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FIERTÉ (au nom de Samuel)

Soutien au combat de Mickaëlle Paty pour la mémoire de son frère !

09/04/2024

 

 

« One man come in the name of school / One man come and go / One man just come to teach / One man to act for liberty / In the name of school / What more in the name of school ?

Early evening, October sixteen / A knife out in the French sky / Free at last, they took your life / They could not take your pride / In the name of school / What more in the name of school ? / In the name of school / What more in the name of school ?  »

D’après U2, « Pride (In the Name of Love) », album « The Unforgettable Fire », 1984.

 

« L’État ferait amende honorable d’effectuer un travail d’introspection sur le traitement des offensives de déstabilisation de l’institution scolaire et du modèle républicain ». Mickaëlle Paty, engagée pour la mémoire de son frère assassiné le 16 octobre 2020, veut que l’État reconnaisse sa responsabilité dans la mort de ce dernier.

 

S’exprimant dans plusieurs médias la semaine passée Mickaëlle Paty et son avocate Carine Chaix ont détaillé leur démarche et précisé leurs arguments avec une force que nous saluons.

 

> Lire l’article en ligne du journal « Le Progrès » évoquant cette tribune de notre président académique Cédric BIEL, professeur d’Histoire-géographie au collège de Villars-les-Dombes dans l’Ain

> Visionner l’interview de Mickaëlle PATY sur BFM TV le 28 mars 2024

 

Dans une tribune publiée dans Marianne le 20 mars 2024 Mickaëlle Paty fait le point sur la situation actuelle et explique le sens de son action. Elle et son avocate Carine Chaix ont envoyé un recours administratif le 15 mars au Premier ministre et aux ministres de l’Intérieur et de l’Éducation nationale, lesquels ont deux mois pour répondre, avant que l’affaire ne soit portée devant la justice administrative.

 

Mickaëlle Paty accuse l’État d’avoir failli à sa mission de protection de l’un de ses agents, son frère. Son avocate explique : « Nous attendons que l’État reconnaisse sa responsabilité dans cet engrenage fatal qui aurait pu être maîtrisé, mais qui ne l’a pas été en raison d’une série de négligences et, il faut le dire, d’un certain manque de courage. » Elle poursuit : « Nous attendons qu’il assume ses fautes passées pour que justice soit rendue à Samuel Paty, mais aussi car l’éthique de responsabilité ne doit pas s’arrêter aux portes de l’État ».

 

A titre personnel l’assassinat de notre collègue en octobre 2020 a constitué un électrochoc. J’étais alors un professeur d’Histoire-géographie de collège consciencieux et investi mais finalement assez éloigné des dangers qui nous guettent. Carrière classique, affectation actuelle en zone périurbaine plutôt tranquille, bien noté par la hiérarchie, syndiqué dans l’organisation que je jugeais alors la plus à-même de peser par sa visibilité médiatique et son omniprésence en salle des professeurs pour améliorer notre sort etc… L’assassinat de Samuel Paty m’a réveillé d’un assoupissement qui s’annonçait de plus en plus prononcé et, pour tout dire, assez lâche. J’ai été alors ébahi des réactions (molles ou absentes, voire ambiguës…) de la plupart des organisations syndicales et aussi parfois, et c’est terrible, de bien trop de collègues. Cela s’est d’ailleurs confirmé, de manière encore plus nette, avec le drame d’Arras dont a été victime Dominique Bernard. C’est quelques semaines après la mort de Samuel Paty, dès la fin 2020, que je me suis tourné vers le syndicat Action & Démocratie CFE-CGC, pleinement apolitique et laïque, car il s’est alors tenu et se tient toujours depuis aux côtés des personnels face aux extrémistes. En paroles mais aussi en actes. Mais ceci est une autre histoire.

 

Samuel Paty devrait avoir 50 ans aujourd’hui. Moi j’en aurai 48 en octobre prochain. Le même métier, presque le même parcours et le même âge…. Des points communs : l’Auvergne comme point de départ, Lyon (ses études supérieures et son année de stage pour lui, mon académie actuelle dans mon cas), l’affectation en Seine et Marne en début de carrière, comme TZR puis en poste fixe, un enfant en bas âge…. Plein de différences sûrement aussi… Pourquoi lui ? Est-ce que chacun a fait son examen de conscience dans notre Éducation nationale si « bienveillante » ? Est-ce que l’institution joue mieux son rôle aujourd’hui ? Est-que la figure du professeur est enfin respectée, au moins protégée ? Des progrès ont été réalisés c’est vrai mais toutes les leçons ont-elles été tirées ?

 

Mickaëlle Paty dans sa tribune donnée à Marianne écrit : « Si la volonté est que de pareils drames ne se reproduisent vraiment pas, alors il faut avoir le courage de les regarder en face, de les comprendre d’abord puis de reconnaître les responsabilités de chacun dans l’engrenage infernal qui a fini par l’attaque terroriste islamique et la décapitation de mon frère. Chacun doit assumer sa propre responsabilité et celle de l’un n’amoindrit pas ou n’exclut pas celle de l’autre ».

 

Depuis le drame de Conflans, je me suis engagé dans le syndicalisme, d’abord comme militant puis désormais comme responsable local. Sur le terrain,  les réseaux sociaux, dans la presse… j’ai rejoint un collectif qui cherche à défendre les intérêts matériels et moraux des personnels (c’est-à-dire le rôle dévolu à un syndicat) et désormais leurs intérêts vitaux ! On ne peut accepter que l’on se résigne à compter ses morts et faire part de sa compassion pour les victimes après chaque attentat, comme si tout cela était une fatalité et qu’on n’y pouvait rien. Il faut regarder les choses en face et cesser de se cacher derrière la langue de bois car, si on ne le fait pas, d’autres encore paieront de leur vie le prix de notre lâcheté. En ce sens il convient d’apporter un soutien franc et entier à l’action menée par Mickaëlle Paty. Nous formons le voeu qu’une masse de collègues soutienne, comme nous, sa démarche courageuse et nécessaire. Il serait également heureux que toutes les organisations syndicales de l’Éducation nationale y apportent leur concours.

 

Il est temps que la République soit vraiment aux côtés de ses « hussards noirs » autrement que le temps d’une cérémonie, et qu’au lieu de laisser lentement périr son école, elle sache la défendre et se mettre au niveau de ceux qui consacrent leur vie à la transmission des connaissances, à l’élévation de la jeunesse, à la propagation des Lumières. Il est temps que le gouvernement prenne conscience du fait que le corps enseignant est le premier et peut-être le seul rempart contre l’obscurantisme ; les terroristes eux l’ont bien compris et c’est précisément la raison pour laquelle ils s’attaquent à des professeurs. Et cela a des conséquences !

 

Une étude de l’IFOP de décembre 2022 avait révélé que 56% des professeurs du secondaire déclaraient s’être auto-censurés afin d’éviter tout incident déclenché au nom de convictions religieuses ou « philosophiques » : c’était 7 points de plus qu’en 2020 et 20 points de plus qu’en 2018 ! L’auto-censure des collègues, autrement dit la peur, est une réalité, et celle-ci n’est pas l’un des moindres dégâts collatéraux de ces discours qui, sous couvert d’expliquer, finissent par excuser l’abjection. Action et Démocratie CFE-CGC ne peut que les condamner solennellement et avertir tous ceux qui, au sein de l’Éducation nationale, font preuve de complaisance envers le terrorisme d’une manière ou d’une autre, qu’ils contribuent par leurs postures à installer la confusion dans les esprits, ceux des plus jeunes notamment.

 

Ces discours, ou plutôt ces lâchetés, nous les connaissons trop bien, nous enseignants. Elles ont conduit certains à mettre en doute les compétences de Samuel Paty en matière de laïcité ou bien à estimer qu’il avait commis une faute (voire qu’il avait « merdé »…). Aujourd’hui comme hier (défense de la mémoire de Samuel Patyaffaire de Malicornay, tribune en soutien au proviseur du lycée Ravel et de défense de la laïcité à l’École…) notre syndicat se tiendra aux côtés de celles et ceux qui, comme Mickaëlle Paty, se dressent pour dire le RÉEL.

 

Samuel aimait le groupe de rock irlandais U2, nous le savons tous depuis la cérémonie d’hommage aux Invalides où la chanson « One » a été diffusé dans une séquence poignante. C’est pourquoi j’ai voulu, comme je le fais souvent en exergue de nos communications académiques, adapter ces quelques paroles d’une autre chanson du groupe (« Pride  » soit fierté).

 

« Early evening, October sixteen / A knife out in the French sky / Free at last, they took your life / They could not take your pride / In the name of school / What more in the name of school ? / In the name of school / What more in the name of school ? »

 

Oui Samuel, oui Mickaëlle ils n’auront pas votre fierté. Ton combat, votre combat c’est celui de l’École, c’est celui de la République. Et vous n’êtes pas seuls.

 

Cédric BIEL, professeur d’Histoire-Géographie-EMC en collège, président académique du syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC Lyon et Clermont ».

 cbiel.actionetdemocratie@gmail.com ou @cedric_biel (X ex-Twitter)

OU un mail à la section académique : actionetdemocratieaura@gmail.com ou un appel au 06 25 72 46 36 (journée de permanence le jeudi).

 

> Lire l’article en ligne du journal « Le Progrès » évoquant cette tribune de notre président académique Cédric BIEL, professeur d’Histoire-géographie au collège de Villars-les-Dombes dans l’Ain

> Visionner l’interview de Mickaëlle PATY sur BFM TV le 28 mars 2024

 

 

CONTACTS

Une visite sur le site internet académique : https://actionetdemocratie-lyon.fr/ 

Un mail à : actionetdemocratieaura@gmail.com ou un appel au 06 25 72 46 36.

 

Présidents académiques :

Lyon / Clermont : Cédric BIEL / cbiel.actionetdemocratie@gmail.com ou @cedric_biel (X ex-Twitter).

Grenoble : Cédric GILDAS / cgildas.actionetdemocratie@gmail.com

 

Ou sur les réseaux sociaux : Twitter Action et Démocratie Lyon / Facebook Action et Démocratie Lyon

Consultez aussi le site national : http://www.actionetdemocratie.com

OUI aux SAVOIRS, NON aux groupes de niveau !

Pour une école exigeante et pleine de sens, contre une usine à gaz mortifère en collège !

02/04/2024

 

 

Cette lettre d’information du 02 avril 2024 aborde, outre les dernières actualités autour des groupes de niveau en collège, nos réflexions sur le combat de Mickaëlle Paty tant au niveau local que national. Ainsi qu’un regard lucide sur l’intelligence artificielle dans l’E.N. et un billet éclairant sur les relations parents/professeurs de plus en plus dégradées. Après la lecture de notre édito, cliquez sur les liens en orange…

 

L’édito du président académique :

 

La désastreuse nouvelle nouvelle nouvelle… réforme du collège avec sa mesure phare des « groupes de niveau » en Français et en Mathématiques continue de susciter angoisse et colère auprès des collègues. Gabriel Attal et Nicole Belloubet persistent dans leur volonté d’imposer cette mesure plus que décriée. Les textes viennent en effet de paraître récemment au Journal Officiel puis d’être précisés dans une note de service du 18 mars.

 

Sa mise en oeuvre concrète apparaît déjà très compliquée. Comment en effet trouver suffisamment de personnels pour avoir un adulte devant chaque « groupe » ? Les titulaires en établissement ne suffiront pas (ils seront d’ailleurs épuisés voire broyés par cette machine infernale et qui semble devenir folle les semaines passant). Ce sera alors la chasse aux contractuels non formés et même aux professeurs retraités ! (non vous ne rêvez pas !). Sans parler du recours possible annoncé aux professeurs des écoles (PE) qui, comme chacun sait, ne sont pas déjà en poste et saturés de travail !

 

Cette mesure est rejetée par la très grande majorité des personnels concernés qui, à juste titre, ne veulent pas que leur service ne soit dorénavant composé que de « groupes » et non plus de classes. Elle est également repoussée par la totalité des organisations syndicales (vote CONTRE à l’unanimité lors du dernier CSE le 8 février), même si les raisons du refus ne sont pas exactement les mêmes d’une organisation à l’autre. Elle est également écartée, sans véritable réaction du pouvoir et de manière plus ou moins visible, par l’enseignement privé. Si l’idée était si novatrice et porteuse d’espoirs pour atteindre une véritable élévation du niveau général on peut légitiment estimer qu’elle serait, à minima, accueillie avec plus de « chaleur » (pour rester pudique!).

 

Mal conçue, elle va produire des effets néfastes autant sur les élèves eux-mêmes que sur l’organisation pédagogique. Elle suscite aussi l’inquiétude de très nombreux parents d’élèves.

 

Les conditions de travail des collègues de Français et de Mathématiques vont se dégrader très fortement. Liste non exhaustive : obligation de prendre 4 niveaux, préparations de cours, corrections et réunions de concertation multipliées de manière exponentielle, EDT impossibles, postes en sous-service et affectation possible sur deux établissements, liberté pédagogique perdue, impossibilité ou presque de prendre des HSA pour les volontaires etc… Par un effet de domino l’ensemble des collègues seront touchés (EDT, salles, disparition d’options (Latin ? LCE ?… et/ou de dédoublements pour financer les « groupes de niveau »). Conséquence alarmante mais très éclairante : il nous remonte de plus en plus des « salles des profs » de multiples demandes d’informations sur les ruptures conventionnelles et/ou les démissions !

 

Les élèves n’auront plus, en Français et en Mathématiques, le cadre structurant de la classe qui est pourtant essentiel ! Nous n’avons que trop vu en lycée ce que ce type de démarche causait comme problèmes. Appliquer les mêmes méthodes au collège (dès la 6ème !!!! et sur l’ensemble de ces quatre années…) nous semble une hérésie pédagogique. Encore une fois l’essentiel n’est pas vu : c’est bien à l’école primaire que doit porter l’essentiel des efforts pour combattre l’échec scolaire et les déterminismes sociaux ! Il faut y alléger fortement les effectifs des classes et mettre en place des programmes clairs et recentrés sur la maîtrise des fondamentaux. Le reste viendra alors naturellement. Pour le collège des dispositifs peuvent être expérimentés mais nous appelons à les appliquer sur le début du cursus (ne serait-ce que pour en faire une évaluation honnête et claire à mi-parcours) et ils devront faire l’objet d’une réflexion et d’une concertation préalable avec les acteurs de terrain (les enseignants en premier lieu). Sinon, et encore une fois, on sera dans la com’ et la poudre aux yeux. Au détriment de nos enfants.

 

Cette réforme, pourtant précédée par un constat enfin lucide sur le collège, quelques bonnes intentions (voir ci-dessous) constitue une terrible usine à gaz qui va désorganiser les établissements et générer de lourdes conséquences sur le travail des enseignants. Le diagnostic était bon mais le remède n’est pas adapté et sera contre-productif. Pour nous, et nous le redisons avec force, ce sera donc NON !

 

Dans son éphémère passage au Ministère Gabriel Attal nous avait semblé envoyer quelques signaux positifs : restauration annoncée de l’autorité des enseignants, clarté sur la laïcité dans nos Écoles, priorité aux savoirs et à leur transmission par rapport aux dérives du « pédagogo-gisme »… Bien entendu nous n’étions pas dupes de certaines arrières-pensées politiques personnelles mais nous étions preneurs de certains constats et mesures (clarification sur le port des abayas à l’école, retour de la décision des professeurs pour un éventuel redoublement…).

 

Malheureusement le gouvernement semble aujourd’hui s’enferrer dans la volonté de mettre en place, coûte que coûte, sa mesure de « groupes de niveau » en collège. Cette semaine, mardi 02 avril 2024, est annoncée une grève dans l’Éducation nationale à l’appel de plusieurs organisations syndicales pour s’opposer au « Choc des savoirs ». Nous informons nos adhérents de l’existence de cette initiative, et les laissons parfaitement libres de se positionner comme ils l’entendent. Si l’opposition à la mesure des « groupes de niveau » en collège nous apparaît totalement fondée, nous ne partageons pas l’ensemble des analyses des syndicats menant cette action.

 

« Action et Démocratie CFE-CGC » est favorable à une École exigeante et porteuse de sens pour tous les élèves. Une École des savoirs où l’on transmette des connaissances plutôt que (souvent) des pseudo-compétences (vocabulaire d »ailleurs issu des pires discours managériaux et libéraux) vides de contenus et qui ne permettent pas la réelle construction des citoyens en devenir que sont nos élèves.

 

Une École qui en est arrivée à délivrer des diplômes en chocolat, où mettre des notes fait parfois des collègues de dangereux réactionnaires et où tout projet « innovant » est d’emblée porté aux nues pédagogiques s’il permet à ses auteurs ou autres décideurs de se faire « mousser » auprès de leur hiérarchie parfois trop portée sur la « com' » et bien moins sur la qualité des enseignements dispensés aux élèves.

 

Qu’on ne s’y méprenne pas ! Nous ne critiquons pas les initiatives, souvent de qualité et nécessitant bien du travail, de nombre de collègues bien intentionnés et qui allient rigueur des contenus et initiative nouvelle pour motiver leurs classes. Nous en avons parfois mené nous aussi dans le passé ! Mais chacun, à travers son expérience personnelle, saura à quoi nous faisons allusion au paragraphe précédent.

 

Chacun décidera donc, en fonction de ses convictions et de sa situation personnelle, de participer ou pas à cette journée de grève du 02 avril. Mais bien au-delà de la grève, outil parfois utile mais non suffisant, il convient de se poser la question des modes d’action futurs.

 

Pour aller plus loin nous demandons de changer enfin de logiciel, de faire évoluer les modes d’action. Nous appelons en priorité à construire des collectifs locaux sans rivalités syndicales décourageantes ni anathèmes politiques hors de propos et lourds de sous-entendus démagogiques. Lançons-nous dans une vaste campagne d’information auprès des parents, du personnel politique des territoires et de la presse locale, partageons nos textes et nos idées pour faire reculer ce projet de sinistre facture… La grève peut être envisagée mais elle ne constitue pas un but en soi. C’est un moyen parmi d’autres et elle ne se décide pas à la légère ni sans préparation et concertation. Nous sommes convaincus que beaucoup peut être obtenu sans forcément y recourir (ne perdons pas de vue la situation financière de beaucoup d’entre nous ! Il s’agit de se montrer responsable, pragmatique et de s’affranchir de l’idéologie).

 

Si vous le désirez, « Action et Démocratie Lyon  » peut relayer vos actions pour leur donner plus de visibilité sur les réseaux sociaux et en informant la presse locale faites nous remonter vos actions pour que nous informions les journalistes de notre réseau presse (faire un mail à actionetdemocratieaura@gmail.com).

De manière générale si vous avez besoin d’aide pour organiser votre action n’hésitez pas à nous contacter (voir plus bas) !

 

Et de manière générale que proposons-nous ?

 

Afin de relever le niveau scolaire et de retrouver enfin une école qui instruise nous avons formulé récemment toute une série de propositions que vous retrouverez dans notre dossier spécial « Mission exigence des savoirs ». Prenez quelques minutes pour le parcourir et vous faire votre idée !

 

Le monde de l’Éducation est aujourd’hui bien composite voire fracturé : les syndicats, souvent décrédibilisés par leur inefficacité ou leur politisation, ne recrutent ni n’entraînent plus, les personnels rechignent, par fatigue, peur ou découragement, aux actions collectives. Il faut donc en premier lieu redonner de l’espoir et du sens. Les luttes syndicales, les débats pour gagner les élections professionnelles ne sont pas l’enjeu du jour. Cet espoir passe par de l’audace mais aussi par le respect mutuel, tout en se disant les choses franchement, et le rassemblement commun autour d’un but sacré : l’École.

 

L’audace c’est l’ADN de notre syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC » (cliquer sur les liens suivants pour plus d’informations). La défense inaltérable de Samuel Paty par-delà les années, le soutien aux collègues harcelés et broyés par la machine, les actions en justice au Conseil d’État ou/et au Conseil Constitutionnel pour forcer le Ministère à respecter le droit, la défense de la liberté d’expression des personnels etc… Le tout sans idéologie ni action politique mais en respectant les convictions de chacun au sein de notre organisation.

 

Cédric BIEL, professeur d’Histoire-Géographie-EMC en collège, président académique du syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC Lyon ».

 cbiel.actionetdemocratie@gmail.com ou @cedric_biel (X ex-Twitter)

OU un mail à la section académique : actionetdemocratieaura@gmail.com ou un appel au 06 25 72 46 36 (journée de permanence le jeudi).

 

I. Actualités

Pour prendre le pouls de l’Éducation Nationale et les grandes orientations pédagogiques du monde contemporain.

1) Le combat de Mickaëlle PATY pour la mémoire de son frère Samuel mais aussi pour chacun d’entre nous. Notre tribune de soutien ! Mickaëlle PATY demande à l’État de reconnaître enfin sa responsabilité dans le drame survenu à Conflans qui a coûté la vie à son frère Samuel, notre collègue. Voir aussi son interview émouvante sur BFM TV jeudi dernier ainsi qu’un article paru dans la presse de notre région relatant l’action de notre président académique, Cédric BIEL, pour appuyer son action. On aimerait d’ailleurs voir aussi d’autres syndicats de l’Éducation nationale nous rejoindre pour relayer sa parole !

 

2) Éloge de la classe : Cadre structurant pour les élèves, et qu’on cherche à détruire aujourd’hui ! L’analyse de notre collègue Colin Martet (AD Lyon), professeur de SES en lycée, sur les multiples volontés actuelles (lycée, collège…) de nos dirigeants de casser le cadre de la « classe » au profit de dispositifs fumeux et souvent inefficaces, voire nocifs pour les élèves.

 

3) Quid de l’intelligence artificielle (IA) dans l’Éducation nationale ? L’intelligence artificielle, un phénomène technologique dont l’usage politique va menacer l’éducation à très court terme ! Le danger est proche, c’est dès maintenant qu’il faut agir pour le contrer… L’analyse de nos amis d’AD Reims.

 

4) Les relations parents/professeurs de plus en plus conflictuelles ? : « Les meutes parentales »… Un texte puissant de nos amis d’ AD Normandie, un constat clair et sans concessions.

 

II- Vie du syndicat

Pour se tenir informé des actions, des propositions et des succès d’A&D, à l’échelle nationale et académique.

1) Lancement de notre tout nouveau site web national « Action et Démocratie CFE-CGC » ! Découvrez une présentation modernisée et agréable, une navigation fluide et des articles de fond ! La marque du « Pari de l’Intelligence » ! Tous sur actionetdemocratie.com !

 

2) Du 03/04/2024 au 05/04/2024 réunion du Bureau national « Action et Démocratie » à Mulhouse. N’hésitez pas à nous faire remonter vos propositions d’action, vos analyses sur tel ou tel sujet, vos billets d’humeur… afin que nous puissions les faire remonter au plan national et leur donner un large écho ! Nous contacter par mail à actionetdemocratieaura@gmail.com !

 

 

Nous sommes preneurs de chacune de vos remontées de terrain (constats, suggestions…) afin de publier vos témoignages (anonymement ou pas selon votre volonté) et surtout d’envisager des actions concrètes face à une catastrophe annoncée.

 

REJOIGNEZ-NOUS POUR RELEVER LA TÊTE ET DÉFENDRE NOTRE ÉCOLE !

 

N’hésitez pas à adhérer dès maintenant (et bénéficier d’une remise de 50 % en indiquant sur votre bulletin d’adhésion « Remise nouvel adhérent ») ou faire un chèque correspondant à votre situation. Vous pouvez aussi déjà prendre votre adhésion pour 2024/2025 (tarif spécial – 10 %) qui sera valable pour l’an prochain mais qui vous couvrira dès maintenant ! (accès à nos services : renseignements et aide personnalisée, revues et lettres d’info…).

 

Voici le lien pour télécharger votre bulletin d’adhésion selon votre corps, idem pour l’autorisation de prélèvement automatique si besoin.

https://actionetdemocratie.com/se-syndiquer-bulletin-dadhesion/formulaire-de-pre-adhesion/

 

En cas de doute contactez Anne du Secrétariat national en charge de ces questions, c’est aussi à elle que vous devrez renvoyer ces documents le cas échéant et non à nous à AD Lyon / Grenoble / Clermont.

9 rue de la Charente   68270 WITTENHEIM    09.50.88.61.54 – 07.71.78.84.52

Mail : adnational@actionetdemocratie.net

 

CONTACTS

Une visite sur le site internet académique : https://actionetdemocratie-lyon.fr/ 

Un mail à : actionetdemocratieaura@gmail.com ou un appel au 06 25 72 46 36.

 

Présidents académiques :

Lyon / Clermont : Cédric BIEL / cbiel.actionetdemocratie@gmail.com ou @cedric_biel (X ex-Twitter).

Grenoble : Cédric GILDAS / cgildas.actionetdemocratie@gmail.com

 

Ou sur les réseaux sociaux : Twitter Action et Démocratie Lyon / Facebook Action et Démocratie Lyon

Consultez aussi le site national : http://www.actionetdemocratie.com

 

 

 

 

FIERTÉ (au nom de Samuel)

Soutien au combat de Mickaëlle Paty pour la mémoire de son frère !

25/03/2024

 

 

« One man come in the name of school / One man come and go / One man just come to teach / One man to act for liberty / In the name of school / What more in the name of school ?

Early evening, October sixteen / A knife out in the French sky / Free at last, they took your life / They could not take your pride / In the name of school / What more in the name of school ? / In the name of school / What more in the name of school ?  »

D’après U2, « Pride (In the Name of Love) », album « The Unforgettable Fire », 1984.

 

« L’État ferait amende honorable d’effectuer un travail d’introspection sur le traitement des offensives de déstabilisation de l’institution scolaire et du modèle républicain ». Mickaëlle Paty, engagée pour la mémoire de son frère assassiné le 16 octobre 2020, veut que l’État reconnaisse sa responsabilité dans la mort de ce dernier.

 

  S’exprimant dans plusieurs médias la semaine passée Mickaëlle Paty et son avocate Carine Chaix ont détaillé leur démarche et précisé leurs arguments avec une force que nous saluons.

 

Dans une tribune publiée dans Marianne le 20 mars 2024 Mickaëlle Paty fait le point sur la situation actuelle et explique le sens de son action. Elle et son avocate Carine Chaix ont envoyé un recours administratif le 15 mars au Premier ministre et aux ministres de l’Intérieur et de l’Éducation nationale, lesquels ont deux mois pour répondre, avant que l’affaire ne soit portée devant la justice administrative.

 

Mickaëlle Paty accuse l’État d’avoir failli à sa mission de protection de l’un de ses agents, son frère. Son avocate explique : « Nous attendons que l’État reconnaisse sa responsabilité dans cet engrenage fatal qui aurait pu être maîtrisé, mais qui ne l’a pas été en raison d’une série de négligences et, il faut le dire, d’un certain manque de courage. » Elle poursuit : « Nous attendons qu’il assume ses fautes passées pour que justice soit rendue à Samuel Paty, mais aussi car l’éthique de responsabilité ne doit pas s’arrêter aux portes de l’État ».

 

A titre personnel l’assassinat de notre collègue en octobre 2020 a constitué un électrochoc. J’étais alors un professeur d’Histoire-géographie de collège consciencieux et investi mais finalement assez éloigné des dangers qui nous guettent. Carrière classique, affectation actuelle en zone périurbaine plutôt tranquille, bien noté par la hiérarchie, syndiqué dans l’organisation que je jugeais alors la plus à-même de peser par sa visibilité médiatique et son omniprésence en salle des professeurs pour améliorer notre sort etc… L’assassinat de Samuel Paty m’a réveillé d’un assoupissement qui s’annonçait de plus en plus prononcé et, pour tout dire, assez lâche. J’ai été alors ébahi des réactions (molles ou absentes, voire ambiguës…) de la plupart des organisations syndicales et aussi parfois, et c’est terrible, de bien trop de collègues. Cela s’est d’ailleurs confirmé, de manière encore plus nette, avec le drame d’Arras dont a été victime Dominique Bernard. C’est quelques semaines après la mort de Samuel Paty, dès la fin 2020, que je me suis tourné vers le syndicat Action & Démocratie CFE-CGC, pleinement apolitique et laïque, car il s’est alors tenu et se tient toujours depuis aux côtés des personnels face aux extrémistes. En paroles mais aussi en actes. Mais ceci est une autre histoire.

 

Samuel Paty devrait avoir 50 ans aujourd’hui. Moi j’en aurai 48 en octobre prochain. Le même métier, presque le même parcours et le même âge…. Des points communs : l’Auvergne comme point de départ, Lyon (ses études supérieures et son année de stage pour lui, mon académie actuelle dans mon cas), l’affectation en Seine et Marne en début de carrière, comme TZR puis en poste fixe, un enfant en bas âge…. Plein de différences sûrement aussi… Pourquoi lui ? Est-ce que chacun a fait son examen de conscience dans notre Éducation nationale si « bienveillante » ? Est-ce que l’institution joue mieux son rôle aujourd’hui ? Est-que la figure du professeur est enfin respectée, au moins protégée ? Des progrès ont été réalisés c’est vrai mais toutes les leçons ont-elles été tirées ?

 

Mickaëlle Paty dans sa tribune donnée à Marianne écrit : « Si la volonté est que de pareils drames ne se reproduisent vraiment pas, alors il faut avoir le courage de les regarder en face, de les comprendre d’abord puis de reconnaître les responsabilités de chacun dans l’engrenage infernal qui a fini par l’attaque terroriste islamique et la décapitation de mon frère. Chacun doit assumer sa propre responsabilité et celle de l’un n’amoindrit pas ou n’exclut pas celle de l’autre ».

 

Depuis le drame de Conflans, je me suis engagé dans le syndicalisme, d’abord comme militant puis désormais comme responsable local. Sur le terrain,  les réseaux sociaux, dans la presse… j’ai rejoint un collectif qui cherche à défendre les intérêts matériels et moraux des personnels (c’est-à-dire le rôle dévolu à un syndicat) et désormais leurs intérêts vitaux ! On ne peut accepter que l’on se résigne à compter ses morts et faire part de sa compassion pour les victimes après chaque attentat, comme si tout cela était une fatalité et qu’on n’y pouvait rien. Il faut regarder les choses en face et cesser de se cacher derrière la langue de bois car, si on ne le fait pas, d’autres encore paieront de leur vie le prix de notre lâcheté. En ce sens il convient d’apporter un soutien franc et entier à l’action menée par Mickaëlle Paty. Nous formons le voeu qu’une masse de collègues soutienne, comme nous, sa démarche courageuse et nécessaire. Il serait également heureux que toutes les organisations syndicales de l’Éducation nationale y apportent leur concours.

 

Il est temps que la République soit vraiment aux côtés de ses « hussards noirs » autrement que le temps d’une cérémonie, et qu’au lieu de laisser lentement périr son école, elle sache la défendre et se mettre au niveau de ceux qui consacrent leur vie à la transmission des connaissances, à l’élévation de la jeunesse, à la propagation des Lumières. Il est temps que le gouvernement prenne conscience du fait que le corps enseignant est le premier et peut-être le seul rempart contre l’obscurantisme ; les terroristes eux l’ont bien compris et c’est précisément la raison pour laquelle ils s’attaquent à des professeurs. Et cela a des conséquences !

