FORMATION, RECRUTEMENT ET RÉMUNÉRATION des enseignants AD Lyon 20 janvier 2025

FORMATION, RECRUTEMENT ET RÉMUNÉRATION

Nos demandes au gouvernement à « Action et Démocratie CFE-CGC » Lyon !

20/01/2025

 

La lettre d’info en vidéo du syndicat Action et Démocratie Lyon Cfe-Cgc (janvier 2025) avec du #Bayrou mais aussi du #Dalida #gigilamoroso inside ! 😉

Formation, rémunération et place dans la société des enseignants selon Action et Démocratie Lyon Cfe-Cgc (janvier 2025)

  Retour sur cette expérience peu banale de passer (quelques secondes) au 20 h. Un peu d’auto-dérision et quelques précisions sur les thèmes que j’avais développé lors des 10 minutes d’interview de base. Surprise initiale d’être contacté par la rédaction vers 13h30. L’idée : recueillir une réaction sur le discours de politique générale de François #Bayrou et notamment sur la question des 4000 postes enseignants en suspens ainsi que sur un projet éventuel de réforme de la formation des #professeurs.
Merci au passage à la collègue (qui se reconnaitra😉) qui a donné mon contact à la rédaction. J’essaye d’expliquer que, si ces coupes se faisaient, les conséquences directes seraient des classes de plus en plus chargées (souvent plus de 30 en collège par exemple) et un recours accru à des personnels contractuels, de bonne volonté, mais peu ou pas formés et souvent laissés bien démunis pour exercer leur travail. Comment aussi transmettre des connaissances de base, élever le niveau de notre jeunesse, faire vivre et partager une culture commune avec de tels effectifs ?
Dans la version non coupée vous auriez eu aussi nos revendications à Action et Démocratie Lyon Cfe-Cgc pour améliorer l’attractivité du métier (rémunération attractive par hausse du nombre de points d’indice pour les personnels de l’EN notamment, mais aussi actions pour négocier, sans idéologie ni a priori, tout ce qui pourrait augmenter notre pouvoir d’achat (primes notamment) comme ont su le faire d’autres corps de la #fonctionpublique !). Tout n’est pas affaire d’argent, même si c’est un préalable, il convient aussi de bien davantage considérer les personnels de l’EN dans la société et leur garantir protection et soutien dans l’ensemble des situations où ils sont remis en cause.
Le recrutement doit être de bon niveau et prioritairement basé sur de solides connaissances disciplinaires et non de fumeuses « compétences » dont on sait bien, à l’expérience, qu’elles sont là pour cacher la misère sous un vernis de modernité pédagogique…
Comment aborder les questions vives, si fondamentales aujourd’hui, comme la #laïcité dans une telle situation ? Mais finalement, ce qui est retenu par la chaîne, c’est un homme à la barbe improbable et transi de froid dans la nuit lyonnaise qui marche en silence puis prononce quelques mots sur une éventuelle réforme de la formation des #enseignants😉🤣
Un genre de bande-annonce pour une nouvelle série policière où je serais potentiellement une sorte de redresseur de torts de l’EN, arpentant les rues à la recherche de parents querelleurs, d »élèves dissipés voire de collègues m’ayant volé mes capsules de café ! Je ne me lasse notamment pas de ce magnifique arrêt sur image où je fixe l’horizon en semblant méditer quelques pensées profondes… 🤣
J’ai déjà la bande-son en revisionnant cette séquence : « Cédric, mais c’est toi là-bas dans le noir ? Mais tu pleures Cédric ? Ah cela n’a pas été là-bas… Qu’est-ce tu croyais devenir comme ça Cédric l’Americano ? Mais non tu es Cédric Cyril Biel et tu es Auvergnat… »😃🤣🎤« 🎸 #Dalida #gigilamoroso
Belle leçon d’humilité donc et singulière illustration de l’information à l’ère des médias de masse. Et cette amusante réaction des élèves le lendemain : « Monsieur c’est vrai que vous êtes passé à la télé ? Vous allez faire #DanseaveclesStars ou la #staracademy c’est sûr maintenant ! »
Une expérience que je ne suis pas prêt d’oublier !

Cédric BIEL, professeur d’Histoire-Géographie-EMC en collège, président académique du syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC Lyon ».

 cbiel.actionetdemocratie@gmail.com ou @cedric_biel (X ex-Twitter)

 

 

N’hésitez pas à adhérer dès maintenant ! (accès à nos services : renseignements et aide personnalisée, revues et lettres d’info…, remise de 30 % jusqu’à fin janvier 2025 !). En cas de difficultés financières nous contacter directement pour envisager une réduction spécifique en fonction de la situation.

 

Voici le lien pour télécharger votre bulletin d’adhésion selon votre corps, idem pour l’autorisation de prélèvement automatique si besoin.

https://actionetdemocratie.com/se-syndiquer-bulletin-dadhesion/formulaire-de-pre-adhesion/

 

En cas de doute contactez Anne du Secrétariat national en charge de ces questions, c’est aussi à elle que vous devrez renvoyer ces documents le cas échéant et non à nous à AD Lyon / Grenoble / Clermont.

9 rue de la Charente   68270 WITTENHEIM    09.50.88.61.54 – 07.71.78.84.52

Mail : adnational@actionetdemocratie.net

 

Présidents académiques :

Lyon / Clermont : Cédric BIEL / cbiel.actionetdemocratie@gmail.com ou @cedric_biel (X ex-Twitter).

Grenoble : Cédric GILDAS / cgildas.actionetdemocratie@gmail.com

 

Ou sur les réseaux sociaux : Twitter Action et Démocratie Lyon / Facebook Action et Démocratie Lyon

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CUITAS LES BANANAS ? Pas si sûr… Rejoignez Action et Démocratie !

CUITAS LES BANANAS ?

Pas si sûr… Rejoignez la section AURA du syndicat « Action et Démocratie » !

06/01/2025

 

 

« Y a des jours tu sais pas pourquoi / Ça devrait marcher et ça marche pas / Y a des nuits tu sais pas pourquoi / Tu devrais dormir mais tu dors pas / Tu voudrais être éclaboussé par le soleil / Mais t’as les boules, pas la frite / T’as les abeilles / Elles sont cuitas les bananas / Découpées en dos, les patatos / Cuitas les bananas / Découpées en dos, les patatos ».

Philippe RISOLI, « Cuitas les bananas », album Autrement, 2001.

 

 

Quelle morosité en ce début d’année 2025 pour les personnels de l’Éducation nationale ! Une valse des ministres qui se poursuit, une désaffection historique aux concours reflétant la réalité d’un métier qui n’attire plus et que beaucoup désormais cherchent à fuir, des mesures récentes largement rejetées par la profession, une volonté manifeste de nos dirigeants de s’adonner au « fonctionnaire-bashing »… Plus grave encore le sentiment diffus que notre sort n’intéresse personne, même quand le tragique fait irruption dans nos vies et nos classes. Le peu d’intérêt suscité chez nos gouvernants et plus largement dans la classe politique par le procès récent des personnes suspectées de complicité dans l’affaire Samuel Paty l’a encore démontré. La lassitude, le dégoût, le découragement gagnent inexorablement du terrain.

 

Alors « Cuitas les bananas » pour nous autres personnels de l’E.N. ? Eh bien non ! Car des raisons d’espérer existent. Des prises de conscience se font jour, des mouvements informels de lutte se créent localement, des collègues (d’opinions parfois fort diverses) osent parler et s’organiser pour rendre son honneur et sa crédibilité à cette vieille maison. C’est désormais au syndicalisme de prendre le relais et d’enfin jouer son rôle auprès des collègues, loin des postures politiques et/ou sociétales ! C’est notre objectif à « Action et Démocratie CFE-CGC » région AURA depuis plusieurs années déjà. Vous le savez désormais : par nos congrès annuels centrés sur des problématiques claires et de terrain (le management toxique, la souffrance au travail…), le recours à des experts reconnus (avocats spécialisés, médecins du travail, représentants syndicaux de terrain et toujours en activité). Un syndicat unitaire (de la maternelle au Supérieur, en passant par les administratifs, les AESH et tant d’autres), apolitique et laïque. Et qui ne se prend pas pour un autre, ni pour un organisme militant mais bien une force au service de l’École, des collègues et de notre jeunesse. Un des seuls aussi, au milieu des « oui mais…« , des postures confortables et des accommodements coupables, qui se positionne clairement au soutien de Mickaëlle PATY dans son noble, juste et courageux combat pour la mémoire de son frère, la défense de la laïcité (sans adjectif !) et plus généralement l’honneur de nos professions.

 

Notre conseil pour vos bonnes résolutions de 2025 dans un monde professionnel de plus en plus instable, menacé et encore plein d’hypocrisie voire de lâcheté… SYNDIQUEZ-VOUS !!! Et faites le bon choix : rejoignez la section AURA du syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC ». Profitez de la remise de 30 % jusqu’à fin janvier en indiquant sur votre bulletin d’adhésion « Remise Nouvel an » ! Le mieux est encore pour s’en persuader de lire nos/vos collègues :

 

« Enseignante en lycée pro, lycée quelques années puis sédentarisée en collège et à 2 ans de la retraite, je suis adhérente depuis 4 ans à AD. Après toutes ces années, j’ai enfin le sentiment d’avoir trouvé la représentation qui me correspond. Après une première expérience d’un an, disons « non concluante » avec un syndicat leader (qui m’a d’ailleurs très mal conseillée l’année de ma titularisation), je ne me retrouvais nullement dans le fouillis  des « doctrines » et autres revendications plus politiques que défendant mon statut, le métier, et plus généralement une certaine conception de la transmission des savoirs.

L’esprit qui règne à AD, mélangeant toutes tendances politiques dans la bonne humeur (et non sans humour !), le courage et la pugnacité qui anime ses représentants face aux instances, le re-centrage sur ce qui nous préoccupe, le soutien donné aux personnels parfois mis à mal par l’institution sont autant d’éléments qui font que j’ai totale confiance à AD pour défendre les valeurs que nous avons en commun et qui font que j’aime mon métier ».

