qui s’engageront dans ce dispositif, souvent pour des motifs financiers dus à la paupérisation généralisée de nos professions cyniquement exploitée ici par le Ministère. Mais nous demandons à l’ensemble de ceux tentés de céder d’attendre la parution des décrets afin de bien savoir dans quoi ils s’engagent… Les discours de bien des chefs d’établissements actuellement ne reposent que sur des « éléments de langage » du Ministère et des projets de textes. La vigilance est de mise sous peine d’éventuelles lourdes désillusions à l’usage !

 

Bref c’est à nouveau un festival de tromperies plus ou moins (mal) déguisées, de pièges à retardement, de compilations indigestes de novlangue à la sauce Mc Kinsey nappé d’une solide dose de cynisme. GARE AU LOUP !

 

Pour rappel, le Ministère fait du « pacte » un redoutable outil de destruction du système actuel. Sa mise en place nous inquiète et semble augurer d’une volonté de transformation, à terme, du statut des personnels (la très grande majorité des entités de l’EN s’avère ciblée) : il entend lui substituer une logique de « contrat » avec pour corollaire l’annualisation progressive de nos emplois du temps. Le risque d’un management mortifère, source de souffrances psychologiques sévères, de la part de certains chefs d’établissements trop zélés promus en « managers » est aussi grandissime. Mais le Ministère fait le pari d’une profession tellement paupérisée que ses agents en seront réduits à accepter n’importe quoi pour échapper à la précarité financière entretenue depuis des décennies.

 

Au-delà de l’aspect financier la mise en place de ce pacte faustien équivaut à nous lier les mains volontairement à la fois à titre individuel mais aussi, par un sinistre jeu de domino, collectif. L’organisation de notre temps professionnel (sans parler du personnel !), pourtant liée historiquement à nos statuts de professeurs, ne sera plus qu’un doux souvenir. La noblesse du métier d’enseignant, concepteur et libre metteur en scène de sa pratique, disparaîtra pour laisser place à un simple exécutant, disponible séance tenante et parfois corvéable à merci par sa hiérarchie. Les luttes et résistances collectives seront anémiées voire impossibles, l’agent laissé seul face à l’administration (et à la sacro-sainte lettre de mission) et mis en concurrence avec les autres pour espérer gagner (un peu) plus.

 

Déjà des chefs d’établissements indiquent aux personnels la fin des fiches de vœux pour les emplois du temps afin de prévoir des créneaux « RCD » ou « Devoirs faits » plus facilement. L’organisation des cours, des salles (et leur attribution…) vont être lourdement touchées. Le risque de voir une nette aggravation des conditions de travail (au niveau physique et psychologique) devient énorme. Il est urgent d’opposer un bloc uni face à cette agression inédite par sa violence mais aussi son caractère profondément sournois et potentiellement destructeur à l’avenir de notre statut et de ce pourquoi nous avons choisi de faire ce métier.

 

« Action et Démocratie CFE-CGC » se positionne clairement contre ce dispositif et appelle les collègues à le refuser massivement.

 

Retrouvez toutes nos analyses et propositions sur notre page spéciale Revalorisation « Socle » et « Pacte Enseignant » sur notre site web national !

 

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 Le syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC région Auvergne Rhône-Alpes » (académies de Lyon, Grenoble et Clermont-Ferrand).

 

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N’hésitez pas non-plus à faire adhérer de nouveaux collègues pour 2023/2024 ! (possibilité éventuelle de remise « spéciale nouvel adhérent » à voir directement avec le président académique si vous sentez des collègues prêts à sauter le pas, nous contacter alors directement par mail selon votre académie aux adresses mail en fin de message).

Voici le lien pour télécharger votre bulletin de ré-adhésion selon votre corps, idem pour l’autorisation de prélèvement automatique si besoin.

https://actionetdemocratie.com/se-syndiquer-bulletin-dadhesion/formulaire-de-pre-adhesion/

 

En cas de doute contactez Anne du Secrétariat national en charge de ces questions, c’est aussi à elle que vous devrez renvoyer ces documents le cas échéant et non à nous à AD Lyon / Grenoble / Clermont.

9 rue de la Charente   68270 WITTENHEIM    09.50.88.61.54 – 07.71.78.84.52

Mail : adnational@actionetdemocratie.net

 

CONTACTS

Une visite sur le site internet académique : https://actionetdemocratie-lyon.fr/ 

Un mail à actionetdemocratie-lyon@laposte.net ou un appel au 06 25 72 46 36.