 

Une étude de l’IFOP de décembre 2022 avait révélé que 56% des professeurs du secondaire déclaraient s’être auto-censurés afin d’éviter tout incident déclenché au nom de convictions religieuses ou « philosophiques » : c’était 7 points de plus qu’en 2020 et 20 points de plus qu’en 2018 ! L’auto-censure des collègues, autrement dit la peur, est une réalité, et celle-ci n’est pas l’un des moindres dégâts collatéraux de ces discours qui, sous couvert d’expliquer, finissent par excuser l’abjection. Action et Démocratie CFE-CGC ne peut que les condamner solennellement et avertir tous ceux qui, au sein de l’Éducation nationale, font preuve de complaisance envers le terrorisme d’une manière ou d’une autre, qu’ils contribuent par leurs postures à installer la confusion dans les esprits, ceux des plus jeunes notamment.

 

Ces discours, ou plutôt ces lâchetés, nous les connaissons trop bien, nous enseignants. Elles ont conduit certains à mettre en doute les compétences de Samuel Paty en matière de laïcité ou bien à estimer qu’il avait commis une faute (voire qu’il avait « merdé »…). Aujourd’hui comme hier (défense de la mémoire de Samuel Patyaffaire de Malicornay, tribune en soutien au proviseur du lycée Ravel et de défense de la laïcité à l’École…) notre syndicat se tiendra aux côtés de celles et ceux qui, comme Mickaëlle Paty, se dressent pour dire le RÉEL.

 

Samuel aimait le groupe de rock irlandais U2, nous le savons tous depuis la cérémonie d’hommage aux Invalides où la chanson « One » a été diffusé dans une séquence poignante. C’est pourquoi j’ai voulu, comme je le fais souvent en exergue de nos communications académiques, adapter ces quelques paroles d’une autre chanson du groupe (« Pride  » soit fierté).

 

« Early evening, October sixteen / A knife out in the French sky / Free at last, they took your life / They could not take your pride / In the name of school / What more in the name of school ? / In the name of school / What more in the name of school ? »

 

Oui Samuel, oui Mickaëlle ils n’auront pas votre fierté. Ton combat, votre combat c’est celui de l’École, c’est celui de la République. Et vous n’êtes pas seuls.

 

Cédric BIEL, professeur d’Histoire-Géographie-EMC en collège, président académique du syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC Lyon et Clermont ».

 cbiel.actionetdemocratie@gmail.com ou @cedric_biel (X ex-Twitter)

OU un mail à la section académique : actionetdemocratieaura@gmail.com ou un appel au 06 25 72 46 36 (journée de permanence le jeudi).

 

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NON aux « groupes de niveau » ! / GRÈVE ou pas grève ? / Comment LUTTER ?

« Il nous faut de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace, et l’École est sauvée ».

18/03/2024

 

 

« Après le pain, l’éducation est le premier besoin d’un peuple ».

Georges Jacques DANTON, Discours sur l’Éducation, 13 août 1793.

« Il nous faut de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace, et la France est sauvée ».

Georges Jacques DANTON, Discours à l’Assemblée Législative, 2 septembre 1792.

« Aimez-vous les uns les autres : filioli diligite invicem, et supportez vos défauts ».

Camille DESMOULINS, « Lettre au général Dillon », 1793.

 

   Les nuages s’accumulent dans le ciel de l’Éducation nationale. La désastreuse nouvelle nouvelle nouvelle… réforme du collège avec sa mesure phare des « groupes de niveau » en Français et en Mathématiques semble inéluctable aux dires de la nouvelle ministre Mme Belloubet et du Premier Ministre M. Attal… Les textes viennent en effet de paraître au Journal Officiel comme l’annonce le journal « Le Monde ».

 

Pourtant, cette mesure est rejetée par la très grande majorité des personnels concernés qui, à juste titre, ne veulent pas que leur service ne soit dorénavant composé que de « groupes » et non plus de classes. Elle est également repoussée par la totalité des organisations syndicales (vote CONTRE à l’unanimité lors du dernier CSE le 8 février), même si les raisons du refus ne sont pas exactement les mêmes d’une organisation à l’autre. Nous nous accordons cependant tous sur un point, y compris avec les chefs d’établissement : cette mesure mal conçue va produire des effets néfastes autant sur les élèves eux-mêmes que sur l’organisation pédagogique. Elle suscite aussi l’inquiétude de très nombreux parents d’élèves.

 

Cette mesure, pourtant précédée par un constat enfin lucide sur le collège, quelques bonnes intentions (voir ci-dessous) est une terrible usine à gaz qui va désorganiser les établissements et générer de lourdes conséquences sur le travail des enseignants. Le diagnostic était bon mais le remède n’est pas adapté et sera contre-productif. Pour nous ce sera donc NON !

 

Dans son éphémère passage au Ministère Gabriel Attal nous avait semblé envoyer quelques signaux positifs : restauration annoncée de l’autorité des enseignants, clarté sur la laïcité dans nos Écoles, priorité aux savoirs et à leur transmission par rapport aux dérives du « pédagogo-gisme »… Bien entendu nous n’étions pas dupes de certaines arrières-pensées politiques personnelles mais nous étions preneurs de certains constats et mesures (clarification sur le port des abayas à l’école, retour de la décision des professeurs pour un éventuel redoublement…).

 

Malheureusement le gouvernement semble aujourd’hui s’enferrer dans la volonté de mettre en place, coûte que coûte, sa mesure de « groupes de niveau » en collège. On ne reviendra pas sur l’inutilité et la nocivité de ce projet (largement détaillées dans nos publications précédentes). On insistera désormais surtout sur la manière de s’y opposer et notamment de sortir enfin des vieilles habitudes inefficaces et désespérantes des luttes menées dans un passé récent. Déjà nous entendons les slogans habituels « grève d’une journée« , « construction progressive du rapport de force » etc….

 

À « Action et Démocratie CFE-CGC » nous sommes las des « défaites encourageantes », des « nous avons exigé en audience ministérielle », des communiqués syndicaux déconnectés et rédigés en écriture « inclusive » pour afficher bien haut sa « vertu », se donner l’illusion qu’on lutte résolument contre les violences sexistes et faire taire ainsi sa mauvaise conscience etc…. Paraphrasant Danton en septembre 1792 nous pourrions dire dans une langue simple, belle et forte : « « Il nous faut de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace, et l’École est sauvée ».

 

Cette semaine, mardi 19 mars 2023, est annoncée une grève dans le service public pour réclamer une revalorisation salariale. Comme à chaque fois, lorsqu’il est question de journées isolées nous informons nos adhérents de l’appel de notre confédération (et fédération) la CFE-CGC, et les laissons parfaitement libres de se positionner comme ils l’entendent. Si la revendication est totalement fondée, l’effet sur le gouvernement Attal est peu probable malheureusement car ces actions ponctuelles d’une journée sont souvent inefficaces.

 

Chacun décidera, en fonction de ses convictions et de sa situation personnelle, d’y participer ou pas. Mais bien au-delà de la grève, outil parfois utile mais non suffisant, il convient de se poser la question des modes d’action futurs.

 

Changeons de logiciel, faisons évoluer les modes d’action : construisons des collectifs locaux sans rivalités syndicales décourageantes ni anathèmes politiques hors de propos et lourds de sous-entendus démagogiques. Lançons-nous dans une vaste campagne d’information auprès des parents, du personnel politique des territoires et de la presse locale, partageons nos textes et nos idées pour faire reculer ce projet de sinistre facture… La grève peut être envisagée mais elle ne constitue pas un but en soi. C’est un moyen parmi d’autres et elle ne se décide pas à la légère ni sans préparation et concertation. Nous sommes convaincus que beaucoup peut être obtenu sans forcément y recourir (ne perdons pas de vue la situation financière de beaucoup d’entre nous ! Il s’agit de se montrer responsable, pragmatique et de s’affranchir de l’idéologie).

 

En ces temps incertains il est parfois bon de se poser un peu, d’arrêter le cours de nos vies professionnelles épuisantes et de lire, puis de réfléchir. Et de se poser une question : avons-nous VRAIMENT des représentants syndicaux qui comprennent la base, qui veulent changer réellement les choses et poser les vraies questions sans compromissions ni calculs politiques ?

 

Nous reviennent en mémoire ces deux phrases de Marc Bloch, célèbre historien médiéviste, combattant des deux guerres mondiales et grand résistant, tirées de « L’Étrange Défaite » ce livre écrit en quelques semaines à l’été 1940 après la débâcle. Toutes proportions gardées et sur un tout autre sujet, nous y voyons des analogies avec bien des mouvements syndicaux historiques de l’Éducation Nationale devenus des spécialistes de la défaite depuis 30 ans.

 

« Beaucoup d’erreurs diverses, dont les effets s’accumulèrent, nous ont mené au désastre. Une grande carence, cependant, les domine toutes. Nos chefs ou ceux qui agissaient en leur nom n’ont pas su penser cette guerre. En d’autres termes, le triomphe de nos ennemis fut, essentiellement, une victoire intellectuelle et c’est peut-être là ce qu’il y a eu en lui de plus grave ».

« Jusqu’au bout, notre guerre aura été une guerre de vieilles gens ou de forts en thèmes, engoncés dans les erreurs d’une histoire prise à rebours : une guerre toute pénétrée par l’odeur de moisi qu’exhalent l’École, le bureau d’état-major du temps de paix ou la caserne (ici les structures nationales de la plupart des syndicats « historiques »). Le monde appartient à ceux qui aiment le neuf ».

 

Le combat dans l’Éducation Nationale n’est plus « pensé » depuis des années, la plupart des chefs syndicaux sont des « héritiers » qui ont dilapidé le fruit du travail de leurs glorieux aînés par paresse, facilité voire renoncement. Une vraie « défaite intellectuelle » qui se poursuit, et qui continuera dans les modes d’action actuels. « Action et Démocratie CFE-CGC » représente aujourd’hui pour l’ensemble des personnels  « le neuf », et ce n’est pas une question d’âge mais d’état d’esprit, d’écoute et d’énergie.

 

Notre engagement n’est pas guidé par une position idéologique mais d’abord par un diagnostic qui se veut réaliste. Tout figement de l’intellect en amont, toutes les « habitudes » et les routines de la pensée conduisent, en aval, à des catastrophes. Et même parfois avec la meilleure volonté du monde.

 

La question du « neuf » et du « vieux » est centrale. Certaines personnes extérieures voient A&D et ses membres comme des passéistes, des « conservateurs ». J’entends même parfois la pénible expression « suppôts de l’extrême-droite » de la part de syndicats concurrents à court d’arguments ! A titre personnel cela me blesse et heurte tout mon parcours de citoyen, de professeur, d’homme exerçant sa Raison. Et je saurai confronter en temps utile ces moralisateurs et donneurs de leçons professionnels à leurs mensonges et autres basses attaques. Mais en tant que représentant syndical je m’en moque : notre syndicat est clairement et statutairement apolitique. On n’y fait pas de politique partisane ou « politicienne ». Je suis toujours heureux d’y retrouver, lors de nos réunions nationales, un très large éventail de sensibilités. Malgré nos différences nous nous rejoignons tous sur les questions liées à l’École. Il est pénible d’opposer stupidement l’avenir au passé, comme si l’un devait forcément s’établir sur les ruines de l’autre, sur une tabula rasa.

 

Je pense plutôt, comme un Marc Bloch à l’été 40 sur un tout autre sujet, que le fond du problème est psychosociologique et cognitif : le « moisi » et la « défaite intellectuelle » viennent d’une incapacité morale, mentale et psychologique à sortir des habitudes, des a priori, de l’inertie des croyances, des « on a toujours fait comme ça » … On ajoutera sans doute aussi que le changement, la mobilité d’esprit, ce n’est pas de plonger la tête la première dans un avenir idéologisé à coup de fausse bienveillance et de culte de l’innovation pédagogique à tout crin, de numérique à tout va, d’écriture pseudo inclusive…

 

Alors, que proposons-nous ?

 

Afin de relever le niveau scolaire et de retrouver enfin une école qui instruise nous avons formulé récemment toute une série de propositions que vous retrouverez dans notre dossier spécial « Mission exigence des savoirs ». Prenez quelques minutes pour le parcourir et vous faire votre idée !

 

Nous réitérons notre appel, jusqu’à présent resté sans réponse, à une réunion de l’ensemble des syndicats, au plus vite et dans n’importe quel endroit pour débattre franchement des revendications de l’ensemble des personnels. Une sorte d’États Généraux du syndicalisme dans l’Éducation Nationale, afin d’établir une plate-forme commune de 4 ou 5 exigences claires qui seront transmises dans le cadre d’un préavis avant une grève reconductible. En cas de réponse négative (voire d’absence de réponse) cela nous conforterait malheureusement dans notre diagnostic de l’échec des vieux appareils syndicaux et des méthodes du passé… Nous espérons néanmoins un sursaut des autres organisations face aux demandes fortes et légitimes de la base. Le mécontentement général des personnels est propice à cette démarche, il faut la mettre à profit en engageant le bras de fer sur les bons mots d’ordre…

 

Le monde de l’Éducation est aujourd’hui bien composite voire fracturé : les syndicats, souvent décrédibilisés par leur inefficacité ou leur politisation, ne recrutent ni n’entraînent plus, les personnels rechignent, par fatigue, peur ou découragement, aux actions collectives. Il faut donc en premier lieu redonner de l’espoir et du sens. Les luttes syndicales, les débats pour gagner les élections professionnelles ne sont pas l’enjeu du jour. Cet espoir passe par de l’audace mais aussi par le respect mutuel, tout en se disant les choses franchement, et le rassemblement commun autour d’un but sacré : l’École. Comme l’écrivait Desmoulins au seuil de l’échafaud nous devons faire fi de nos différences de sensibilité et « supporter nos défauts » respectifs afin de GAGNER. Gagner enfin. Après tant de défaites.

 

De l’audace, du sens voire même (rêvons un peu) de l’unité !

 

L’audace c’est l’ADN de notre syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC » (cliquer sur les liens suivants pour plus d’informations). La défense inaltérable de Samuel Paty par-delà les années, le soutien aux collègues harcelés et broyés par la machine, les actions en justice au Conseil d’État ou/et au Conseil Constitutionnel pour forcer le Ministère à respecter le droit, la défense de la liberté d’expression des personnels etc… Le tout sans idéologie ni action politique mais en respectant les convictions de chacun au sein de notre organisation.

 

Cela demande de la résolution et de l’énergie. Mais cela en vaut la peine ! Écoutons encore Danton nous le rappeler par ces mots de 1793 : « Après le pain, l’éducation est le premier besoin d’un peuple ». C’est l’honneur des personnels et de leurs représentants d’agir en ce sens pour éviter une catastrophe annoncée. Encore faut-il aller au-delà des mots et des postures.

 

Y sommes-nous prêts ? En tout cas « Action et Démocratie » l’est. Assurément. Et vous ? Et toi ?

 

Cédric BIEL, professeur d’Histoire-Géographie-EMC en collège, président académique du syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC Lyon ».

 cbiel.actionetdemocratie@gmail.com ou @cedric_biel (X ex-Twitter)

OU un mail à la section académique : actionetdemocratieaura@gmail.com ou un appel au 06 25 72 46 36 (journée de permanence le jeudi).

 

Nous sommes preneurs de chacune de vos remontées de terrain (constats, suggestions…) afin de publier vos témoignages (anonymement ou pas selon votre volonté) et surtout d’envisager des actions concrètes face à une catastrophe annoncée.

 

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En cas de doute contactez Anne du Secrétariat national en charge de ces questions, c’est aussi à elle que vous devrez renvoyer ces documents le cas échéant et non à nous à AD Lyon / Grenoble / Clermont.

9 rue de la Charente   68270 WITTENHEIM    09.50.88.61.54 – 07.71.78.84.52

Mail : adnational@actionetdemocratie.net

 

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LAÏCITÉ, REDOUBLEMENT, GROUPES DE NIVEAU…

Ne pas se laisser impressionner et tenir bon, Action et Démocratie montre la voie !

11/03/2024

 

 

Cette lettre d’information du 11 mars 2024 aborde, outre l’affaire du lycée Ravel de Paris, notre analyse des conséquences désastreuses de la réforme Blanquer du lycée et celles, annoncées, des groupes de niveau en collège. Ainsi qu’un regard lucide sur le nouveau dispositif de retraite progressive. Après la lecture de notre édito consacré à la défense nécessaire de la laïcité, cliquez sur les liens en orange…

 

L’édito du président académique :

 

« À Paris, un proviseur menacé de mort pour avoir demandé à des élèves d’enlever leur voile, une enquête ouverte. Le proviseur du lycée Maurice Ravel de la capitale a été la cible d’une vague de cyberharcèlement ».

 

C’est en découvrant ces lignes vendredi dernier sur le site du Huffington Post que j’ai été pris de vertige puis de colère. Comment ça ? Après Samuel Paty, après Dominique Bernard, après tant d’autres affaires plus ou moins médiatisées le cauchemar allait se poursuivre, s’amplifier, toucher de nouveaux collègues ? Un rapide coup d’oeil aux réseaux sociaux allait m’en donner une preuve instantanée comme le retour d’un mauvais rêve.  Rumeurs, extrapolations, mise sur le même plan de la version de l’élève et du proviseur…. Et même sous-entendus et amalgames irresponsables, vus les lourds antécédents ayant frappé les personnels de l’Éducation nationale ces dernières années, de la part d’anonymes courageux mais aussi de personnalités médiatiques voire d’élus de la République ! Quelle irresponsabilité ! Et pourquoi pas une cible dans le dos de notre collègue tant qu’on y est ! Envie de vomir….

 

Inutile de détailler plus avant cette sinistre affaire, chacun se renseignera en se connectant à des sites d’informations sérieux. On rappellera simplement que, fait heureux et nouveau, la ministre de l’Éducation nationale Mme Belloubet a très vite réagi en soutenant immédiatement le proviseur du lycée Ravel. Nous sommes assez souvent critiques envers le Ministère pour se dire qu’il a vraisemblablement pris la peine, en amont, de se renseigner sur les faits avant de s’exprimer.

 

Nous revoilà donc replongés encore dans ce cauchemar que l’Éducation nationale a voulu si longtemps nier par confort, lâcheté ou, parfois, idéologie. L’École, fabrique de la Raison pour chacun de ses élèves, est attaquée par les obscurantistes de tous bords. La laïcité y est combattue au quotidien dans de nombreux établissements et les personnels sont souvent bien seuls pour y faire face.

 

Au début des années 2000, ce thème n’intéressait personne. Plusieurs signaux inquiétants sont apparus ensuite, dénoncés par quelques courageux hurlant dans le désert. Rapport Obin, tribunes de professeurs de terrain… Le sujet était systématiquement enterré, voire mis au panier… quand les lanceurs d’alerte n’étaient pas traités de suppôts de l’extrême-droite. Et que dire des suites des attentats de « Charlie Hebdo » où nombre de « sachants » ont estimé que Charb, Tignous, Cabu and co devaient être tout de même un peu racistes pour s’emparer de ces questions….

 

Alors qu’est-ce que la laïcité ? Soyons honnête bien peu de personnes, même dans le corps enseignant… ce qui en dit long mais c’est un autre sujet, sont à l’aise avec ce principe et bien en peine de l’expliquer clairement même si, confusément, ils savent ce qu’il implique et ce qu’il garantit. Dans l’introduction de son livre « De la laïcité en France » Patrick Weil le dit clairement : « Les professeurs sont comme la majorité des Français, attachés à la laïcité, craignant pour son avenir, mais souvent incapables de la définir« … A titre personnel j’ai souvenir des réunions entre collègues suite à l’assassinat de Samuel Paty puis de Dominique Bernard et j’ai bien réalisé à quel point nous étions devenus hésitants, peu sûrs de nous mais aussi souvent terriblement seuls. Que faire ? Que dire ?… Souvent seulement quelques voix s’élevaient au milieu d’un silence mortifère, parfois même de l’abattement touchant parfois au découragement sur fond de peur et de sidération (en majorité des enseignants mais aussi parfois des personnels de direction, de vie scolaire, des administratifs…). Si je suis honnête cela était encore plus flagrant après le meurtre de Dominique Bernard à Arras… Triste et terrible constat… On le voit il est plus que temps de réagir et de ne plus rien laisser passer.

 

Oui la laïcité est un principe. Un principe et non une valeur (comme le sont la liberté, l’égalité et la fraternité). Il permet justement leur accomplissement.

 

Pourquoi ? Parce qu’il n’est finalement que la manifestation pleine et entière de la liberté de pensée. C’est la possibilité pour chacun d’avoir ses idées tout en acceptant de les mettre à distance (notamment en matière de religion et de politique) pour permettre le débat démocratique. C’est une arme contre le fanatisme qui permet à l’individu (et singulièrement à l’élève) d’utiliser sa Raison, de relativiser ses propres croyances, pour accepter la confrontation avec des opinions différentes. C’est enfin la possibilité pour chacun de n’être pas réduit ni enfermé dans une supposée « identité ». Elle permet la vie en société par-delà les différences de toutes sortes.

 

La laïcité ce n’est pas la simple neutralité de l’État au nom des libertés individuelles, ce n’est pas non plus repousser la religion dans la sphère privée. Ce n’est pas que l’affirmation simpliste de la « liberté de croire ou de ne pas croire »… En vérité, ce qui remonte du terrain c’est qu’elle « est perçue par trop d’élèves comme un catéchisme répétitif, vide de sens, voire comme un régime d’interdits discriminatoires. C’est-à-dire rien de ce qu’elle est » (Patrick Weil). Et pourtant…

 

C’est un principe positif et non restrictif. En vérité les seules limites à la laïcité (et donc à la liberté de pensée) sont celles des passions humaines qui mettent en péril l’ordre public. Il pose, certes dans un cadre, les conditions d’une totale liberté de pensée et c’est ce que l’on a trop oublié de rappeler dans nos enseignements.

 

Il n’est pas difficile d’en déduire comme nous le dit René Chiche « que l’institution la plus utile à l’État, celle qui participe au plus haut point au maintien de la paix civile, est non la Justice, ni la Police, mais l’École« . Oui c’est bien l’École par le développement méthodique et progressif de la Raison chez l’élève, par l’enseignement du fait religieux, par la confiance et l’autorité qu’elle accorde à ses professeurs… qui doit ancrer dans l’esprit de notre jeunesse ce principe de laïcité.

 

C’est l’honneur de nos professions que d’accomplir cette tâche et il est plus que temps de soutenir fermement l’ensemble des personnels confrontés aux activistes, idiots utiles ou égarés qui soutiennent le contraire. Tout en n’étant pas « dupes de ceux qui, semblant découvrir opportunément une laïcité qu’ils haïssaient, s’en font les hérauts dans le but, à peine masqué, de stigmatiser l’islam et les musulmans ». Comme professeur d’histoire je ne puis que me reconnaître dans ces paroles de Natacha Polony : « Notre histoire est marquée par des guerres de religion sanglantes et une bataille séculaire contre l’emprise du catholicisme […] Des cours d’histoire seraient nécessaires pour faire comprendre aux jeunes musulmans français que la laïcité n’a pas été édictée contre leur religion et que l’islam est traité avec mille fois plus d’égards que ne le fut le catholicisme au cours des deux derniers siècles ». Oui c’est par l’instruction et l’École que la Concorde pourra revenir et que les maux de la société s’apaiseront. N’oublions jamais que la laïcité est une conquête (à l’histoire longue et mouvementée) et qu’il est donc fondamental de la préserver, de la défendre et de l’illustrer tous les jours.

 

Soutien donc plein et entier au proviseur et aux équipes du lycée Ravel de Paris !

 

Aujourd’hui comme hier (défense de la mémoire de Samuel Paty, affaire de Malicornay) notre syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC », pleinement apolitique et laïque, se tiendra aux côtés des personnels face aux extrémistes et à leurs alliés. En paroles mais aussi en actes.

 

Sources :

Patrick WEIL, De la laïcité en France, Grasset, 2021.

Natacha POLONY, Changer la vie, pour une reconquête démocratique, éditions de l’Observatoire, 2023.

René CHICHE, Au fondement philosophique de la laïcité, Le Pari de l’Intelligence n°3 revue d’analyse et d’information du syndicat Action et Démocratie, 2022 (accessible via ce lien).

 

Cédric BIEL, professeur d’Histoire-Géographie-EMC en collège, président académique du syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC Lyon/Clermont ».

 cbiel.actionetdemocratie@gmail.com ou @cedric_biel (X ex-Twitter)

 

I. Actualités

Pour prendre le pouls de l’Éducation Nationale et les grandes orientations pédagogiques du monde contemporain.

1) INCROYABLE ! La majorité des syndicats s’oppose à l’idée de laisser la décision du redoublement aux enseignants. AD est outré, on vous dit tout ! Alors que Gabriel ATTAL avait annoncé en décembre dernier vouloir donner le dernier mot aux équipes pédagogiques en matière de redoublement afin de « respecter l’expertise des professeurs » – mesure de bon sens que nous avions réclamée lors de notre audition par la mission « Exigence des savoirs » – presque toutes les organisations syndicales ont voté contre !

 

2) Groupes de niveau en collège, tout est à revoir ! : Notre analyse d’une réforme devenue une véritable usine à gaz et même l’objet d’informations contradictoires au sujet de sa mise en oeuvre réelle.

 

3) Que reste-t-il du bac Blanquer ? L’analyse de notre collègue Colin Martet (AD Lyon), professeur de SES en lycée, sur cette réforme détestable dont on ne cesse de constater les dégâts.

 

4) Retraite progressive : vrai ou faux cadeau ?Système déjà bien connu dans le privé ce dispositif se met en place dans la Fonction publique depuis septembre 2023. Nos informations et notre point de vue.

 

II- Vie du syndicat

Pour se tenir informé des actions, des propositions et des succès d’A&D, à l’échelle nationale et académique.

1) Lancement de notre tout nouveau site web national « Action et Démocratie CFE-CGC » ! Découvrez une présentation modernisée et agréable, une navigation fluide et des articles de fond ! La marque du « Pari de l’Intelligence » ! Tous sur actionetdemocratie.com !

 

2) Du 03/04/2024 au 05/04/2024 réunion du Bureau national « Action et Démocratie » à Mulhouse. N’hésitez pas à nous faire remonter vos propositions d’action, vos analyses sur tel ou tel sujet, vos billets d’humeur… afin que nous puissions les faire remonter au plan national et leur donner un large écho ! Nous contacter par mail à actionetdemocratieaura@gmail.com !

 

 

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LAÏCITÉ ou LÂCHETÉ ?

Ne pas se laisser impressionner et tenir bon, soutien au proviseur du lycée Ravel !

04/03/2024

 

 

« À Paris, un proviseur menacé de mort pour avoir demandé à des élèves d’enlever leur voile, une enquête ouverte. Le proviseur du lycée Maurice-Ravel de la capitale a été la cible d’une vague de cyberharcèlement ».

 

C’est en découvrant ces lignes vendredi dernier sur le site du Huffington Post que j’ai été pris de vertige puis de colère. Comment ça ? Après Samuel Paty, après Dominique Bernard, après tant d’autres affaires plus ou moins médiatisées le cauchemar allait se poursuivre, s’amplifier, toucher de nouveaux collègues ? Un rapide coup d’oeil aux réseaux sociaux allait m’en donner une preuve instantanée comme le retour d’un mauvais rêve.  Rumeurs, extrapolations, mise sur le même plan de la version de l’élève et du proviseur…. Et même sous-entendus et amalgames irresponsables, vus les lourds antécédents ayant frappé les personnels de l’Éducation nationale ces dernières années, de la part d’anonymes courageux mais aussi de personnalités médiatiques voire d’élus de la République ! Quelle irresponsabilité ! Et pourquoi pas une cible dans le dos de notre collègue tant qu’on y est ! Envie de vomir….

 

Inutile de détailler plus avant cette sinistre affaire, chacun se renseignera en se connectant à des sites d’informations sérieux. On rappellera simplement que, fait heureux et nouveau, la ministre de l’Éducation nationale Mme Belloubet a très vite réagi en soutenant immédiatement le proviseur du lycée Ravel. Nous sommes assez souvent critiques envers le Ministère pour se dire qu’il a vraisemblablement pris la peine, en amont, de se renseigner sur les faits avant de s’exprimer.

 

Nous revoilà donc replongés encore dans ce cauchemar que l’Éducation nationale a voulu si longtemps nier par confort, lâcheté ou, parfois, idéologie. L’École, fabrique de la Raison pour chacun de ses élèves, est attaquée par les obscurantistes de tous bords. La laïcité y est combattue au quotidien dans de nombreux établissements et les personnels sont souvent bien seuls pour y faire face.

 

Au début des années 2000, ce thème n’intéressait personne. Plusieurs signaux inquiétants sont apparus ensuite, dénoncés par quelques courageux hurlant dans le désert. Rapport Obin, tribunes de professeurs de terrain… Le sujet était systématiquement enterré, voire mis au panier… quand les lanceurs d’alerte n’étaient pas traités de suppôts de l’extrême-droite. Et que dire des suites des attentats de « Charlie Hebdo » où nombre de « sachants » ont estimé que Charb, Tignous, Cabu and co devaient être tout de même un peu racistes pour s’emparer de ces questions….

 

Alors qu’est-ce que la laïcité ? Soyons honnête bien peu de personnes, même dans le corps enseignant… ce qui en dit long mais c’est un autre sujet, sont à l’aise avec ce principe et bien en peine de l’expliquer clairement même si, confusément, ils savent ce qu’il implique et ce qu’il garantit. Dans l’introduction de son livre « De la laïcité en France » Patrick Weil le dit clairement : « Les professeurs sont comme la majorité des Français, attachés à la laïcité, craignant pour son avenir, mais souvent incapables de la définir« … A titre personnel j’ai souvenir des réunions entre collègues suite à l’assassinat de Samuel Paty puis de Dominique Bernard et j’ai bien réalisé à quel point nous étions devenus hésitants, peu sûrs de nous mais aussi souvent terriblement seuls. Que faire ? Que dire ?… Souvent seulement quelques voix s’élevaient au milieu d’un silence mortifère, parfois même de l’abattement touchant parfois au découragement sur fond de peur et de sidération (en majorité des enseignants mais aussi parfois des personnels de direction, de vie scolaire, des administratifs…). Si je suis honnête cela était encore plus flagrant après le meurtre de Dominique Bernard à Arras… Triste et terrible constat… On le voit il est plus que temps de réagir et de ne plus rien laisser passer.

 

Oui la laïcité est un principe. Un principe et non une valeur (comme le sont la liberté, l’égalité et la fraternité). Il permet justement leur accomplissement.

 

Pourquoi ? Parce qu’il n’est finalement que la manifestation pleine et entière de la liberté de pensée. C’est la possibilité pour chacun d’avoir ses idées tout en acceptant de les mettre à distance (notamment en matière de religion et de politique) pour permettre le débat démocratique. C’est une arme contre le fanatisme qui permet à l’individu (et singulièrement à l’élève) d’utiliser sa Raison, de relativiser ses propres croyances, pour accepter la confrontation avec des opinions différentes. C’est enfin la possibilité pour chacun de n’être pas réduit ni enfermé dans une supposée « identité ». Elle permet la vie en société par-delà les différences de toutes sortes.