 

 

 

Cécile, certifiée Anglais, académie de Lyon, adhérente depuis 4 ans.

 

 

« Intéressé d’aussi loin que je me souvienne par les questions politiques et syndicales, il était pour moi inconcevable de ne pas me syndiquer en arrivant dans l’Éducation Nationale. Inspiré par les idées marxistes, attaché à l’héritage communiste, j’adhère naturellement à la CGT Educ’action en 2017. Mais j’ai assez vite la sensation que le syndicat est plus intéressé par les questions sociétales que par la lutte des classes, et que le discours tenu se place dans la posture confortable de l’opposition systématique à tout ce qui pourrait venir du gouvernement. Je me souviens encore d’une discussion avec une responsable locale qui, lors de la première manifestation des Gilets Jaunes, semblait uniquement y voir des manifestants manipulés par l’extrême-droite pour ternir la manifestation féministe prévue le même jour… Ensuite, la présence du syndicat dans la manifestation « contre l’islamophobie » en compagnie des Frères musulmans en novembre 2019 sera la goutte d’eau, et précipitera mon départ.

 

Hormis un bref passage par le SNES pour des raisons plus utilitaires qu’idéologiques, je me retrouve donc bien seul, au milieu d’un paysage syndical où je ne m’identifie plus à personne. Je souhaiterais un syndicat pragmatique, qui défend les personnels en essayant de faire avancer concrètement les dossiers, et pas seulement en organisant des jours de grève à n’importe quelle occasion et en communiquant sur tous les sujets. Un syndicat qui prenne en compte l’enjeu central de la baisse du niveau des élèves, et ne se contente pas de réclamer « plus de moyens » sans expliquer à quoi ceux-ci seraient consacrés. Un syndicat, enfin, où l’on est capable de prendre les choses avec distance et humour, car la situation est suffisamment grave comme cela. C’est ainsi qu’au printemps 2023, je découvre les lettres d’informations A&D région AURA arrivant sur ma boîte mail académique. Un ton différent, et des idées qui me correspondent tout à fait… À l’automne, c’est fait, je prends ma carte ! Moi qui pensais en avoir fini avec le syndicalisme, m’y revoilà. Et vu la qualité de la réflexion dans le syndicat, et les qualités humaines de ses membres, je ne le regrette pas ! ».

Colin, agrégé SES, académie de Lyon, adhérent depuis 3 ans.

 

 

« Je suis professeur d’E.P.S. depuis 1997, en poste depuis septembre 2011 en LP à Chambéry. J’ai fait mes études dans l’académie de Grenoble, mais après une année de césure au Canada j’ai intégré la préparation à l’agrégation externe à l’université de Toulouse. Nommée à Tourcoing en ZEP pendant 3 ans puis TZR en Savoie, j’ai ensuite enseigné 6 ans en ZEP en collège à Chambéry. Syndiquée quelques années au SGEN-CFDT puis au SNEPS mais sans grande conviction, ne partageant pas avec mes collègues le principe de défendre simplement une corporation (les profs d’EPS), j’ai fini par ne plus être syndiquée du tout ayant perdu « la foi ». J’ai toujours travaillé avec des élèves dits « difficiles » par choix et je me suis, depuis toujours, intéressée au système éducatif dans son ensemble. Je n’ai pas une grande culture du syndicalisme mais j’ai toujours refusé de signer simplement pour les « mut » et/ou défendre un corporatisme interne. Je ne coche donc pas les cases habituelles de mes collègues d’EPS, tout le monde le sait et on m’accepte comme cela.

 

En lisant mes mails académiques, je tombe un jour sur un syndicat dont le discours m’interpelle mais je n’y crois pas. J’ai un fils historien que je mets sur le coup en lui demandant de rechercher si c’est réellement un nouveau syndicat ou une imposture. Ses conclusions sont positives, il s’agit bien d’un nouveau syndicat. Je m’y penche donc plus sérieusement et j’ai bien du mal à y croire car les propos et les prises de position que je lis sont ceux que je défends depuis bien longtemps. J’ai l’habitude de dire que je viens de Mars et que tous les jours je mets un habit de terrienne et là c’était comme si je découvrais des martiens !!!

 

Je décide donc de rejoindre Action et Démocratie en 2020 après avoir lu notamment sa revue « Le pari de l’intelligence » n°1. Dans les premiers temps, j’avais du mal à croire qu’il existait vraiment un syndicat où des gens réfléchissaient à reconstruire l’école, un sujet qui me tient vraiment à cœur. Je suis restée 2 ans dans « l’ombre » comme correspondante locale pour mon lycée. Quelques temps après ma participation au congrès organisé par la section de la région AURA à Lyon m’a permis de rencontrer des gens incroyables et m’a donné l’envie de réinvestir mon rôle local avec une ferveur renouvelée. Des collègues abordables, des visages sur des noms et des partages d’idées plus qu’enrichissants. L’année d’après j’ai motivé 5 collègues femmes pour compléter la liste pour les élections professionnelles et petit à petit un bastion s’est formé dans mon établissement. Mes deux collègues représentants 2 autres syndicats majoritaires ont commencé à voir le vent tourner…

Je peux dire aujourd’hui que je suis fière de parler de notre syndicat et d’apporter ma contribution quand il faut pour défendre une autre idée du métier de professeur, la mienne, la nôtre ! ».

 

 

 

 

Malau, agrégée EPS, académie de Grenoble, adhérente depuis 4 ans.

 

 

« Dès ma prise de poste à l’île de la Réunion dans un collège tout neuf, mon chef d’établissement (lui aussi tout neuf) nous demanda de limiter nos exigences au profit des rôles divers et variés d’animateur-copain, de psychologue voire de curé, tout en incarnant l’autorité mais … en dernier recours… L’« auto-socio-construction » du savoir devait primer dans nos classes où les élèves créolophones comprenaient à peine leurs professeurs.

 

Mon franc-parler sur ces sujets m’offrit l’hostilité d’une minorité de collègues d’un syndicat dominant, l’adhésion soupçonneuse des sortants d’IUFM qui avaient encore du mal à digérer toutes les injonctions paradoxales mais l’approbation de la grande majorité de la salle des profs… Il me semblait que cette vocation à dire tout haut les choses devait se muscler par une adhésion à une organisation syndicale qui correspondait le plus à ma vision du métier. Mon choix se porta sur le SNALC, pour son apolitisme d’abord, son attachement à la laïcité, mais aussi par amitié et admiration pour certains de ses représentants des années 90.

 

J’entamais donc tête baissée pratiquement 3 décennies de mandats syndicaux jusqu’à ceux ministériels qui me permirent de découvrir que l’éducation nationale avait été bien abîmée par des dirigeants politiques sans vision (sauf de leur carrière) et des applicateurs un peu trop zélés (idem). Je fus toutefois admiratif de certains chefs d’établissement qui parvenaient dignement à tenir la barre, d’inspecteurs généraux ou de personnels administratifs remarquables dans cette machine à réformer devenue incontrôlable.

 

À nouveau sollicité pour un mandat d’élu à mon arrivée dans l’académie de Lyon, le paysage était encore bien plus sombre : un syndicalisme se bornant à des postures, des déclarations que l’administration n’écoutait même plus… ma propre organisation me faisant même comprendre de ne pas indisposer en commission !  Je me surprenais à avoir plus d’affinité avec les représentants de SUD ou CGT plus sensibles à la défense de leurs adhérents qu’aux sirènes de la cogestion. Je résiliais donc ma cotisation face à ce théâtre d’ombres et me dirigea vers tout autre chose.

 

Cette affiche surprenante du nouveau venu syndicat « Action et Démocratie » attira mon attention en octobre 2023 : « BIENVENUE DANS LA JUNGLE DE L’E.N. ! : Halte au harcèlement scolaire mais aussi administratif ! ». Elle exprimait d’une façon imagée mais bien réelle la souffrance au travail ; les méthodes des cabinets Mc Kinsey et cie étant passées par là.

 

Modes de gestion toxiques de nouveaux chef(fes) d’établissement (devenus un peu trop autonomes) pour lesquels les professeurs ne sont plus que des variables d’ajustement : faire entrer ceux-ci dans une matrice binaire et numérisable, avec une vision du monde oscillant entre 2 états : Domination ou Soumission !  Finalement ce titre choisi par la section académique d’AD pour son congrès lyonnais reflétait assez bien les problématiques qui n’étaient plus celles des années 90, que le malaise ne venait pas de nous, déstabilisant même les fonctionnaires les plus aguerris, particulièrement en fin de carrière. Ce congrès auquel je m’inscrivis fut à la hauteur des attentes de la centaine de participants, pour une bonne moitié des non-adhérents : tout se résumait au mot ACTION et de retrouver enfin la dignité de sa fonction. J’avais été long à comprendre mais j’avais enfin trouvé un nouvel épicentre.

 

Ce syndicat s’adapte aux nouvelles conditions du métier, il est le seul à solliciter l’intervention de médecins spécialisés lors de ses congrès, à systématiser l’assistance juridique par association avec des cabinets d’avocats conseils de droit public. Il condamne les situations de violences psychologiques, le manque de courage de la part de notre administration face aux problématiques que celle-ci a souvent, elle-même, créés et/ou est incapable de résoudre sinon par l’effacement (« pas-de-vaguisme »), ou le déplacement des problèmes. Intervenir en amont, stopper l’omerta qui crée quelquefois des drames, déjouer les tentatives de l’administration de mettre plus facilement en cause le professeur que l’élève c’est aussi sauver l’école.

 

Une nouvelle fois ce syndicat AD vise juste, rattaché à la confédération CFE-CGC, il revendique un retour au respect et de la protection des Personnels comme cadre essentiel à la Nation. C’était la moindre des choses de lui rendre ici cet hommage ! « .

 

 

 

 

Norbert, agrégé EPS, académie de Lyon, adhérent depuis 3 ans.

 

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CONTACTS

 

Cédric BIEL, professeur d’Histoire-Géographie-EMC en collège, président académique du syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC Lyon et Clermont ».

 cbiel.actionetdemocratie@gmail.com ou @cedric_biel (X ex-Twitter)

OU un mail à la section académique : actionetdemocratieaura@gmail.com ou un appel au 06 25 72 46 36 (journée de permanence le jeudi).