Pour AD Grenoble : adgrenoble@yahoo.com ou directement au président académique Cédric GILDAS à orestead-grenoble@laposte.net ou un appel au 06 68 85 90 98.

Pour AD Clermont : actionetdemocratie-clermont@laposte.net ou un appel au 06 25 72 46 36.

Ou sur les réseaux sociaux : Twitter Action et Démocratie Lyon / Facebook Action et Démocratie Lyon

Consultez aussi le site national : http://www.actionetdemocratie.com

 

« Sois prof et TAIS-TOI ! partie 2, le retour »

« Sois prof et TAIS-TOI ! 2, le retour »

25,80 euros/mois, l’Éducation nationale invente le « salaire de la peur » !

12 juin 2023

 

 

« Whoa / René Chiche / (Bam-ba-lam) / Whoa / René Chiche / (Bam-ba-lam) / René Chiche said somethin’ / (Bam-ba-lam) / They said : « It’s not allowed ! » / (Bam-ba-lam) / The damn thing gone wild / (Bam-ba-lam) / Are we gonna be blind ? / (Bam-ba-lam)

They really strikes him high / (Bam-ba-lam) / You know that’s no lie / (Bam-ba-lam) / But we stand with our buddy / (Bam-ba-lam) / And he’s still ready / (Bam-ba-lam)

He’s from « Action et Démocratie » / (Bam-ba-lam) / An union trade too naughty / (Bam-ba-lam) / Well, he’s shakin’ that school thing / (Bam-ba-lam) / Just want the audience to think / (Bam-ba-lam)

Whoa / René Chiche/  (Bam-ba-lam) / Whoa / René Chiche / Bam-ba-laaam, yeah, yeah »

 

« Whoa / René Chiche / (Bam-ba-lam) / Whoa / René Chiche / (Bam-ba-lam) / René Chiche a dit quelque chose/ (Bam-ba-lam) / Ils ont dit : « Cela n’est pas permis ! » / (Bam-ba-lam) / La chose est devenue folle/ (Bam-ba-lam) / Resterons-nous aveugles ? / (Bam-ba-lam)

Ils lui ont vraiment fait du mal / (Bam-ba-lam) / Tu sais ce n’est pas un mensonge / (Bam-ba-lam) / Mais on le soutient notre ami / (Bam-ba-lam) / Et il est toujours debout / (Bam-ba-lam)

Il est d’ « Action et Démocratie » / (Bam-ba-lam) / Un vilain et bien trop méchant syndicat / (Bam-ba-lam) / Hé ! Il secoue l’Ecole / (Bam-ba-lam) / Pour que le peuple y réfléchisse / (Bam-ba-lam)

Whoa / René Chiche/  (Bam-ba-lam) / Whoa / René Chiche / Bam-ba-laaam, yeah, yeah »

D’après RAM JAM, « Black Betty », album “Ram Jam”, 1977.

 

 Cette lettre d’information du 12 juin 2023 aborde les suites de l’affaire des deux collègues de philosophie suspendus par le Ministère, et notamment celle concernant René Chiche, vice-président et porte-parole national de notre syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC ».

 

25,80 euros….   

   Voilà ce que notre collègue René CHICHE a constaté avec effroi sur son bulletin de paye du mois de mai 2023… Voilà donc comment le Ministère traite ses agents osant user de leur liberté d’expression ! La preuve en images (source : compte twitter de René CHICHE).

 

 

Vous le savez désormais : deux de nos collègues de philosophie sont suspendus sans traitement pendant trois mois : un dans l’académie de Normandie, Franklin Nyamsi ; l’autre dans celle d’Aix-Marseille, René Chiche, qui est aussi un des Vice-Présidents nationaux de notre syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC ». Il est également membre du Conseil Supérieur de l’Éducation comme représentant de la CFE-CGC.

 

Dans les deux cas, c’est leur expression sur les réseaux sociaux qui est le motif des sanctions, cela en dehors de leur enseignement. A&D exprime ici son plein et entier soutien à nos deux collègues, dénonce la disproportion entre la nature des reproches et la gravité des sanctions prononcées par le ministère. L’exemplarité et la réserve attendues règlementairement des agents de la fonction publique ont été appréciées dans ces deux affaires avec une sévérité incompréhensible. La violence qui s’exprime ainsi doit être dénoncée, en particulier dans le pays de Voltaire et du Chevalier de la Barre : c’est ce que nous faisons aujourd’hui.