 

La laïcité ce n’est pas la simple neutralité de l’État au nom des libertés individuelles, ce n’est pas non plus repousser la religion dans la sphère privée. Ce n’est pas que l’affirmation simpliste de la « liberté de croire ou de ne pas croire »… En vérité, ce qui remonte du terrain c’est qu’elle « est perçue par trop d’élèves comme un catéchisme répétitif, vide de sens, voire comme un régime d’interdits discriminatoires. C’est-à-dire rien de ce qu’elle est » (Patrick Weil). Et pourtant…

 

C’est un principe positif et non restrictif. En vérité les seules limites à la laïcité (et donc à la liberté de pensée) sont celles des passions humaines qui mettent en péril l’ordre public. Il pose, certes dans un cadre, les conditions d’une totale liberté de pensée et c’est ce que l’on a trop oublié de rappeler dans nos enseignements.

 

Il n’est pas difficile d’en déduire nous le dit René Chiche « que l’institution la plus utile à l’État, celle qui participe au plus haut point au maintien de la paix civile, est non la Justice, ni la Police, mais l’École« . Oui c’est bien l’École par le développement méthodique et progressif de la Raison chez l’élève, par l’enseignement du fait religieux, par la confiance et l’autorité qu’elle accorde à ses professeurs… qui doit ancrer dans l’esprit de notre jeunesse ce principe de laïcité.

 

C’est l’honneur de nos professions que d’accomplir cette tâche et il est plus que temps de soutenir fermement l’ensemble des personnels confrontés aux activistes, idiots utiles ou égarés qui soutiennent le contraire. Tout en n’étant pas « dupes de ceux qui, semblant découvrir opportunément une laïcité qu’ils haïssaient, s’en font les hérauts dans le but, à peine masqué, de stigmatiser l’islam et les musulmans ». Comme professeur d’histoire je ne puis que me reconnaître dans ces paroles de Natacha Polony : « Notre histoire est marquée par des guerres de religion sanglantes et une bataille séculaire contre l’emprise du catholicisme […] Des cours d’histoire seraient nécessaires pour faire comprendre aux jeunes musulmans français que la laïcité n’a pas été édictée contre leur religion et que l’islam est traité avec mille fois plus d’égards que ne le fut le catholicisme au cours des deux derniers siècles ». Oui c’est par l’instruction et l’École que la Concorde pourra revenir et que les maux de la société s’apaiseront. N’oublions jamais que la laïcité est une conquête (à l’histoire longue et mouvementée) et qu’il est donc fondamental de la préserver, de la défendre et de l’illustrer tous les jours.

 

Soutien donc plein et entier au proviseur et aux équipes du lycée Ravel de Paris !

 

Aujourd’hui comme hier (défense de la mémoire de Samuel Paty, affaire de Malicornay) notre syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC », pleinement apolitique et laïque, se tiendra aux côtés des personnels face aux extrémistes et à leurs alliés. En paroles mais aussi en actes.

 

Sources :

Patrick WEIL, De la laïcité en France, Grasset, 2021.

Natacha POLONY, Changer la vie, pour une reconquête démocratique, éditions de l’Observatoire, 2023.

René CHICHE, Au fondement philosophique de la laïcité, Le Pari de l’Intelligence n°3 revue d’analyse et d’information du syndicat Action et Démocratie, 2022 (accessible via ce lien).

 

Cédric BIEL, professeur d’Histoire-Géographie-EMC en collège, président académique du syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC Lyon ».

cbiel.actionetdemocratie@gmail.com ou @cedric_biel(X ex-Twitter)

 

 

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TRISTES TEMPS à l’Éducation nationale…

Refus des extrêmes, groupes de niveau, redoublement… et encore une nouvelle ministre !

12/02/2024

 

 

  Tristes temps où on tente souvent de nous faire croire qu’il faut choisir entre les extrêmes (de droite aux relents dangereux et de triste mémoire comme de gauche aux accents communautaristes et ayant abandonné la laïcité et le peuple) dès qu’on s’engage en syndicalisme, et particulièrement dans le syndicalisme enseignant… Pour ce qui est de « l’extrême centre » de M. Macron opportuniste, déconnecté voire méprisant on voit ce que cela donne aujourd’hui… Pour notre part nous ne croyons plus qu’en l’École. Qui va bien mal. C’est par ces mots que nous avions envie de commencer cette communication légèrement adaptée de notre dernière lettre d’information. Car une autre voie est possible. Par le refus du politique et notamment de toutes les extrêmes, l’écoute de la base et de son refus des grèves inutiles d’une journée et par un discours de vérité sur l’état de notre École.

 

Malgré le changement de ministre rendu public cette semaine (Nicole Belloubet remplaçant Amélie Oudéa-Castéra) rien ne semble s’annoncer de bon dans l’Éducation nationale et notamment pour les personnels de collège qui reçoivent actuellement des informations très inquiétantes pour la préparation de la rentrée de 2024.

 

Gabriel Attal persiste et signe dans sa volonté de mettre en place ces groupes de niveaux que la très grande majorité des personnels et des syndicats dénoncent comme une catastrophe pour tous (élèves comme personnels, voir article ci-dessous). Nul doute que Mme Belloubet, si elle a accepté le poste, mettra en place ces nouveaux dispositifs pourtant très largement rejetés par le Conseil Supérieur de l’Éducation (CSE) jeudi dernier. Action et Démocratie CFE-CGC, bien entendu, a voté contre ce projet lors de cette séance.

 

Localement sur le terrain la résistance s’organise dans les collèges, souvent en dehors des syndicats ce qui est un signe à souligner et à méditer, et cela nous semble très positif. Des collectifs se montent, des collègues se parlent malgré leurs différences de sensibilité et réfléchissent à agir au mieux pour préserver les conditions d’enseignement.

 

Il est à espérer que cela fasse l’objet d’un vaste consensus chez les collègues, au-delà des appartenances syndicales, politiques ou autres. L’enjeu est fondamental. Soyons à la hauteur de l’événement. Bien des collègues sont lassés voire désormais excédés et allergiques aux syndicats et à leurs modes d’actions habituels. D’où ces mobilisations souvent spontanées que nous saluons. Il convient donc d’unir au maximum nos forces pour espérer renverser les choses.

 

Au nom du syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC Lyon », syndicat apolitique composé de personnes de sensibilités politiques extrêmement diverses, nous formons le voeu que cessent les querelles intestines syndicales sur ce thème et que l’unité prévale afin de construire un mouvement puissant rassemblant le plus grand nombre (syndiqués de toutes les OS comme non-syndiqués). Sinon une nouvelle fois, et comme depuis plusieurs décennies, NOUS PERDRONS. Dans l’indifférence générale et l’amertume la plus profonde…

 

Notre syndicat est depuis quelques jours attaqué par quelques idéologues, sectaires et jaloux en étant accusé soit, selon les régions et les personnes, de collusion avec l’extrême gauche, soit avec l’extrême droite, parfois même de trop de sympathie pour les services de M. Attal etc… Bref les éternels coups bas, intrigues de couloir et autres tentatives de déstabilisation des guerres syndicales picrocholines… Manifestement nous dérangeons certaines habitudes et usages. C’est bien dommage…

 

Afin d’être bien clair, nous ne demandons à personne lors de son adhésion à AD ses idées politiques personnelles, seulement de partager notre programme et nos idées sur l’École. Certains chez nos adhérents, comme chez nos cadres, s’expriment parfois en leur nom propre sur leurs idées politiques via les réseaux sociaux, la presse etc…. C’est leur liberté et leur choix. Cela n’associe pas le syndicat. C’est ce que nous appelons le « Pari de l’Intelligence ». Certains sont à gauche, d’autres à droite, d’autres s’en moquent… Bref c’est la vie. Un syndicat n’est pas une secte.

 

Que nos collègues s’intéressent, au-delà des rumeurs et autres fake news, au fond des choses. Et par exemple à cet autre vote du CSE, à savoir celui qui proposait de redonner aux professeurs le pouvoir de décider du redoublement. « Action et Démocratie CFE-CGC » a bien entendu voté pour rendre aux professeurs ce droit à décider du redoublement ! Ce n’est pas le cas de tout le monde, on pourrait même dire de la majorité. A méditer…

 

 

Bien à vous tous. Et sus à cette réforme du collège inique et aux détestables « groupes de niveaux » !

 

Cédric BIEL, professeur d’Histoire-Géographie-EMC en collège, président académique du syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC Lyon ».

 cbiel.actionetdemocratie@gmail.com ou @cedric_biel (X ex-Twitter)

OU un mail à la section académique : actionetdemocratieaura@gmail.com ou un appel au 06 25 72 46 36 (journée de permanence le jeudi).

 

Nous sommes preneurs de chacune de vos remontées de terrain (constats, suggestions…) afin de publier vos témoignages (anonymement ou pas selon votre volonté) et surtout d’envisager des actions concrètes face à une catastrophe annoncée.

 

REJOIGNEZ-NOUS POUR RELEVER LA TÊTE ET DÉFENDRE NOTRE ÉCOLE !

 

N’hésitez pas à adhérer dès maintenant (et bénéficier d’une remise de 50 % jusqu’à la fin février 2024 en indiquant sur votre bulletin d’adhésion « Remise spéciale Nouvel An ») ou faire un chèque correspondant à votre situation.

 

N’hésitez pas non-plus à faire adhérer de nouveaux collègues ! (possibilité éventuelle de remise « spéciale nouvel adhérent » à voir directement avec le président académique si vous sentez des collègues prêts à sauter le pas, nous contacter alors directement par mail selon votre académie aux adresses mail en fin de message).

 

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NOUVELLE MINISTRE : Qui ? Et pour quoi faire ?

Non à cette réforme du collège et aux groupes de niveaux ! Dans l’unité et l’action ! Et si possible sans boules puantes et désinformation…

09/02/2024

 

 

Malgré le changement de ministre rendu public hier soir (Nicole Belloubet remplaçant Amélie Oudéa-Castéra) rien ne semble s’annoncer de bon dans l’Éducation nationale et notamment pour les personnels de collège qui reçoivent actuellement des informations très inquiétantes pour la préparation de la rentrée de 2024.

 

Gabriel Attal persiste et signe dans sa volonté de mettre en place ces groupes de niveaux que la très grande majorité des personnels et des syndicats dénoncent comme une catastrophe pour tous (élèves comme personnels, voir article ci-dessous). Nul doute que Mme Belloubet, si elle a accepté le poste hier, mettra en place ces nouveaux dispositifs pourtant très largement rejetés par le Conseil Supérieur de l’Éducation (CSE) hier. Action et Démocratie CFE-CGC, bien entendu, a voté contre ce projet lors de cette séance.

 

Localement sur le terrain la résistance s’organise dans les collèges, souvent en dehors des syndicats ce qui est un signe à souligner et à méditer, et cela nous semble très positif. Des collectifs se montent, des collègues se parlent malgré leurs différences de sensibilité et réfléchissent à agir au mieux pour préserver les conditions d’enseignement.

 

Il est à espérer que cela fasse l’objet d’un vaste consensus chez les collègues, au-delà des appartenances syndicales, politiques ou autres. L’enjeu est fondamental. Soyons à la hauteur de l’événement. Bien des collègues sont lassés voire désormais excédés et allergiques aux syndicats et à leurs modes d’actions habituels. D’où ces mobilisations souvent spontanées que nous saluons. Il convient donc d’unir au maximum nos forces pour espérer renverser les choses.

 

Au nom du syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC Lyon », syndicat apolitique composé de personnes de sensibilités politiques extrêmement diverses, que je préside localement mais aussi comme enseignant de collège lambda je forme le voeu que cessent les querelles intestines syndicales sur ce thème et que l’unité prévale afin de construire un mouvement puissant rassemblant le plus grand nombre (syndiqués de toutes les OS comme non-syndiqués). Sinon une nouvelle fois, et comme depuis plusieurs décennies, NOUS PERDRONS. Dans l’indifférence générale et l’amertume la plus profonde…

 

Notre syndicat est depuis quelques jours attaqué par quelques idéologues, sectaires et jaloux en étant accusé soit, selon les régions et les personnes, de collusion avec l’extrême gauche, soit avec l’extrême droite, parfois même de trop de sympathie pour les services de M. Attal etc… Bref les éternels coups bas, intrigues de couloir et autres tentatives de déstabilisation des guerres syndicales picrocholines… Manifestement nous dérangeons certaines habitudes et usages. C’est bien dommage…

 

Afin d’être bien clair, nous ne demandons à personne lors de son adhésion à AD ses idées politiques personnelles, seulement de partager notre programme et nos idées sur l’École. Certains chez nos adhérents, comme chez nos cadres, s’expriment parfois en leur nom propre sur leurs idées politiques via les réseaux sociaux, la presse etc…. C’est leur liberté et leur choix. Cela n’associe pas le syndicat. C’est ce que nous appelons le « Pari de l’Intelligence ». Certains sont à gauche, d’autres à droite, d’autres s’en moquent… Bref c’est la vie. Un syndicat n’est pas une secte.

 

En tant que président académique je suis le garant de cet apolitisme. Pour ceux qui me connaissent mon parcours personnel et professionnel est celui d’un parfait républicain. Enfance de fils d’ouvrier, études à l’école publique puis l’enseignement dans différentes académies et plusieurs contextes (en poste fixe et comme TZR, en zone rurale comme péri-urbaine, en ZEP… dans les académies de Clermont-Ferrand, Créteil puis Lyon). Défenseur de la laïcité, actif dans la presse, les réseaux sociaux et l’institution pour la mémoire de Samuel Paty si oublié aujourd’hui, volontaire pour défendre les collègues et peser pour lutter contre les classes surchargées, le management toxique etc… Allergique voire méprisant envers toutes les extrêmes politiques et leurs représentants. Et ne supportant pas l’injustice.

 

Je remercie de nombreux collègues syndiqués et non syndiqués de leurs mails et mots récents. Je remercie aussi nombre de collègues d’organisations syndicales rivales, mais que je respecte néanmoins profondément, de leurs actions et de nos échanges de mails récents. Que ceux qui actuellement cherchent à viser des objectifs politiciens en propageant rumeurs et fausses informations dans le cadre de guéguerres syndicales inutiles et si éloignées des préoccupations de terrain se le tiennent pour dit. Et cessent immédiatement car alors ils devront rendre compte de leurs accusations diffamatoires. On ne salit pas l’honneur d’un homme et d’une organisation syndicale impunément.

 

Bien à vous tous. Et sus à cette réforme du collège inique et aux détestables « groupes de niveaux » !

 

Cédric BIEL, professeur d’Histoire-Géographie-EMC en collège, président académique du syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC Lyon ».

 cbiel.actionetdemocratie@gmail.com ou @cedric_biel (X ex-Twitter)

OU un mail à la section académique : actionetdemocratieaura@gmail.com ou un appel au 06 25 72 46 36 (journée de permanence le jeudi).

 

 

Des mesures inefficaces et potentiellement nocives pour tous, élèves comme personnels, sont annoncées pour le collège à la rentrée prochaine à grands renforts de médias, plus ou moins complaisants, et parfois peu soucieux d’aller au fond des choses et au-delà des « éléments de langage » du gouvernement. Tout n’est pas à jeter au panier certes mais par exemple les « groupes de niveaux » sont clairement à remiser au rebut des « choses ni faites ni à faire ». Cette mesure va casser les groupes « classe », ne rien apporter aux élèves et alourdir considérablement la charge de travail puis pousser au « burn-out » les collègues de Français et de Mathématiques.

 

Mais les collègues des autres matières ne doivent pas pour autant s’estimer à l’abri. Déjà de sombres nuages s’annonçent pour les collègues d’Arts Plastiques et de Musique, menacés de mutualiser leurs heures ( à moyens constants ?) avec le Théâtre et l’Histoire des Arts…  (cf le discours de Mme Oudéa-Castéra aux recteurs il y a quelques jours…). Tous subiront les conséquences de la « réforme » par ricochet : pertes potentielles de groupes en Sciences et en Langues, menaces sur la pérennité des options qu’ils animent, emplois du temps à trous, risque de perdre leurs salles attitrées… Pour certaines disciplines la menace va porter sur l’essence même de leur enseignement car le diable se cache souvent dans les détails…

 

Il n’y a pas si longtemps, quelques mois voire quelques semaines, les professeurs d’Histoire-Géographie étaient célébrés dans les médias, mis en avant par nos dirigeants politiques, remerciés par la population pour leur travail et leur opiniâtreté à défendre les grands principes républicains. Et au premier rang la laïcité. Mais ces derniers jours la donne semble avoir changée. Et pour paraphraser Grégoire de Tours citant Saint Rémi baptisant Clovis le gouvernement semble vouloir brûler ce qu’il avait auparavant (hypocritement ?) adoré…

 

Ils étaient présentés comme les hérauts de la République, l’avant-garde de potentiels nouveaux « hussards noirs de la République » par qui la jeunesse du pays, notamment au collège, serait éclairée par l’Histoire mais surtout la Raison. Parfois même ils étaient considérés comme des héros, notamment lorsqu’ils étaient menacés en raison de leur capacité à enseigner, malgré un contexte délétère, les complexités de l’Histoire et la permanence des principes républicains. Le terme apparaissant bien entendu trop fort, à part dans certaines configurations bien particulières. La figure de notre collègue Samuel Paty en constituant la marque la plus éclatante jusqu’à en devenir un symbole qui nous oblige. Qui en effet aura su, mieux que Samuel, montrer autant de sérieux, de rigueur mais aussi de courage dans la situation dramatique et injuste à laquelle il a été confronté dans les dernières journées de sa vie ?

Les professeurs d’Histoire-Géographie sont ainsi récemment devenus des cibles concrètes comme le montrent l’assassinat de Samuel Paty certes mais aussi les circonstances et le déroulé du meurtre de Dominique Bernard.

Parallèlement, ils sont chargés implicitement et parfois de manière explicite par le pouvoir d’être des « remparts » contre l’obscurantisme, des « hérauts » donc de la Liberté, de l’Égalité, de la Solidarité et de la Laïcité. Ils passent, on le voit, occasionnellement, lors d’évènements tragiques, à celui de « héros ». Cela en deviendrait risible si ce n’était si grave.

 

Et aujourd’hui qu’apprennent-ils au détour d’un discours de Gabriel Attal, nouveau Premier Ministre, lors d’un déplacement dans le Rhône il y a quelques jours ? Et bien qu’ils ne sont pas loin d’être devenus des « zéros » ! Notamment pour ceux travaillant en collège… Et que l’EMC (ou bien l’instruction civique on ne sait plus trop) sera bientôt déconnectée de leurs disciplines et que ces heures pourront désormais être assurées par n’importe quel enseignant, voire par des intervenants extérieurs. Cet horaire serait d’ailleurs doublé (mais sans que l’on sache par quelle poudre magique ni plus cyniquement en s’attaquant à quelle(s) autre(s) disciplines…). Violence de l’annonce réservée aux médias, surprise mortifère pour commencer le week-end, sentiment d’avoir assuré ces cours depuis des décennies en collège pour rien….

 

Encore plus récemment notre nouvelle ministre reprenait le sujet dans un discours devant les recteurs en annonçant une profonde refonte de la matière « EMC »… Car celle-ci, si importante, serait « diluée » dans les cours d’Histoire-Géographie, peu « incarnée », pas assez « vivante »…. Rappelons que les seuls enseignants formés, un tant soit peu longuement et de manière récurrente, à cet enseignement sont les professeurs d’Histoire-géographie dans le cadre de leur formation initiale et continue. Ils y sont naturellement préparés par leurs études et l’exercice quotidien de leurs cours ainsi que par la fréquentation assidue des sources. On n’oubliera pas de préciser que cet enseignement est évalué en fin de collège dans le cadre de l’épreuve d’Histoire-Géographie-EMC. Et que le lycée (où certains cours d’EMC sont assurés par d’autres, ce qui d’ailleurs est sujet à débat) ne saurait se confondre avec les enjeux et problématiques du collège.

 

Que cherche donc à faire notre gouvernement ? Est-ce une logique comptable ? (jouer sur les postes, permettre à l’EMC de devenir une variable d’ajustement des DHG lors des ajustements entre équipes disciplinaires, externaliser ces heures à des intervenants extérieurs…) Est-ce un nouveau volet de gestion RH ? (accentuer la concurrence entre les matières pour les heures, diviser pour mieux régner et amplifier le poids des pratiques managériales dans les établissements ?  soumettre ces heures à d’éventuels « projeeeeets » avec nécessité de « reporting » final ?)

 

Le risque est d’arriver à des heures de cours réduites à du bricolage, attribuées dans le cadre de « projets bidons » basées sur des « heures de rien » ou pour combler les services de collègue en sous-service dans leur discipline (et pas forcément volontaires tant la matière est complexe….et traite de sujets parfois « inflammables » !). Le tout dans une ambiance entre collègues pourrie par les rivalités, les peurs et la méfiance permanente.

 

Notre syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC » réaffirme sa volonté de respecter le caractère disciplinaire de la formation et de la pratique des enseignants. N’importe qui ne peut faire n’importe quoi comme le pense ou cherche à le faire croire certains de nos dirigeants. Les professeurs d’Histoire-Géographie se chargeront bientôt à ce rythme de géologie ou de volcanisme en lorgnant les heures de Sciences au titre de leurs compétences de géographes, ceux de Lettres chercheront à récupérer des heures d’Histoire en arguant de leurs connaissances en histoire de la littérature, ceux de Sciences voudront faire de la Géographie car ils sont de fins connaisseurs des « questions vives » autour de l’eau et du développement durable etc….. On pourrait multiplier les exemples à foison.

 

N’ouvrons pas la boîte de Pandore qui accentuerait encore davantage l’École et ceux qui la font vivre. Respectons la formation et la spécificité de chacun, exigeons de vrais cours et non du bricolage et des actions de communications ! Le lycée est devenu une usine à gaz où chacun se lamente et ne reconnaît plus ses petits, n’étendons pas cette catastrophe au collège ! Cette question de l’EMC, tout comme celle des groupes de niveaux et la disparition du « groupe classe », pose clairement question et inquiète fortement les personnels.

 

La mode est à la destruction des disciplines (nos pauvres collègues de Technologie en font l’amère expérience avec la suppression pure et simple de leur discipline en 6e, notre syndicat l’avait déjà dénoncé avec force l’an passé). L’EMC et à travers cela, l’Histoire-géographie, est placée en ligne de mire aujourd’hui… Et demain à qui le tour ? Chacun doit bien comprendre qu’il s’agit là de choses pensées et préparées et que nul n’est à l’abri de voir sa discipline jetée à l’encan et bientôt vendue à la découpe.

 

Alors non à ces expériences fumeuses et potentiellement dangereuses dans leur mise en oeuvre ! Chers collègues d’Histoire-géographie de collège nous vous disons : « Ne lâchez rien ! ». Les collègues de Français et de Mathématiques sont clairement ciblés dans cette transformation du collège mais vous êtes clairement vous aussi en ligne de mire ! L’EMC c’est l’affaire des collègues d’Histoire-géographie : cela nécessite des acquis, des expériences passées, présentes tout comme des projections pour le futur. Cela se prépare et se construit depuis des années, c’est une lente infusion dont on tire des séquences et des cours modelés par le temps et le retour d’expérience. Non au bricolage nocif pour les élèves, aux outils d’un management toxique et à la destruction des solidarités entre équipes pédagogiques.

 

Et si jamais on avait besoin d’un dernier exemple on se demandera qui va-t-on supplier d’intervenir dans les établissements quand survient un événement traumatique engageant les principes républicains, notamment en collège ? … d’organiser les réflexions puis de lancer des actions en urgence quand la plupart disent : « Non pas moi je ne sais pas » ou « Pas moi je le sens pas« …. L’actualité de ces dernières années nous l’a bien trop souvent montré. Comme chaque enseignant, les collègues d’Histoire-géographie ont de la mémoire.

 

Alors en « fiers Sicambres » mais aussi et surtout comme professionnels passionnés et investis ils n’acceptent pas cette gifle envisagée par le gouvernement. Chers collègues notre syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC » vous soutient assurément dans cette posture. Au-delà de la seule question de l’EMC et des professeurs d’Histoire-Géographie chacun (quelque soit sa discipline) doit comprendre ce que porte en germe la mise en place d’un système où chacun pourrait enseigner en collège n’importe quelle discipline… Ce serait la légitimation de l’ensemble des discours qui visent à infuser le fait qu’enseigner ne nécessite pas une vraie formation et peut s’improviser sans problème. Après le renoncement aux compétences disciplinaires dans le recrutement et la mise en place des enseignements ce sera le renoncement aux compétences tout court…. et la poursuite à marche forcée de l’uberisation de la profession qui sera doublée, n’en doutez pas ! , de la « francetelecomisation » et de la clochardisation de nos professions !

 

Nous sommes preneurs de chacune de vos remontées de terrain (constats, suggestions…) afin de publier vos témoignages (anonymement ou pas selon votre volonté) et surtout d’envisager des actions concrètes face à une catastrophe annoncée à l’adresse mail ci-dessous :

 

actionetdemocratieaura@gmail.com

 

Il faut absolument peser localement pour s’opposer à toute mise en place hâtive sans cadre réglementaire précis et réflexion plus poussée. Des décisions mal préparées et potentiellement nocives pour les élèves et les personnels pourraient être une potion bien pire que les maux (déjà importants) du système actuel !

 

Cédric BIEL, professeur d’Histoire-Géographie-EMC en collège, président académique du syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC Lyon ».

 cbiel.actionetdemocratie@gmail.com ou @cedric_biel (X ex-Twitter)

 

 

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N’hésitez pas à adhérer dès maintenant (et bénéficier d’une remise de 30 % jusqu’à la fin février 2024 en indiquant sur votre bulletin d’adhésion « Remise spéciale Nouvel An ») ou faire un chèque correspondant à votre situation.

 

N’hésitez pas non-plus à faire adhérer de nouveaux collègues ! (possibilité éventuelle de remise « spéciale nouvel adhérent » à voir directement avec le président académique si vous sentez des collègues prêts à sauter le pas, nous contacter alors directement par mail selon votre académie aux adresses mail en fin de message).

 

Voici le lien pour télécharger votre bulletin d’adhésion selon votre corps, idem pour l’autorisation de prélèvement automatique si besoin.

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En cas de doute contactez Anne du Secrétariat national en charge de ces questions, c’est aussi à elle que vous devrez renvoyer ces documents le cas échéant et non à nous à AD Lyon / Grenoble / Clermont.

9 rue de la Charente   68270 WITTENHEIM    09.50.88.61.54 – 07.71.78.84.52

Mail : adnational@actionetdemocratie.net

 

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Une visite sur le site internet académique : https://actionetdemocratie-lyon.fr/

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CHAOS annoncé au collège : Qui ? Combien ? Et pour quoi faire ?

Un exemple : Profs d’Histoire-géo : hérauts, héros….ou zéros ?

06/02/2024

 

 

« Courbe-toi, fier Sicambre, adore ce que tu as brûlé, brûle ce que tu as adoré ».

Grégoire de Tours, « Histoire des Francs », VIe siècle.

 

Des mesures inefficaces et potentiellement nocives pour tous, élèves comme personnels, sont annoncées pour le collège à la rentrée prochaine à grands renforts de médias, plus ou moins complaisants, et parfois peu soucieux d’aller au fond des choses et au-delà des « éléments de langage » du gouvernement. Tout n’est pas à jeter au panier certes mais par exemple les « groupes de niveaux » sont clairement à remiser au rebut des « choses ni faites ni à faire ». Cette mesure va casser les groupes « classe », ne rien apporter aux élèves et alourdir considérablement la charge de travail puis pousser au « burn-out » les collègues de Français et de Mathématiques.

 

Mais les collègues des autres matières ne doivent pas pour autant s’estimer à l’abri. Déjà de sombres nuages s’annonçent pour les collègues d’Arts Plastiques et de Musique, menacés de mutualiser leurs heures ( à moyens constants ?) avec le Théâtre et l’Histoire des Arts…  (cf le discours de Mme Oudéa-Castéra aux recteurs il y a quelques jours…). Tous subiront les conséquences de la « réforme » par ricochet : pertes potentielles de groupes en Sciences et en Langues, menaces sur la pérennité des options qu’ils animent, emplois du temps à trous, risque de perdre leurs salles attitrées… Pour certaines disciplines la menace va porter sur l’essence même de leur enseignement car le diable se cache souvent dans les détails…

 

Il n’y a pas si longtemps, quelques mois voire quelques semaines, les professeurs d’Histoire-Géographie étaient célébrés dans les médias, mis en avant par nos dirigeants politiques, remerciés par la population pour leur travail et leur opiniâtreté à défendre les grands principes républicains. Et au premier rang la laïcité. Mais ces derniers jours la donne semble avoir changée. Et pour paraphraser Grégoire de Tours citant Saint Rémi baptisant Clovis le gouvernement semble vouloir brûler ce qu’il avait auparavant (hypocritement ?) adoré…

 

Ils étaient présentés comme les hérauts de la République, l’avant-garde de potentiels nouveaux « hussards noirs de la République » par qui la jeunesse du pays, notamment au collège, serait éclairée par l’Histoire mais surtout la Raison. Parfois même ils étaient considérés comme des héros, notamment lorsqu’ils étaient menacés en raison de leur capacité à enseigner, malgré un contexte délétère, les complexités de l’Histoire et la permanence des principes républicains. Le terme apparaissant bien entendu trop fort, à part dans certaines configurations bien particulières. La figure de notre collègue Samuel Paty en constituant la marque la plus éclatante jusqu’à en devenir un symbole qui nous oblige. Qui en effet aura su, mieux que Samuel, montrer autant de sérieux, de rigueur mais aussi de courage dans la situation dramatique et injuste à laquelle il a été confronté dans les dernières journées de sa vie ?

Les professeurs d’Histoire-Géographie sont ainsi récemment devenus des cibles concrètes comme le montrent l’assassinat de Samuel Paty certes mais aussi les circonstances et le déroulé du meurtre de Dominique Bernard.

Parallèlement, ils sont chargés implicitement et parfois de manière explicite par le pouvoir d’être des « remparts » contre l’obscurantisme, des « hérauts » donc de la Liberté, de l’Égalité, de la Solidarité et de la Laïcité. Ils passent, on le voit, occasionnellement, lors d’évènements tragiques, à celui de « héros ». Cela en deviendrait risible si ce n’était si grave.

 

Et aujourd’hui qu’apprennent-ils au détour d’un discours de Gabriel Attal, nouveau Premier Ministre, lors d’un déplacement dans le Rhône il y a quelques jours ? Et bien qu’ils ne sont pas loin d’être devenus des « zéros » ! Notamment pour ceux travaillant en collège… Et que l’EMC (ou bien l’instruction civique on ne sait plus trop) sera bientôt déconnectée de leurs disciplines et que ces heures pourront désormais être assurées par n’importe quel enseignant, voire par des intervenants extérieurs. Cet horaire serait d’ailleurs doublé (mais sans que l’on sache par quelle poudre magique ni plus cyniquement en s’attaquant à quelle(s) autre(s) disciplines…). Violence de l’annonce réservée aux médias, surprise mortifère pour commencer le week-end, sentiment d’avoir assuré ces cours depuis des décennies en collège pour rien….