 

N’hésitez pas à adhérer dès maintenant ! (accès à nos services : renseignements et aide personnalisée, revues et lettres d’info…, remise de 30 % jusqu’à fin janvier 2025 !). En cas de difficultés financières nous contacter directement pour envisager une réduction spécifique en fonction de la situation.

 

Voici le lien pour télécharger votre bulletin d’adhésion selon votre corps, idem pour l’autorisation de prélèvement automatique si besoin.

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En cas de doute contactez Anne du Secrétariat national en charge de ces questions, c’est aussi à elle que vous devrez renvoyer ces documents le cas échéant et non à nous à AD Lyon / Grenoble / Clermont.

9 rue de la Charente   68270 WITTENHEIM    09.50.88.61.54 – 07.71.78.84.52

Mail : adnational@actionetdemocratie.net

 

Présidents académiques :

Lyon / Clermont : Cédric BIEL / cbiel.actionetdemocratie@gmail.com ou @cedric_biel (X ex-Twitter).

Grenoble : Cédric GILDAS / cgildas.actionetdemocratie@gmail.com

 

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Ann(ie) et l’éducation à la sexualité, quelle histoire ! (She hadn’ got a gun…), la lettre d’info AD Lyon/Clermont du 10/12/2024

ANN(I)E et l’Éducation à la sexualité…

Quelle histoire ! et pourtant… (she hadn’t got a gun…)

10/12/2024

 

 

« What did her daddy do? / She ain’t never gonna be the same / Janie’s got a gun / Janie’s got a gun / Tell me now it’s untrue, what did her daddy do? / He raped a little bitty baby, the man has got to be insane / Run away, run away from the pain, yeah, yeah, yeah, yeah / Run away, run away from the pain, yeah, yeah / She said, « ‘Cause nobody believes me, the man was such a sleaze / She ain’t never gonna be the same ».

AEROSMITH, « Janie’s got a gun », album Pump, 1989.

 

Que de polémiques autour de ce programme d’éducation à la sexualité ou plutôt d’ « Éducation à la Vie Affective, Relationnelle et à la Sexualité » (EVARS) ! Dissensions entre les têtes dirigeantes d’un bien bref ministère, polémiques sur les réseaux sociaux et de multiples articles de presse on ne sait plus, parfois, qu’en penser réellement. Et pourtant il apparaît plus que nécessaire d’apporter des informations fiables à la jeunesse dans un monde qui a changé et où l’accès à la pornographie se fait dès 9 ou 10 ans et où 20 % des enfants sont victimes de violences sexuelles selon cet article de L’Express. C’est le sens des quelques paroles mises en exergue de ce billet, tirées d’une chanson du groupe de rock américain Aerosmith « Janie’s got a gun« . Le texte s’inspire de faits tristement réels et raconte le désarroi d’une jeune femme qui finit par tuer son père incestueux à la suite d’années d’agressions sexuelles. Le cinéaste David Fincher, encore au début de sa carrière, signe un clip glaçant avec un jeu de lumières imposant une obscurité nécessaire et des images explicites.

 

Avec Samuel Paty et Dominique Bernard, nul enseignant ne peut ignorer les risques d’aborder certaines thématiques autour de la laïcité, la liberté d’expression… sans oublier quelques sujets historiques épineux. Mais les islamistes ne sont aujourd’hui plus les seuls à vouloir mettre la pression sur l’école de la République. Les cours d’éducation à la sexualité sont devenus le nouveau champ de bataille des conservateurs et autres réactionnaires de tout poil, comme l’a révélé un Complément d’enquête (magazine d’information de France 2) du mois dernier. La question de la « protection fonctionnelle » devient alors cruciale, nous l’évoquerons en détail à la fin de ce billet.

 

Souvenez-vous, c’était il y a un an à peine. Suite à des propos qu’aurait tenus une infirmière scolaire de la Loire devant des enfants de 9 à 10 ans, la machine médiatique s’était mise en branle (voir cet article sur le site de France info). Sans avoir pris la peine de vérifier leurs « informations » (sic) auprès de la principale intéressée (ou même de croiser leurs sources), l’association  « Parents vigilants » ainsi que d’autres avaient jeté en pâture notre collègue de St-Etienne. Devant l’opprobre jeté sur elle, on aurait pu espérer un peu de soutien de la part du rectorat de Lyon, une petite déclaration publique, un petit mot de compassion… Que nenni ! Courageusement, il préféra, à l’époque, s’en désolidariser. Le « pas de vague » a la vie dure dans l’EN malgré les incantations ministérielles !

 

Alors certains nous diront, peut-être avec raison, que cette émission de France 2 adopte parfois un angle et un ton particulièrement agressif voire partisan. Qu’elle se donne parfois des airs de parangon de vertu et un ton moralisateur malvenu… On peut entendre cet argument, du moins accepter de l’avoir en tête. Certains journaux, assez orientés politiquement, dépeignent aussi une infirmière scolaire qui serait « engagée par ailleurs sur une liste municipale de gauche, militante pro-trans et présidente d’une association défendant les clandestins »…

 

Et alors ? Est-ce un problème ? Chacun a le droit dans sa vie privée de faire ses choix et de s’engager en politique ou de participer à des soirées à caractère associatif sur des sujets divers et variés. A partir du moment où le comportement professionnel est irréprochable et où la distinction est effectuée de manière bien nette par l’agent public concerné on s’en moque… Et c’est bien là l’essentiel !

 

Que cette collègue soit, en dehors du cadre professionnel, engagée en politique dans sa ville et au niveau associatif n’est pas un problème si elle établit clairement une distinction entre son travail et sa vie en dehors. Ce qui semble être le cas d’après nos recherches. Le Rectorat de Lyon, interrogé récemment à propos de cette affaire lors du dernier C.A.E.N de novembre, a affirmé soutenir l’ensemble des personnels de l’académie attaqués de façon calomnieuse. Et ne s’est pas désolidarisé, cette fois, de la collègue (alors que la réaction initiale du Rectorat avait été bien plus floue voire énigmatique comme nous l’avions évoqué plus haut…). Le Recteur a par ailleurs indiqué qu’il n’avait pas été sollicité par l’émission, à son grand regret. Manifestement les services rectoraux ont analysé la situation de manière plus détaillée et n’ont pas trouvé à redire à la posture professionnelle de cette collègue. Jusqu’à démonstration du contraire.

 

Une stratégie de dénigrement public pour mieux contraindre, par la peur, les enseignants sur certains sujets (voire à en faire l’impasse) ? C’est ce qu’avoue tout sourire un ancien journaliste bien connu reconverti récemment en politique lors d’un colloque des « Parents vigilants », tenu au Sénat l’année passée. Il se félicite même de « l’effroi » de certains de nos collègues suite aux actions de ce mouvement…Une citation ? : « La justesse du combat se mesure aussi à l’effroi suscité chez l’adversaire... » Les enseignants, du moins une partie, seraient donc des « adversaires » ? Mais de qui ? Et pourquoi ? …… Afin de ne pas heurter la sensibilité des 75 000 membres de cette association, les professeurs sont invités à se restreindre dans leur expression et/ou à ne pas remplir ce pour quoi ils sont payés, dispenser le programme scolaire. Mais jusqu’où ira-t-on dans les menaces ou intimidations faites aux collègues ? Si des fautes ont été commises c’est à l’institution de réagir et sûrement pas à des personnes sortant de leur rôle ! Une méthode qui semble déjà porter ses fruits, comme un rapport public le démontre. Alors que trois séances par an d’éducation à la sexualité sont théoriquement obligatoires, moins de 15 % des élèves en bénéficient à l’heure d’aujourd’hui (d’après le CESE).

 

Notre combat à « Action et Démocratie CFE-CGC » Lyon/Clermont, c’est de défendre nos collègues des attaques insupportables dont nous sommes régulièrement victimes. Nous soutenons donc cette collègue tout comme nous avions soutenu à l’époque, sur un autre sujet, un autre collègue attaqué et menacé par des personnes extérieures et victime d’une instrumentalisation potentiellement dangereuse ! (provenant d’ailleurs d’un autre pan de l’échiquier politique). Cessons ces polémiques vaines et ridicules. Réfléchissons plutôt ! Lisons vraiment le projet de programme #EVARS, ne confondons pas « genre » et « théorie du genre« , reformulons peut-être certaines propositions de démarches pédagogiques, ayons un débat sur l’âge à partir duquel parler de ces questions aux enfants, soyons très rigoureux sur le choix des intervenants extérieurs etc….

 

Bref, et pour parler clairement, nous réaffirmons la nécessité du principe d’une éducation à la sexualité (ce qui d’ailleurs est déjà inscrit dans le code de l’éducation). Sur le projet de programme proprement dit notre syndicat proposera bientôt quelques amendements en ayant en vue l’intérêt des élèves mais aussi des personnels et non les vaines polémiques. Mais, de grâce, informons la jeunesse et éclairons-là sur ces questions et surtout écoutons là. Tant de drames resurgissent parfois lors de ces séances et recueillir ces paroles doit rester une priorité. En gardant évidemment le sens de la mesure et notre esprit critique. C’est possible. C’est souhaitable.

 

Travailler aujourd’hui dans l’E.N. c’est être constamment surveillés et potentiellement accusés. Entre islamistes radicaux, associations de parents systématiquement « offensés » et parfois élèves contestataires nous sommes cernés. Quelle tristesse ! Quel drame ! Restons unis chers collègues. Et serrons les rangs.