 

L’extension démesurée que le Ministère de l’Éducation Nationale entend donner au « devoir de réserve » pose ici une question cruciale. Sans même qu’il soit besoin d’approuver les positions de nos collègues, il importe que leurs opinions restent publiques, entrent ainsi dans le champ de la discussion, et soient, ce faisant, exposées à la contradiction ou à la réfutation, permettant à chacun de réfléchir, de penser, de faire usage de son discernement et de son esprit critique. Déplaire au pouvoir a souvent été tout à fait honorable, au fil de l’histoire, dans de nombreux pays. Aujourd’hui nous sommes solidaires de nos deux collègues, plongés dans une tourmente disciplinaire disproportionnée, dont le bien-fondé nous laisse dubitatifs. C’est l’âme même de la fonction syndicale que de défendre les intérêts matériels et moraux des personnels : cette âme ne souffre aucun « oui, mais… ».

 

Notre syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC » est apolitique, il regroupe des personnes venus d’horizons divers et aux convictions personnelles parfois éloignées mais qui se rejoignent autour d’un but commun : la défense de notre École publique, laïque et républicaine. Qu’on ne si trompe pas les attaques envers notre ami René Chiche visent, au-delà de sa personne, à faire taire un syndicat qui combat pied à pied la chute de notre École, qui attaque en justice le Ministère pour son inaction dans la protection de Samuel Paty, qui saisit le Conseil d’État pour contrer la décision de supprimer arbitrairement l’enseignement de la Technologie en 6e, qui alerte depuis des années sur la casse organisée du lycée professionnel… Par cette communication nous souhaitons attirer, chers collègues, votre attention sur deux actions actuellement en cours.

 

1) Soutien à notre porte-parole et vice-président national René CHICHE ! Notre porte-parole national est actuellement sous le coup d’une sanction très sévère (exclu de ses fonctions et privé de salaire pour une durée de trois mois), le ministère considérant que certains de ses propos tenus sur les réseaux sociaux, à la radio et à la télévision étaient contraires à « l’exigence d’exemplarité incombant plus particulièrement aux personnels enseignants » et « portaient atteinte à l’image et la réputation du service public de l’éducation nationale ». Ces reproches sont stupéfiants et nullement fondés. Face à la machine administrative devenue folle, notre ami René CHICHE a décidé de se battre. Pour cela un site web de soutien a été mis en place où il revient en détail sur cette affaire et présente les actions qu’il mène ou/et compte mener pour se défendre.

 

Site web soutien à René Chiche

 

2) Relais de la tribune du comité de soutien à René CHICHE !

Cette tribune collective n’est pas l’expression d’Action & Démocratie CFE-CGC (qui a publié son propre communiqué ici) mais celle d’un comité de soutien qui nous a sollicité pour sa diffusion. Pour rejoindre les 100 premiers signataires de cette tribune (à lire via le lien ci-dessous), ne vous adressez pas à Action & Démocratie mais envoyez un court mail avec : nom, prénom, profession, établissement d’exercice et ville à :

 

soutien.rene.chiche@renechiche.com

 

Le lien vers la tribune : Tribune de soutien à René Chiche

 

 

Plus que jamais nous continuerons à agir pour le bien commun et celui de notre jeunesse. La caricature actuelle de notre vice-président effectuée par le Ministère et quelques « influenceurs » de réseaux sociaux (sous pseudonyme évidemment le plus souvent…) nous choque au plus point et sera démasquée. Les plus infâmes raccourcis et allusions perfides se libèrent actuellement et nous ne laisserons pas faire.

 

Avec notre ami René Salomon Nathaniel Chiche, en sa prime jeunesse lauréat du Concours national de la Résistance et de la Déportation. Un homme libre et courageux, avec qui on peut être en désaccord et discuter. Ce qui n’est pas le cas de bien des valets du pouvoir, quémandeurs de prébendes publiques et autres idiots utiles du petit théâtre politique, médiatique et éducatif actuel.

A bon entendeur.

 

 

REJOIGNEZ-NOUS POUR RELEVER LA TÊTE ET DÉFENDRE NOTRE ÉCOLE !