 

Encore plus récemment notre nouvelle ministre reprenait le sujet dans un discours devant les recteurs en annonçant une profonde refonte de la matière « EMC »… Car celle-ci, si importante, serait « diluée » dans les cours d’Histoire-Géographie, peu « incarnée », pas assez « vivante »…. Rappelons que les seuls enseignants formés, un tant soit peu longuement et de manière récurrente, à cet enseignement sont les professeurs d’Histoire-géographie dans le cadre de leur formation initiale et continue. Ils y sont naturellement préparés par leurs études et l’exercice quotidien de leurs cours ainsi que par la fréquentation assidue des sources. On n’oubliera pas de préciser que cet enseignement est évalué en fin de collège dans le cadre de l’épreuve d’Histoire-Géographie-EMC. Et que le lycée (où certains cours d’EMC sont assurés par d’autres, ce qui d’ailleurs est sujet à débat) ne saurait se confondre avec les enjeux et problématiques du collège.

 

Que cherche donc à faire notre gouvernement ? Est-ce une logique comptable ? (jouer sur les postes, permettre à l’EMC de devenir une variable d’ajustement des DHG lors des ajustements entre équipes disciplinaires, externaliser ces heures à des intervenants extérieurs…) Est-ce un nouveau volet de gestion RH ? (accentuer la concurrence entre les matières pour les heures, diviser pour mieux régner et amplifier le poids des pratiques managériales dans les établissements ?  soumettre ces heures à d’éventuels « projeeeeets » avec nécessité de « reporting » final ?)

 

Le risque est d’arriver à des heures de cours réduites à du bricolage, attribuées dans le cadre de « projets bidons » basées sur des « heures de rien » ou pour combler les services de collègue en sous-service dans leur discipline (et pas forcément volontaires tant la matière est complexe….et traite de sujets parfois « inflammables » !). Le tout dans une ambiance entre collègues pourrie par les rivalités, les peurs et la méfiance permanente.

 

Notre syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC » réaffirme sa volonté de respecter le caractère disciplinaire de la formation et de la pratique des enseignants. N’importe qui ne peut faire n’importe quoi comme le pense ou cherche à le faire croire certains de nos dirigeants. Les professeurs d’Histoire-Géographie se chargeront bientôt à ce rythme de géologie ou de volcanisme en lorgnant les heures de Sciences au titre de leurs compétences de géographes, ceux de Lettres chercheront à récupérer des heures d’Histoire en arguant de leurs connaissances en histoire de la littérature, ceux de Sciences voudront faire de la Géographie car ils sont de fins connaisseurs des « questions vives » autour de l’eau et du développement durable etc….. On pourrait multiplier les exemples à foison.

 

N’ouvrons pas la boîte de Pandore qui accentuerait encore davantage l’École et ceux qui la font vivre. Respectons la formation et la spécificité de chacun, exigeons de vrais cours et non du bricolage et des actions de communications ! Le lycée est devenu une usine à gaz où chacun se lamente et ne reconnaît plus ses petits, n’étendons pas cette catastrophe au collège ! Cette question de l’EMC, tout comme celle des groupes de niveaux et la disparition du « groupe classe », pose clairement question et inquiète fortement les personnels.

 

La mode est à la destruction des disciplines (nos pauvres collègues de Technologie en font l’amère expérience avec la suppression pure et simple de leur discipline en 6e, notre syndicat l’avait déjà dénoncé avec force l’an passé). L’EMC et à travers cela, l’Histoire-géographie, est placée en ligne de mire aujourd’hui… Et demain à qui le tour ? Chacun doit bien comprendre qu’il s’agit là de choses pensées et préparées et que nul n’est à l’abri de voir sa discipline jetée à l’encan et bientôt vendue à la découpe.

 

Alors non à ces expériences fumeuses et potentiellement dangereuses dans leur mise en oeuvre ! Chers collègues d’Histoire-géographie de collège nous vous disons : « Ne lâchez rien ! ». Les collègues de Français et de Mathématiques sont clairement ciblés dans cette transformation du collège mais vous êtes clairement vous aussi en ligne de mire ! L’EMC c’est l’affaire des collègues d’Histoire-géographie : cela nécessite des acquis, des expériences passées, présentes tout comme des projections pour le futur. Cela se prépare et se construit depuis des années, c’est une lente infusion dont on tire des séquences et des cours modelés par le temps et le retour d’expérience. Non au bricolage nocif pour les élèves, aux outils d’un management toxique et à la destruction des solidarités entre équipes pédagogiques.

 

Et si jamais on avait besoin d’un dernier exemple on se demandera qui va-t-on supplier d’intervenir dans les établissements quand survient un événement traumatique engageant les principes républicains, notamment en collège ? … d’organiser les réflexions puis de lancer des actions en urgence quand la plupart disent : « Non pas moi je ne sais pas » ou « Pas moi je le sens pas« …. L’actualité de ces dernières années nous l’a bien trop souvent montré. Comme chaque enseignant, les collègues d’Histoire-géographie ont de la mémoire.

 

Alors en « fiers Sicambres » mais aussi et surtout comme professionnels passionnés et investis ils n’acceptent pas cette gifle envisagée par le gouvernement. Chers collègues notre syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC » vous soutient assurément dans cette posture. Au-delà de la seule question de l’EMC et des professeurs d’Histoire-Géographie chacun (quelque soit sa discipline) doit comprendre ce que porte en germe la mise en place d’un système où chacun pourrait enseigner en collège n’importe quelle discipline… Ce serait la légitimation de l’ensemble des discours qui visent à infuser le fait qu’enseigner ne nécessite pas une vraie formation et peut s’improviser sans problème. Après le renoncement aux compétences disciplinaires dans le recrutement et la mise en place des enseignements ce sera le renoncement aux compétences tout court…. et la poursuite à marche forcée de l’uberisation de la profession qui sera doublée, n’en doutez pas ! , de la « francetelecomisation » et de la clochardisation de nos professions !

 

Nous sommes preneurs de chacune de vos remontées de terrain (constats, suggestions…) afin de publier vos témoignages (anonymement ou pas selon votre volonté) et surtout d’envisager des actions concrètes face à une catastrophe annoncée à l’adresse mail ci-dessous :

 

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Il faut absolument peser localement pour s’opposer à toute mise en place hâtive sans cadre réglementaire précis et réflexion plus poussée. Des décisions mal préparées et potentiellement nocives pour les élèves et les personnels pourraient être une potion bien pire que les maux (déjà importants) du système actuel !

 

Cédric BIEL, professeur d’Histoire-Géographie-EMC en collège, président académique du syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC Lyon ».

 cbiel.actionetdemocratie@gmail.com ou @cedric_biel (X ex-Twitter)

 

 

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N’hésitez pas à adhérer dès maintenant (et bénéficier d’une remise de 30 % jusqu’à la fin février 2023 en indiquant sur votre bulletin d’adhésion « Remise spéciale Nouvel An ») ou faire un chèque correspondant à votre situation.

 

N’hésitez pas non-plus à faire adhérer de nouveaux collègues ! (possibilité éventuelle de remise « spéciale nouvel adhérent » à voir directement avec le président académique si vous sentez des collègues prêts à sauter le pas, nous contacter alors directement par mail selon votre académie aux adresses mail en fin de message).

 

Voici le lien pour télécharger votre bulletin d’adhésion selon votre corps, idem pour l’autorisation de prélèvement automatique si besoin.

https://actionetdemocratie.com/se-syndiquer-bulletin-dadhesion/formulaire-de-pre-adhesion/

 

En cas de doute contactez Anne du Secrétariat national en charge de ces questions, c’est aussi à elle que vous devrez renvoyer ces documents le cas échéant et non à nous à AD Lyon / Grenoble / Clermont.

9 rue de la Charente   68270 WITTENHEIM    09.50.88.61.54 – 07.71.78.84.52

Mail : adnational@actionetdemocratie.net

 

CONTACTS

Une visite sur le site internet académique : https://actionetdemocratie-lyon.fr/

Un mail à : actionetdemocratieaura@gmail.com ou un appel au 06 25 72 46 36.

 

Présidents académiques :

Lyon / Clermont : Cédric BIEL / cbiel.actionetdemocratie@gmail.com ou @cedric_biel (X ex-Twitter).

Grenoble : Cédric GILDAS / cgildas.actionetdemocratie@gmail.com

 

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Déclaration d’Action & Démocratie au conseil supérieur de l’éducation en présence de la ministre Amélie Oudéa-Castéra

31/01/2024

 

Madame la ministre,

 

La CFE-CGC, qui donne à cet effet mandat à son syndicat de l’éducation nationale, Action & Démocratie, veut commencer cette déclaration par un message de soutien face aux attaques personnelles indignes dont vous faites l’objet depuis votre nomination. Certes, des paroles maladroites ont été prononcées mais vous avez su présenter des excuses aux personnels qui les avaient mal reçues – dont acte. Il est temps de mettre les polémiques stériles de côté et de parler enfin des vrais sujets.

 

Les vrais sujets sont d’abord l’état général de l’école, qui est mauvais, et la souffrance des élèves et des personnels qui en découle, qui ne cessera que lorsque seront rétablies partout des conditions propices à l’étude et au travail.

 

Oui Madame la ministre, Mesdames et Messieurs, l’école, qui est le pilier du régime républicain, se porte globalement mal, à l’exception des quelques ilots, dans le secteur public aussi bien que le secteur privé, qui ont su maintenir un climat studieux et un niveau d’exigence sans lesquels il n’y a pas d’instruction – exigence que d’aucuns qualifient d’élitiste pour l’opposer au principe d’égalité, ce qui n’a évidemment aucun sens.

 

L’école, cependant, ne s’est pas effondrée toute seule ; elle se porte mal parce que les gouvernements successifs n’ont pas su la préserver contre certaines évolutions de la société. Des décennies de réformes catastrophiques vouées à satisfaire les demandes les plus extravagantes ont abouti à ce que des élèves entrent dorénavant au collège sans pouvoir dire combien il y a de quart d’heure dans trois-quarts d’heure et accèdent à l’enseignement supérieur en ayant encore les plus grandes difficultés à lire et à écrire, et ce malgré quinze années ou plus passées sur les bancs de l’école !

 

Cette réalité, à laquelle tous font face sur le terrain, certains persistent à la nier. Comme disait le philosophe Spinoza, leur cas ne relève plus de l’argumentation mais de l’obstination et de son traitement médical.

 

D’autres, y compris dans cette assemblée, considèrent que ce n’est pas l’orientation générale des politiques éducatives menées jusqu’à présent, et auxquelles ils ont apporté leur concours, qui est en cause, mais uniquement l’insuffisance des moyens, à telle enseigne que, selon eux, il suffirait de « mettre plus de moyens » pour tout résoudre. Quelle naïveté ! Mettre encore plus de moyens dans un système à bout de souffle, c’est financer la désinstruction au lieu d’y mettre fin.

 

D’autre encore, et parfois les mêmes que les précédents, y compris dans cette assemblée, sautent sur leur chaise comme des cabris, qui en fantasmant le retour à l’école du passé, qui en agitant le spectre du tri social et de la sélection féroce, qui en brandissant la menace de l’extrême-droite dès qu’on prononce les mots « redoublement », « classe de niveau » ou « uniforme ».

 

Ce n’est pas sérieux. Et ce n’est pas avec ce genre de postures que l’on va pouvoir redresser la situation ni répondre à la souffrance des élèves et à celle des personnels. Car, redisons-le, outre le coût financier et économique pour la nation, la désinstruction a un coût social et humain beaucoup plus préoccupant et dramatique.

 

Madame la ministre, votre prédécesseur et désormais chef du gouvernement a fait preuve de lucidité en affirmant que l’heure n’était plus aux constats mais à l’action. L’annonce, en décembre dernier, d’une série de mesures destinées à produire un « choc des savoirs », en dépit de l’inélégance d’une telle formule, nous a fait espérer que nous avions enfin un ministre de l’éducation capable de prendre à bras le corps les problèmes. Hélas, les premières mesures concrètes censées produire ce « choc des savoirs » sont très décevantes et, en guise de « choc », nous n’avons pour l’instant à faire qu’à un « pschitt ».

 

Si l’on veut vraiment reconstruire l’école, restaurer la confiance et relever le niveau scolaire de nos élèves, il faut rompre avec un demi-siècle de fuite en avant idéologique et changer complètement l’orientation de la politique éducative.

 

En prenant tout d’abord les mesures indispensables pour rétablir le prestige du savoir et de sa transmission, pour faire respecter l’expertise des professeurs par tous, pour défendre et conforter leur autorité. Vous le dites, mais quelles mesures concrètes comptez-vous prendre pour y parvenir ? Cela passe aussi évidemment par une amélioration très significative de leurs conditions matérielles mais également par l’abandon une fois pour toutes de ces pseudo-formations pédagogiques abstraites délivrées dans des instituts coûteux et inefficaces. C’est sur le terrain qu’on apprend le métier, c’est l’établissement qui doit devenir un lieu de formation permanente et de transmission d’expérience entre des enseignants chevronnés et les débutants. Nous réclamons aussi une révision complète de l’emploi et des missions des AED et la suppression du stage post-concours pour les lauréats au profit de stages in situ avec validation de l’expérience acquise.

 

Nous demandions depuis 2018 que le redoublement ne soit plus exceptionnel et nous nous réjouissons que cette demande soit enfin satisfaite, d’autant plus qu’elle est celle de la majorité de la profession même si la majorité des organisations syndicales représentatives y est hostile, ce qui pose question.

 

Nous ne considérons pas pour autant le redoublement comme une panacée, ce pourquoi nous demandons avant toute chose la création d’une année supplémentaire au premier degré, un CM3, qui permettra à ceux dont le rythme est différent de prendre leur temps tout en laissant à ceux qui le peuvent la possibilité d’entrer au collège dès la fin du CM2 ou dès la fin du CM1. Ce qui est certain, c’est qu’on ne doit plus laisser des élèves en difficulté accéder à un niveau supérieur où leurs difficultés deviendront des lacunes insurmontables. Il faut traiter les choses au bon moment, et si cela est fait, tous les dispositifs de remédiation qui pullulent jusqu’à l’enseignement supérieur n’auront plus lieu d’être.

 

C’est la raison pour laquelle, Madame la ministre, nous sommes résolument opposés à l’instauration de groupes de niveaux au collège, a fortiori sur tous les niveaux comme c’est envisagé. Cette mesure stupide, nous n’avons pas peur de ce mot, porte en effet gravement atteinte à l’unité de la classe qu’il faut au contraire préserver, cela va de soi, sans parler des problèmes sans fin engendrés en termes d’organisation (mise en place sur barrettes et contraintes sur les EDT, risque à terme que les services des collègues de lettres et de mathématiques soient uniquement composés de groupes et non plus de classes, suppression des moyens dédiés aux autres dédoublements ou aux options, etc.). A cette usine à gaz qui est un non-sens pédagogique, nous préférons non pas des classes de niveaux car un certain degré d’hétérogénéité est profitable à la dynamique de la classe, mais des classes de remise à niveau, des classes à effectifs réduits en fonction des besoins en 6e et, le cas échéant, en 5e mais pas au-delà : pourquoi en effet prolonger un dispositif tel que des groupes de niveaux tout au long du collège, sauf à parier d’avance sur son inefficacité et instaurer un collège à plusieurs vitesses qui ne dit pas son nom ?

 

Madame la ministre, le temps qui nous est imparti ne nous permet pas d’aborder tous les sujets sur lesquels il faudrait engager une vraie réflexion et changer radicalement d’orientation, comme celui de la formation professionnelle sous statut scolaire qu’il faut refonder au lieu de la sacrifier sur l’autel de l’apprentissage. Votre prédécesseur n’a pas non plus eu le temps ni peut-être le courage de revenir sur le contrôle continu au brevet et au baccalauréat dont la prise en compte a des conséquences catastrophiques sur le terrain, entre l’obsession de la note du côté des élèves et des familles, la pression insupportable exercée sur les enseignants, le mensonge sur les notes qui en résulte souvent, pour ne rien dire de la confusion entre l’évaluation formative (devenue pour ainsi dire impossible) et l’évaluation certificative (devenue une fin en soi et parfois sans objet).

 

Vous le voyez, pour créer un véritable « choc des savoirs », il faut faire preuve de cohérence et d’ambition avec un objectif clair à l’aune duquel définir les mesures appropriées : celui de rétablir un climat scolaire apaisé, serein et propice au travail où des professeurs respectés et hautement qualifiés seront en face d’élèves motivés, ce qui suffira à résoudre la plus grande partie des problèmes.

Quelques-uns, et non des moindres, ont cependant leur source en dehors de l’institution : c’est le cas du rôle des écrans dans la diminution des capacités cognitives mais aussi celui des réseaux dits sociaux dans l’exacerbation de la violence. Il est urgent de s’y attaquer résolument, ce qui relève sans doute d’une action interministérielle. Mais sensibiliser les parents est une priorité. Nous demandons à cette fin la création d’un congé ou d’un crédit-temps de parent d’élève (une à deux journées par an) pour permettre à ces derniers, qui sont les adultes responsables de l’éducation de leurs enfants, de se rendre effectivement aux réunions auxquelles l’institution scolaire les convie parfois en vain.

 

Refaire de l’école la fierté française et républicaine qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être exige un changement cap mais aussi un changement de méthode et moins de précipitation. Nous y contribuerons volontiers et vous ferons connaître dans les prochains jours l’ensemble de nos propositions pour reconstruire l’école, dont la mission éclair dite « exigence des savoirs » n’a eu qu’un aperçu en raison du calendrier très contraint qui lui a été imposé. Un tel rythme effréné est d’ailleurs en totale contradiction avec l’importance du sujet et conduira, comme avec la réforme du lycée, à faire marche arrière dans quelques mois ou quelques années parce qu’on n’avait pas pris le temps de mesurer toutes les conséquences de décisions prises la hâte.

 

Vous avez le pouvoir de ne pas commettre une telle erreur, et nous espérons que vous en userez en retirant du prochain ordre du jour du CSE le texte si mal pensé instaurant des groupes de niveaux au collège et, comble de l’absurdité, diminuant l’horaire de l’enseignement commun afin de produire un « choc des savoirs » !

 

CHAOS annoncé au collège : Qui ? Combien ? Et pour quoi faire ?

Un exemple : Profs d’Histoire-géo : hérauts, héros….ou zéros ?

29/01/2024

 

 

« Courbe-toi, fier Sicambre, adore ce que tu as brûlé, brûle ce que tu as adoré ».

Grégoire de Tours, « Histoire des Francs », VIe siècle.

 

Des mesures inefficaces et potentiellement nocives pour tous, élèves comme personnels, sont annoncées pour le collège à la rentrée prochaine à grands renforts de médias, plus ou moins complaisants, et parfois peu soucieux d’aller au fond des choses et au-delà des « éléments de langage » du gouvernement. Tout n’est pas à jeter au panier certes mais par exemple les « groupes de niveaux » sont clairement à remiser au rebut des « choses ni faites ni à faire ». Cette mesure va casser les groupes « classe », ne rien apporter aux élèves et alourdir considérablement la charge de travail puis pousser au « burn-out » les collègues de Français et de Mathématiques.

 

Mais les collègues des autres matières ne doivent pas pour autant s’estimer à l’abri. Déjà de sombres nuages s’annonçent pour les collègues d’Arts Plastiques et de Musique, menacés de mutualiser leurs heures ( à moyens constants ?) avec le Théâtre et l’Histoire des Arts…  (cf le discours de Mme Oudéa-Castéra aux recteurs il y a quelques jours…). Tous subiront les conséquences de la « réforme » par ricochet : pertes potentielles de groupes en Sciences et en Langues, menaces sur la pérennité des options qu’ils animent, emplois du temps à trous, risque de perdre leurs salles attitrées… Pour certaines disciplines la menace va porter sur l’essence même de leur enseignement car le diable se cache souvent dans les détails…

 

Il n’y a pas si longtemps, quelques mois voire quelques semaines, les professeurs d’Histoire-Géographie étaient célébrés dans les médias, mis en avant par nos dirigeants politiques, remerciés par la population pour leur travail et leur opiniâtreté à défendre les grands principes républicains. Et au premier rang la laïcité. Mais ces derniers jours la donne semble avoir changée. Et pour paraphraser Grégoire de Tours citant Saint Rémi baptisant Clovis le gouvernement semble vouloir brûler ce qu’il avait auparavant (hypocritement ?) adoré…

 

Ils étaient présentés comme les hérauts de la République, l’avant-garde de potentiels nouveaux « hussards noirs de la République » par qui la jeunesse du pays, notamment au collège, serait éclairée par l’Histoire mais surtout la Raison. Parfois même ils étaient considérés comme des héros, notamment lorsqu’ils étaient menacés en raison de leur capacité à enseigner, malgré un contexte délétère, les complexités de l’Histoire et la permanence des principes républicains. Le terme apparaissant bien entendu trop fort, à part dans certaines configurations bien particulières. La figure de notre collègue Samuel Paty en constituant la marque la plus éclatante jusqu’à en devenir un symbole qui nous oblige. Qui en effet aura su, mieux que Samuel, montrer autant de sérieux, de rigueur mais aussi de courage dans la situation dramatique et injuste à laquelle il a été confronté dans les dernières journées de sa vie ?

Les professeurs d’Histoire-Géographie sont ainsi récemment devenus des cibles concrètes comme le montrent l’assassinat de Samuel Paty certes mais aussi les circonstances et le déroulé du meurtre de Dominique Bernard.

Parallèlement, ils sont chargés implicitement et parfois de manière explicite par le pouvoir d’être des « remparts » contre l’obscurantisme, des « hérauts » donc de la Liberté, de l’Égalité, de la Solidarité et de la Laïcité. Ils passent, on le voit, occasionnellement, lors d’évènements tragiques, à celui de « héros ». Cela en deviendrait risible si ce n’était si grave.

 

Et aujourd’hui qu’apprennent-ils au détour d’un discours de Gabriel Attal, nouveau Premier Ministre, lors d’un déplacement dans le Rhône il y a quelques jours ? Et bien qu’ils ne sont pas loin d’être devenus des « zéros » ! Notamment pour ceux travaillant en collège… Et que l’EMC (ou bien l’instruction civique on ne sait plus trop) sera bientôt déconnectée de leurs disciplines et que ces heures pourront désormais être assurées par n’importe quel enseignant, voire par des intervenants extérieurs. Cet horaire serait d’ailleurs doublé (mais sans que l’on sache par quelle poudre magique ni plus cyniquement en s’attaquant à quelle(s) autre(s) disciplines…). Violence de l’annonce réservée aux médias, surprise mortifère pour commencer le week-end, sentiment d’avoir assuré ces cours depuis des décennies en collège pour rien….

 

Encore plus récemment notre nouvelle ministre reprenait le sujet dans un discours devant les recteurs en annonçant une profonde refonte de la matière « EMC »… Car celle-ci, si importante, serait « diluée » dans les cours d’Histoire-Géographie, peu « incarnée », pas assez « vivante »…. Rappelons que les seuls enseignants formés, un tant soit peu longuement et de manière récurrente, à cet enseignement sont les professeurs d’Histoire-géographie dans le cadre de leur formation initiale et continue. Ils y sont naturellement préparés par leurs études et l’exercice quotidien de leurs cours ainsi que par la fréquentation assidue des sources. On n’oubliera pas de préciser que cet enseignement est évalué en fin de collège dans le cadre de l’épreuve d’Histoire-Géographie-EMC. Et que le lycée (où certains cours d’EMC sont assurés par d’autres, ce qui d’ailleurs est sujet à débat) ne saurait se confondre avec les enjeux et problématiques du collège.

 

Que cherche donc à faire notre gouvernement ? Est-ce une logique comptable ? (jouer sur les postes, permettre à l’EMC de devenir une variable d’ajustement des DHG lors des ajustements entre équipes disciplinaires, externaliser ces heures à des intervenants extérieurs…) Est-ce un nouveau volet de gestion RH ? (accentuer la concurrence entre les matières pour les heures, diviser pour mieux régner et amplifier le poids des pratiques managériales dans les établissements ?  soumettre ces heures à d’éventuels « projeeeeets » avec nécessité de « reporting » final ?)

 

Le risque est d’arriver à des heures de cours réduites à du bricolage, attribuées dans le cadre de « projets bidons » basées sur des « heures de rien » ou pour combler les services de collègue en sous-service dans leur discipline (et pas forcément volontaires tant la matière est complexe….et traite de sujets parfois « inflammables » !). Le tout dans une ambiance entre collègues pourrie par les rivalités, les peurs et la méfiance permanente.

 

Notre syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC » réaffirme sa volonté de respecter le caractère disciplinaire de la formation et de la pratique des enseignants. N’importe qui ne peut faire n’importe quoi comme le pense ou cherche à le faire croire certains de nos dirigeants. Les professeurs d’Histoire-Géographie se chargeront bientôt à ce rythme de géologie ou de volcanisme en lorgnant les heures de Sciences au titre de leurs compétences de géographes, ceux de Lettres chercheront à récupérer des heures d’Histoire en arguant de leurs connaissances en histoire de la littérature, ceux de Sciences voudront faire de la Géographie car ils sont de fins connaisseurs des « questions vives » autour de l’eau et du développement durable etc….. On pourrait multiplier les exemples à foison.

 

N’ouvrons pas la boîte de Pandore qui accentuerait encore davantage l’École et ceux qui la font vivre. Respectons la formation et la spécificité de chacun, exigeons de vrais cours et non du bricolage et des actions de communications ! Le lycée est devenu une usine à gaz où chacun se lamente et ne reconnaît plus ses petits, n’étendons pas cette catastrophe au collège ! Cette question de l’EMC, tout comme celle des groupes de niveaux et la disparition du « groupe classe », pose clairement question et inquiète fortement les personnels.

 

La mode est à la destruction des disciplines (nos pauvres collègues de Technologie en font l’amère expérience avec la suppression pure et simple de leur discipline en 6e, notre syndicat l’avait déjà dénoncé avec force l’an passé). L’EMC et à travers cela, l’Histoire-géographie, est placée en ligne de mire aujourd’hui… Et demain à qui le tour ? Chacun doit bien comprendre qu’il s’agit là de choses pensées et préparées et que nul n’est à l’abri de voir sa discipline jetée à l’encan et bientôt vendue à la découpe.

 

Alors non à ces expériences fumeuses et potentiellement dangereuses dans leur mise en oeuvre ! Chers collègues d’Histoire-géographie de collège nous vous disons : « Ne lâchez rien ! ». Les collègues de Français et de Mathématiques sont clairement ciblés dans cette transformation du collège mais vous êtes clairement vous aussi en ligne de mire ! L’EMC c’est l’affaire des collègues d’Histoire-géographie : cela nécessite des acquis, des expériences passées, présentes tout comme des projections pour le futur. Cela se prépare et se construit depuis des années, c’est une lente infusion dont on tire des séquences et des cours modelés par le temps et le retour d’expérience. Non au bricolage nocif pour les élèves, aux outils d’un management toxique et à la destruction des solidarités entre équipes pédagogiques.

 

Et si jamais on avait besoin d’un dernier exemple on se demandera qui va-t-on supplier d’intervenir dans les établissements quand survient un événement traumatique engageant les principes républicains, notamment en collège ? … d’organiser les réflexions puis de lancer des actions en urgence quand la plupart disent : « Non pas moi je ne sais pas » ou « Pas moi je le sens pas« …. L’actualité de ces dernières années nous l’a bien trop souvent montré. Comme chaque enseignant, les collègues d’Histoire-géographie ont de la mémoire.

 

Alors en « fiers Sicambres » mais aussi et surtout comme professionnels passionnés et investis ils n’acceptent pas cette gifle envisagée par le gouvernement. Chers collègues notre syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC » vous soutient assurément dans cette posture. Au-delà de la seule question de l’EMC et des professeurs d’Histoire-Géographie chacun (quelque soit sa discipline) doit comprendre ce que porte en germe la mise en place d’un système où chacun pourrait enseigner en collège n’importe quelle discipline… Ce serait la légitimation de l’ensemble des discours qui visent à infuser le fait qu’enseigner ne nécessite pas une vraie formation et peut s’improviser sans problème. Après le renoncement aux compétences disciplinaires dans le recrutement et la mise en place des enseignements ce sera le renoncement aux compétences tout court…. et la poursuite à marche forcée de l’uberisation de la profession qui sera doublée, n’en doutez pas ! , de la « francetelecomisation » et de la clochardisation de nos professions !

 

Nous sommes preneurs de chacune de vos remontées de terrain (constats, suggestions…) afin de publier vos témoignages (anonymement ou pas selon votre volonté) et surtout d’envisager des actions concrètes face à une catastrophe annoncée à l’adresse mail ci-dessous :

 

actionetdemocratieaura@gmail.com

 

Il faut absolument peser localement pour s’opposer à toute mise en place hâtive sans cadre réglementaire précis et réflexion plus poussée. Des décisions mal préparées et potentiellement nocives pour les élèves et les personnels pourraient être une potion bien pire que les maux (déjà importants) du système actuel !

 

Cédric BIEL, professeur d’Histoire-Géographie-EMC en collège, président académique du syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC Lyon ».

 cbiel.actionetdemocratie@gmail.com ou @cedric_biel (X ex-Twitter)

 

 

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N’hésitez pas non-plus à faire adhérer de nouveaux collègues ! (possibilité éventuelle de remise « spéciale nouvel adhérent » à voir directement avec le président académique si vous sentez des collègues prêts à sauter le pas, nous contacter alors directement par mail selon votre académie aux adresses mail en fin de message).

 

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En cas de doute contactez Anne du Secrétariat national en charge de ces questions, c’est aussi à elle que vous devrez renvoyer ces documents le cas échéant et non à nous à AD Lyon / Grenoble / Clermont.

9 rue de la Charente   68270 WITTENHEIM    09.50.88.61.54 – 07.71.78.84.52

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Communiqué spécial : Collège, les groupes de niveaux, une très mauvaise idée !

Risque d’usine à gaz annoncée, toxicité élevée !

24/01/2024

 

 

La mise en place de groupes de niveaux en 6e et 5e pour la rentrée 2024 suscite de profondes interrogations et de terribles inquiétudes notamment chez nos collègues de Lettres et de Mathématiques.

 

Rappelons que si notre syndicat a salué quelques-unes des propositions pour un « choc des savoirs » et leur orientation générale, nous sommes totalement opposés à la solution de « groupes de niveaux » en collège, et a fortiori sur tous les niveaux comme c’est envisagé : cela porte atteinte à l’unité de la classe qu’il faut préserver, sans parler des problèmes engendrés en termes d’organisation (mise en place sur barrettes et contraintes sur les EDT, risque à terme que les services des collègues de lettres et de maths soient uniquement composés de groupes sur l’ensemble des niveaux et non plus de classes, suppression des moyens dédiés aux autres dédoublements ou aux options, etc.).