 

Pour AD Lyon/Clermont, la liberté pédagogique et la protection des personnels ne doivent pas rester des vains mots. Et nous le prouvons ! Elles doivent être défendues avec âpreté contre tous ceux qui veulent en amoindrir la portée. A-t-on besoin de rappeler que chaque enseignant (contractuel comme titulaire) a le droit de bénéficier de la protection fonctionnelle lorsqu’il est « victime d’atteintes volontaires à l’intégrité de sa personne, de violences, d’agissements constitutifs de harcèlement, de menaces, d’injures, de diffamations ou encore d’outrages, sans qu’une faute personnelle puisse lui être imputée » (aux termes du premier alinéa de l’article L. 134-5 du code général de la fonction publique). Jusqu’ici cette protection fonctionnelle était soumise au bon vouloir des recteurs et vous avez été nombreux à nous faire part de refus ou pire encore, d’absence de réponse à vos sollicitations.

 

Mais ça, c’était avant que ne paraisse la circulaire ministérielle publiée au bulletin officiel n°46 du 5 décembre 2024 pour laquelle « Action & Démocratie CFE-CGC » a de bonnes raisons de se féliciter en se réjouissant d’avoir été entendu. L’automaticité de la protection fonctionnelle faisait en effet partie des revendications que nous avions formulé à la suite de la publication du bilan de la protection fonctionnelle en septembre 2024. Dans ce cas, la « collectivité publique est également tenue de réparer le cas échéant, le préjudice qui est en résulté » … Une collègue n’ayant « commis aucune faute professionnelle » n’a pas à subir un tel harcèlement public. Dont acte !

 

POINT sur la PROTECTION FONCTIONNELLE !

 

Nous nous félicitons d’ailleurs à ce titre d’une récente communication du ministère à ce sujet. Notre communiqué ici : communiqué « Action et Démocratie CFE-CGC » protection fonctionnelle décembre 2024

Il en résulte notamment :

– octroi immédiat de la protection fonctionnelle, même sans demande, qui comprend notamment l’accompagnement des personnels dans leurs démarches juridiques (dépôt de plainte), avec mise en œuvre de l’ensemble des mesures de gestion et d’assistance adaptées dans le parcours de carrière, d’accompagnement, de soutien médical, psychologique, social.

– saisine du procureur de la République sur le fondement de l’article 40 du Code de procédure pénale.

– demande immédiate de retrait des contenus (signalement Pharos) qui ciblent les personnels sur les réseaux sociaux par les services concernés et suivi jusqu’à leur retrait effectif.

 

REJOIGNEZ « ACTION ET DÉMOCRATIE CFE-CGC » POUR RELEVER LA TÊTE ET DÉFENDRE NOTRE ÉCOLE !

CONTACTS

 

Cédric BIEL, professeur d’Histoire-Géographie-EMC en collège, président académique du syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC Lyon et Clermont ».

 cbiel.actionetdemocratie@gmail.com ou @cedric_biel (X ex-Twitter)

OU un mail à la section académique : actionetdemocratieaura@gmail.com ou un appel au 06 25 72 46 36 (journée de permanence le jeudi).

 

N’hésitez pas à adhérer dès maintenant ! (accès à nos services : renseignements et aide personnalisée, revues et lettres d’info…, remise de 10 % !). En cas de difficultés financières nous contacter directement pour envisager une réduction spécifique en fonction de la situation.

 

Voici le lien pour télécharger votre bulletin d’adhésion selon votre corps, idem pour l’autorisation de prélèvement automatique si besoin.

https://actionetdemocratie.com/se-syndiquer-bulletin-dadhesion/formulaire-de-pre-adhesion/

 

En cas de doute contactez Anne du Secrétariat national en charge de ces questions, c’est aussi à elle que vous devrez renvoyer ces documents le cas échéant et non à nous à AD Lyon / Grenoble / Clermont.

9 rue de la Charente   68270 WITTENHEIM    09.50.88.61.54 – 07.71.78.84.52

Mail : adnational@actionetdemocratie.net

 

Présidents académiques :

Lyon / Clermont : Cédric BIEL / cbiel.actionetdemocratie@gmail.com ou @cedric_biel (X ex-Twitter).

Grenoble : Cédric GILDAS / cgildas.actionetdemocratie@gmail.com

 

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AU BOULOT LES FEIGNASSES ! la lettre d’info AD Lyon/Clermont du 26/11/2024

AU BOULOT LES FEIGNASSES !

Non au « fonctionnaire-bashing », en grève le 5 décembre  !

26/11/2024

 

 

« Au boulot, les feignasses / Pour les clodos, plus de vinasse / La rupture faut qu’on la fasse / Mais on la fera tranquilou ».

Michel SARDOUILLE « La rupture tranquillou », Groland, 2007.

 

 On le sait, l’émission satirique de Canal + « Groland » ne fait pas toujours dans la finesse mais on peut cependant lui reconnaître un talent certain pour la caricature, ce qui, par les temps qui courent, est à préserver et même à chérir. En revoyant ce vieux sketch de Michel Sardouille (alter ego fantaisiste du chanteur Michel Sardou) sur le web nous n’avons pu nous empêcher de nous tordre de rire (jaune ?) tant les provocations actuelles du gouvernement envers les fonctionnaires sont appuyées pour ne pas dire plus… Et rien à voir là-dedans avec les chansons originales de l’interprète des « Lacs du Connemara » ! On ne refera pas ici le débat philosophique, pourtant majeur et profond, des mérites comparés des textes de Michel Sardou et de Juliette Armanet (débat qui pourrait d’ailleurs enflammer notre bureau ! ). On se bornera simplement à se demander qui de Michel Sardouille ou de Guillaume Kasbarian s’avère le plus caricatural…

 

Vous l’avez tous entendu le gouvernement vient d’annoncer que tout arrêt maladie d’un fonctionnaire occasionnerait trois jours de carence et une baisse de 10% de traitement pendant 3 mois. Les arguments sont éculés, mais toujours percutants sur les plateaux de BFM-TV et C-News, « il faut rapprocher le public du privé », c’est une « mesure de justice sociale » … Vous connaissez la chanson ! Le climat actuel y est favorable, entre un ancien président reconverti en (mauvais) comique troupier qui ironise sur la paresse proverbiale des professeurs des écoles et un nouveau ministre de la Fonction Publique aussi soucieux de complaire aux puissants que de raser ce qui reste à ses subordonnés des quelques avantages à servir l’État (le tout en se basant sur des chiffres qu’il ne maîtrise pas !) .

 

Les chiffres sont, en effet, « assez parlants », comme le dit Guillaume Kasbarian sur LCI : « la fonction publique déplore plus de 7,7 millions de jours d’absence ». Ce qui est préoccupant, c’est que « ces absences pour maladie ont augmenté de près de 80% au cours des dix dernières années ». Alors que les employés du secteur privé comme du secteur public ne manquaient en moyenne que 8 jours de travail par an en 2014, les fonctionnaires en manquent maintenant en moyenne 14,5 (contre seulement 11,6 dans le secteur privé). Trois jours supplémentaires sont ainsi aujourd’hui constatés entre le public et le privé, un écart qui s’est creusé à partir de 2021 (depuis le COVID, donc).

 

Est-ce juste une mesure de « responsabilisation », comme le déclare le ministre de la Fonction publique au micro de Jean-Jacques Bourdin ? Une mesure obligeant ces « feignasses » (sic) de profs et ses « glandeurs » (sic) de personnels de l’Éducation nationale à arrêter de se prendre 3 jours de vacances supplémentaires sur le dos des contribuables ? Heureusement que M. Kasbarian s’est dit vouloir éviter le « fonctionnaire bashing » …

 

Mais, au fait, comment peut-on expliquer un tel écart entre public et privé ? Est-ce juste un manque de professionnalisme de la part des fonctionnaires, comme le pensent certains médias ? À la lecture de la revue de dépenses relatives à la réduction des absences de la fonction publique (rapport de l’inspection générale des Finances et de l’inspection des affaires sociales, datant de juillet 2024), il semblerait que nombre de journalistes n’aient pas poursuivi au-delà de la page 15 ce rapport.

 

En effet, trois raisons sont apportées pour expliquer ce différentiel entre personnels du public et du privé :

–          Une main-d’œuvre plus âgée (eh oui, avec l’âge, on tombe plus souvent malade ! Une conséquence de la politique de N. Sarkozy si prompt à envoyer des fleurs à tous les PE de France…)

–          Une main-d’œuvre plus féminisée (En effet, les femmes ont statistiquement plus de chances de devenir enceintes que les hommes !)

–          Un personnel plus en contact avec le public (travailler avec des enfants qui ne toussent pas dans leur coude ou exercer dans un hôpital expose étrangement davantage les employés aux maladies).

 

Le rapport calcule même que, si on ne prend en compte que ces trois paramètres, on peut expliquer 95% de ce différentiel entre public et privé. Seuls 5% des absences seraient de ce fait le résultat du nombre de jours de carence entre le public et le privé. Le ministre de la Fonction publique le sait bien (nous présupposons qu’il l’a lu en entier !), sa mesure fera au mieux passer de 14,5 jours d’arrêt maladie en moyenne par an et par fonctionnaire à… seulement 14 jours ! Avec de telles mesures, l’amélioration du service public sera donc bien faible.

 

En revanche au niveau financier, d’après les experts des Finances publiques (les mêmes sûrement qui avaient aidé Bruno Le Maire, le Casanova de la littérature de gare, manifestement plus à l’aise dans la littérature rose, à évaluer le déficit de cette année ?), ces mesures pourraient permettre près de 1,5 milliard d’économies. Plus idéologique qu’autre chose, cette mesure a surtout l’avantage de complaire à moindres frais à une partie non négligeable de la population.

 

Fort de ce constat, Action et Démocratie région AURA demande le retrait immédiat de cette proposition à la fois inefficace économiquement, injuste socialement et surtout dangereuse sanitairement. Un enseignant, malade, s’obligeant à venir à l’école pour éviter de perdre 1/10 e de son salaire, contaminera ses collègues et ses élèves… À la recherche de quelques économies minables, les effets de cette mesure pourraient être contraires aux espérances.

 

Le jeudi 5 décembre, nous appelons, comme la fédération CFE-CGC Services Publics et une large intersyndicale, tous les personnels de l’Éducation nationale à se joindre, ou au moins à soutenir, le mouvement de grève pour faire reculer G. Kasbarian et le gouvernement.