 

Le syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC région Auvergne Rhône-Alpes » (académies de Lyon, Grenoble et Clermont-Ferrand).

 

N’hésitez pas à adhérer (ou ré-adhérer) dès maintenant en passant au prélèvement automatique pour 2023/2024 (et bénéficier d’une remise de 10 %) ou faire un chèque correspondant à votre situation avant la fin de l’année scolaire (pour bénéficier aussi de la remise de 10 %, le ou les chèques ne seront débités qu’en septembre voire plus tard avec un petit courrier explicatif joint).

 

N’hésitez pas non-plus à faire adhérer de nouveaux collègues pour 2023/2024 ! (possibilité éventuelle de remise « spéciale nouvel adhérent » à voir directement avec le président académique si vous sentez des collègues prêts à sauter le pas, nous contacter alors directement par mail selon votre académie aux adresses mail en fin de message).

 

Voici le lien pour télécharger votre bulletin de ré-adhésion selon votre corps, idem pour l’autorisation de prélèvement automatique si besoin.

https://actionetdemocratie.com/se-syndiquer-bulletin-dadhesion/formulaire-de-pre-adhesion/

 

En cas de doute contactez Anne du Secrétariat national en charge de ces questions, c’est aussi à elle que vous devrez renvoyer ces documents le cas échéant et non à nous à AD Lyon / Grenoble / Clermont.

Anne BERNASCONI   Secrétariat National A&D – Service adhésions   www.actionetdemocratie.com

9 rue de la Charente   68270 WITTENHEIM   9h-12h et 14h-16h sauf mercredi & vendredi après midi et vacances scolaires Zone B  09.50.88.61.54 – 07.71.78.84.52

www.facebook.com/anne.ad.3781

Mail : adnational@actionetdemocratie.net

 

CONTACTS

Une visite sur le site internet académique : https://actionetdemocratie-lyon.fr/ 

Un mail à actionetdemocratie-lyon@laposte.net !

Pour AD Clermont : actionetdemocratie-clermont@laposte.net

Pour AD Grenoble : actionetdemocratie-grenoble@laposte.net ou adgrenoble@yahoo.com

Ou sur les réseaux sociaux : Twitter Action et Démocratie Lyon / Facebook Action et Démocratie Lyon

Un appel au 06 25 72 46 36.

Consultez aussi le site national : http://www.actionetdemocratie.com

 

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Le « pacte enseignant », un sentiment nouveau…

Le pacte enseignant, un sentiment nouveau…

Mélange de tromperie et de cynisme, refusons massivement ce pacte faustien !

02 juin 2023

 « J’avais perdu le goût des choses / Sans avoir idée de la cause / La naissance des temps nouveaux / Me surprit bientôt / Nos payes réduites à peau de chagrin / Faisaient de nous des radins / On vivait sans plus de projets / Mais le pire nous guettait…

 Puis il y eu ce sentiment nouveau / Ce souffle sur nos peaux / Dépérir avec toi / Puis il y eu l’aboi d’être enchaînés / Par l’âcreté du collier / D’une lâche autorité

 Nous sommes du dernier regain / Condamnés à mourir demain / Issus du troupeau décimé / Promis au boucher / Résister face à ces reptiliens / Rejeter ce pacte faustien / Une régression déguisée / Enfin se réveiller

Puis il y eu ce sentiment nouveau / Ce souffle sur nos peaux / Dépérir avec toi / Puis il y eu l’aboi d’être enchaînés / Par l’âcreté du collier / D’une lâche autorité »

 D’après Jean-Louis Murat, « Sentiment nouveau », album « Le Manteau de pluie », 1991.

 

     Le « pacte enseignant », nouvelle lubie du président de la République depuis quelques mois, commence à dévoiler ses plus sombres aspects une fois les trompettes des médias remisées ou orientées vers de nouveaux domaines. Reprenant et adaptant les mots du chanteur et poète auvergnat récemment disparu nous sommes saisis d’un « sentiment nouveau » au fur et à mesure de nos découvertes sur le sujet. Sensation d’être pris pour des imbéciles incapables de saisir les nuances de notre langue (une rémunération pour du travail supplémentaire ne saurait être une « revalorisation »), d’être désignés au jugement de la population avec des généralités abusives et des arguments spécieux (« les enseignants vont être augmentés massivement », « cela n’a jamais été vu auparavant », « c’est un effort historique » …).