 

Nous apprécierions que, dans notre académie, les autorités se montrent prudentes et pragmatiques en annonçant faire un travail collège par collège pour être au plus près de chaque situation et en rappelant l’importance du cadre de la classe, mais nous restons convaincus que nos propositions sur ce point, qui n’ont pas été suivies par la mission consacrée à « l’exigence des savoirs », constituent la meilleure solution pour relever le niveau et conserver le collège unique : une année supplémentaire au primaire (CM3) couplée à un examen d’entrée au collège pouvant être présenté dès la fin du CM1 ou du CM2 ainsi que des classes à effectifs variables et réduits en fonction des besoins en 6e et, le cas échéant, en 5e (pourquoi en effet prolonger un dispositif tel que des groupes de niveaux tout au long du collège, sauf à parier d’avance sur son inefficacité et instaurer un collège à plusieurs vitesses qui ne dit pas son nom ?).

 

Nous sommes preneurs de chacune de vos remontées de terrain (constats, suggestions…) afin d’envisager des actions concrètes face à une catastrophe annoncée à l’adresse mail ci-dessous :

 

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Il faut absolument peser localement pour s’opposer à toute mise en place hâtive sans cadre réglementaire précis et réflexion plus poussée. Des décisions mal préparées et potentiellement nocives pour les élèves et les personnels pourraient être une potion bien pire que les maux (déjà importants) du système actuel !

 

D’autres sujets brûlants « collège » seront abordés prochainement : EMC et doublement des horaires, quid du théâtre et de l’histoire des arts ? etc…. N’hésitez pas à nous faire remonter vos idées et propositions !

 

Pour nous à « Action et Démocratie CFE-CGC »  nous formulons un ensemble de propositions concrètes pour réformer de fond en comble la maison « Education nationale », que chacun s’en saisisse et apporte sa contribution au débat et nous avancerons.

 

 

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Polémique Oudéa-Castéra…

Et si on parlait vrai ?

16/01/2024

 

 

   Que de réactions depuis la première intervention de notre nouvelle ministre Mme Oudéa-Castéra ! Certaines bien légitimes, d’autres beaucoup moins… mais surtout le sentiment, une nouvelle fois, que l’on passe à côté des vraies questions. Au profit d’un petit théâtre des postures et d’une grande vague de moraline à deux sous.

 

Les mots de notre nouvelle ministre n’ont pas été des plus heureux (euphémisme… ils pourraient même être qualifiés de partiellement mensongers si les informations dévoilées par Libération dimanche soir se confirmaient), et il suffisait de voir la tête de Gabriel Attal pour se rendre compte qu’une grave faute de communication venait d’être commise. Ils sont pourtant révélateurs et jettent une lumière crue sur la dégradation continue d’une institution jadis vue comme un fleuron national.

 

Ces propos tenus par naïveté, cynisme ou maladresse pointent des faits réels : les enseignants absents ne sont plus (ou presque plus) remplacés et quand ils le sont ils le sont souvent mal. Les savoirs ne sont plus une priorité, la violence de la société est là. Mais les choses se compliquent lorsque l’on cherche à se demander pourquoi. Et qui est responsable du fait que l’École publique est en train de sombrer

 

Quelques éléments d’explication. Ce ne sont pas les enseignants, ni de manière générale les personnels de l’Éducation nationale les fautifs. Ils font de leur mieux avec peu et le plus souvent dans l’indifférence voire le mépris et l’hostilité générale. Bien sûr il y a des fumistes, des incapables, des caricatures…. Comme dans l’ensemble des métiers. Mais c’est une infime minorité. La vérité c’est que nos métiers sont sacrifiés depuis des décennies. Par la droite, par la gauche, par le centre. Et même l’extrême-centre comme on dit parfois aujourd’hui.

 

Les professeurs absents ? Un mensonge prouvé par les statistiques. Comme l’explique très bien l’internaute et collègue Cincinnatus c’est d’abord un faux problème : « Ce marronnier qui alimente depuis bien longtemps le profbashing, c’est-à-dire la diffamation des enseignants perçus comme des fainéants toujours absents, est en réalité un faux problème… qui en masque un autre, réel et que les familles connaissent bien. Un faux problème, d’abord, puisque les enseignants sont moins absents que les autres fonctionnaires, eux-mêmes moins absents que les salariés du privé : la proportion d’absentéisme s’élevant respectivement à 2,6 %, 3,2 % et 3,9 %, selon les chiffres de la Direction générale de l’Administration et de la Fonction publique. » Et tout le monde comprendra que ce type d’absence engendre immédiatement un effet-loupe : « La perception de l’opinion publique est biaisée en raison d’un effet loupe : l’absence d’un salarié d’une entreprise peut avoir des conséquences sur ses collègues, éventuellement sur des clients ou des fournisseurs, mais sa visibilité est sans aucune mesure avec celle d’un enseignant, d’autant plus dans le secondaire – l’absence d’un professeur en collège, avec quatre classe de trente-cinq élèves, est immédiatement visible (et jugée) par cent quarante familles. Les enseignants ont bien le droit d’être malades, d’avoir un enfant ou de perdre un proche, ce que beaucoup de parents consuméristes et d’adeptes du café du commerce et des réseaux dits sociaux feignent d’oublier ! »

 

Le vrai problème ? « C’est celui du système de remplacement, devenu exsangue. Le vivier de remplaçants est bien trop faible (plus personne ne veut devenir prof, on se demande pourquoi !) et le ministère considère que du moment qu’il y a un adulte devant une classe, tout le monde doit s’estimer heureux. Dans ces circonstances, la colère des enseignants, des élèves et des parents est bien légitime. » Le grand public doit en effet savoir que depuis des années les gouvernements de gauche comme de droite (et bien entendu macronistes) ont sciemment asséché le vivier des professeurs remplaçants vu comme une dépense inutile et insupportable... Fin des personnels titulaires recrutés pour cela (TZR ou équivalents dans le premier degré), énorme mascarade des RCD (remplacement courte durée) qui ne sont au mieux qu’un pansement et au pire une escroquerie. Des heures faites au débotté le plus souvent par des collègues d’autres disciplines et sans continuité pédagogique mais qui permettent d’enfumer le chaland. Le tout emballé dans une pochette surprise « McKinsey » appelé « Pacte enseignant » pour attraper le gogo et cacher la misère…. Sans parler des postes ou postes partiels attribués à des personnes recrutées sans concours et sans formation pour faire de l’affichage et tenir coûte que coûte le mantra présidentiel « pas une classe sans professeurs » (et sans y réussir au final). Tristesse, colère, dégoût…

 

Les professeurs n’assurant pas les « savoirs fondamentaux » ? A qui la faute ? Pourquoi avoir réformé les concours de recrutement pour en faire au mieux des entretiens d’embauche et de visas de loyauté aux chefs et au pire des attestations de maîtrise de concepts pédagogiques fumeux voire funestes ? Et ce au détriment de la validation d’une formation initiale solide… Pourquoi valoriser les « heures de rien » (projets bidons, éducation à je-ne-sais-quelle grande cause sociétale etc…) contre l’heure de cours disciplinaire ? Pourquoi avoir supprimé l’exigence scolaire au profit de vagues « compétences » mensongères et idéalisées sur l’autel du « pas-de-vagues » et de la « réussite » promise à tous gagée sur des scores soviétiques (voire cubains) de réussite aux examens en chocolat ?

 

Face à ce constat d’une École publique qui coule bien des parents se tournent vers le privé mais en réalité la très grande majorité des établissements de ce type connaît les mêmes maux et changer pour le privé n’améliorera rien. La situation y est même parfois pire. A part bien sûr pour quelques établissements de centre-ville très « sélects » qui se sont bien gardés des lubies pédago-gogos des dernières décennies on l’aura bien compris…

 

Et nous, dans tout ça, les personnels de l’Éducation nationale ? Nous assistons énervés, mais blasés et souvent découragés, à ce désastre. Les syndicats majoritaires, outrés, appellent déjà à la grève essentielle et fondamentale d’une journée pour « protester » et « construire le rapport de force »… Parfois même le seul nom du ministre suffit comme motif de la grève…. Fatigue….

 

« Action et Démocratie CFE-CGC » ne participera pas à ce bal des hypocrites, cyniques et donneurs de leçons de salon. Nous respectons les idées de chacun mais nous disons qu’aujourd’hui il faut regarder les choses en face : ce n’est pas en appelant aux grèves symboliques et inefficaces d’une journée que l’on va remettre l’École sur les bons rails et que l’on redonnera de l’espoir aux personnels ! Ces méthodes dépassées ne marchent pas et désespèrent les personnels qui sont déjà asphyxiés par l’inflation et des salaires devenus indignes par rapport au niveau d’études. Il faut envisager d’autres modes d’action et se réserver l’arme de la grève pour de bonnes raisons et en l’utilisant à bon escient (voir plus bas). Est-ce que le mouvement syndical se montre à la hauteur des enjeux et des angoisses des personnels ? Chacun se fera son avis.

 

Pour nous à « Action et Démocratie CFE-CGC » nous nous concentrons sur l’essentiel et non sur des polémiques qui finalement en resteront au stade de l’écume médiatique. Nous formulons un ensemble de propositions concrètes pour réformer de fond en comble la maison « Education nationale », que chacun s’en saisisse et apporte sa contribution au débat et nous avancerons.

 

« La promesse méritocratique de l’école républicaine était d’offrir aux enfants de prolétaires l’instruction que recevaient les enfants de bourgeois. Malgré tous les efforts des enseignants, malgré leur abnégation, aujourd’hui, bien trop souvent, l’école publique n’offre plus, ni aux uns ni aux autres, un enseignement digne. » nous dit encore notre collègue Cincinnatus. Il a raison et il n’est pas honteux de le reconnaître. Monter sur sa chaise, crier au loup, appeler à la révolte (mais pas trop quand même…) soulagera sûrement quelques personnes mais il faut aller plus loin, beaucoup plus loin ! L’important c’est désormais de consacrer notre travail et notre énergie à un unique but : redonner à nos enfants ce à quoi nous avons eu droit jadis c’est-à-dire une École publique de qualité.

 

Saurons-nous éviter une énième désillusion, de nouvelles actions vouées à l’échec et la poursuite de notre décrédibilisation vis-à-vis du grand public ? Une nouvelle fois nous, à « Action et Démocratie CFE-CGC » syndicat neuf, pugnace mais responsable, en formulons le voeu. Sortons des idéologies, des postures et rejoignons-nous sur l’essentiel pour l’honneur de l’ensemble des collègues. L’intervention médiatique désastreuse de Mme Oudéa-Castéra peut constituer un déclic. Reste à vouloir VRAIMENT changer les choses. Sinon on continuera comme avant et droit vers la tombe.

 

Le bureau académique « Action et Démocratie CFE-CGC » Lyon/Clermont.

 

Notre point de vue sur la « grève » :

Si cela devait être envisagé il serait enfin temps de construire une vaste mouvement de contestation (regardons vers nos collègues du Québec !) qui soit digne de la Cause et de la masse des personnels qui tombent dans le désespoir. Halte aux grèves d’une journée rituelles, quasi-pavloviennes et inutiles ! Regroupons-nous et créons un mouvement syndical où chacun serait représenté et où nous nous mettrions d’accord sur 4 à 5 demandes essentielles. Annonçons que si d’ici les vacances d’Hiver nous n’obtenons pas satisfaction ce sera la grève. Mais la VRAIE ! Dure, reconductible. Elle sera comprise par le peuple car expliquée et annoncée préalablement.

 

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Le (très) court passage de Gabriel Attal…

Un symptôme de la déconsidération qui frappe l’Éducation Nationale…

10/01/2024

 

 

« C’est pas sérieux / Gaby Oh Gaby / De nous quitter comme ça / Dans la rue n’importe où / C’est pas sérieux / Mais c’est quoi mon Manu / De nous changer encore / On va devenir fous / Quelle sera la nouvelle figurine ? / Nous si fragiles / Tu dis que tu nous aimes / Comment te croire  / Sans tricher sans tricher / Ces mots racoleurs / Que tu alignes sans pudeur / C’est pas sérieux ».

D’après Dick RIVERS et les Chats Sauvages, « C’est pas sérieux », album « Est-ce que tu le sais ? », 1961.

 

   Cinq mois et même pas trois semaines ! C’est la durée éphémère pendant laquelle Gabriel Attal aura occupé la fonction de ministre de l’Éducation nationale. Une présence écourtée par une promotion qui, certes, ne se refuse pas, mais qui interroge sur la volonté politique de reconstruire une École digne de ce nom dans notre pays.

 

La percée médiatique du ministre, conséquence d’annonces inhabituelles ayant trouvé un écho très positif auprès de l’opinion publique et d’une part non négligeable des personnels, pouvait laisser penser que l’Éducation nationale était enfin dirigée par un personnage à la hauteur de la tâche titanesque à accomplir.

 

Il n’en sera rien. On pourra se dire que tout cela a juste servi les ambitions politiques d’un ministre de passage, au destin autrement planifié. Nous l’avions anticipé mais, pragmatiques, nous formions l’espoir que le discours, nouveau, de vérité sur l’état de destruction avancée de notre École pouvait se concrétiser par des mesures, certes imparfaites et incomplètes, mais bénéfiques et salutaires. Que restera-t-il des annonces de notre ancien ministre ? … parmi lesquelles il fallait néanmoins séparer le bon grain de l’ivraie… il y a fort à parier qu’elles resteront lettres mortes. D’autant que la plupart d’entre elles n’ont pas dépassé le stade des mots…

 

Et nous, dans tout ça, les personnels de l’Éducation nationale ? Comme à chaque changement de ministre, nous avons l’espoir que la personne qui sera nommée à notre tête saura écouter et prendre en considération nos revendications, notamment salariales, et s’engagera sans arrière-pensée dans un véritable dialogue social.

 

Mais tout de même, trois ministres en à peine vingt mois, cela doit nécessairement nous interroger. Que sont ces figures successives ? Sommes-nous dirigés par de simples pantins ou par des têtes pensantes ? Sommes-nous seulement pris au sérieux, nous qui avons la tâche de former la jeunesse qui est le bien le plus précieux du pays ?

 

Le départ de Gabriel Attal soulève donc des questions légitimes quant à l’importance véritablement accordée au ministère de l’Éducation nationale. Le fait de déplacer un ministre qui semblait vouloir mettre en œuvre des mesures de rupture avec les politiques habituelles envoie au monde de l’éducation un signal qui n’est pas neutre.

 

Pouvons-nous accepter de sacrifier l’éducation nationale à ce jeu politique des chaises musicales ? Certainement non. La continuité des politiques éducatives est-elle seulement pensée ? Certainement, elle l’est. Elle est même si planifiée qu’elle peut se passer d’une personnalité stable au ministère de l’Éducation nationale.

 

Tout cela est assez désespérant… Néanmoins nous ne nous résignons pas et nous serons, comme d’habitude, vigilants aux nouvelles nominations, annonces et futures mesures qui ne me manqueront pas de se succéder dans les prochains jours. Plus que jamais un syndicalisme neuf débarrassé des idéologies, des jeux de rôle et autres postures est nécessaire dans l’Éducation nationale ! Nous reviendrons sur ce point, essentiel, dans une prochaine lettre d’information.

 

En cette nouvelle année 2024, Action et Démocratie CFE-CGC région AURA souhaite une année sereine, joyeuse et riche en évènements profitables, à l’ensemble de la communauté éducative.

Que cette année soit synonyme de réussite et d’accomplissement pour vous qui œuvrez avec dévouement pour la qualité de notre système éducatif. Qu’elle soit riche en réalisations pour nos élèves.

Nous espérons que les défis que nous relèverons ensemble en 2024 renforceront encore davantage la cohésion au sein de nos établissements.

En cette nouvelle année, nous formulons le vœu que les personnels de l’Éducation Nationale ne soient plus l’objet de menaces ou d’agressions, et que chacun puisse travailler dans un environnement sûr et propice à l’épanouissement personnel et professionnel.

 

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N’hésitez pas non-plus à faire adhérer de nouveaux collègues ! (possibilité éventuelle de remise « spéciale nouvel adhérent » à voir directement avec le président académique si vous sentez des collègues prêts à sauter le pas, nous contacter alors directement par mail selon votre académie aux adresses mail en fin de message).

 

Voici le lien pour télécharger votre bulletin d’adhésion selon votre corps, idem pour l’autorisation de prélèvement automatique si besoin.

https://actionetdemocratie.com/se-syndiquer-bulletin-dadhesion/formulaire-de-pre-adhesion/

 

En cas de doute contactez Anne du Secrétariat national en charge de ces questions, c’est aussi à elle que vous devrez renvoyer ces documents le cas échéant et non à nous à AD Lyon / Grenoble / Clermont.

9 rue de la Charente   68270 WITTENHEIM    09.50.88.61.54 – 07.71.78.84.52

Mail : adnational@actionetdemocratie.net

 

 

CONTACTS

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Un mail à actionetdemocratie-lyon@laposte.net ou un appel au 06 25 72 46 36.

Pour AD Grenoble : adgrenoble@yahoo.com ou directement au président académique Cédric GILDAS à orestead-grenoble@laposte.net ou un appel au 06 68 85 90 98.

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« MON PETIT PAPA GABY NOËL… »

Des annonces qui vont dans le bon sens, mais il faut aller plus loin !
18 décembre 2023

 

« I don’t want a lot for Christmas / There is just one thing I need / I don’t care about the presents underneath the Christmas tree / I just want a check for my own / Just to pay the bills you know / Make my wish come true / (That’s) all I want for Christmas from you !

Oh, I won’t ask for much this Christmas / I won’t even wish for snow (and I) / I’m just gonna keep on waiting underneath the mistletoe / I have made a list that I sent to the North Pole for Saint Manu / I will even stay awake to hear those magic reindeer click / ‘Cause I just hope my money tonight / Holding on to me so tight / What more can I do? / Oh, Gaby, that’s all I want for Christmas from you ! « 

« Je ne veux pas grand chose pour Noël / Il y a juste une chose dont j’ai besoin / Je m’en fiche des cadeaux sous le sapin de Noël / Je veux juste un chèque pour moi tout seul / Juste pour payer les factures tu sais / Fais de mon souhait une réalité / C’est tout ce que je veux pour Noël de ta part !

Je ne demanderais pas beaucoup pour ce Noël / Je n’espérerais même pas la neige / Et je vais seulement continuer d’attendre sous le gui / J’ai fait une liste que j’ai envoyé au Pôle Nord pour Saint Emmanuel / Je resterai même éveillé pour entendre les clochettes magiques des rennes / Car j’espère juste mon argent ce soir / Le serrant dans mes bras / Que puis-je faire de plus ? / Oh Gaby c’est tout ce que je veux pour Noël de ta part ! « 

D’après Mariah Carey, « All I want for Christmas is you », album « Merry Christmas », 1994.

 

  Action et Démocratie CFE-CGC a été auditionné par les coordonnateurs de la mission « Exigence des savoirs » le 22 novembre 2023. A cette occasion, nous avons fait connaître au ministre nos propositions pour enrayer la chute continue du niveau scolaire, symptôme le plus visible et le plus douloureux de l’état général du système éducatif français.

 

Nos propositions pour reconstruire l’école ont été écoutées avec intérêt et Gabriel Attal en a repris quelques-unes, y compris dans les formulations, lors de ses annonces du 5 décembre 2023. Nous nous en réjouissons.

 

Il faut cependant aller plus loin pour respecter l’expertise des professeurs, encourager le travail des élèves, responsabiliser les parents face aux dangers des écrans, remettre l’écrit au cœur des apprentissages, créer des alternatives au redoublement (une année supplémentaire à l’école primaire notamment), délivrer les programmes du jargon redondant sur les compétences et les recentrer sur les connaissances, limiter le nombre d’élèves par classe dans la loi, restaurer la valeur certificative des diplômes, refonder entièrement la voie professionnelle pour la rendre vraiment attractive, développer les sections européennes et les classes bi-langues.

 

Action & Démocratie formule une soixantaine de propositions de bon sens issues des contributions des acteurs de terrain et les expose dans un document de synthèse qui en fait apparaître la cohérence, l’originalité et la pertinence.

Ensemble, nous agissons pour refaire de l’école une fierté française et républicaine !

 

Voici nos propositions pour reconstruire l’école (cliquer sur le lien ci-dessous) :

Lire les propositions d’Action et Démocratie CFE-CGC pour relever le niveau scolaire novembre 2023

 

 

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N’hésitez pas à adhérer dès maintenant en passant au prélèvement automatique pour 2023/2024 (et bénéficier d’une remise de 30 % jusqu’à la fin de l’année 2023 en indiquant sur votre bulletin d’adhésion « Remise spéciale Noël ») ou faire un chèque correspondant à votre situation.

N’hésitez pas non-plus à faire adhérer de nouveaux collègues pour 2023/2024 ! (possibilité éventuelle de remise « spéciale nouvel adhérent » à voir directement avec le président académique si vous sentez des collègues prêts à sauter le pas, nous contacter alors directement par mail selon votre académie aux adresses mail en fin de message).

 

Voici le lien pour télécharger votre bulletin d’adhésion selon votre corps, idem pour l’autorisation de prélèvement automatique si besoin.

https://actionetdemocratie.com/se-syndiquer-bulletin-dadhesion/formulaire-de-pre-adhesion/

 

En cas de doute contactez Anne du Secrétariat national en charge de ces questions, c’est aussi à elle que vous devrez renvoyer ces documents le cas échéant et non à nous à AD Lyon / Grenoble / Clermont.

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MUTATIONS ?

Bien réfléchir et agir efficacement !
10 novembre 2023

 

 Lire la brochure d’info en ligne : Notre dossier spécial MUTATIONS novembre 2023

 

Chers collègues,

 

Notre syndicat Action & Démocratie est réputé pour être une organisation de référence, notamment pour les conseils et suivis des mutations. Nous avons le plaisir de mettre à votre disposition la nouvelle édition de notre guide pratique « spécial mutations 2024 ».

 

Cette brochure a pour objet de vous permettre de prendre connaissance des dernières dispositions relatives au calcul de votre barème. Ce dernier reste l’élément déterminant qui sera pris en compte pour votre mutation.

 

La demande de mutation n’est pas un acte anodin et doit faire l’objet de votre plus grande attention mais aussi de celle de votre syndicat. A&D vous suivra avantageusement durant la totalité des phases grâce à l’expertise de notre équipe Mutations nationales coordonnée par Sylvie VINSARD et Farid YAHIAOUI.

 

Nous sommes régulièrement approchés par des collègues qui ne viennent vers nous qu’au moment des résultats pour dénoncer une mutation désastreuse. Sachez qu’il devient dès lors très compliqué de revenir sur la décision, même si certains cas ont pu faire l’objet d’une révision d’affectation qui reste très aléatoire mais que nous suivons malgré tout.

 

Depuis le retrait aux commissions paritaires de leur compétence en matière de mutation, Action & Démocratie est plus que jamais le syndicat qui met tout en œuvre pour la défense des intérêts des personnels, tant sur le plan individuel que sur le plan collectif. En faisant confiance à un syndicat qui a fait ses preuves, vous vous donnez les meilleures chances de réussir cette étape importante dans votre carrière.

 

Bien à vous,

 

Walter Ceccaroni, président national

 

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A QUI LE TOUR ?

Communiqué national « Action et Démocratie CFE-CGC » du 15/10/2023

 

Dominique Bernard, professeur, 1966-2023

 

Commençons par dire que les mots ne suffisent pas pour traduire l’immense peine que nous éprouvons suite à ce nouvel assassinat au couteau d’un professeur.

 

C’est donc humblement que nous adressons d’abord par ce message nos condoléances et notre solidarité à la famille de Dominique Bernard, à son épouse, à ses filles, à ses parents, à ses amis ainsi qu’à ses élèves de qui il était unanimement apprécié. Cet excellent professeur de lettres au lycée d’Arras, dont le visage exprime avec une noble simplicité les plus hautes vertus humaines que sont la générosité, l’humilité, l’intelligence, est mort à 57 ans dans l’exercice de ses fonctions, tué parce qu’il était professeur, et ce près de trois ans jour pour jour après l’assassinat de Samuel Paty.

 

Cela n’aurait jamais dû arriver. Cela ne devait plus jamais arriver. Et cela néanmoins est arrivé.

 

Nous adressons également nos pensées solidaires et émues à David Verhaeghe, professeur d’EPS grièvement blessé au cours de cette attaque, ainsi qu’à Jacques Davoli, chef d’équipe des agents techniques de l’établissement, lui aussi grièvement blessé. Puisse le soutien de vos proches, celui de l’institution et celui de tous les personnels dont nous nous faisons ici les relais vous donner la force de surmonter cette terrible épreuve.

 

A toi Dominique, à toi David, à toi Jacques, nous voulons aussi dire, malgré la douleur, la stupeur, la colère aussi, notre profonde admiration pour la bravoure dont vous avez chacun fait preuve en cherchant à protéger au péril de la vôtre la vie de vos collègues ainsi que la vie des élèves qui vous étaient confiés. Cela s’appelle de l’héroïsme. Vous êtes des héros. La République vous doit l’hommage que méritent ses héros.

 

Vous n’êtes cependant pas des soldats supposés servir sur un terrain d’opérations dangereux, et vous n’auriez jamais dû vous trouver dans la situation de perdre votre vie ou de l’exposer. Surtout depuis Samuel Paty, qui lui non plus n’aurait jamais dû se trouver dans la situation horrible où il a été plongé. Il est temps que la République soit vraiment aux côtés de ses hussards noirs autrement que le temps d’une cérémonie, et qu’au lieu de laisser lentement périr son école, elle sache la défendre et se mettre au niveau de ceux qui consacrent leur vie à la transmission des connaissances, à l’élévation de la jeunesse, à la propagation des Lumières. Il est temps que le gouvernement prenne conscience du fait que le corps enseignant est le premier et peut-être le seul rempart contre l’obscurantisme ; les terroristes eux l’ont bien compris et c’est précisément la raison pour laquelle ils s’attaquent à des professeurs.

 

En tant que syndicat voué à la défense des intérêts matériels et moraux des personnels, et désormais aussi à la défense de leurs intérêts vitaux, Action & Démocratie ne peut accepter que l’on se résigne à compter ses morts et faire part de sa compassion pour les victimes après chaque attentat, comme si tout cela était une fatalité et qu’on n’y pouvait rien. Il faut regarder les choses en face et cesser de se cacher derrière la langue de bois car, si on ne le fait pas, d’autres encore paieront de leur vie le prix de notre lâcheté.

 

Dominique Bernard est mort sous les coups de couteau d’un individu dont la présence sur notre sol interroge et qui était inscrit au fichier des personnes recherchées (fiche S). Comment un tel individu a-t-il pu concevoir et perpétrer son crime odieux alors qu’il était censé être sous surveillance ? Comment a-t-il pu pénétrer aussi facilement dans un établissement scolaire ? Combien d’individus « fichés S » sont actuellement présents dans les établissements scolaires ou sont susceptibles de les fréquenter ? Y en a-t-il parmi nos élèves ? Y en a-t-il parmi les personnels ou les parents d’élèves ? Y en a-t-il parmi les élèves majeurs et étudiants post-bac (BTS) ou encore les adultes majeurs en formation en CFA et GRETA dans des lycées ? Le devoir d’un syndicat est de poser ces questions, celui du gouvernement est d’y répondre. Action & Démocratie exige que les informations d’une telle importance soient systématiquement communiquées à l’Éducation nationale et aux personnels qui, pour des raisons évidentes, doivent les posséder pour pouvoir prendre les bonnes décisions, notamment devant ce qu’on appelle des « signaux faibles ». Ne pas le faire reviendrait à exposer tous les agents mais aussi tous les élèves au danger.

 

Dominique Bernard est mort sous les coups de couteau d’un individu qui, en outre et selon toute vraisemblance, a répondu à l’appel d’une organisation terroriste à mener un « jihad mondial » le vendredi 13 octobre 2023. Cet appel était connu de tous et notamment des autorités. A-t-il été suffisamment pris au sérieux par ces dernières ? On peut s’interroger puisque le ministre Gabriel Attal a annoncé le renforcement des mesures de sécurité après cet attentat : n’était-ce pas plutôt avant, et dès l’appel du Hamas, qu’il fallait renforcer les mesures de sécurité ? Pourquoi les établissements scolaires n’ont-ils pas fait l’objet d’une attention comparable à celle de certains lieux de culte alors que l’on sait, depuis l’assassinat de Samuel Paty, que les professeurs sont des cibles ?

 

Enfin, Dominique Bernard est mort sous les coups de couteau d’un individu qui avait été scolarisé dans cet établissement d’Arras et qui était persuadé de la légitimité de son geste. Ce serait faire preuve d’une naïveté coupable que de réduire ce geste à celui d’un « déséquilibré » ou d’un « radicalisé ». Les choses sont hélas beaucoup plus graves, et nous qui sommes sur le terrain le constatons chaque jour. En particulier depuis l’attaque terroriste d’une violence inouïe perpétrée en Israël par le Hamas et la riposte de l’État israélien, nous voyons se développer en France des discours nauséabonds, flirtant parfois avec l’antisémitisme le plus décomplexé, qui ont pour effet, sinon pour objet, de justifier l’injustifiable, de faire passer la barbarie pour de la légitime défense ou encore de transformer les victimes en bourreaux et réciproquement les bourreaux en victimes. Ces discours, qui dans leurs versions les plus excessives et caricaturales s’apparentent à une apologie du terrorisme, se répandent par l’intermédiaire des réseaux sociaux jusque dans les couloirs des établissements, les salles de professeurs, voire au sein des salles de classe. Une étude de l’IFOP de décembre 2022 avait révélé que 56% des professeurs du secondaire déclaraient s’être auto-censurés afin d’éviter tout incident déclenché au nom de convictions religieuses ou « philosophiques » : c’était 7 points de plus qu’en 2020 et 20 points de plus qu’en 2018 ! L’auto-censure des collègues, autrement dit la peur, est une réalité, et celle-ci n’est pas l’un des moindres dégâts collatéraux de ces discours qui, sous couvert d’expliquer, finissent par excuser l’abjection. Action & Démocratie ne peut que les condamner solennellement et avertir tous ceux qui, au sein de l’Éducation nationale, font preuve de complaisance envers le terrorisme d’une manière ou d’une autre, qu’ils contribuent par leurs postures à installer la confusion dans les esprits, ceux des plus jeunes notamment.

 

En tant que syndicat des personnels de l’Éducation nationale, nous estimons n’avoir ni à commenter ni à prendre position sur quelque conflit que ce soit, a fortiori sur des conflits aussi complexes que le conflit israélo-palestinien, et nous savons que le seul devoir des enseignants en de telles circonstances consiste justement à donner aux jeunes gens les instruments qui leur permettent de penser la complexité du réel. Mais quel que soit le niveau de complexité de la situation au Proche-Orient, un acte barbare est un acte barbare et doit être dénoncé comme tel sans tergiverser, sans tourner autour du pot, sans « oui, mais… ». C’est pourquoi Action & Démocratie, à l’instar de la fédération des services publics de la CFE-CGC dont nous faisons partie, condamne sans réserve les monstruosités commises par le Hamas en Israël, tout autant que les appels au meurtre suivis d’effets que cette organisation terroriste a lancés, l’assassinat de notre collègue à Arras étant précisément l’un de ces effets. Il faut le dire. C’est la moindre des choses que nous devons à Dominique Bernard.