 

Alors, pour conclure chers collègues nous vous disons : REJOIGNEZ-NOUS ! Rejoignez le syndicat qui fait le « Pari de l’intelligence », qui se positionne clairement pour la prise en compte de l’expertise des personnels de terrain, qui se préoccupe de la défense de ses adhérents y compris en proposant une assistance juridique, qui ne s’aventure pas dans les mots d’ordre politiciens et idéologiques, qui ne demande pas ses opinions à ses adhérents sur des sujets autres que scolaires et qui n’entend pas exercer un magistère moral sur les idées de ses membres.

 

Rejoignez un syndicat vraiment apolitique, unitaire et laïque avec des cadres toujours en poste en établissement. Rejoignez enfin le seul syndicat qui soutient jusqu’au bout, et même en justice ! , la mémoire de Samuel Paty et le juste combat de sa soeur Mickaëlle.

 

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CONTACTS

 

Cédric BIEL, professeur d’Histoire-Géographie-EMC en collège, président académique du syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC Lyon et Clermont ».

Et aussi président du fan-club local de Michel Sardou ET de Renaud (comme quoi tout est possible ! ).

 cbiel.actionetdemocratie@gmail.com ou @cedric_biel (X ex-Twitter)

OU un mail à la section académique : actionetdemocratieaura@gmail.com ou un appel au 06 25 72 46 36 (journée de permanence le jeudi).

 

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En cas de doute contactez Anne du Secrétariat national en charge de ces questions, c’est aussi à elle que vous devrez renvoyer ces documents le cas échéant et non à nous à AD Lyon / Grenoble / Clermont.

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ARGENT TROP CHER ! la lettre d’info AD Lyon / Clermont du 18/11/2024

ARGENT TROP CHER !

Feu sur les fonctionnaires, haro sur les enseignants !

18/11/2024

 

« Prenez un enfant / et faites-en un roi / Couvre-le d’or et de diamants / Cachez-vous en attendant / Vous n’attendrez pas longtemps / Les vautours tournent autour de l’enfant / Le blé a les dents acérées / Et les hyènes vont le dévorer / Le môme deviendra banquier / Ou le môme sera lessivé, lessivé / Lessivé / Je dis, argent, trop cher, trop grand / La vie n’a pas de prix / Argent, trop cher / trop grand / La vie n’a pas de prix / N’a pas de prix »

Téléphone « Argent trop cher », album Au cœur de la nuit, 1980.

 

  Souvenez-vous, cela semble remonter à des temps immémoriaux, mais, il y a peu, Emmanuel Macron avait alors déclaré, avec solennité, que « l’école est la mère des batailles ». Plus récemment, lors de son entrée à Matignon, le bien éphémère Premier ministre (et plus encore ministre de l’Éducation nationale), Gabriel Attal déclarait que « l’école serait la priorité de son gouvernement » avant, à peine quelques mois plus tard, d’implorer son successeur, Michel Barnier de « continuer à faire de l’école, une priorité absolue ».

 

Mais, comme le disait Charles Pasqua en son temps, « les promesses n’engagent que ceux qui y croient » et l’école ne semble plus aujourd’hui une priorité pour ces politiques faisant toujours partie de la majorité (relative) gouvernementale. Alors même que ce « mammouth », cher à Claude Allègre, ne semble plus avoir que la peau sur les os ; nos grands gestionnaires se disent qu’on peut bien lui racler les os pour faire encore quelques économies. Le climat actuel y est favorable, entre un ancien président reconverti en (mauvais) comique troupier qui ironise sur la paresse proverbiale des professeurs des écoles et un nouveau ministre de la Fonction Publique aussi soucieux de complaire aux puissants que de raser ce qui reste à ses subordonnés des quelques avantages à servir l’État (le tout en se basant sur des chiffres qu’il ne maîtrise pas !) . Un comble pour notre fringant ministre à la moustache apprêtée !

 

Forcément, devant le bilan calamiteux de l’ancien ministre de l’Économie et des Finances, Casanova de rencontre davantage qu’ersatz d’un Necker ou d’un Turgot, et manifestement plus à l’aise dans la littérature rose, exilé depuis en Suisse (sûrement pour les chocolats !), le budget de l’État ayant franchi la barre des 6% en 2024, le gouvernement Barnier a dû présenter un Projet de Loi de Finances (PLF) qui, dans un jargon de communicants politiques, doit permettre « une dépense maîtrisée, un effort juste [pour] une France souveraine ». De bien jolis mots pour masquer la montagne de sacrifices qui attend l’Éducation nationale.

 

Car, si le Savoyard Michel Barnier assure que « tout le monde prendra sa part d’effort », il semble avoir pris trop de hauteur pour remarquer que l’Éducation nationale va être particulièrement touchée par cette nouvelle diète forcée. Sur les 2.201 fonctionnaires en moins en 2025, le ministère de l’Éducation nationale perdra à lui seul plus de 2.000 emplois ! Ainsi, après les 2.000 postes supprimés en 2022, les 1.500 en 2023, ce ne sont pas moins de 4.035 postes qui devraient disparaître à la rentrée 2025 (eh oui, ces 4.035 postes d’enseignants perdus ne seront compensés que par 2.000 emplois d’AESH !). Ces restrictions budgétaires devraient se concentrer plus particulièrement sur le premier niveau, avec la suppression de 3.155 postes dans le secteur public et de 660 postes dans le secteur privé sous contrat.

 

Rappelons que, déjà, avec 22 élèves par classe à l’école primaire, la France est encore loin de la moyenne européenne (19). C’est aussi le cas en collège : 26 contre tout juste 21 en Europe et que dire des LGT où 20% des classes ont plus de 35 élèves ! Qu’en sera-t-il demain avec ces nouvelles suppressions et des suivantes à venir ? Aurons-nous à l’avenir des classes de 35 élèves en primaires ou, pourquoi pas, 38 au collège ? Et au LGT, en poussant les murs, on devrait bien pouvoir caser encore une dizaine d’élèves de plus. Les 97.000 élèves attendus en moins à la rentrée ne peuvent justifier une telle saignée dans le corps enseignant, digne des plus grands médecins de Molière.

 

Pour Action et Démocratie région AURA, la partie du PLF 2025 qui concerne l’Éducation nationale n’est pas acceptable. Nous demandons donc que la baisse à venir des effectifs soit mise à profit pour diminuer le nombre d’élèves par classe afin de rejoindre la moyenne européenne. Si l’on veut réellement améliorer le niveau des élèves (les tests de 4e ont été « catastrophiques » cette année !), c’est une mesure qui s’impose ! Pour redresser le pays, s’il faut faire des économies, d’autres pistes peuvent être envisagées, comme la suppression du SNU, la réduction des aides phénoménales accordées à l’apprentissage et les primes, plus que généreuses, accordées aux recteurs et rectrices.

 

Alors, pour conclure chers collègues nous vous disons : REJOIGNEZ-NOUS ! Rejoignez le syndicat qui fait le « Pari de l’intelligence », qui se positionne clairement pour la prise en compte de l’expertise des personnels de terrain, qui se préoccupe de la défense de ses adhérents y compris en proposant une assistance juridique, qui ne s’aventure pas dans les mots d’ordre politiciens et idéologiques, qui ne demande pas ses opinions à ses adhérents sur des sujets autres que scolaires et qui n’entend pas exercer un magistère moral sur les idées de ses membres.

 

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« Mon prof, ce héros… », réflexions au sujet de la journée mondiale des professeurs du 05 octobre… la lettre d’info AD Lyon/Clermont du 05/10/2024

MON PROF CE HÉROS…

Réflexions sur cette « Journée mondiale des professeurs »

11/10/2024

 

 

Saviez-vous qu’il existe depuis 1994 une journée, instituée par l’UNESCO, de célébration des professeurs («World teachers day ») ?

 

Tous les 5 octobre, c’est la « Journée Mondiale des enseignantes et des enseignants », elle nous est théoriquement dédiée et est célébrée dans plus de 100 pays, … Chez nous ? Pas vraiment mise en lumière, encore que notre nouvelle ministre Anne GENETET, entre deux bourdes de communication, se soit fendu d’un tweet à cette occasion. Finalement les profs on en parle au JT lors des grèves ou lors d’événements dramatiques du genre « Samuel Paty » ou lorsqu’ils sautent par la fenêtre car ils n’en peuvent plus…. Sniff… L’édition 2020 avait eu pour thème « Journée des Enseignants, leaders en temps de crise et façonneurs d’avenir ». Waouhh le buzz ! Le titre qui claque !  En avez-vous seulement entendu parler ? …

 

Dans bien des pays les enseignants sont mis en valeur par leurs gouvernants mais aussi respectés par la population qui reconnaît leur rôle éminent. Mais qu’en est-il de notre grand pays, la patrie des Lumières ? Au-delà des mots et des bons sentiments de façade sommes-nous aimés ? sommes-nous respectés ? Recevons-nous autre chose que des paroles creuses et du mépris ?  Depuis des années pourtant je scrute encore et encore, re-sniff…

 

PROF ?… Ah ! bon, c’est un métier encore honorable ça ? J’ai persisté dans mes recherches, par masochisme peut être, et j’ai découvert que cette journée dédiée aux professeurs avait été créé en 1958 par la Croix-Rouge en Corée du sud. C’était une journée réservée pour rendre visite aux professeurs malades ou retraités. Elle s’est ensuite popularisée et généralisée d’elle-même. Elle consiste à écrire des lettres, donner un bouquet, visiter son ancienne école, créer un concert, préparer un petit cadeau etc… On se prend tout de même à rêver non? J’aimerais bien ça, moi, que les élèves me tricotent une paire de chaussettes, élaborent une photo de classe personnalisée ou un sachet de letchis comme à la Réunion.

