QUE RESTE-T-IL DU BAC BLANQUER ?

QUE RESTE-T-IL DU BAC BLANQUER ?

Retour sur la réforme la plus réformée de ces dernières années !

11/03/2024

  Parmi la liste de réformes composant le « choc des savoirs », Gabriel Attal a annoncé l’ajout d’une nouvelle épreuve anticipée de baccalauréat en fin de 1ère, à teneur mathématique et scientifique. Il s’agit de la dernière modification d’un bac « Blanquer » tellement bien ficelé qu’il ne s’est pas passé une année sans modification de sa formule… Petit récapitulatif.

Annoncée en 2018 suite à la remise du rapport de Pierre Mathiot, la dernière réforme du lycée avait l’ambition de bouleverser l’organisation du lycée général et technologique, ainsi que du baccalauréat… Sans bien sûr avoir pris le temps d’établir un bilan de la réforme précédente, entrée en vigueur en 2010. Revalorisation du baccalauréat, prise en compte des résultats de l’élève obtenus pendant l’année scolaire dans sa moyenne de bac, plus grande souplesse dans les choix de cours, suppression de la hiérarchie des séries, sans oublier la fameuse « reconquête du mois de juin », les annonces étaient tonitruantes ! Et, comme beaucoup l’avaient anticipé, elles se sont bien souvent brisées sur le mur de la réalité.

Très vite, les premiers accrocs se font jour. En janvier 2020 a lieu la première session des « E3C », pour Épreuves communes de contrôle continu, soit des épreuves organisées localement dans les disciplines de tronc commun pour les élèves de 1ère et Terminale, de manière à obtenir une base de notation pour le contrôle continu qui serait plus objective que les notes obtenues en classe. Problèmes de choix des sujets, de surveillance (avec des élèves de 2nde et de Terminale errant dans les couloirs pendant que leurs enseignants surveillent les épreuves), fuite de sujets, enseignants en grève empêchant parfois la tenue des épreuves… C’est la cacophonie ! Du fait du confinement de 2020, aucune autre E3C n’aura lieu cette année-là. En 2021, rebelote : avec l’ouverture partielle des établissements, impossible de tenir ces épreuves : leur abandon est acté à l’été.

A la rentrée 2021, il faut donc faire avec de nouveaux changements : les moyennes générales des bulletins ne sont plus prises en compte, et c’est la valse des coefficients pour les matières en contrôle continu. Pour les élèves de la session du baccalauréat 2022, les coefficients des moyennes de 1ère sont donc différents de ceux de l’année de Terminale !  Au final, les épreuves de spécialité (comptant pour 32 % de la note de bac) devant se tenir en mars sont finalement décalées en mai pour tenir compte des cours manqués du fait du variant Omicron. Les notes ne pourront donc pas être prises en compte pour Parcoursup, ce qui était l’objectif initial. Le moi de mai 2022 se transforme en un véritable gruyère, entre les jours fériés, la tenue de ces épreuves, et les demi-journées de correction octroyées par le Ministère pour corriger les copies. Dans les établissements, les élèves ont tendance à se sentir en vacances un mois et demi avant la date officielle…

Finalement, l’année 2022-2023 semble être celle de la stabilisation du bac Blanquer ! Les épreuves de spécialité ont enfin lieu comme prévu au mois de mars… et tout le monde peut donc avoir sous les yeux ce qui était largement prévisible, à savoir que les élèves de Terminale se retrouvent fin mars avec un 3e trimestre qui ne compte pas pour Parcoursup, et ne joue que pour une vingtaine de % dans leur moyenne de bac (en incluant les épreuves du mois de juin). Conséquence : au mieux nous retrouvons après les épreuves des classes totalement apathiques, au pire à moitié vides !

A l’été 2023, le nouveau Ministre Attal annonce donc le report définitif des épreuves de spécialité au mois de juin, mesure de bon sens à laquelle s’ajoutent des modifications cosmétiques de l’examen, comme le passage de l’exposé du « Grand » oral de 5 à 10 minutes.

Bref, avec la toute dernière mesure annoncée, on constate que depuis son lancement, la réforme Blanquer n’aura cessé d’être amendée, corrigée, détricotée… Alors même que tout cela aurait pu être, au moins en partie, évité si l’on avait pris la peine d’écouter les différents protagonistes de notre institution qui, au quotidien, sont régulièrement confrontés à l’imposition de décisions totalement hors sol de la part du politique et de leur administration de tutelle.

Colin MARTET, professeur de Sciences économiques et sociales en lycée.

 

 

 

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