 

Il est urgent que le gouvernement et le ministère de l’Éducation nationale prennent la mesure de la gravité de la situation, de la profondeur du problème et de la persistance de la menace de mort qui pèse sur les professeurs en France. Il est urgent qu’ils prennent aussi conscience de l’inefficacité des mesures de surveillance et de protection en vigueur actuellement, pour ne rien dire de l’inutilité absolue du bavardage concernant les « valeurs de la République » qu’on nous ressort après chaque attentat.

 

Tout cela dépasse largement le cadre syndical et concerne gravement le registre des responsabilités régaliennes de l’État. L’entrisme de l’islamisme est une réalité documentée, et dénoncée, entre autres, par les Imams de Drancy et de Bordeaux, Hassen Chalghoumi et Tarek Oubrou : ils parlent sans détour de cette jeunesse désorientée, fragilisée et captée, fascinée par un activisme anti-démocratique qui est à l’œuvre, qui gangrène au-delà des quartiers sensibles, un nombre effarant de campus universitaires, d’IESP et de grandes écoles. Au sein même de l’enseignement secondaire, des campagnes idéologiques sont menées tambour battant par des organisations qui jouent avec le feu : Action & Démocratie non seulement les désapprouve mais les dénonce et s’en démarque absolument, ici même, sans frilosité.

 

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DOMINIQUE BERNARD, professeur de Français assassiné lâchement à Arras ce jour 13/10/2023

 

Trop de douleur, trop de rage…. Pensées ce soir pour les victimes, les proches, le personnel de l’établissement et les élèves. Nous nous exprimerons sur le fond plus tard. La parole sera forte et claire.

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Le bureau académique AD Lyon.

 

 

 

Stage syndical « Action et Démocratie CFE-CGC  » : Faire face au nouveau management, droits et devoirs des fonctionnaires de l’Éducation nationale.

(ouvert aux non-syndiqués)

 

 

Le vendredi 24 novembre 2023 à partir de 9h

Hôtel CAMPANILE Lyon Centre – Gare Part Dieu
31 rue Maurice Flandin
69003 Lyon 3ème

 

Le syndicat Action et Démocratie, représentant la CFE-CGC dans l’Éducation nationale, syndicat récent et portant un regard neuf sur les problématiques de nos métiers, vous invite pour la première fois dans l’académie de Lyon à venir découvrir ses idées par le biais d’un congrès sur un sujet qui nous concerne tous : la souffrance au travail dans l’Éducation nationale.

 

L’actualité récente, en l’occurrence l’affaire du courrier adressé par le rectorat de Versailles aux parents d’un élève qui s’est suicidé au début du mois de septembre et auxquels vont d’abord toutes nos pensées, éclaire d’une lumière crue des procédés que nous ne connaissons que trop bien ! Ces courriers envoyés à des parents inquiets et en souffrance participent à un fonctionnement de l’éducation nationale que nous n’avons de cesse de dénoncer, fonctionnement, ou plutôt dysfonctionnement, dont les élèves et leurs familles ne sont pas les seuls à faire les frais. Les personnels aussi sont les victimes d’une véritable maltraitance institutionnelle de la part d’une administration qui dissimule derrière des éléments de langage vidés de toute substance sa perte de repères et surtout d’humanité, d’autant plus sourde à la souffrance de ses propres agents qu’elle en est elle-même la cause (lire par ailleurs notre communication nationale sur le sujet : « HONTEUX ! »)

 

En quoi les nouvelles formes de « management » peuvent être dangereuses ? Comment se protéger face à d’éventuelles dérives ? Quels sont nos droits mais aussi nos devoirs en tant que fonctionnaire de l’Éducation nationale ? … Nous assistons depuis quelque temps, et cela ne fait que commencer, à une nouvelle forme de gestion des personnels, que nous appellerons le néo-management. En effet, nos supérieurs hiérarchiques, sous la pression du ministère, deviennent de plus en plus souvent des managers dont le rôle est de faire « marcher à la baguette », avec comme méthode : l’injonction. Le constat n’est pas général, il faut rester mesuré et lucide, mais de très nombreux exemples nous remontent des établissements et/ou des services administratifs.

 

Nous vous proposons de venir discuter avec nous des situations rencontrées au quotidien, et surtout de repartir avec des outils pour vous protéger (avec des professionnels du droit).

 

L’intervention sera réalisée par Me Sébastien BRACQ du cabinet lyonnais d’avocats ASTERIO et spécialiste en droit public, qui intervient régulièrement sur ces dossiers. La direction nationale de notre syndicat : Walter CECCARONI (président) et René CHICHE (vice-président et porte-parole, membre du Conseil Supérieur de l’Éducation), ainsi que plusieurs de nos cadres nationaux et académiques seront également présents.

 

Ce temps de formation syndicale est ouvert aux non-syndiqués. Le thème de la souffrance au travail et des problèmes liés à un management toxique de la part de supérieurs hiérarchiques nous semble un sujet à mettre en avant en cette nouvelle année scolaire. Enseignants, personnels administratifs ou de service, de vie scolaire, AESH, chefs d’établissements, cadres dans les inspections académiques ou rectorats…. L’ensemble des personnels est potentiellement victime ! Cela vaut aussi concernant nos relations avec élèves et parents en cas de conflits ou tensions. Des précisions seront aussi apportées sur la « protection fonctionnelle » dans nos métiers.

 

Stage syndical « Action et Démocratie CFE-CGC  » : « Faire face au nouveau management, droits et devoirs des fonctionnaires de l’Éducation nationale »

Le vendredi 24 novembre 2023 à partir de 9h

Hôtel CAMPANILE Lyon Centre – Gare Part Dieu
31 rue Maurice Flandin
69003 Lyon 3ème

 

C’est à 50 mètres de la gare de Lyon Part-Dieu. En fait juste en face en sortant de la gare côté Villette, côté Gare Routière et Tramway (pas du côté Centre Commercial l!).

 

Le repas de midi est offert pour les adhérents par le syndicat (hormis une participation symbolique de 5 euros à remettre le jour du congrès) et vos frais de transport seront pris en charge sur justificatif (train 2eme classe) ou barème kilométrique (pour les adhérents).

 

Attention pour les non-syndiqués les frais de déplacement et de repas ne sont pas pris en charge !

 

Si vous êtes intéressé(e), envoyez nous un court mail pour vous inscrire à :

 

actionetdemocratie-lyon@laposte.net

 

Vous recevrez alors une convocation syndicale vous libérant de vos heures pour ce jour, sans qu’il soit nécessaire de les rattraper. Cette autorisation est de droit.

En cas de question, n’hésitez pas à nous contacter à l’adresse évoquée ci-dessus.

 

Si vous voulez découvrir une nouvelle façon de vivre le syndicalisme, c’est maintenant, lancez-vous !

 

Et pour ceux voulant déjà nous rejoindre en adhérant c’est ici :

 

https://actionetdemocratie.com/se-syndiquer-bulletin-dadhesion/formulaire-de-pre-adhesion/

 

En cas de doute contactez Anne du Secrétariat national en charge de ces questions, c’est aussi à elle que vous devrez renvoyer ces documents le cas échéant et non à nous à AD Lyon.

9 rue de la Charente   68270 WITTENHEIM    09.50.88.61.54 – 07.71.78.84.52

Mail : adnational@actionetdemocratie.net

 

 

Cédric BIEL, président académique AD Lyon.

 

« GABY ! OH GABY… »

Un nouveau ministre, quelques annonces… mais toujours la même politique de M. Macron !
11 septembre 2023

 

 

« J’fais mon planning au milieu des algues et des coraux / Et j’fais mes comptes sur les restes de ma vieille Clio / Nouvelles factures, faut encore que j’douille / C’est bientôt la rentrée, j’écoute Gaby à la radio / L’École de la confiance, la revalo qu’il faut… / J’ai du bol, j’vois Manu qui rigole… / Oh Gaby ! Gaby … / C’est vrai qu’tu vends bien le produit / Mais j’peux pas dormir, j’ai tout traduit… / Oh Gaby ! Gaby… / Tu veux que j’te signe un pacte d’enfer / Le décret vient tard, très tard et n’est… pas très clair… / En regardant les résultats de ton stand-up / Le collègue qui fumait plus a rallumé son clop / Ça fait frémir, faut savoir dire stop ! (stop !) / Tu sais, tu sais c’est comme ce type qui voudrait que j’me soigne / Et qui abandonne son clebs au mois d’août en Espagne / Ça sent l’arnaque, j’sens que je deviens cardiaque ».

D’après Alain Bashung, « Gaby ! oh Gaby », album « Roulette russe / Nouveau couplage », 1980.

 

 C’était annoncé, c’était attendu, cela s’est confirmé : l’insaisissable Pap Ndiaye a été remplacé par le jeune cadre dynamique Gabriel Attal. Malgré une tentative malhabile et grossière de conserver son poste en se présentant comme victime de l’extrême-droite et quasi martyr de la République notre précédent ministre s’est vu remercier mais pourra se consoler avec un poste de prestige d’ambassadeur auprès du Conseil de l’Europe (ce qui d’ailleurs a causé des remous dans le corps diplomatique vu le « recasage » en règle au mépris de personnels plus au fait de ces questions, copinage et népotisme se portant bien dans nos sphères dirigeantes…). Il est donc venu le temps d’un jeune loup de la Macronie, que l’on dit très « politique » mais aussi très ambitieux…

 

Bienvenue donc à Gabriel Attal ! Comme pour son (non) regretté prédécesseur il y a près d’un an nous lui souhaitons bonne chance et nous sommes prêts à travailler avec lui pour relever notre École. Nous ne lui faisons pas de procès d’intention et certains signaux envoyés nous apparaissent de bon sens : volonté de dialogue social (du moins en apparence), accent mis sur l’autorité des personnels et notamment des professeurs, critique du « pédagogisme », « retour » aux fondamentaux, clarification salutaire sur la laïcité (abayas), retour à un calendrier plus cohérent du bac (mais encore bien imparfait) …

 

Mais nous sommes bien conscients que M. Attal n’est pas le véritable commandant à bord de ce Titanic qu’est devenue l’Éducation nationale. C’est Emmanuel Macron, qui n’en fait d’ailleurs pas mystère (voir son interview dans « Le Point » où il définit l’éducation comme son « domaine réservé »). Et c’est bien SA politique qu’il compte appliquer : pas de vraie revalorisation des salaires pour la grande majorité des personnels malgré les annonces médiatiques, mise en place de tâches supplémentaires pour espérer gagner un peu plus (« pacte enseignant »), volonté de contractualisation à tout-va et de remise en cause du statut (pour l’instant à l’état de projet mais les augures sont bien sombres…), autonomie des établissements et logique managériale comme matrices d’un système jugé à bout de souffle…

 

« Action et Démocratie CFE-CGC » jugera donc sur pièces l’action de notre nouveau ministre. La priorité pour AD reste la défense de l’ENSEMBLE des personnels de l’Education et la remise en place d’une École exigeante et juste qui permette à chacun, adultes comme élèves, de s’y sentir bien et de tirer le maximum de ses capacités. Sans mensonges ni artifices, sans idéologie et dans le respect mutuel. Chacun à sa place : des chefs qui dirigent et ne se mêlent point de pédagogie, des enseignants qui enseignent des savoirs et poussent les jeunes à s’élever au mieux de leurs capacités, des élèves qui sont là pour apprendre, travailler et se construire intellectuellement progressivement, des personnels qui encadrent, qui surveillent, qui administrent…etc.

 

Pour cela rejoignez-nous pour faire le chemin ensemble !

  

Un syndicat neuf, efficace et qui sait se faire entendre ! : Cliquez ici pour vous syndiquer à « Action et Démocratie » (-10% en ce moment sur la cotisation 2023/2024 !)

  

Nous sommes un syndicat UNITAIRE, APOLITIQUE et LAÏC.

 

 Unité entre les corps. Notre syndicat n’a cessé de tendre vers cet objectif. Elle est recherchée en premier lieu par le regroupement de tous les corps dans un seul et même syndicat car si nous avons des revendications catégorielles légitimes, la masse de 1,1 million de personnels doit pouvoir se faire entendre et a sans doute des intérêts communs à défendre parmi lesquels le respect de l’humain et de la fonction sont primordiaux. Nous avons donc décidé de construire un modèle original où Enseignants, Chefs d’établissements, Personnels du Supérieur et de la Recherche, Administratifs et des Services Techniques se rassemblent et cherchent à sauver notre École contre ceux qui veulent la mettre à genoux.

 

Unité syndicale ? Deuxième aspect, cette unité a été tentée et proposée à plusieurs reprises par Action et Démocratie aux présidents de tous les syndicats pour montrer à notre ministère que nous sommes capables de réfléchir ensemble. Cette proposition n’a pas trouvé le moindre écho, laissant ainsi se perpétuer les jeux de rôles stériles qui nous mènent aux constats actuels. Il ne sert à rien de se lancer dans des opérations inefficaces. Le rôle d’un syndicat n’est pas d’envoyer ses membres à l’échec et aux sanctions administratives. Les formes de refus et de contestation doivent être réfléchies et adaptées. Quelques exemples parlants : élaborer une plate-forme commune (seulement quatre à cinq revendications concrètes) avec les autres syndicats pour PESER auprès du ministère dans le sillage du mouvement « Pas de Vague », déposer dans le cadre d’une vaste intersyndicale six mois à l’avance un préavis de grève pour les examens de fin d’année pour négocier en position de force ? Eh bien NON disent la plupart des autres syndicats : il faut faire des « journées » de revendication, des « temps d’action » où on peut se leurrer d’être en lutte et pris en considération alors que l’on fait rire le Ministère et se désoler la plupart des collègues pourtant soucieux de ces thématiques et qui seraient peut-être prêts à participer à des mouvements cohérents, structurés et planifiés.

 

Le choix de l’indépendance politique. L’histoire du syndicalisme dans le monde éducatif français (notamment enseignant) a toujours été liée aux partis politiques du pays. L’histoire de la FGE puis de la FEN ne peut se comprendre sans envisager leurs rapports avec le monde politique français des années 1920 à 1990 (et notamment de la SFIO/ PS et du PCF). A des degrés divers et selon des nuances politiques variées la même remarque vaudrait pour de nombreuses autres structures syndicales liées au monde de l’Éducation. C’est une réalité historique. Elle a pu correspondre à un temps du syndicalisme dans l’Éducation nationale. Elle est aujourd’hui déconsidérée et inefficace. La donne a changé et AD en tire les conclusions.

 

La politique au sens politicien voire l’idéologie représentent des écueils considérables pour le syndicalisme que nous voulons AUJOURD’HUI. Cela peut amener sur des terrains bien éloignés du cœur de nos métiers et parfois brouiller le message et détourner des fondamentaux. La composition des différents corps du personnel « Éducation nationale » a également évolué et ne se limite plus, si cela a jamais été le cas, à la « gauche élargie » notamment depuis les désillusions d’après 1981. La majorité des personnels est lassée voire excédée des prises de positions moralisantes et hors du contexte de l’Éducation nationale de trop de syndicats dits « représentatifs ». L’abstentionnisme aux dernières élections professionnelles en demeure un symbole flagrant et inquiétant.

 

La priorité pour AD reste la défense de l’ENSEMBLE des personnels de l’Éducation, nous n’entendons promouvoir ni dénigrer aucun parti politique a priori. Chaque membre du syndicat est libre de ses positions personnelles (parfois très diverses et qui couvrent l’ensemble du spectre des sensibilités si on s’en réfère à nos échanges informels en dehors des temps de travail et de réflexion). Nous sommes viscéralement attachés à la liberté d’expression et nous défendons et défendrons toujours ce point aujourd’hui de plus en difficile à exercer sereinement. Il demeure que toute parole au nom du syndicat s’entend comme apolitique et laïque. Ce positionnement nous attire le soutien de personnels de plus en plus nombreux mais aussi parfois de viles mais parfaitement vaines attaques. Nous sommes unis autour d’un seul but : l’École. Seules les décisions ou propositions qui vont à l’encontre des personnels ou/et plus généralement de l’École doivent être mises en cause ainsi que leurs auteurs. Malheureusement ces dernières années nous avons bien compris que toutes sortes de mauvais coups étaient possibles, qu’ils viennent d’un gouvernement de gauche comme de droite, voire du « centre » …

 

Soyons pragmatique, écoutons la base qui nous dit qu’elle n’en peut plus : des salaires, du « management », de l’infantilisation, de la culpabilisation voire du mépris…. Relevons la tête, unissons-nous et battons-nous ! AD Lyon sera là pour vous encore en cette nouvelle année scolaire : écoute, conseils, formations…. Et ce dès novembre 2023 avec l’organisation de notre stage syndical « Droits et devoirs des personnels de l’Éducation nationale, comment se protéger et se défendre » à Lyon. Plus d’infos à venir prochainement.

 

Bien à vous tous chers collègues et bonne rentrée !

 

Le bureau académique « Action et Démocratie CFE-CGC ».

 

 

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ÉMEUTES : et l’ÉCOLE dans tout ça ?

Pourquoi certains élèves viennent-ils saccager des écoles ? Que faire ?

07 juillet 2023

 

 

243 écoles dégradées, dont 60 gravement et 10 détruites totalement ou en partie : on ne le souligne pas assez mais l’école a été une cible privilégiée de cette semaine de violences, de destructions et de pillages qui ont marqué la fin de l’année scolaire. Nos pensées vont d’abord à nos collègues et à leurs élèves, ainsi qu’à toutes les victimes de cette violence aveugle et cependant hélas si prévisible.

 

Tout et son contraire a été dit sur les ondes et les réseaux sociaux pour tenter d’expliquer cette violence, voire pour certains de la justifier. Le syndicat Action & Démocratie ne souhaite pas en rajouter et se contentera de faire valoir son expertise dans le domaine qui lui est familier et qu’il maîtrise mieux que quiconque compte tenu de sa proximité avec les jeunes et le réel. Nous qui sommes sur le terrain et en première ligne, nous savons en effet que les causes de ces émeutes sont profondes et ne seront pas traitées par quelques mesures prises dans l’urgence, dictées par l’actualité pour satisfaire les médias ou les attentes supposées de l’électorat.

 

La crise sociale, qui n’a cessé de s’amplifier au cours des dernières décennies, ainsi que la crise de confiance entre une partie de la jeunesse qui se sent exclue et le reste de la société, n’expliquent pas que l’école, lieu d’instruction, d’émancipation, de culture, cœur de l’élévation à la générosité, ait encore été prise pour cible. Aurait-elle failli ? La succession de renoncements sur les notions de mérite et de travail, la banalisation du manque de respect des règles de la vie en communauté seraient-elles ressenties comme des lâchetés de l’institution par des élèves en attente d’exemplarité ?

 

Il y a à l’évidence une crise de l’autorité et de l’éducation, qu’il s’agisse de l’éducation scolaire ou de l’éducation donnée dans les familles sans laquelle aucune société ne peut prospérer sur des bases saines. Nous devons regarder les choses en face : nous sommes aujourd’hui confrontés à une perte des repères moraux et à une détérioration des liens sociaux réels. Ces jeunes gens qui sortent la nuit et causent des troubles sont certes une minorité parmi la jeunesse des quartiers populaires. Il serait donc erroné de stigmatiser l’ensemble de la jeunesse. Mais ils sont très nombreux dans certains établissements et, de manière générale, on ne peut pas reprocher à la jeunesse le manque de repères dont on la prive !

 

Les enfants et les adolescents ont besoin d’un cadre et de consignes claires qu’ils doivent apprendre à respecter pour se construire ; ils ont besoin d’adultes qui incarnent l’autorité et ne se comportent pas eux-mêmes comme des enfants cherchant à plaire aux leurs ; ils ont besoin d’une discipline assurée avec bienveillance autant que fermeté par des maîtres qui doivent pouvoir compter sur un soutien de principe de la part de leur hiérarchie face aux tentatives permanentes pour contester leur autorité et la mettre en cause.

 

Or que constatons-nous ? Que l’administration préfère le « bien-être » de l’enfant à la préservation des conditions élémentaires pour qu’un enseignement soit possible ! Qu’elle encourage la négociation de leurs notes et de leurs résultats par des élèves et des parents traités en usagers, voire en clients ! Qu’elle se retourne sur un simple claquement de doigts de ces derniers contre tous les collègues qui font bien leur travail au lieu de chercher à plaire en laissant s’installer l’indiscipline ou en surnotant leurs élèves pour qu’on leur fiche la paix. Nous constatons que l’éducation nationale est elle-même en perte de repères et qu’en cédant aux demandes les plus insensées formulées par telle organisation, telle association, tel groupe de pression, elle se rend complice de ceux qui désirent maintenir la population dans l’ignorance et l’inculture pour mieux l’asservir.

 

Pourtant, devant l’intensité des violences de ces derniers jours et le très jeune âge des émeutiers, certains commencent à ouvrir les yeux et prendre conscience que quelque chose ne va pas, ne va plus, en matière de transmission, de repères, de règles claires permettant aux jeunes de se construire. Des voix commencent à s’élever, y compris parmi les élus qui sont en première ligne, c’est-à-dire les maires, pour pointer la responsabilité de l’éducation nationale. C’est le cas par exemple du maire de L’Haÿe-les-Roses expliquant qu’il a à faire à des jeunes qui ne comprennent même pas les concepts qui sont pour nous des évidences, comme la notion de loi ou celle d’intérêt général, ce qui n’est cependant pas étonnant dit-il lui-même puisqu’ils sont passés de classe en classe sans jamais maîtriser ce qu’ils étaient censés y apprendre… ! Ou encore le maire de Sannois, vice-président de la communauté d’agglomération Val Parisis, qui affirme de son côté sans détour que « l’école a failli et qu’il est temps de changer de logiciel. La dévalorisation des diplômes et le mensonge généralisé, dit-il, ont conduit à une désillusion profonde chez les jeunes ».

 

Ce diagnostic est le nôtre depuis très longtemps. « Action & Démocratie CFE-CGC » est d’ailleurs le seul syndicat qui ait tenu un discours de vérité sur les réformes successives qui dénaturent l’école. Notre syndicat est le seul qui ne se contente pas de déplorer l’insuffisance des moyens mais qui dénonce d’abord l’abandon des fins de l’école et la transformation de celle-ci en une immense garderie nationale qui n’a parfois plus d’école que le nom.

 

Redisons-le : on ne peut pas saper l’autorité des maîtres, dérouler le tapis rouge au parent-roi, laisser s’installer l’indiscipline, remplacer les heures d’enseignement par des heures de rien, mettre « l’enfant au centre », confondre bienveillance et flatterie, distribuer des diplômes en chocolat, et se plaindre en même temps que les jeunes n’aient plus de repères, ne respectent ni les biens ni le travail d’autrui, et n’accordent aucune confiance à une institution qui leur ment d’une façon aussi éhontée ! La responsabilité du ministère de l’éducation nationale et des gouvernements qui ont abîmé l’institution sous couvert de la faire évoluer est en réalité immense, et leur hypocrisie est totale quand ils déplorent les effets dont ils sont eux-mêmes les causes !

 

La gravité de la situation exige un discours de vérité et une remise en question, pour ne pas dire un changement de cap. Nous autres, personnels de l’éducation, professeurs, sommes les acteurs d’une institution qui, par l’instruction et la transmission, a joué un rôle civilisationnel central par le passé. Nous devons y revenir, et notre ministère doit enfin renouer avec le bon sens éducatif. Hélas, il n’en prend pas du tout le chemin pour l’instant. Bien au contraire, il persiste dans la déraison en annonçant chaque jour de nouveaux chantiers de démolition : chantier de démolition des statuts pour mettre en œuvre le « pacte », la contractualisation des « missions » et pour faire pression sur les professeurs des écoles, qui n’ont réglementairement pas vocation à y intervenir, à prendre en charge des heures au collège ; chantier de démolition des rythmes scolaires et du calendrier pour permettre l’ouverture de la garderie nationale pendant les vacances afin d’inculquer les « valeurs de la République » à défaut d’apprendre à lire, écrire, compter, etc. ; chantier de démolition des examens par le contrôle continu et la constitution de jurys qui ne sont même pas composés par les correcteurs ; chantier de démolition de la formation professionnelle sous statut scolaire en cours ; chantier de démolition des rapports de collégialité au profit de relations hiérarchiques visant à soumettre les personnels, etc.

 

Malgré cela, « Action & Démocratie CFE-CGC » ne se laisse gagner ni par la morosité ni par le découragement. Notre syndicat a été créé pour que ceux d’entre nous qui aiment leur métier, qui aiment l’école de la République et qui veulent la défendre puissent être représentés et entendus. Sur tous les sujets, nous avons des propositions élaborées que nous sommes disposés à soumettre aux différentes autorités pour avancer, et auxquelles vous pouvez contribuer en nous rejoignant. Nous en reparlerons à la rentrée mais, pour terminer cette année scolaire éprouvante pour tous, nous voulons rendre ici hommage à l’ensemble des fonctionnaires de l’éducation nationale qui continuent, contre vents et marées, à bien faire leur travail sans plus espérer de ce ministère fourbe une juste rémunération, ni un hommage public sincère, ni une reconnaissance médiatique, ni même la complicité des corps d’inspection qui prévalait naguère.

 

A l’ensemble de ces personnes pétries de leur conscience professionnelle, malmenées, mal rétribuées, souvent méprisées, et cependant munies de ce sens de l’honneur qui est aussi celui des ouvriers sensibles à la belle ouvrage, qui font bien leur travail parce qu’il ne saurait être question de le faire mal ou approximativement, nous disons : bravo ! Ne lâchez pas l’affaire : vous êtes le cœur, l’âme et la dignité de nos métiers.

 

Merci à nos amis de la direction nationale pour ce texte si juste et qui touche au coeur et au corps.

 

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Le syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC région Auvergne Rhône-Alpes » (académies de Lyon, Grenoble et Clermont-Ferrand).

 

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Recrutement des PE : dire NON au retour vers le PASSÉ !

Non à cette vision rétrograde du métier !

05 juillet 2023

 

 

Après les résultats du CRPE qui ont vu cette année 1.264 postes sur les 8.174 proposés ne pas être pourvus, dans la région parisienne certes mais pas uniquement, le Ministre de l’Éducation nationale et les élus de la République ne savent plus quoi faire face au « fiasco » du recrutement des professeurs des écoles.

Selon Paul Vannier, député LFI du Val d’Oise qui s’exprimait en conférence de presse le 29 juin 2023, il manquerait « aujourd’hui 8000 enseignants devant les salles de classe » dans le premier degré. C’est pourquoi, avec d’autres députés de son groupe politique, il a annoncé son intention de déposer une proposition de loi « destinée à mettre en place un plan de pré-recrutement des enseignants » qui pourrait être « ouvert dès le niveau bac et possiblement au niveau licence » pour les professeurs des écoles comme pour les enseignants du second degré.

Dans la foulée, Rodrigo Arenas, député LFI de Paris, a affirmé qu’il était indispensable de « changer la grammaire de l’école, la place de l’enseignant et celle de l’élève et des parents ». Un constat que nous faisons tous, même s’il serait pertinent de clarifier l’orientation idéologique de chaque terme.

De son côté, le Ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye a annoncé dans un entretien au journal Le Monde en date du 29 juin 2023 qu’il souhaite « placer le concours de professeur des écoles à bac +3 sans renoncer à la mastérisation », et ce dès 2025. Il souhaite également proposer « après le concours, deux ans de formation rénovée et rémunérée ». Deux nouveautés qui ont pour objectif affiché d’attirer « davantage de candidats, notamment des étudiants défavorisés » et de dissocier « l’obtention du diplôme et le concours ».

Mais l’attractivité du métier ne se limite pas à l’accès à la formation comme le Ministre le laisse penser. C’est toute une profession qui s’épuise, qui souffre au quotidien des injonctions multiples et contradictoires, des appels répétés plusieurs fois par semaine à s’engager dans de nouveaux projets « pédagogiques » plus ou moins hasardeux, des contraintes budgétaires dans lesquelles les crédits pédagogiques deviennent de plus en plus la première variable d’ajustement.

C’est toute une profession qui est victime du « pas de vague », des différents échelons d’autorité administrative à la compétence souvent douteuse qui ont de surcroît désacralisé la mission d’enseignant en demandant aux professeurs des écoles de devenir en même temps éducateur spécialisé, psychothérapeute, guidant parental, assistant social, modérateur de réseau social…

D’ailleurs Pap Ndiaye le sait bien, puisqu’il expliquait dans le Parisien du 25 juin 2022 avoir choisi pour ses enfants une école avec « des conditions [nécessaires] à une scolarité sereine et heureuse ». Le ministre a donc placé, en conscience et en toute connaissance de cause, l’ensemble de sa progéniture dans la prestigieuse et onéreuse école alsacienne de Paris, « établissement privé et élitiste » selon Le Parisien, alors que leur établissement d’origine était situé en REP+.

Dans son entretien au journal Le Monde du 29 juin 2023, Pap Ndiaye précise également sa vision du corps enseignant à venir : « ce qui se dessine dans l’éducation nationale aujourd’hui, c’est un corps de fonctionnaires auquel s’ajoute un volant d’agents contractuels, formés et souvent expérimentés ». La contractualisation des agents pour plus de flexibilité et de précarité est donc le dessein de l’auteur du Pacte enseignant, lequel est déjà synonyme de contractualisation du métier d’enseignant.

 

Pour Action & Démocratie, les perspectives dessinées par ces annonces récentes des uns et des autres sont inacceptables. Elles vont à rebours de la reconnaissance du caractère intellectuel du métier d’enseignant dans le 1er degré, qui avait conduit en 1984 à exiger la détention d’un DEUG et non plus simplement du Bac pour pouvoir l’exercer, puis d’une licence en 1989 comme pour les professeurs du 2nd degré.

Cette énième réforme envisagée de la formation des enseignants du 1er degré, basée sur la rémunération d’une partie des années d’étude, part du principe bien connu selon lequel on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre. Mais elle oublie des aspects essentiels à l’attractivité de la profession, aux premiers rangs desquels figurent l’alignement sur les primes perçues par les professeurs certifiés, la suppression des 108 heures de réunions oiseuses et la reconnaissance pleine et entière du statut de cadre A de la fonction publique.

Merci à nos amis de la section académique de Reims pour ce texte si juste.

 

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 Le syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC région Auvergne Rhône-Alpes » (académies de Lyon, Grenoble et Clermont-Ferrand).

 

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« Pacte enseignant », c’est FLOU… Gare au LOUP !

Refusons massivement ce pacte faustien !

26 juin 2023

 

 

« Pour la troisième fois le loup arriva à la porte de la petite maison, frappa et cria: « Ouvrez la porte, mes chers petits, maman est de retour de la forêt et vous a apporté quelque chose » – « Montre-nous ta patte d’abord » crièrent les chevreaux, « que nous sachions si tu es vraiment notre maman. » Le loup posa sa patte sur le rebord de la fenêtre, et lorsque les chevreaux virent qu’elle était blanche, ils crurent tout ce qu’il avait dit et ouvrirent la porte.