 

Cette tradition, pour nos « ministres-managers » successifs semble être totalement inconnue, certainement trop tendre et attentionnée pour la mettre en avant. Coupons plutôt ce lien affectif profs-élèves, numérisons plutôt celui-ci !!! Et puis le « pédagogisme » remplacera tout cela au centuple, inutile de réveiller des nostalgies contre-productives… Basta du professeur d’EPS qui a créé des vocations, du prof d’Histoire tellement passionnant et plein de craie, celle d’Anglais avec un cheveu sur la langue, tellement gentille et à l’humour décalé … Silence total de nos médias sur cette journée qui nous est dédiée… Les profs ? Ils n’aiment parler que d’eux forcément… Quel événement ? Pour si peu…

 

Les « profs » ne savent que se plaindre, se mettre en grève, et demander des augmentations non ? … Et puis c’est dangereux de rendre intelligente la jeunesse en 2024, les médias préfèrent parler plutôt des 308 autres célébrations annuelles des plus inconnues aux plus farfelues ou polémiques telle la journée mondiale (6 février) dite sans téléphone portable que personne ne suit ou celle inoubliable du 18 mai dite du pied, et pour couronner le tout par celle du 19 novembre : la journée mondiale des toilettes…

 

Voici donc ma contribution à un oubli réparé, tout cela agrémenté de la photo (en tête d’article) de cet évènement, prise dans un pays très éloigné qui vénère cette journée, avec une banderole posée à l’entrée du collège : « 5 Octobre : MON PROFESSEUR , MON HÉROS, MERCI BEAUCOUP PROFESSEURS, nous vous aimons ! ».

 

Je suis resté béat devant celle-ci, ce monument de respect d’un lien qui n’existe plus chez nous… Cela m’a rendu honteusement envieux d’un pays et d’un peuple qui vénère encore le savoir et ceux qui sont censés le transmettre à leurs enfants. Sniff-sniff, allez réécoutons un petit coup le dernier hommage Français à nos professeurs, celui d’Hugues Aufray, après tout il ne date que de 1968 : « Adieu monsieur le professeur, On ne vous oubliera jamais, Et tout au fond de notre cœur, Ces mots sont écrits à la craie, Nous vous offrons ces quelques fleurs, Pour dire combien on vous aimait, On ne vous oubliera jamais … ».

 

Norbert FOUGERAND, professeur EPS en collège, membre du bureau académique.

 

 

Comme pour cette tribune de notre collègue Norbert nous sommes preneurs de chacune de vos remontées de terrain (constats, suggestions…) afin de publier vos témoignages (anonymement ou pas selon votre volonté) et surtout d’envisager des actions concrètes face à une catastrophe annoncée à l’adresse mail ci-dessous :

 

actionetdemocratieaura@gmail.com

 

 

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Une visite sur le site internet de la région académique : https://actionetdemocratie-lyon.fr/ 

Un mail à : actionetdemocratieaura@gmail.com ou un appel au 06 25 72 46 36.

 

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NOUVEAU GOUVERNEMENT et NOUVELLE MINISTRE : QUELLE LÉGITIMITÉ ? la lettre AD Lyon du 30/09/2024

NOUVEAU GOUVERNEMENT et NOUVELLE MINISTRE : QUELLE LÉGITIMITÉ ?

La seule réside en NOUS ! « Ceux du terrain » !

30/09/2024

 

« Let’s drink to the hard-working people / Let’s drink to the salt of the earth / Say a prayer for the common foot teacher / Say a prayer for all the education staff /  And when we look at these faceless governements / They don’t look real to us / In fact, they look so strange / Their empty eyes gaze at strange disaster shows / Organised by a parade of  gray suited grafters ».

« Buvons aux gens qui travaillent dur / Buvons au sel de la terre / Dites une prière pour le simple professeur / Dites une prière pour tous les personnels de l’E.N.  / Et quand nous regardons ces gouvernements sans visages / Ils ne nous semblent pas réels / En fait, ils ont l’air si étranges / Leurs yeux vides regardent d’étranges spectacles de désastre / Organisés par un défilé de greffiers en costume gris ».

D’après The Rolling Stones, « Salt of the Earth », album « Beggars Banquet », 1968.

 

  Le suspense, insoutenable, est enfin retombé. Nous connaissons le nom de notre nouvelle ministre : Anne GENETET. Elle a été élue députée en 2017 sous la bannière de « La République en Marche », devenue « Ensemble pour la République ». Avant cela, cette médecin de formation a vécu à Singapour et a exercé dans « plusieurs domaines liés à la santé ». Elle a également fondé  « The Help Agency », une agence de conseil et de formation à destination des expatriés cherchant une employée de maison à Singapour. Un profil a priori bien éloigné des questions scolaires et qui a laissé dubitatif, voire pantois nombre d’observateurs.

 

Comme à chaque fois, dans cette interminable danse des canards, euh pardon… des ministres depuis 2022, « Action et Démocratie CFE-CGC » privilégiera l’efficacité au service des personnels et, sans a priori ni naïveté, mais avec lucidité et exigence cherchera à établir un dialogue avec la ministre pour améliorer les conditions de travail des collègues. Nous nous interrogeons néanmoins sur le véritable poids politique de Mme GENETET, notamment lors des arbitrages financiers à venir, au sein de ce gouvernement. Nous y serons très attentifs. Nous sommes également curieux de voir comment son travail s’articulera avec celui de son ministre délégué à la « Réussite scolaire » (???) et à l’Enseignement professionnel M. Alexandre PORTIER (un temps professeur de philosophie, ancien député du Rhône) issu d’un parti politique (LR) différent du sien. Nous serions d’ailleurs fort reconnaissants que l’on nous explique, si possible rapidement, ce qu’est un ministre de la « Réussite scolaire »…

 

En prenant un peu de recul, il n’est quand même pas anodin qu’après le long passage du non-regretté Jean-Michel BLANQUER, Emmanuel MACRON ait nommé tant de ministres différents pour diriger cette maison, pourtant si désireuse de stabilité et de cap clair, de l’Éducation Nationale. Et que dire des profils de ceux ayant précédé Mme GENETET ! Des spécialistes mais aussi des novices, des politiques mais aussi des personnalités issues de la « société civile »… Par pudeur voire charité nous n’évoquerons pas dans le détail les multiples réformes, parfois contradictoires, parfois supprimées ou amendées au bout d’un an… lancées à grand renfort de communications sauce McKinsey : réforme du bac, réforme(s) du collège (version Pap Ndiaye, version Gabriel Attal, version Nicole Belloubet….).

 

Un seul résultat : la pagaille. Mise en place d’usines à gaz désorganisant les établissements et décourageant les personnels, alourdissement du travail des enseignants et des élèves etc… Une pensée au passage pour les grands brûlés de ces mesures : enseignants de Philosophie, de Technologie, de Français et de Mathématiques… Sans compter les autres qui, par effet de dominos, en ont eux aussi subi les conséquences (perte de moyens pour dédoubler certaines disciplines, EDT à trous…). Que dire aussi des conditions de travail de nos amis en LP et dans le premier degré ? : le premier subissant une réforme implacable et mortifère, le deuxième croulant sur les demandes les plus contradictoires entre classes surchargées (notamment en milieu rural) et surcharge de travail pour nos collègues PE (multiplications des évaluations, inflation des formations en « constellations », développement d’une « école inclusive » low-cost et parfois source de souffrances…).

 

Une nouvelle fois les personnels se retrouvent bien seuls face aux urgences. Comment continuer à exercer nos missions dans ce cadre instable et soumis à tous les vents ainsi qu’aux lubies (parfois changeantes) de M. MACRON et depuis quelques mois de M. ATTAL ?  Comment donner envie à de jeunes étudiants de se lancer dans la carrière avec de telles perspectives salariales ? Que dire aussi des conditions de travail ? : multiplication des violences envers les personnels comme à Lyon récemment, mise en danger des locaux et des personnels sans véritable réaction des autorités à Marseille… La liste devient si longue…

 

Face au marasme que faire ? S’en remettre aux « premiers de cordée » que nous a tant vanté M. MACRON ? Laisser faire « Ceux qui savent » ou du moins « Ceux qui sauront demander à Ceux qui savent » ? Laisser le gouvernail à l’Élite, au Sel de la Terre ?

 

Et c’est bien, au sens large, cette pseudo-oligarchie de « sachants », de « communicants » et autres « greffiers en costume gris » que critiquent en filigrane Mick Jagger et Keith Richards dans la chanson citée en exergue de ce billet. Nous à « Action et Démocratie CFE-CGC » on pense plutôt que c’est VOUS, que c’est NOUS le vrai « Sel de la Terre », cette richesse qui permet aux élèves de s’instruire et de s’élever. Oui c’est bien l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale, et notamment « Ceux du terrain » comme Maurice Genevoix parlait, toutes proportions gardées, de « Ceux de 14 » sur qui tout repose et sans qui rien n’est possible.

 

Le seul moyen d’éviter un procès en illégitimité pour ce gouvernement et, peut-être même, de redresser notre École, eût été de nommer rue de Grenelle un professeur de terrain (rêvons un peu) et de lui fournir les moyens et l’indépendance pour agir et prendre les décisions qui s’imposent : Baisse des effectifs par classe, rétablissement de l’autorité, suppression de la réforme du Lycée Professionnel, plan pour la santé scolaire, annulation de l’acte II de l’école inclusive, protection fonctionnelle automatique aux enseignants agressés etc.

 

Un ministre vraiment issu de l’enseignement saurait aussi ce qu’il ne faut PLUS faire : Plus de changement de programmes et de réformes débiles, plus de Grenelle de l’éducation attrape-gogos, plus de tâches administratives stupides et chronophages, plus de « formations » et de réunions ineptes ou censées faire de nous des « Édu-Thermomix », robots multifonctions sauveurs de la société … Un ministre issu du terrain saurait que nous avons besoin d’économiser nos forces pour monter chaque jour au front, combattre l’inculture et l’ignorance. Madame GENETET, vous gagnerez votre légitimité en écoutant les personnels. Aidez-nous au mieux et laissez-nous travailler.

 

Alors, pour conclure chers collègues nous vous disons : REJOIGNEZ-NOUS ! Rejoignez le syndicat qui fait le « Pari de l’intelligence », qui se positionne clairement pour la prise en compte de l’expertise des personnels de terrain, qui se préoccupe de la défense de ses adhérents y compris en proposant une assistance juridique, qui ne s’aventure pas dans les mots d’ordre politiciens et idéologiques, qui ne demande pas ses opinions à ses adhérents sur des sujets autres que scolaires et qui n’entend pas exercer un magistère moral sur les idées de ses membres.