 

Bref c’est à nouveau un festival de tromperies plus ou moins (mal) déguisées, de pièges à retardement, de compilations indigestes de novlangue à la sauce Mc Kinsey nappé d’une solide dose de cynisme.

 

Le Ministère fait du « pacte » un redoutable outil de destruction du système actuel. Sa mise en place nous inquiète et semble augurer d’une volonté de transformation, à terme, du statut des personnels (la très grande majorité des entités de l’EN s’avère ciblée) : il entend lui substituer une logique de « contrat » avec pour corollaire l’annualisation progressive de nos emplois du temps. Le risque d’un management mortifère, source de souffrances psychologiques sévères, de la part de certains chefs d’établissements trop zélés promus en « managers » est aussi grandissime. Mais le Ministère fait le pari d’une profession tellement paupérisée que ses agents en seront réduits à accepter n’importe quoi pour échapper à la précarité financière entretenue depuis des décennies.

 

Au-delà de l’aspect financier la mise en place de ce pacte faustien équivaut à nous lier les mains volontairement à la fois à titre individuel mais aussi, par un sinistre jeu de domino, collectif. L’organisation de notre temps professionnel (sans parler du personnel !), pourtant liée historiquement à nos statuts de professeurs, ne sera plus qu’un doux souvenir. La noblesse du métier d’enseignant, concepteur et libre metteur en scène de sa pratique, disparaîtra pour laisser place à un simple exécutant, disponible séance tenante et parfois corvéable à merci par sa hiérarchie. Les luttes et résistances collectives seront anémiées voire impossibles, l’agent laissé seul face à l’administration (et à la sacro-sainte lettre de mission) et mis en concurrence avec les autres pour espérer gagner (un peu) plus.

 

Déjà des chefs d’établissements indiquent aux personnels la fin des fiches de vœux pour les emplois du temps afin de prévoir des créneaux « RCD » ou « Devoirs faits » plus facilement. L’organisation des cours, des salles (et leur attribution…) vont être lourdement touchées. Le risque de voir une nette aggravation des conditions de travail (au niveau physique et psychologique) devient énorme. Il est urgent d’opposer un bloc uni face à cette agression inédite par sa violence mais aussi son caractère profondément sournois et potentiellement destructeur à l’avenir de notre statut et de ce pourquoi nous avons choisi de faire ce métier.

 

« Action et Démocratie CFE-CGC » se positionne clairement contre ce dispositif et appelle les collègues à le refuser massivement.

Retrouvez toutes nos analyses et propositions sur notre page spéciale Revalorisation « Socle » et « Pacte Enseignant » sur notre site web national !

 

REJOIGNEZ-NOUS POUR RELEVER LA TÊTE ET DEFENDRE NOTRE ECOLE !

 

Le syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC région Auvergne Rhône-Alpes » (académies de Lyon, Grenoble et Clermont-Ferrand).

 

I- Actualités

Pour prendre le pouls de l’Éducation Nationale et les grandes orientations pédagogiques du monde contemporain.

1) Journée d’action « Retraites » du mardi 06 juin à l’appel de l’intersyndicale. Action & Démocratie s’est associé sans aucune réserve à toutes les journées de grève et à toutes les manifestations qui ont eu lieu depuis le 19 janvier. Notre opposition à ce funeste projet ne faiblira pas. Nous la montrerons à nouveau en participant le 06 juin à la nouvelle journée d’action à l’appel de l’intersyndicale. Le communiqué national de notre confédération CFE-CGC.

 

2) Soutien à notre porte-parole et vice-président national René CHICHE ! Notre porte-parole national est actuellement sous le coup d’une sanction très sévère (exclu de ses fonctions et privé de salaire pour une durée de trois mois), le ministère considérant que certains de ses propos tenus sur les réseaux sociaux, à la radio et à la télévision étaient contraires à « l’exigence d’exemplarité incombant plus particulièrement aux personnels enseignants » et « portaient atteinte à l’image et la réputation du service public de l’éducation nationale ». Ces reproches sont stupéfiants et nullement fondés. Face à la machine administrative devenue folle, notre ami René CHICHE a décidé de se battre. Pour cela un site web de soutien a été mis en place où il revient en détail sur cette affaire et présente les actions qu’il mène ou/et compte mener pour se défendre.