 Mais c’est un loup qui entra. Les chevreaux prirent peur et voulurent se cacher. L’un sauta sous la table, un autre dans le lit, le troisième dans le poêle, le quatrième dans la cuisine, le cinquième s’enferma dans l’armoire, le sixième se cacha sous le lavabo et le septième dans la pendule. Mais le loup les trouva et ne traîna pas: il avala les chevreaux, l’un après l’autre. »

 Les frères Grimm, « Le Loup et les Sept Chevreaux», 1812.

 

 

    Le « pacte enseignant », nouvelle lubie du président de la République depuis quelques mois, n’en finit plus de s’enfoncer dans de multiples imprécisions et/ou déclinaisons locales (parfois totalement opposées !!!). Le flou est de mise et surtout aucun décret officiel n’est encore paru…

 

La presse s’en fait l’écho de plus en souvent ces dernières semaines. Ainsi Ouest-France à propos de l’obligation de prendre la première brique « remplacement de courte durée (RCD) » (édition du 21/06/2023) : « Sur le papier, à partir de la rentrée de septembre, les enseignants pourront s’engager dans la mission qu’ils souhaitent, parmi lesquelles figurent des sessions de soutien scolaire, d’inclusion, l’organisation de projets pédagogiques innovants… Chacune d’entre elles sera payée 1 250 € brut. Néanmoins, des informations contradictoires circulent dans les académies, selon les présentations faites par les rectorats. Dans un document PowerPoint envoyé à des professeurs de Rennes, on peut par exemple lire : « Le Pacte d’un enseignant du second degré est obligatoirement constitué d’une première unité permettant d’assurer les remplacements de courte durée. »

 

Autre question majeure : Pourra-t-on prendre seulement la moitié de cette première brique RCD ? Dans l’académie de Clermont-Ferrand, le site d’information « AEF info » nous précise que « à ce jour en effet, la doctrine ministérielle veut que la première brique ne soit pas sécable, contrairement à la deuxième. En revanche, il est possible de prendre une première brique Devoirs faits par exemple, et alors, une deuxième demi-brique RCD. Une réponse qui ne semble pas satisfaire les personnels de direction en ligne lors de cette visio : « Cela oblige les enseignants à prendre deux briques », regrettent-ils. »

 

Dans l’académie de Lyon les choses semblent encore plus souples. Les retours de nos adhérents et sympathisants après les premières réunions de sensibilisation parlent d’une « large souplesse » : aucune obligation de prendre la 1ère brique RCD, possibilité de prendre plus de 3 briques mais aussi seulement des demi-briques…. Certains collègues du Rhône sont sortis de réunion dans leurs établissements mi dubitatifs mi amusés en parlant de pacte version Mc Do : « Venez comme vous êtes ! » voire même de « pacte open-bar »

 

Dernière nouveauté cette fois au plan national : le pacte en LP devient « sécable » et peut désormais, comme les autres, être divisé en plusieurs briques….

 

On le voit bien l’interprétation du pacte est changeante au niveau national (voir le cas des LP) mais aussi et surtout à « géométrie variable » selon les académies voire les établissements… On pourrait même dire, si on faisait preuve de quelque mauvais esprit, que l’important sera surtout de faire remonter au Ministère un nombre élevé de signatures de pactes…. Sans forcément regarder l’organisation interne de ceux-ci.

 

 « Action et Démocratie CFE-CGC » rappelle son opposition aux principes mêmes qui fondent le « pacte enseignant ». Nous appelons à largement refuser ce système et nous expliquons pourquoi (voir notre dossier spécial : page spéciale Revalorisation « Socle » et « Pacte Enseignant »). Nous n’entendons pas néanmoins culpabiliser les collègues qui s’engageront dans ce dispositif, souvent pour des motifs financiers dus à la paupérisation généralisée de nos professions cyniquement exploitée ici par le Ministère. Mais nous demandons à l’ensemble de ceux tentés de céder d’attendre la parution des décrets afin de bien savoir dans quoi ils s’engagent… Les discours de bien des chefs d’établissements actuellement ne reposent que sur des « éléments de langage » du Ministère et des projets de textes. La vigilance est de mise sous peine d’éventuelles lourdes désillusions à l’usage !

 

Bref c’est à nouveau un festival de tromperies plus ou moins (mal) déguisées, de pièges à retardement, de compilations indigestes de novlangue à la sauce Mc Kinsey nappé d’une solide dose de cynisme. GARE AU LOUP !

 

Pour rappel, le Ministère fait du « pacte » un redoutable outil de destruction du système actuel. Sa mise en place nous inquiète et semble augurer d’une volonté de transformation, à terme, du statut des personnels (la très grande majorité des entités de l’EN s’avère ciblée) : il entend lui substituer une logique de « contrat » avec pour corollaire l’annualisation progressive de nos emplois du temps. Le risque d’un management mortifère, source de souffrances psychologiques sévères, de la part de certains chefs d’établissements trop zélés promus en « managers » est aussi grandissime. Mais le Ministère fait le pari d’une profession tellement paupérisée que ses agents en seront réduits à accepter n’importe quoi pour échapper à la précarité financière entretenue depuis des décennies.

 

Au-delà de l’aspect financier la mise en place de ce pacte faustien équivaut à nous lier les mains volontairement à la fois à titre individuel mais aussi, par un sinistre jeu de domino, collectif. L’organisation de notre temps professionnel (sans parler du personnel !), pourtant liée historiquement à nos statuts de professeurs, ne sera plus qu’un doux souvenir. La noblesse du métier d’enseignant, concepteur et libre metteur en scène de sa pratique, disparaîtra pour laisser place à un simple exécutant, disponible séance tenante et parfois corvéable à merci par sa hiérarchie. Les luttes et résistances collectives seront anémiées voire impossibles, l’agent laissé seul face à l’administration (et à la sacro-sainte lettre de mission) et mis en concurrence avec les autres pour espérer gagner (un peu) plus.

 

Déjà des chefs d’établissements indiquent aux personnels la fin des fiches de vœux pour les emplois du temps afin de prévoir des créneaux « RCD » ou « Devoirs faits » plus facilement. L’organisation des cours, des salles (et leur attribution…) vont être lourdement touchées. Le risque de voir une nette aggravation des conditions de travail (au niveau physique et psychologique) devient énorme. Il est urgent d’opposer un bloc uni face à cette agression inédite par sa violence mais aussi son caractère profondément sournois et potentiellement destructeur à l’avenir de notre statut et de ce pourquoi nous avons choisi de faire ce métier.

 

« Action et Démocratie CFE-CGC » se positionne clairement contre ce dispositif et appelle les collègues à le refuser massivement.

 

Retrouvez toutes nos analyses et propositions sur notre page spéciale Revalorisation « Socle » et « Pacte Enseignant » sur notre site web national !

 

REJOIGNEZ-NOUS POUR RELEVER LA TÊTE ET DÉFENDRE NOTRE ÉCOLE !

 

 Le syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC région Auvergne Rhône-Alpes » (académies de Lyon, Grenoble et Clermont-Ferrand).

 

N’hésitez pas à ré-adhérer dès maintenant en passant au prélèvement automatique pour 2023/2024 (et bénéficier d’une remise de 10 %) ou faire un chèque correspondant à votre situation avant la fin de l’année scolaire (pour bénéficier aussi de la remise de 10 %, le ou les chèques ne seront débités qu’en septembre voire plus tard avec un petit courrier explicatif joint).

N’hésitez pas non-plus à faire adhérer de nouveaux collègues pour 2023/2024 ! (possibilité éventuelle de remise « spéciale nouvel adhérent » à voir directement avec le président académique si vous sentez des collègues prêts à sauter le pas, nous contacter alors directement par mail selon votre académie aux adresses mail en fin de message).

Voici le lien pour télécharger votre bulletin de ré-adhésion selon votre corps, idem pour l’autorisation de prélèvement automatique si besoin.

https://actionetdemocratie.com/se-syndiquer-bulletin-dadhesion/formulaire-de-pre-adhesion/

 

En cas de doute contactez Anne du Secrétariat national en charge de ces questions, c’est aussi à elle que vous devrez renvoyer ces documents le cas échéant et non à nous à AD Lyon / Grenoble / Clermont.

9 rue de la Charente   68270 WITTENHEIM    09.50.88.61.54 – 07.71.78.84.52

Mail : adnational@actionetdemocratie.net

 

CONTACTS

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Pour AD Grenoble : adgrenoble@yahoo.com ou directement au président académique Cédric GILDAS à orestead-grenoble@laposte.net ou un appel au 06 68 85 90 98.

Pour AD Clermont : actionetdemocratie-clermont@laposte.net ou un appel au 06 25 72 46 36.

Ou sur les réseaux sociaux : Twitter Action et Démocratie Lyon / Facebook Action et Démocratie Lyon

Consultez aussi le site national : http://www.actionetdemocratie.com

 

« Sois prof et TAIS-TOI ! 2, le retour »

25,80 euros/mois, l’Éducation nationale invente le « salaire de la peur » !

12 juin 2023

 

 

« Whoa / René Chiche / (Bam-ba-lam) / Whoa / René Chiche / (Bam-ba-lam) / René Chiche said somethin’ / (Bam-ba-lam) / They said : « It’s not allowed ! » / (Bam-ba-lam) / The damn thing gone wild / (Bam-ba-lam) / Are we gonna be blind ? / (Bam-ba-lam)

They really strikes him high / (Bam-ba-lam) / You know that’s no lie / (Bam-ba-lam) / But we stand with our buddy / (Bam-ba-lam) / And he’s still ready / (Bam-ba-lam)

He’s from « Action et Démocratie » / (Bam-ba-lam) / An union trade too naughty / (Bam-ba-lam) / Well, he’s shakin’ that school thing / (Bam-ba-lam) / Just want the audience to think / (Bam-ba-lam)

Whoa / René Chiche/  (Bam-ba-lam) / Whoa / René Chiche / Bam-ba-laaam, yeah, yeah »

 

« Whoa / René Chiche / (Bam-ba-lam) / Whoa / René Chiche / (Bam-ba-lam) / René Chiche a dit quelque chose/ (Bam-ba-lam) / Ils ont dit : « Cela n’est pas permis ! » / (Bam-ba-lam) / La chose est devenue folle/ (Bam-ba-lam) / Resterons-nous aveugles ? / (Bam-ba-lam)

Ils lui ont vraiment fait du mal / (Bam-ba-lam) / Tu sais ce n’est pas un mensonge / (Bam-ba-lam) / Mais on le soutient notre ami / (Bam-ba-lam) / Et il est toujours debout / (Bam-ba-lam)

Il est d’ « Action et Démocratie » / (Bam-ba-lam) / Un vilain et bien trop méchant syndicat / (Bam-ba-lam) / Hé ! Il secoue l’Ecole / (Bam-ba-lam) / Pour que le peuple y réfléchisse / (Bam-ba-lam)

Whoa / René Chiche/  (Bam-ba-lam) / Whoa / René Chiche / Bam-ba-laaam, yeah, yeah »

D’après RAM JAM, « Black Betty », album “Ram Jam”, 1977.

 

 Cette lettre d’information du 12 juin 2023 aborde les suites de l’affaire des deux collègues de philosophie suspendus par le Ministère, et notamment celle concernant René Chiche, vice-président et porte-parole national de notre syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC ».

 

25,80 euros….   

   Voilà ce que notre collègue René CHICHE a constaté avec effroi sur son bulletin de paye du mois de mai 2023… Voilà donc comment le Ministère traite ses agents osant user de leur liberté d’expression ! La preuve en images (source : compte twitter de René CHICHE).

 

 

Vous le savez désormais : deux de nos collègues de philosophie sont suspendus sans traitement pendant trois mois : un dans l’académie de Normandie, Franklin Nyamsi ; l’autre dans celle d’Aix-Marseille, René Chiche, qui est aussi un des Vice-Présidents nationaux de notre syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC ». Il est également membre du Conseil Supérieur de l’Éducation comme représentant de la CFE-CGC.

 

Dans les deux cas, c’est leur expression sur les réseaux sociaux qui est le motif des sanctions, cela en dehors de leur enseignement. A&D exprime ici son plein et entier soutien à nos deux collègues, dénonce la disproportion entre la nature des reproches et la gravité des sanctions prononcées par le ministère. L’exemplarité et la réserve attendues règlementairement des agents de la fonction publique ont été appréciées dans ces deux affaires avec une sévérité incompréhensible. La violence qui s’exprime ainsi doit être dénoncée, en particulier dans le pays de Voltaire et du Chevalier de la Barre : c’est ce que nous faisons aujourd’hui.

 

L’extension démesurée que le Ministère de l’Éducation Nationale entend donner au « devoir de réserve » pose ici une question cruciale. Sans même qu’il soit besoin d’approuver les positions de nos collègues, il importe que leurs opinions restent publiques, entrent ainsi dans le champ de la discussion, et soient, ce faisant, exposées à la contradiction ou à la réfutation, permettant à chacun de réfléchir, de penser, de faire usage de son discernement et de son esprit critique. Déplaire au pouvoir a souvent été tout à fait honorable, au fil de l’histoire, dans de nombreux pays. Aujourd’hui nous sommes solidaires de nos deux collègues, plongés dans une tourmente disciplinaire disproportionnée, dont le bien-fondé nous laisse dubitatifs. C’est l’âme même de la fonction syndicale que de défendre les intérêts matériels et moraux des personnels : cette âme ne souffre aucun « oui, mais… ».

 

Notre syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC » est apolitique, il regroupe des personnes venus d’horizons divers et aux convictions personnelles parfois éloignées mais qui se rejoignent autour d’un but commun : la défense de notre École publique, laïque et républicaine. Qu’on ne si trompe pas les attaques envers notre ami René Chiche visent, au-delà de sa personne, à faire taire un syndicat qui combat pied à pied la chute de notre École, qui attaque en justice le Ministère pour son inaction dans la protection de Samuel Paty, qui saisit le Conseil d’État pour contrer la décision de supprimer arbitrairement l’enseignement de la Technologie en 6e, qui alerte depuis des années sur la casse organisée du lycée professionnel… Par cette communication nous souhaitons attirer, chers collègues, votre attention sur deux actions actuellement en cours.

 

1) Soutien à notre porte-parole et vice-président national René CHICHE ! Notre porte-parole national est actuellement sous le coup d’une sanction très sévère (exclu de ses fonctions et privé de salaire pour une durée de trois mois), le ministère considérant que certains de ses propos tenus sur les réseaux sociaux, à la radio et à la télévision étaient contraires à « l’exigence d’exemplarité incombant plus particulièrement aux personnels enseignants » et « portaient atteinte à l’image et la réputation du service public de l’éducation nationale ». Ces reproches sont stupéfiants et nullement fondés. Face à la machine administrative devenue folle, notre ami René CHICHE a décidé de se battre. Pour cela un site web de soutien a été mis en place où il revient en détail sur cette affaire et présente les actions qu’il mène ou/et compte mener pour se défendre.

 

Site web soutien à René Chiche

 

2) Relais de la tribune du comité de soutien à René CHICHE !

Cette tribune collective n’est pas l’expression d’Action & Démocratie CFE-CGC (qui a publié son propre communiqué ici) mais celle d’un comité de soutien qui nous a sollicité pour sa diffusion. Pour rejoindre les 100 premiers signataires de cette tribune (à lire via le lien ci-dessous), ne vous adressez pas à Action & Démocratie mais envoyez un court mail avec : nom, prénom, profession, établissement d’exercice et ville à :

 

soutien.rene.chiche@renechiche.com

 

Le lien vers la tribune : Tribune de soutien à René Chiche

 

 

Plus que jamais nous continuerons à agir pour le bien commun et celui de notre jeunesse. La caricature actuelle de notre vice-président effectuée par le Ministère et quelques « influenceurs » de réseaux sociaux (sous pseudonyme évidemment le plus souvent…) nous choque au plus point et sera démasquée. Les plus infâmes raccourcis et allusions perfides se libèrent actuellement et nous ne laisserons pas faire.

 

Avec notre ami René Salomon Nathaniel Chiche, en sa prime jeunesse lauréat du Concours national de la Résistance et de la Déportation. Un homme libre et courageux, avec qui on peut être en désaccord et discuter. Ce qui n’est pas le cas de bien des valets du pouvoir, quémandeurs de prébendes publiques et autres idiots utiles du petit théâtre politique, médiatique et éducatif actuel.

A bon entendeur.

 

 

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Le syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC région Auvergne Rhône-Alpes » (académies de Lyon, Grenoble et Clermont-Ferrand).

 

N’hésitez pas à adhérer (ou ré-adhérer) dès maintenant en passant au prélèvement automatique pour 2023/2024 (et bénéficier d’une remise de 10 %) ou faire un chèque correspondant à votre situation avant la fin de l’année scolaire (pour bénéficier aussi de la remise de 10 %, le ou les chèques ne seront débités qu’en septembre voire plus tard avec un petit courrier explicatif joint).

 

N’hésitez pas non-plus à faire adhérer de nouveaux collègues pour 2023/2024 ! (possibilité éventuelle de remise « spéciale nouvel adhérent » à voir directement avec le président académique si vous sentez des collègues prêts à sauter le pas, nous contacter alors directement par mail selon votre académie aux adresses mail en fin de message).

 

Voici le lien pour télécharger votre bulletin de ré-adhésion selon votre corps, idem pour l’autorisation de prélèvement automatique si besoin.

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En cas de doute contactez Anne du Secrétariat national en charge de ces questions, c’est aussi à elle que vous devrez renvoyer ces documents le cas échéant et non à nous à AD Lyon / Grenoble / Clermont.

Anne BERNASCONI   Secrétariat National A&D – Service adhésions   www.actionetdemocratie.com

9 rue de la Charente   68270 WITTENHEIM   9h-12h et 14h-16h sauf mercredi & vendredi après midi et vacances scolaires Zone B  09.50.88.61.54 – 07.71.78.84.52

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Le pacte enseignant, un sentiment nouveau…

Mélange de tromperie et de cynisme, refusons massivement ce pacte faustien !

02 juin 2023

 « J’avais perdu le goût des choses / Sans avoir idée de la cause / La naissance des temps nouveaux / Me surprit bientôt / Nos payes réduites à peau de chagrin / Faisaient de nous des radins / On vivait sans plus de projets / Mais le pire nous guettait…

 Puis il y eu ce sentiment nouveau / Ce souffle sur nos peaux / Dépérir avec toi / Puis il y eu l’aboi d’être enchaînés / Par l’âcreté du collier / D’une lâche autorité

 Nous sommes du dernier regain / Condamnés à mourir demain / Issus du troupeau décimé / Promis au boucher / Résister face à ces reptiliens / Rejeter ce pacte faustien / Une régression déguisée / Enfin se réveiller

Puis il y eu ce sentiment nouveau / Ce souffle sur nos peaux / Dépérir avec toi / Puis il y eu l’aboi d’être enchaînés / Par l’âcreté du collier / D’une lâche autorité »

 D’après Jean-Louis Murat, « Sentiment nouveau », album « Le Manteau de pluie », 1991.

 

     Le « pacte enseignant », nouvelle lubie du président de la République depuis quelques mois, commence à dévoiler ses plus sombres aspects une fois les trompettes des médias remisées ou orientées vers de nouveaux domaines. Reprenant et adaptant les mots du chanteur et poète auvergnat récemment disparu nous sommes saisis d’un « sentiment nouveau » au fur et à mesure de nos découvertes sur le sujet. Sensation d’être pris pour des imbéciles incapables de saisir les nuances de notre langue (une rémunération pour du travail supplémentaire ne saurait être une « revalorisation »), d’être désignés au jugement de la population avec des généralités abusives et des arguments spécieux (« les enseignants vont être augmentés massivement », « cela n’a jamais été vu auparavant », « c’est un effort historique » …).

 

Bref c’est à nouveau un festival de tromperies plus ou moins (mal) déguisées, de pièges à retardement, de compilations indigestes de novlangue à la sauce Mc Kinsey nappé d’une solide dose de cynisme.

 

Le Ministère fait du « pacte » un redoutable outil de destruction du système actuel. Sa mise en place nous inquiète et semble augurer d’une volonté de transformation, à terme, du statut des personnels (la très grande majorité des entités de l’EN s’avère ciblée) : il entend lui substituer une logique de « contrat » avec pour corollaire l’annualisation progressive de nos emplois du temps. Le risque d’un management mortifère, source de souffrances psychologiques sévères, de la part de certains chefs d’établissements trop zélés promus en « managers » est aussi grandissime. Mais le Ministère fait le pari d’une profession tellement paupérisée que ses agents en seront réduits à accepter n’importe quoi pour échapper à la précarité financière entretenue depuis des décennies.

 

Au-delà de l’aspect financier la mise en place de ce pacte faustien équivaut à nous lier les mains volontairement à la fois à titre individuel mais aussi, par un sinistre jeu de domino, collectif. L’organisation de notre temps professionnel (sans parler du personnel !), pourtant liée historiquement à nos statuts de professeurs, ne sera plus qu’un doux souvenir. La noblesse du métier d’enseignant, concepteur et libre metteur en scène de sa pratique, disparaîtra pour laisser place à un simple exécutant, disponible séance tenante et parfois corvéable à merci par sa hiérarchie. Les luttes et résistances collectives seront anémiées voire impossibles, l’agent laissé seul face à l’administration (et à la sacro-sainte lettre de mission) et mis en concurrence avec les autres pour espérer gagner (un peu) plus.

 

Déjà des chefs d’établissements indiquent aux personnels la fin des fiches de vœux pour les emplois du temps afin de prévoir des créneaux « RCD » ou « Devoirs faits » plus facilement. L’organisation des cours, des salles (et leur attribution…) vont être lourdement touchées. Le risque de voir une nette aggravation des conditions de travail (au niveau physique et psychologique) devient énorme. Il est urgent d’opposer un bloc uni face à cette agression inédite par sa violence mais aussi son caractère profondément sournois et potentiellement destructeur à l’avenir de notre statut et de ce pourquoi nous avons choisi de faire ce métier.

 

« Action et Démocratie CFE-CGC » se positionne clairement contre ce dispositif et appelle les collègues à le refuser massivement.

Retrouvez toutes nos analyses et propositions sur notre page spéciale Revalorisation « Socle » et « Pacte Enseignant » sur notre site web national !

 

REJOIGNEZ-NOUS POUR RELEVER LA TÊTE ET DEFENDRE NOTRE ECOLE !

 

Le syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC région Auvergne Rhône-Alpes » (académies de Lyon, Grenoble et Clermont-Ferrand).

 

I- Actualités

Pour prendre le pouls de l’Éducation Nationale et les grandes orientations pédagogiques du monde contemporain.

1) Journée d’action « Retraites » du mardi 06 juin à l’appel de l’intersyndicale. Action & Démocratie s’est associé sans aucune réserve à toutes les journées de grève et à toutes les manifestations qui ont eu lieu depuis le 19 janvier. Notre opposition à ce funeste projet ne faiblira pas. Nous la montrerons à nouveau en participant le 06 juin à la nouvelle journée d’action à l’appel de l’intersyndicale. Le communiqué national de notre confédération CFE-CGC.

 

2) Soutien à notre porte-parole et vice-président national René CHICHE ! Notre porte-parole national est actuellement sous le coup d’une sanction très sévère (exclu de ses fonctions et privé de salaire pour une durée de trois mois), le ministère considérant que certains de ses propos tenus sur les réseaux sociaux, à la radio et à la télévision étaient contraires à « l’exigence d’exemplarité incombant plus particulièrement aux personnels enseignants » et « portaient atteinte à l’image et la réputation du service public de l’éducation nationale ». Ces reproches sont stupéfiants et nullement fondés. Face à la machine administrative devenue folle, notre ami René CHICHE a décidé de se battre. Pour cela un site web de soutien a été mis en place où il revient en détail sur cette affaire et présente les actions qu’il mène ou/et compte mener pour se défendre.

Site web soutien à René Chiche

 

3) Relais de la tribune du comité de soutien à René CHICHE !

Cette tribune collective n’est pas l’expression d’Action & Démocratie CFE-CGC (qui a publié son propre communiqué ici) mais celle d’un comité de soutien qui nous a sollicité pour sa diffusion. Pour rejoindre les 110 premiers signataires de cette tribune, ne vous adressez pas à Action & Démocratie mais envoyez vos nom, prénom, profession, établissement d’exercice et ville à :

soutien.rene.chiche@renechiche.com

 

Le lien vers la tribune : Tribune de soutien à René Chiche

 

4) AESH : A&D demande un statut d’agent titulaire pour les AESH. Des nouveautés importantes concernant nos camarades AESH sont parues. Notre analyse et nos propositions d’améliorations. Et toujours notre formidable Guide AESH !

 

II- Vie du syndicat

Pour se tenir informé des actions, des propositions et des succès d’A&D, à l’échelle nationale et académique.

1) « Pacte enseignant » : DIRE NON ! Toutes nos analyses sur sa mise en place…et ses dangers ! (à l’Ecole primaire, dans le Secondaire mais aussi le Lycée Professionnel).

Le « pacte » consiste en un ensemble de « missions » supplémentaires proposées aux agents sur la base du volontariat pour une durée d’un an renouvelable. Il s’agit donc, ni plus ni moins, d’une forme de contrat à durée déterminée. Et, bien qu’il ne porte (encore) que sur des tâches marginales et qu’il ne soit pas (encore) obligatoire, il fait peser des risques bien réels sur nos obligations de service (ORS). Notre analyse : article AD « Pacte enseignant »

 

2) Supprimer la Technologie en 6ème, une nouvelle provocation !  A&D dénonce une mesure absurde, inefficace et méprisante envers les personnels. Qui d’autre que nous attaque au Conseil d’Etat cette décision inique et contre-productive ? Poser la question, c’est déjà y répondre ! Notre analyse et nos actions en cours.

 

3) Lancement de notre nouvelle chaîne YouTube « AD LYON ». Retrouvez notre toute nouvelle chaîne YouTube « Action et Démocratie Lyon » et notamment notre vidéo de début d’année sur l’infâme « Pacte Enseignant » que nous prépare Pap Ndiaye (le tout sur un ton offensif et en musique…😉) : lien vidéo AD Lyon « Bosser 72 heures : refuser le salaire de la peur ! » (via notre site AD Lyon)

 

III- Bon à savoir…

1) Note de lecture : Audrey Jougla, professeur de philosophie dans l’académie de Nantes, publie un livre qui nous a marqué : De l’or dans la tête : repenser l’éducation pour réparer l’école. A lire sans modération : un état des lieux impitoyable et des propositions de bon sens, parfois originales. En supplément, un lien vers son interview sur France 3 via notre site académique AD Lyon accessible ici : lien site AD Lyon

 

2) Nos textes impérissables sont toujours utiles : servez-vous-en !  Voilà maintenant un an que nous concevons des ressources informatives ou juridiques destinées à durer dans le temps : évaluation « par compétences », harcèlement scolaire, protocole d’urgence pour la prise en charge des élèves malades, PAP… Les voici récapitulées dans un document unique (AD Dijon).

 

N’hésitez pas à ré-adhérer dès maintenant en passant au prélèvement automatique pour 2023/2024 (et bénéficier d’une remise de 10 %) ou faire un chèque correspondant à votre situation avant la fin de l’année scolaire (pour bénéficier aussi de la remise de 10 %, le ou les chèques ne seront débités qu’en septembre voire plus tard avec un petit courrier explicatif joint).

N’hésitez pas non-plus à faire adhérer de nouveaux collègues pour 2023/2024 ! (possibilité éventuelle de remise « spéciale nouvel adhérent » à voir directement avec le président académique si vous sentez des collègues prêts à sauter le pas, nous contacter alors directement par mail selon votre académie aux adresses mail en fin de message).

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En cas de doute contactez Anne du Secrétariat national en charge de ces questions, c’est aussi à elle que vous devrez renvoyer ces documents le cas échéant et non à nous à AD Lyon / Grenoble / Clermont.

 

Anne BERNASCONI   Secrétariat National A&D – Service adhésions   www.actionetdemocratie.com

9 rue de la Charente   68270 WITTENHEIM   9h-12h et 14h-16h sauf mercredi & vendredi après midi et vacances scolaires Zone B  09.50.88.61.54 – 07.71.78.84.52

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« Morgane du Lycée Pro ! »

Lycée Pro défends-toi, mets-lui sa réforme sur le carreau !

22 mai 2023

 

 Cette lettre d’information du 22 mai 2023 aborde, entre autres sujets, essentiellement l’inique et arbitraire réforme du lycée professionnel. Après la lecture de notre édito, cliquez sur les liens du sommaire…

 

« Y a un ministre, à peine là depuis un an / Y veut t’mettre sous tutelle et t’fermer le museau / Ton statut de prof c’est bien trop pesant / Lycée Pro défends-toi mets-lui sa réforme sur le carreau / Attends un peu avant d’te faire emmerder / Par ces p’tits technos qui pensent qu’à une chose / Jouer aux petits chefs bien subventionnés / A grand coup de primes, pour que tous on s’oppose / On les connait bien les start uppers des bacs à sable / Les services publics leur donnent la migraine / Si tu les écoutes y t’f’ront porter leurs cartables / Heureusement qu’on est là, qu’on te soutient et qu’on t’aime.

Les PLP / Sont victimes d’un coup bas / Tu sais Lycée Pro  / Qu’on est morgane de toi

 Pap qu’est-ce tu me racontes, tu veux me filer un Pacte à « gogos » ? / Tu me prendrais pas un peu pour un nigaud ? / Eh, les zozos ça s’trouve pas dans les lycées pro / Et je crois pas que mes collègues voudront que je leur fasse un petit dans l’dos / Ben quoi mon Pap, on est pas bien ensemble ? / Tu crois pas qu’on est déjà pas assez nombreux ? / T’entends pas ce bruit ? c’est l’Ecole qui tremble / Sous les cris des enseignants qui sont malheureux / Allez viens avec moi, je t’embarque dans ma galère / Dans mon arche y a d’la place même si j’te mets zéro / Avant qu’l’Ecole devienne un grand cimetière / Faut profiter un peu du vent qu’on a dans l’dos ».

 D’après Renaud, « Morgane de toi », album « Morgane de toi », 1983.

  

   Vous trouverez ci-dessous les sentiments exprimés par une collègue A&D, authentique PLP de terrain, suite aux annonces d’un président, relayées par son ministre, qui l’un comme l’autre démontrent leur mépris des personnels tout en faisant preuve d’une méconnaissance totale de l’ADN de l’enseignement professionnel.

Si vous voulez nous faire parvenir les vôtres, n’hésitez pas (adresse mail en fin de message) : nous les recueillerons et les enverrons, sous la forme d’une brochure ou d’un livre, à tous les parlementaires et au gouvernement afin qu’ils sachent un peu mieux de quoi ils parlent à propos du lycée professionnel, et qu’ils arrêtent de le détruire.

Comme pour la mobilisation unitaire contre la réforme des retraites, Action & Démocratie appelle à défendre l’enseignement professionnel avec la même unité de toutes les organisations syndicales de l’éducation.  C’est dans cet esprit que nous nous joignons à l’appel à la grève du 6 juin.