 

Rejoignez un syndicat vraiment apolitique, unitaire et laïque avec des cadres toujours en poste en établissement. Rejoignez enfin le seul syndicat qui soutient jusqu’au bout, et même en justice ! , la mémoire de Samuel Paty et le juste combat de sa soeur Mickaëlle.

 

REJOIGNEZ « ACTION ET DÉMOCRATIE CFE-CGC » POUR RELEVER LA TÊTE ET DÉFENDRE NOTRE ÉCOLE !

 

 

Cédric BIEL, professeur d’Histoire-Géographie-EMC en collège, président académique du syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC Lyon et Clermont ».

 cbiel.actionetdemocratie@gmail.com ou @cedric_biel (X ex-Twitter)

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N’hésitez pas à adhérer dès maintenant ! (accès à nos services : renseignements et aide personnalisée, revues et lettres d’info…, remise de 10 % !). En cas de difficultés financières nous contacter directement pour envisager une réduction spécifique en fonction de la situation.

 

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Halte à l’inflation des cours d’ « éducation à….. » ! , oui à une véritable instruction nationale !

HALTE À L’INFLATION des « cours d’éducation à… » !

Quand le rôle de l’École se brouille… pourquoi nous voulons moins « d’éducation à… »

16/09/2024

 

 

Plus le temps passe, et plus le rôle de l’École se brouille : on lui demande en effet, au-delà de son objectif naturel d’instruction des nouvelles générations, de diminuer les inégalités sociales, de doter les élèves de compétences professionnelles, d’assurer l’épanouissement de l’individu… Mais aussi de transmettre des « bons » comportements, dans tout un ensemble de domaines, que l’on peut qualifier de cours « d’éducation à… ». Voici pourquoi, malgré des atours séduisants, nous nous opposons à cette extension sans fin des missions de notre institution.

 

Aujourd’hui, le constat de la baisse globale de niveau des élèves fait de plus en plus consensus. Loin des illusions des années 1980, à la fin desquelles deux sociologues en vue pouvaient fièrement proclamer en titre d’un de leurs ouvrages, « Le niveau monte », les études du Ministère comme les expériences empiriques des collègues montrent un certain déclin dans la maîtrise des compétences les plus fondamentales : lire correctement, s’exprimer dans une langue claire, maîtriser les bases de la logique mathématique, connaître les grands repères de notre histoire… Ce déclin est multifactoriel, mais il semble que l’Éducation nationale n’en ait pas tiré toutes les conséquences, puisque dans le même temps, elle multiplie les heures « d’éducation à… ».

 

Si ces temps ne sont pas nouveaux au sein de l’institution scolaire, on constate un allongement incessant des thématiques au sujet desquelles l’École est sommée d’intervenir : éducation au développement durable, à la lutte contre le racisme, aux médias, aux écrans, à la diététique, à la sexualité, à la lutte contre les stéréotypes de genre… jusqu’aux derniers « cours d’empathie » annoncés par Gabriel Attal l’année dernière et expérimentés ces derniers mois dans un millier d’établissements. La consécration de cette nouvelle mission de l’école figure dans le Socle commun de connaissances, de compétences et de culture, publié en 2015, et qui prend la suite du Socle commun de connaissances et de compétences de 2005. Celui-ci demande par exemple que dès la fin du cycle 2 (donc du CE2), tout élève sache « Mettre en œuvre des premiers principes d’hygiène de vie et de respect de l’environnement ». A la fin du cycle 4 (donc du collège), il s’agit d’être capable d’« Expliciter les émotions ressenties », ou encore « Utiliser les médias et l’information de manière responsable et raisonnée ».

 

Soyons clairs : toutes ces missions ne sont pas mauvaises en soi, et il est évident que nous préférons des élèves tolérants, respectueux d’eux-mêmes et des autres, dotés d’un esprit critique, à des élèves irresponsables, violents et dogmatiques. Cependant, il est permis de douter grandement de l’efficacité de ces heures prises dans le temps scolaire, au détriment de l’apprentissage de nouveaux savoirs. De notre point de vue, c’est le savoir qui permet aux enfants, puis aux jeunes, d’être conscients des « bonnes pratiques » et aptes à les mettre en œuvre. Prenons l’exemple de l’éducation aux médias. Il peut certes être utile de sensibiliser les élèves à ce qu’on appelle la zététique, qui implique par exemple de vérifier les sources des publications que l’on lit, en particulier sur Internet. Mais, au bout du compte, qu’est-ce qui permet à un élève de savoir que l’information qu’il reçoit est douteuse ? De se douter que la Terre n’est sûrement pas plate, que le réchauffement climatique est une réalité, que la déclaration de tel ou tel homme politique, telle ou telle star médiatique, revient à manipuler les faits ? C’est bien la connaissance du monde qui autorise à placer une information dans la catégorie « vraie » ou « fausse », avec toutes les nuances que ce classement peut intégrer (« vraisemblable », « peu probable » … ces catégories pouvant entraîner le désir de poursuivre des recherches pour établir la vérité). De même, c’est la connaissance de l’autre qui permet de ne pas tomber dans les préjugés et les stéréotypes. Enfin, c’est la connaissance scientifique de l’état actuel des écosystèmes et des réponses qui peuvent être apportées qui permettra une authentique prise de conscience des problématiques environnementales, et non un discours moral demandant aux élèves d’adopter telle ou telle pratique, parfois déconnectée des vrais enjeux (on diminuera plus sûrement les émissions de CO2 en fermant des centrales à charbon qu’en triant ses déchets ou en éteignant la lumière en quittant sa chambre…).

 

D’ailleurs, il y a là un deuxième écueil de ces cours à visée éducative : ils consistent généralement à prôner une rectitude morale, une générosité et une attention à l’autre, qui sont bien trop rares dans le reste de la société. Or, l’élève est tout autant, voire plus influencé par les autres émetteurs de discours qu’il rencontre : sa famille en premier lieu, mais également ses amis, les médias, la publicité, les influenceurs, les célébrités… Face à un air du temps foncièrement individualiste, prônant la réussite à tout prix et l’argent comme unique étalon de cette réussite, peut-on sérieusement penser que quelques heures par-ci par-là dans le cursus scolaire des élèves peut renverser la tendance ? Est-il possible d’éduquer correctement à la bienveillance et à l’altruisme dans une société où les slogans publicitaires déclarent que « l’important c’est de gagner », où l’on peut se débarrasser de salariés devenus « inutiles » du jour au lendemain sans aucune trace d’empathie, où les réseaux sociaux valorisent à outrance l’étalage de sa richesse personnelle ? On rétorquera que c’est justement parce que la société est de plus en plus hostile que l’école doit prendre sa part dans l’établissement d’un climat plus humain dans la société. Mais en tenant un discours déconnecté du réel, ne prenons-nous pas le risque collectif de décrédibiliser notre parole ? Et donc de faire perdre de la valeur à celle-ci lorsqu’il s’agira aussi d’aborder le seul champ dans lequel nous, enseignants, avons une légitimité incontestable, à savoir celui de la connaissance ? De la même façon que la volonté d’assurer l’égalité des chances se brise sur la réalité d’une société intrinsèquement inégalitaire, celle de former des citoyens modèles se heurte à une réalité bien plus amorale. Et nous, personnels de l’Éducation nationale, n’avons rien à gagner à nous lancer dans des combats que nous ne pouvons pas gagner seuls, et qui en attendant nous détournent des victoires qui sont à notre portée.

 

Recentrer l’école sur les savoirs, c’est donc accepter que l’école ne peut pas tout. Que si elle ne doit pas se désintéresser du comportement des élèves qui lui sont confiés, elle ne peut pas fabriquer sur commande des élèves conformes aux modèles moraux qu’elle se fixe. En revanche, ce qu’elle peut faire plus efficacement, c’est former des esprits éclairés, aptes à comprendre le monde dans lequel ils évoluent, et donc à mieux faire les choix qu’ils jugeront préférables de faire. C’est peut-être peu, mais à l’heure des diplômes en chocolat et de « l’enseignement de l’ignorance », comme l’analysait il y a quelques années Jean-Claude Michéa, c’est déjà beaucoup.

 

 

Colin MARTET, professeur de Sciences économiques et sociales en lycée, membre du bureau académique.

 

 

Comme pour cette tribune de notre collègue Colin nous sommes preneurs de chacune de vos remontées de terrain (constats, suggestions…) afin de publier vos témoignages (anonymement ou pas selon votre volonté) et surtout d’envisager des actions concrètes face à une catastrophe annoncée à l’adresse mail ci-dessous :

 

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Les stages de 2nde : retour sur un fiasco

STAGES DE SECONDE…

Retour sur un fiasco !

16/09/2024

 

 

Cette année pour la première fois, il a été demandé au plus de 500 000 élèves de Seconde de réaliser un stage de deux semaines, du 17 au 28 juin. Rarement aura-t-on vu mesure si mal préparée, engendrant une mise en œuvre totalement chaotique, et contribuant à faire perdre encore de la crédibilité à notre institution. Voici un récit à la première personne de la séquence.

 

« Monsieur, qu’est-ce qu’on fait si on n’a pas de stage ? ». Une question parmi tant d’autres, revenues inlassablement depuis l’annonce faite par Gabriel Attal de la mise en place d’un stage pour tous les élèves de 2nde pendant deux semaines au mois de juin. Il faut dire que le mystère a longtemps plané sur les conditions concrètes de réalisation de cette mesure. Il y a bien eu la publication le 29 novembre 2023 du Décret n° 2023-1111 relatif à l’instauration d’une séquence d’observation en milieu professionnel en classe de seconde générale et technologique, accompagné d’un arrêté du Ministère, mais ceux-ci restaient fort lacunaires, se contentant d’annoncer la tenue d’un stage de deux semaines pour les élèves de Seconde dans le dernier mois de l’année scolaire, et prévoyant une série d’exemptions.