Site web soutien à René Chiche

 

3) Relais de la tribune du comité de soutien à René CHICHE !

Cette tribune collective n’est pas l’expression d’Action & Démocratie CFE-CGC (qui a publié son propre communiqué ici) mais celle d’un comité de soutien qui nous a sollicité pour sa diffusion. Pour rejoindre les 110 premiers signataires de cette tribune, ne vous adressez pas à Action & Démocratie mais envoyez vos nom, prénom, profession, établissement d’exercice et ville à :

soutien.rene.chiche@renechiche.com

 

Le lien vers la tribune : Tribune de soutien à René Chiche

 

4) AESH : A&D demande un statut d’agent titulaire pour les AESH. Des nouveautés importantes concernant nos camarades AESH sont parues. Notre analyse et nos propositions d’améliorations. Et toujours notre formidable Guide AESH !

 

II- Vie du syndicat

Pour se tenir informé des actions, des propositions et des succès d’A&D, à l’échelle nationale et académique.

1) « Pacte enseignant » : DIRE NON ! Toutes nos analyses sur sa mise en place…et ses dangers ! (à l’Ecole primaire, dans le Secondaire mais aussi le Lycée Professionnel).

Le « pacte » consiste en un ensemble de « missions » supplémentaires proposées aux agents sur la base du volontariat pour une durée d’un an renouvelable. Il s’agit donc, ni plus ni moins, d’une forme de contrat à durée déterminée. Et, bien qu’il ne porte (encore) que sur des tâches marginales et qu’il ne soit pas (encore) obligatoire, il fait peser des risques bien réels sur nos obligations de service (ORS). Notre analyse : article AD « Pacte enseignant »

 

2) Supprimer la Technologie en 6ème, une nouvelle provocation !  A&D dénonce une mesure absurde, inefficace et méprisante envers les personnels. Qui d’autre que nous attaque au Conseil d’Etat cette décision inique et contre-productive ? Poser la question, c’est déjà y répondre ! Notre analyse et nos actions en cours.

 

3) Lancement de notre nouvelle chaîne YouTube « AD LYON ». Retrouvez notre toute nouvelle chaîne YouTube « Action et Démocratie Lyon » et notamment notre vidéo de début d’année sur l’infâme « Pacte Enseignant » que nous prépare Pap Ndiaye (le tout sur un ton offensif et en musique…😉) : lien vidéo AD Lyon « Bosser 72 heures : refuser le salaire de la peur ! » (via notre site AD Lyon)

 

III- Bon à savoir…

1) Note de lecture : Audrey Jougla, professeur de philosophie dans l’académie de Nantes, publie un livre qui nous a marqué : De l’or dans la tête : repenser l’éducation pour réparer l’école. A lire sans modération : un état des lieux impitoyable et des propositions de bon sens, parfois originales. En supplément, un lien vers son interview sur France 3 via notre site académique AD Lyon accessible ici : lien site AD Lyon

 

2) Nos textes impérissables sont toujours utiles : servez-vous-en !  Voilà maintenant un an que nous concevons des ressources informatives ou juridiques destinées à durer dans le temps : évaluation « par compétences », harcèlement scolaire, protocole d’urgence pour la prise en charge des élèves malades, PAP… Les voici récapitulées dans un document unique (AD Dijon).

 

N’hésitez pas à ré-adhérer dès maintenant en passant au prélèvement automatique pour 2023/2024 (et bénéficier d’une remise de 10 %) ou faire un chèque correspondant à votre situation avant la fin de l’année scolaire (pour bénéficier aussi de la remise de 10 %, le ou les chèques ne seront débités qu’en septembre voire plus tard avec un petit courrier explicatif joint).

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En cas de doute contactez Anne du Secrétariat national en charge de ces questions, c’est aussi à elle que vous devrez renvoyer ces documents le cas échéant et non à nous à AD Lyon / Grenoble / Clermont.

Anne BERNASCONI   Secrétariat National A&D – Service adhésions   www.actionetdemocratie.com

9 rue de la Charente   68270 WITTENHEIM   9h-12h et 14h-16h sauf mercredi & vendredi après midi et vacances scolaires Zone B  09.50.88.61.54 – 07.71.78.84.52

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Mail : adnational@actionetdemocratie.net

 

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