 

Les choses commencent donc au sein de mon lycée au mois de janvier, lorsque les professeurs principaux de Seconde trouvent dans leur casier une fiche à faire remplir par leurs élèves, sur laquelle ils doivent préciser s’ils souhaitent réaliser un stage, ou bien le Service national universel (SNU) qui leur est proposé comme alternative. Nous apprendrons plus tard que les places en SNU sont extrêmement limitées, et que le stage concernera donc l’immense majorité de nos élèves, qu’ils le veuillent ou non. Mais à cette date, le SNU ne semble de toutes façons pas très populaire dans ma classe, et les élèves se lancent donc dans leur recherche de stage, plus ou moins activement selon les profils et l’encadrement familial bien entendu.

 

Le temps passe, la question tombe un peu dans l’oubli, faute de nouvelles venues de l’administration – et, je le reconnais, faute d’un grand intérêt porté au sujet de mon côté, car il y a des tâches qui me semblent alors bien plus urgentes et importantes. Au mois d’avril, je commence à recevoir des mails de parents me demandant où trouver la convention de stage, maintenant qu’un maître de stage a été trouvé pour leur enfant. Bonne question ! Après avoir contacté le secrétariat de scolarité, j’apprends que pour obtenir une convention de stage, les élèves doivent me retourner la fiche que je leur ai distribuée trois mois plus tôt, signée par eux-mêmes et leurs parents.

 

Commence alors un incessant travail de collecte et de distribution de documents : en effet, une fois que les élèves ont rendu leur fiche de choix de stage, il leur est distribué une convention de stage (dans un délai plus ou moins rapide car le secrétariat de scolarité est submergé par l’ajout de cette nouvelle mission chronophage à leurs missions habituelles), qu’ils doivent faire valider par leur maître de stage et leurs parents, la rendre à l’établissement par mon intermédiaire pour signature par le chef d’établissement, avant redistribution à l’élève. Tout ça au compte-goutte et pour nos 18 classes de Seconde ! Je passe les détails des papiers perdus, des dates limites imposées mais impossibles à respecter, des parents stressés par les délais qui envoient des mails pour accélérer la procédure, des élèves qui angoissent de ne rien trouver…

 

De notre côté, dans l’établissement, nous nous posons des questions bien concrètes. Par exemple, quid du rapport de stage ? Nous apprendrons à la fin du mois de mai que finalement, le Ministère a annoncé aux familles qu’il serait facultatif. Il faut dire que dans la circulaire du 28 mars, qui précise (enfin) certains éléments de mise en place du stage, il était seulement question d’une vague « exploitation pédagogique en classe de première » … Et les « personnels référents » prévus par le même texte, censés garder contact avec les stagiaires dans les établissements ? Aucune solution ne semble possible pour gérer les contacts réguliers de centaines d’élèves, et nous devons décider que ce sera aux élèves et à leur maître de stage de contacter le lycée s’il y a un problème. Une mission supplémentaire pour l’équipe de direction, donc…

 

Mais tout cela n’est rien à côté de la question du sort des élèves qui ne trouveraient pas de stage (relativement peu nombreux dans mon lycée, mais très majoritaires dans les quartiers populaires). Le Ministère prévoit d’abord qu’ils soient accueillis dans les établissements sur l’ensemble du temps scolaire, pendant les deux semaines de stage. Sous la responsabilité de qui, et pour faire quoi, nul ne le sait ! Deuxième version, donnée là-aussi fin mai : les élèves feront des recherches sur leur projet d’orientation. Ah… mais qui peut les surveiller, sachant que la plupart des professeurs du lycée sont occupés à faire passer et corriger le bac, et que cela concerne plus d’une centaine d’élèves chez nous ? Et quel sens pour eux de passer deux semaines à compulser des fiches Onisep ? Petit à petit, l’irrépressible vérité se fait jour : il n’est pas possible d’obliger les élèves sans stage à faire quoi que ce soit pendant ces deux semaines. Les conseils de classe sont de toutes façons passés, les passages en Première validés, donc quelle sanction pourrait être prise ? Résultat : le stage perd en réalité son caractère obligatoire. Il est fort à parier que face à ce changement de la donne, un certain nombre d’élèves ayant trouvé un stage aient décidé de ne pas s’y rendre. Improvisation, promesses non tenues… Il semble que cette annonce n’ait servi qu’à donner l’impression que les élèves allaient être bien occupés jusqu’au bout de l’année scolaire : la fameuse reconquête du mois de juin, mais avec une armée mexicaine !

 

 

Pourtant, malgré cet authentique fiasco, je n’ai trouvé aucun article de presse, ni aucun retour du Ministère sur le sujet. Pire, la circulaire de rentrée 2024 publiée le 26 juin précise que « le stage de 2de, obligatoire pour tous les élèves en voie générale et technologique, est reconduit afin de permettre à chacun de consolider ses vœux d’orientation ». Alors, après ces débuts en fanfare, prêts pour la deuxième saison ?

 

Colin MARTET, professeur de Sciences économiques et sociales en lycée, membre du bureau académique.

 

 

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En région AURA, LES DEUX ÉCOLES ? la lettre info AD Lyon / Clermont du 12 09 2024

En région AURA, LES DEUX ÉCOLES ?

Le libre choix Public/Privé OUI mais pas au détriment de l’École publique !

12/09/2024

 

 

« Je veux que mes enfants s’instruisent à bonne école / Public ou privé, qu’importe selon moi / Après ils s’en iront adorer leurs idoles / Et vivre leur destin où bon leur semblera / Cette sacrée République qui dit oui, qui dit non / Fille aînée de l’Église et de la Convention / Elle serait bien heureuse que ses maîtres la laissent / Libre de faire l’amour et d’aller à la messe « .

D’après Michel SARDOU, « Les deux écoles », album « Io Domenico », 1984.

 

La guerre scolaire serait-elle potentiellement de retour en région AURA ? Allons-nous rejouer la confrontation des « Deux écoles » comme le chantait Michel Sardou dans les années 1980 ? Face aux enjeux actuels (manque de professeurs, laïcité remise en cause dans certains établissements, classes surchargées, baisse du niveau généralisée, mise en place de réformes inadaptées et dangereuses…) allons-nous rejouer ce refrain dépassé et hors de propos ? N’avons-nous pas mieux à faire ? Et pourquoi remettre une pièce dans le bastringue de la division en privilégiant l’un par rapport à l’autre ?

 

Malheureusement dans nos académies de la région AURA la politique de l’exécutif régional pourrait remettre ce débat au goût du jour tant l’équilibre des dotations public/privé pose question depuis quelques années au niveau des lycées.

 

Les établissements publics de nos académies, parents pauvres de l’EN ?

 

En 2016, dans une édition du Dauphiné libéré, deux établissements de l’Isère avaient été classés parmi les établissements les plus vétustes et horribles esthétiquement de France. Et effectivement, à la vue des bunkers dignes de l’architecture de l’ex-RDA des années 50-60, on ne pouvait que valider ce classement… On pourrait d’ailleurs dresser le même constat pour certains établissements des académies lyonnaise et clermontoise… Pourtant, malgré ce palmarès accablant, la région AURA n’a pas spécifiquement dévolu son financement aux bâtiments publics… Bien au contraire, comme nous l’apprend Médiapart il y a quelques jours, ce sont plutôt les établissements privés qui ont été choyés dans notre région.

 

Disponible sur son site, cet article nous révèle qu’entre 2016 et 2023, ce n’est pas moins d’1,2 milliard de fonds publics qui ont été distribués en France aux établissements privés (soit 1/3 de rallonge supplémentaire par rapport à la dotation prévue) et que la région AURA n’est pas à la traîne puisqu’avec pas moins de 260 millions d’euros, elle remporte la palme d’or des dotations en ce domaine ! Une nouvelle qui ravira tous les enseignants de nos académies, dont les ordinateurs des salles informatiques ne fonctionnent pas ou dont les rideaux des salles de cours ne ferment plus…

 

Laurent Wauquiez justifie sa politique par ces mots : « Les familles doivent avoir une liberté de choix. Moi j’aide de la même manière un établissement du public qu’un établissement du privé ». Effectivement, la générosité de notre ex-président de région n’a pas de limite, la dotation aux établissements privés ayant même doublé en 8 ans ! En 2020, les bonus distribués aux lycées privés dans la région AURA ont été quasiment équivalents à leurs frais de fonctionnement (51 contre 57 millions d’€). Presque 100 % de dotation supplémentaire, bien loin des 10 % maximum prévus par la loi Falloux… mais comme cette règle ne concerne que les LGT, elle peut être facilement contournée !

 

Laurent Wauquiez a beau évoquer sa volonté de permettre la mixité sociale dans les établissements privés, sa dotation outrepasse largement ce louable objectif. Ce surplus permet surtout d’assurer la prise en charge des travaux sur le bâti et le financement de nouveaux équipements pédagogiques.

 

Action & Démocratie région AURA, syndicat apolitique mais attentif à la défense de l’École publique, regrette que ces choix politiques tendent à renforcer la ségrégation scolaire. En dotant toujours plus les établissements privés de nos académies, ils renforcent leur attractivité au détriment du public. Notre apolitisme revendiqué ne nous interdit pas d’aborder franchement ces questions tant elles influent sur les conditions de travail des personnels de l’enseignement public et sur les chances de réussite des élèves. Et ce quelque soit la couleur politique de l’exécutif régional ! Quand nous estimons que des mesures sont mauvaises et injustes nous n’hésitons pas à le dire, que les mauvais coups viennent de la droite, de la gauche, du centre etc….

 

Si le choix des familles de faire suivre un enseignement religieux peut se comprendre, il est anormal que le choix du privé soit motivé par les meilleures conditions matérielles de travail qu’on y trouve. Le clivage privé / public ne doit pas renforcer le séparatisme social (déjà existant), les élèves du public méritent, tout autant que leurs homologues du privé, de bonnes conditions de travail, ils méritent tout autant de progresser et de s’épanouir dans leur scolarité !

 

Le bureau inter-académique AD région AURA (Lyon, Clermont et Grenoble).

 

 

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