La colère est immense et doit s’exprimer pour être entendue, mais afin que le 6 juin ne soit pas une nouvelle journée de grève sans lendemain et sans résultat, Action & Démocratie propose à tous les syndicats et à tous les PLP de participer massivement à des Assises pour la refondation et la sauvegarde de l’enseignement professionnel public.

Retrouvez toutes nos analyses et propositions sur la page spéciale Enseignement professionnel en danger sur notre site web national !

 

« Sentiment de dégoût, de colère et de mépris. Ce même mépris qu’ils nous portent, à nous Professeurs en Lycée professionnel.

Être Professeur en Lycée professionnel c’est exercer un métier de conviction, un métier où notre seul plaisir est de voir évoluer nos élèves. Des élèves certes plus fragiles qu’en formation générale mais des élèves qui pour une grande majorité, voient un peu d’espoir en intégrant la voie professionnelle.

Des élèves que nous VALORISONS et que nous ACCOMPAGNONS, et ces mêmes élèves que l’on tente « d’élever » vers une meilleure estime d’eux-mêmes et vers un avenir rassurant.

Des élèves que nous accompagnons également vers une insertion professionnelle post-bac où vers une poursuite d’études en BTS notamment.

Lorsque notre ministre propose le fameux PACTE enseignant, il ne sait même pas que c’est ce que nous mettons déjà en place, NOUS, enseignants en lycée professionnel, au quotidien et d’année en année depuis des années. Tout comme il ne sait pas que nous avons à peine digéré la dernière réforme qu’il faut déjà avaler cette idée que notre section et bien d’autres sont amenées à disparaître. Et pour certaines dès LA RENTREE PROCHAINE.

ET TOUT CELA POUR QUOI ? Pour ne former que des manœuvres, des exécutants ? Évidemment, on ne doit plus chercher à élever cette jeunesse, souvent issue des milieux populaires, à lui donner des clés de compréhension du monde, à la pousser à réfléchir… A QUOI BON ?

J’ai mal de me dire que, tous autant que nous sommes, nous avons réussi ce concours de l’Éducation nationale, parfois en faisant des concessions personnelles énormes, et que notre cher ministre ne connaît pas le cœur de nos missions, ne connaît pas cette passion qui nous anime tous les jours pour faire réussir nos élèves avec détermination.

Enseigner est une vocation, non pas un métier que l’on choisit au hasard et je DEFIE les « professionnels » des entreprises, qui deviendront des « enseignants associés », de venir enseigner avec autant de passion et d’abnégation une demi-journée par semaine.

Nous, enseignants en Lycée professionnel, sommes profondément blessés par autant de mépris et la violence de ces annonces concernant la casse du Lycée professionnel. »

 

L’ANALYSE de cette réforme par « ACTION ET DEMOCRATIE CFE-CGC »

C’est la guerre !

C’est une véritable offensive qui est déclenchée depuis le 4 mai contre la jeunesse des lycées professionnels. Ce tiers des lycéens vivant majoritairement dans les quartiers les plus défavorisés.

Une promesse électorale

Macron, président candidat, désigne depuis mars 2022 le lycée professionnel comme objectif de guerre. Deux nouveaux ministres sont recrutés en juillet 2022 pour la besogne. Celle pour laquelle ils déclarent aujourd’hui qu’ils ont concerté largement.
De qui se moque-t-on ?! On connaît le goût de ce gouvernement pour le dialogue !

Action & Démocratie CFE-CGC affirme que les mesures prises au Palais de la moquette et applicables dès septembre 2023 sont complètement déconnectées de la réalité.

Une voie d’excellence… mais une voie très étroite

Le résident de l’Elysée parle “d’échec collectif”, après 2 réformes catastrophiques menées en 2009 sous Sarkozy puis en 2018 sous Macron !

Sans faire aucune évaluation objective et partagée de ces deux réformes, il déclare du haut de son omniscience le lycée professionnel “grande cause nationale”… et engage 651 000 jeunes sur la voie de “l’excellence”.

Le mot « excellence » est utilisé par les équipes de l’Élysée et du ministère depuis 2002 et on admire le résultat ! La propagande venue des cabinets de consultants ne permettra pas à nos élèves de retrouver les heures d’enseignement perdues lors de la réforme de 2018 !

Car nos gouvernants actuels et passés méconnaissent totalement ce qu’est la voie professionnelle, ce que sont nos élèves et ce qu’est le marché du travail :

Le lycée professionnel actuel dispense à 1/3 des lycéens une formation globale et équilibrée entre savoirs généraux, savoirs professionnels en ateliers au lycée et la mise en application des connaissances acquises au lycée durant les « stages » qui sont en fait des périodes de formation en milieu pro.

Mais maintenant il faudra cesser de former cette future génération à réfléchir, il y a urgence à former des exécutants, issus des milieux les plus modestes, qui n’auront plus le choix de leur famille de métiers et qui devront se contenter de formations qui répondent aux besoins des entreprises locales. Et si un jour l’un de ces élèves décide de s’installer dans une autre région, que deviendra son diplôme ? Il n’aura plus aucune valeur car pas reconnu dans la nouvelle région ?

Rupture d’égalité entre les jeunes en fonction de leur lieu de scolarisation et de vie

Une carte des formations professionnelles qui fait primer les intérêts économiques à court terme aux dépens de l’école républicaine pose de nombreuses questions :

Si des entreprises délocalisent ou ferment, que deviendront les jeunes formés spécifiquement aux besoins de celles-ci ?

Un arrondissement dynamique aura des LP et des filières à foison tandis que les secteurs plus ruraux et en crise verront leurs filières et LP fermer ?

On a fermé nos filières industrielles en chaudronnerie ou soudage il y a plus de 15 années et il faut aujourd’hui réindustrialiser. Combien de savoirs perdus ?

Les métiers changent vite, les entreprises ne savent pas aujourd’hui quels seront les métiers de demain. Afficher 100% d’insertion au lycée professionnel, cela n’avait déjà pas beaucoup de sens et cela en a encore moins aujourd’hui !

Offrir aux entreprises de la main d’œuvre gratuite

Sans ces dizaines de milliers de stagiaires effectuant souvent des tâches subalternes et répétitives pour remplacer des salariés absents, les entreprises seraient obligées de recruter.

Cette main-d’œuvre servile sera maintenant « gratifiée » de 1,4 € à 2,8 € de l’heure sur le budget de l’Etat ! La politique du gouvernement c’est ici aussi de continuer à peser sur les salaires de tous.

Et avec la réduction de l’année scolaire en terminale Pro au profit de ces stages, on rogne encore un peu plus sur les enseignements des élèves.

Ce mépris qu’ils portent envers les jeunes et les professeurs de Lycées Professionnels

On peut craindre pour les PLP titulaires dont le poste va être supprimé pour être remplacés par des contractuels et des professeurs associés et ce ne sont pas les explications de Pap Ndiaye ni la plateforme InserJeunes qui vont les rassurer : Ils pourront « tourner vers le professorat des écoles ou également vers le collège », car leurs « savoirs restent utiles »…

La mission gouvernementale InserJeunes constituée autour de gameurs-startupeurs développe actuellement des outils de maltraitance institutionnelle où l’on peut découvrir la fermeture de sa classe pour l’année prochaine !

https://www.inserjeunes.education.gouv.fr/diffusion/accueil

Faut-il signer un PACTE avec le plus mauvais employeur de France ?

C’est la question que tous les PLP devront se poser car s’ils veulent pouvoir bénéficier du pacte, ils devront signer pour l’ensemble des missions contrairement aux collègues des collèges et des lycées car il s’agit bien de mettre en musique cette nouvelle contre-réforme.

Souvenons-nous de la lutte syndicale engagée pour arriver à l’alignement des PLP aux 18h de service des certifiés. On est passé de 23h à 21 h puis enfin à 18h/semaine. Quelle régression que ce pacte + les 2HSA non refusables soit un retour à 22h hebdomadaire !

A nouveau c’est mépriser et méconnaître la réalité de l’investissement des PLP.

Les enseignants français sont ceux qui font le plus d’heures devant les élèves, devant des classes les plus chargées d’Europe et qui touchent annuellement près de 1000 euros de moins que les autres fonctionnaires français de même catégorie.
Tout ceci n’est que le reniement d’une énième macronade électorale qui disait vouloir augmenter de 10% tous les professeurs sans condition aucune.

Action & Démocratie CFE-CGC revendique que l’ensemble des tâches déjà effectuées soient rémunérées à leur juste valeur.

Action & Démocratie est très attaché aux spécificités du lycée professionnel et au caractère national des règles qui s’y appliquent. Nous n’accepterons jamais que la carte des formations soit décidée localement en fonction des seuls besoins immédiats des entreprises du secteur. Nous refuserons toujours la fin des diplômes nationaux qui assignerait à résidence les élèves de la voie pro. Notre opposition à toute remise en cause du statut des PLP pour l’aligner sur celui des personnels des centres d’apprentissage restera sans faille.

 

REJOIGNEZ-NOUS POUR RELEVER LA TÊTE ET DEFENDRE NOTRE ECOLE !

 

Le syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC région Auvergne Rhône-Alpes » (académies de Lyon, Grenoble et Clermont-Ferrand).

 

I. Actualités

Pour prendre le pouls de l’Éducation Nationale et les grandes orientations pédagogiques du monde contemporain.

 

1) Soutien à notre porte-parole et vice-président national René CHICHE ! Notre porte-parole national est actuellement sous le coup d’une sanction très sévère (exclu de ses fonctions et privé de salaire pour une durée de trois mois), le ministère considérant que certains de ses propos tenus sur les réseaux sociaux, à la radio et à la télévision étaient contraires à « l’exigence d’exemplarité incombant plus particulièrement aux personnels enseignants » et « portaient atteinte à l’image et la réputation du service public de l’éducation nationale ». Ces reproches sont stupéfiants et nullement fondés. Face à la machine administrative devenue folle, notre ami René CHICHE a décidé de se battre. Pour cela un site web de soutien a été mis en place où il revient en détail sur cette affaire et présente les actions qu’il mène ou/et compte mener pour se défendre.

Site web soutien à René Chiche

 

2) AESH : A&D demande un statut d’agent titulaire pour les AESH. Des nouveautés importantes concernant nos camarades AESH sont parues. Notre analyse et nos propositions d’améliorations. Et toujours notre formidable Guide AESH !

 

 

II- Vie du syndicat

Pour se tenir informé des actions, des propositions et des succès d’A&D, à l’échelle nationale et académique.

 

1) Education nationale : la nouvelle « grande muette » ? Notre communiqué national sur l’affaire « René Chiche », notre vice-président et porte-parole national, suspendu trois mois sans traitement par le Ministère pour s’être exprimé sur les réseaux sociaux.

 

2) Supprimer la Technologie en 6ème, une nouvelle provocation !  A&D dénonce une mesure absurde, inefficace et méprisante envers les personnels. Qui d’autre que nous attaque au Conseil d’Etat cette décision inique et contre-productive ? Poser la question, c’est déjà y répondre ! Notre analyse et nos actions en cours.

 

 

III. Bon à savoir

 

Nos textes impérissables sont toujours utiles : servez-vous-en !  Voilà maintenant un an que nous concevons des ressources informatives ou juridiques destinées à durer dans le temps : évaluation « par compétences », harcèlement scolaire, protocole d’urgence pour la prise en charge des élèves malades, PAP… Les voici récapitulées dans un document unique (AD Dijon).

 

 

CONTACTS

 

Une visite sur le site internet académique : https://actionetdemocratie-lyon.fr/ 

Un mail à actionetdemocratie-lyon@laposte.net !

Ou sur les réseaux sociaux : Twitter Action et Démocratie Lyon / Facebook Action et Démocratie Lyon

Un appel au 06 25 72 46 36.

Consultez aussi le site national : http://www.actionetdemocratie.com

 

Pour adhérer, cliquer ici.

 

 

« Sois prof et TAIS-TOI ! »

Il n’y a pas de « oui, mais… » à la liberté d’expression, sauf à enfreindre la loi !

09 mai 2023

 

 

 Cette lettre d’information du 09 mai 2023 aborde, entre autres sujets, essentiellement l’affaire des deux collègues de Philosophie suspendus par le Ministère, et notamment celle concernant René Chiche, vice-président de notre syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC ». Après la lecture de notre édito, cliquez sur les liens du sommaire…

 

Deux de nos collègues de Philosophie sont suspendus sans traitement pendant trois mois : un dans l’académie de Normandie, Franklin Nyamsi ; l’autre dans celle d’Aix-Marseille, René Chiche, qui est aussi un des Vice-Présidents nationaux de notre syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC ». Il est également membre du Conseil Supérieur de l’Education comme représentant de la CFE-CGC.

 

Dans les deux cas, c’est leur expression sur les réseaux sociaux qui est le motif des sanctions, cela en dehors de leur enseignement. A&D exprime ici son plein et entier soutien à nos deux collègues, dénonce la disproportion entre la nature des reproches et la gravité des sanctions prononcées par le ministère. Elles reviennent, au-delà de l’humiliation consistant à priver ces hommes de l’exercice de leur métier, à les plonger dans la précarité financière sans délai, et à priver
leurs élèves de leur professeur à 7 semaines de l’épreuve de philosophie du Baccalauréat.

 

L’exemplarité et la réserve attendues règlementairement des agents de la fonction publique ont été appréciées dans ces deux affaires avec une sévérité incompréhensible. La violence qui s’exprime ainsi doit être dénoncée, en particulier dans le pays de Voltaire et du Chevalier de la Barre : c’est ce que nous faisons aujourd’hui.

 

Le climat qui règne à présent dans l’éducation nationale n’a strictement plus rien à voir avec la « confiance » qui était l’élément de de langage favori du Ministre Blanquer. Chacun qualifiera ce climat comme il l’entendra. À présent, il est utile et sans doute même nécessaire de rappeler que la démocratie requiert la pluralité des opinions, des débats contradictoires, des argumentations objectives et raisonnables.

 

L’extension démesurée que le Ministère de l’Education Nationale entend donner au « devoir de réserve » pose ici une question cruciale. Sans même qu’il soit besoin d’approuver les positions de nos collègues, il importe que leurs opinions restent publiques, entrent ainsi dans le champ de la discussion, et soient, ce faisant, exposées à la contradiction ou à la réfutation, permettant à chacun de réfléchir, de penser, de faire usage de son discernement et de son esprit critique.

 

Déplaire au pouvoir a souvent été tout à fait honorable, au fil de l’histoire, dans de nombreux pays. Aujourd’hui nous sommes solidaires de nos deux collègues, plongés dans une tourmente disciplinaire disproportionnée, dont le bien-fondé nous laisse dubitatifs. C’est l’âme même de la fonction syndicale que de défendre les intérêts matériels et moraux des personnels : cette âme ne souffre aucun « oui, mais… ».

 

Notre syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC » est apolitique, il regroupe des personnes venus d’horizons divers et aux convictions personnelles parfois éloignées mais qui se rejoignent autour d’un but commun : la défense de notre Ecole publique, laïque et républicaine. Qu’on ne si trompe pas les attaques envers notre ami René Chiche visent, au-delà de sa personne, à faire taire un syndicat qui combat pied à pied la chute de notre Ecole, qui attaque en justice le Ministère pour son inaction dans la protection de Samuel Paty, qui saisit le Conseil d’Etat pour contrer la décision de supprimer arbitrairement l’enseignement de la Technologie en 6e, qui alerte depuis des années sur la casse organisée du lycée professionnel…

 

Plus que jamais nous continuerons à agir pour le bien commun et celui de notre jeunesse. La caricature actuelle de notre vice-président effectuée par le Ministère et quelques « influenceurs » de réseaux sociaux (sous pseudonyme évidemment le plus souvent…) nous choque au plus point et sera démasquée. Les plus infâmes raccourcis et allusions perfides se libèrent actuellement et nous ne laisserons pas faire.

 

Avec notre ami René Salomon Nathaniel Chiche, en sa prime jeunesse lauréat du Concours national de la Résistance et de la Déportation. Un homme libre et courageux, avec qui on peut être en désaccord et discuter. Ce qui n’est pas le cas de bien des valets du pouvoir, quémandeurs de prébendes publiques et autres idiots utiles du petit théâtre politique, médiatique et éducatif actuel.

A bon entendeur.

 

REJOIGNEZ-NOUS POUR RELEVER LA TÊTE ET DEFENDRE NOTRE ECOLE !

 

Le syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC région Auvergne Rhône-Alpes » (académies de Lyon, Grenoble et Clermont-Ferrand).

 

I. Actualités

Pour prendre le pouls de l’Éducation Nationale et les grandes orientations pédagogiques du monde contemporain.

 

1) La « casse » du lycée professionnel, A&D avait prévenu ! Un texte prémonitoire de notre bureau grenoblois avant même les annonces d’Emmanuel Macron à Saintes.

 

2) AESH : A&D demande un statut d’agent titulaire pour les AESH. Des nouveautés importantes concernant nos camarades AESH sont parues. Notre analyse et nos propositions d’améliorations. Et toujours notre formidable Guide AESH !

 

3) Supprimer la Technologie en 6ème, une nouvelle provocation !  A&D dénonce une mesure absurde, inefficace et méprisante envers les personnels. Qui d’autre que nous attaque au Conseil d’Etat cette décision inique et contre-productive ? Poser la question, c’est déjà y répondre ! Notre analyse et nos actions en cours.

 

 

II- Vie du syndicat

Pour se tenir informé des actions, des propositions et des succès d’A&D, à l’échelle nationale et académique.

 

1) Education nationale : la nouvelle « grande muette » ? Notre communiqué national sur l’affaire « René Chiche », notre vice-président et porte-parole national, suspendu trois mois sans traitement par le Ministère pour s’être exprimé sur les réseaux sociaux.

 

2) Affaire « Fonds Marianne », une affaire d’Etat ? Notre communiqué de presse sur cette ténébreuse histoire qui salit la mémoire de notre collègue Samuel Paty.

 

 

III. Bon à savoir

 

Nos textes impérissables sont toujours utiles : servez-vous-en !  Voilà maintenant un an que nous concevons des ressources informatives ou juridiques destinées à durer dans le temps : évaluation « par compétences », harcèlement scolaire, protocole d’urgence pour la prise en charge des élèves malades, PAP… Les voici récapitulées dans un document unique (AD Dijon).

 

 

CONTACTS

 

Une visite sur le site internet académique : https://actionetdemocratie-lyon.fr/ 

Un mail à actionetdemocratie-lyon@laposte.net !

Ou sur les réseaux sociaux : Twitter Action et Démocratie Lyon / Facebook Action et Démocratie Lyon

Un appel au 06 25 72 46 36.

Consultez aussi le site national : http://www.actionetdemocratie.com

 

Pour adhérer, cliquer ici.

 

COMMUNIQUE DE PRESSE NATIONAL du syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC »

Notre organisation syndicale dénonce la lourde sanction frappant son vice-président et porte-parole René Chiche !
02 mai 2023

 

Lire ce communiqué sur notre site national « Action et Démocratie CFE-CGC » :

https://actionetdemocratie.com/education-nationale-nouvelle-grande-muette/

 

Le syndicat Action & Démocratie CFE-CGC prend connaissance de la sanction qui frappe l’un des siens, René CHICHE, professeur agrégé de philosophie, vice-président et porte-parole de notre organisation, membre titulaire du conseil supérieur de l’éducation où il siège en tant que représentant de notre confédération CFE-CGC. Sans que ne lui soit reprochée la moindre faute dans l’exercice de ses fonctions ou à l’occasion de celles-ci, le ministère de l’éducation nationale décide de l’en exclure pour une durée de trois mois, sanction très lourde qui est non seulement privative des droits à rémunération mais également des droits à avancement et retraite ; sanction absurde qui prive des élèves de leur professeur à quelques semaines de l’épreuve de philosophie du baccalauréat à laquelle il les prépare ; sanction inique qui fait suite à une procédure disciplinaire déclenchée dans des conditions obscures sur lesquelles il reste à faire toute la lumière.

 

Le syndicat Action & Démocratie CFE-CGC se déclare unanimement solidaire avec René CHICHE : en l’attaquant pour des interventions sur les réseaux sociaux, les radios et les télévisions où il s’exprime pourtant en qualité de responsable syndical, c’est au syndicat Action & Démocratie CFE-CGC lui-même que s’en prend le ministre, et ce sont tous les personnels de l’éducation nationale que l’on cherche à intimider à travers lui. Combien d’entre eux en effet n’osent déjà même plus parler et se réfugient dans l’anonymat des réseaux sociaux qui leur semble être la seule façon de pouvoir exprimer ce qu’ils ont à dire sans être inquiétés ? L’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme énonce pourtant clairement que « tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. » Nous ne laisserons pas une administration en perte de repères désigner des « boucs émissaires » ici et là pour mettre le corps enseignant tout entier sous tutelle. Nous ne laisserons pas le ministère intimider les personnels de l’éducation pour les priver de leur droit d’exprimer leurs opinions ou les dissuader d’en faire usage.

 

Le syndicat Action & Démocratie CFE-CGC est déterminé à donner à cette affaire toutes les suites qu’elle mérite, au plan juridique aussi bien que médiatique et administratif, afin de défendre la liberté d’expression pour tous et l’exercice du droit syndical qui sont menacés non seulement dans le champ de l’éducation nationale mais également au sein de notre société. Cela doit devenir une cause nationale.

 

 

COMMUNIQUE DE PRESSE NATIONAL du syndicat « Action et Démocratie CFE-CGC »

Notre organisation syndicale appelle au respect de la mémoire de Samuel Paty
19 avril 2023



Des informations révélées par plusieurs enquêtes journalistiques concernant l’utilisation des « fonds Marianne » lancés peu de temps après l’assassinat de Samuel Paty provoquent, en particuliers parmi les personnels de l’éducation nationale, des sentiments de colère et d’écœurement légitimes. Dans la mesure où la justice en a été saisie d’une part et où des parlementaires ont annoncé leur intention de constituer une mission d’enquête à leur tour d’autre part, Action & Démocratie ne fera aucun commentaire sur le sujet avant que ces démarches n’aboutissent. Cependant, nous tenons à faire part de nos préoccupations concernant cette affaire qui, par de nombreux aspects, renforce notre détermination à faire en sorte que l’éducation nationale tire toutes les leçons de la mort de Samuel Paty, ce qui est encore loin d’être le cas. Les premiers et plus honnêtes défenseurs des principes républicains sont les professeurs qui sont quotidiennement au front : nous continuons à exiger l’insertion de l’amendement Samuel Paty dans le code de l’éducation non seulement pour honorer enfin dignement la mémoire de notre collègue mais aussi pour qu’il y ait un « avant » et un « après » Samuel Paty.

 

Pour mémoire notre projet d’amendement « Samuel Paty » à l’article premier de la loi « Ecole de la Confiance » : https://actionetdemocratie.com/amendement-samuel-paty/

 

« Fonds Marianne, exigeons la vérité en mémoire de Samuel Paty ! »

Toute la lumière doit être faite sur cette potentielle affaire d’Etat !
03 avril 2023

 

Mail : actionetdemocratie-lyon@laposte.net

 

 Cette lettre d’information du 03 avril 2023 aborde, outre la grève du 6 avril, essentiellement l’affaire du « Fonds Marianne » révélée par France 2 et le magazine Marianne et plus largement le dévoiement de la mémoire de notre collègue Samuel Paty. Après la lecture de notre édito, cliquez sur les liens en orange…

 

  Suite à l’assassinat de Samuel Paty, un fonds de 2 millions d’euros a été mis en place pour promouvoir les valeurs républicaines. Marlène Schiappa, alors en charge de ce dossier, s’en était fait le héraut dans les médias (bien avant de se mettre en scène dans des magazines de charme dans une démarche… disons discutable). 17 associations en ont bénéficié, parmi lesquelles 4 ont reçu près de 1,3 millions d’euros. Comment ce fonds a-t-il été utilisé ? Et comment a-t-il été contrôlé ? En regardant l’enquête de la journaliste de France 2 Sophie Broyet en collaboration avec le magazine Marianne nous pouvons légitimement nous interroger et demander des comptes à nos gouvernants. Le reportage peut être visionné ici (cliquez sur l’image ci-dessous).

 

La mieux dotée a perçu 355.000 euros, qu’elle a utilisé pour réaliser 13 vidéos n’ayant pas dépassé 50 vues chacune, pour mettre en place un compte Instagram comptant seulement 138 abonnés … et surtout, semble-t-il, pour rémunérer en contradiction avec ses statuts ses 2 dirigeants pour la bagatelle d’environ 200.000 euros.
Actuellement, les comptes de l’association donnent lieu à des vérifications qui pourraient déboucher sur des poursuites judiciaires. Si les faits tels que dénoncés étaient avérés, ils seraient dignes des pires charognards. Le bras de la justice devrait alors s’abattre avec la plus grande fermeté…

L’odieux assassinat de notre collègue Samuel Paty a provoqué une onde de choc chez les enseignants, et plus largement les personnels de l’Education Nationale. Cela n’est plus à démontrer. Pour autant la vérité est-elle entièrement connue aujourd’hui ? Manifestement pas. La famille de notre collègue en a d’ailleurs tiré les conclusions en initiant une action en justice contre l’Etat pour faire toute la lumière sur ce drame. Et plus largement les choses sont-elles différentes aujourd’hui pour des personnels qui se retrouveraient face à de telles situations ? Des progrès ont sans nul doute été réalisés mais nous savons bien que le #pasdevague dispose encore de nombreux adeptes à bien des niveaux de notre administration…

Pour ces raisons et bien d’autres encore (détaillées dans le texte ci-dessous prononcé par notre vice-président national lors d’une des dernières séances du Conseil Supérieur de l’Education en présence de notre nouveau ministre) « Action et Démocratie CFE-CGC », non seulement s’est portée partie civile aux côtés de la famille de Samuel Paty mais a déposé également plainte contre l’Éducation nationale pour mise en danger d’autrui et manquement à ses plus élémentaires devoirs.

lien lettre info AD « Action et Démocratie dénonce la situation actuelle dans l’EN et se porte partie civile aux côtés de la famille de Samuel Paty »

« Ceux du terrain » sont de plus en plus méfiants face à d’éventuels coups de com’ ou récupération de sa figure par l’institution. Lui qui dans son destin tragique a de nouveau mis en lumière certaines dérives de notre administration (voir le rapport de l’Inspection Générale ici et son analyse critique par les « Clionautes » ici ou encore l’article « L’affaire Samuel Paty » dans la revue « L’Histoire » d’octobre 2021). Cette nouvelle « affaire » autour du « Fonds Marianne » initié par Madame Schiappa, si les faits sont avérés, donne la nausée. Utilisation douteuse de fonds publics, soupçons de favoritisme et d’enrichissement personnel pour certains, activité quasi nulle pour remplir la mission fixée au préalable…On ne peut, notamment les personnels de l’Education nationale sur le terrain, que réprimer difficilement une envie de hurler, voire de vomir.

Combien de collègues ont mené des actions d’hommage à Samuel Paty, des projets pour faire vivre la laïcité, la tolérance, le respect dans nos établissements scolaires…le tout bénévolement et sans compter leurs heures ni leur fatigue (voir par ailleurs ci-dessous). Voire parfois en surmontant leur immense découragement et leur sentiment d’abandon…. Et qui voient chaque jour tomber notre Ecole à cause de consignes ineptes voire de #pasdevague, de classes surchargées mais aussi de salaires de misère…. Et constatent aujourd’hui que des millions d’euros sont dilapidés en haut lieu pour de la com’, des postures médiatiques voire le profit de quelques-uns… Peut-on imaginer au sommet de l’exécutif ce qu’ils peuvent ressentir en découvrant le reportage édifiant de France 2 ? En a-t-on seulement conscience ? Ou bien, comme souvent, ne se soucie-t-on guère de l’avis des gueux des salles des profs, des petites gens des bureaux et des services techniques ?

 

NOUS LE REDISONS AVEC FORCE : Il y a pour nous, « Ceux du terrain » comme Maurice Genevoix le disait de « Ceux de 14 », un avant et un après Samuel Paty !

 

Les personnels de l’Education nationale demandent la vérité sur l’utilisation du « Fonds Marianne ». Mme Schiappa et l’ensemble des donneurs d’ordre (passés et présents) doivent aujourd’hui rendre des comptes. La mémoire de notre collègue Samuel Paty l’exige !

 

Action et Démocratie CFE-CGC Lyon et « Ceux du terrain » depuis le début mobilisés pour la mémoire de SAMUEL PATY !

MAIS AUSSI :

  • L’analyse du président académique « Action et Démocratie CFE-CGC Lyon » sur Europe 1 au micro d’Olivier DELACROIX à propos de l’impact de l’assassinat de Samuel PATY sur le monde enseignant et plus largement les personnels de l’Education Nationale :

https://www.europe1.fr/emissions/La-libre-antenne/professeur-dhistoire-geo-cedric-evoque-limpact-de-la-mort-de-samuel-paty-chez-les-enseignants-4073824

 

  • Les actions d’ « Action et Démocratie CFE-CGC » pour faire changer les lois et tirer les leçons de ce drame :

https://actionetdemocratie.com/amendement-samuel-paty/

 

I. Actualités

Pour prendre le pouls de l’Éducation Nationale et les grandes orientations pédagogiques du monde contemporain.

1) Retour sur la mobilisation « NON A CETTE REFORME DES RETRAITES » du 28 mars 2023 en vidéo. Un reportage de notre confédération : la CFE-CGC. Cette réforme ne permet pas d’éviter une baisse des pensions puisqu’elle l’engendre précisément, de même qu’elle produit de l’inégalité. Elle doit donc être combattue. C’est pourquoi Action & Démocratie s’est associé sans aucune réserve à toutes les journées de grève et à toutes les manifestations qui ont eu lieu depuis le 19 janvier. Notre opposition à ce funeste projet ne faiblira pas. Nous la montrerons à nouveau en participant le 06 avril à la nouvelle journée d’action à l’appel de l’intersyndicale.

2) Nos propositions sur la retraite progressive dans l’EN. Cette réforme ne permet pas d’éviter une baisse des pensions puisqu’elle l’engendre précisément, de même qu’elle produit de l’inégalité. Elle doit donc être combattue. Mais nous proposons aussi de nouvelles pistes : ici sur la retraite progressive des personnels (AD national).

3) L’usure professionnelle dans nos métiers. Un dossier complet sur l’usure professionnelle dans nos métiers et l’ensemble de nos écrits et actions sur cette question majeure (AD national).

 

II- Vie du syndicat

Pour se tenir informé des actions, des propositions et des succès d’A&D, à l’échelle nationale et académique.

1) Lancement de notre nouvelle chaîne YouTube « AD LYON ». Retrouvez notre toute nouvelle chaîne YouTube « Action et Démocratie Lyon » et notamment notre dernière vidéo sur l’infâme « Pacte Enseignant » que nous prépare Pap Ndiaye (le tout sur un ton offensif et en musique…😉) : lien vidéo AD Lyon « Bosser 72 heures : refuser le salaire de la peur ! » (via notre site AD Lyon)

 

III. Bon à savoir

1) Note de lecture : Audrey Jougla, professeur de Philosophie, publie un livre qui nous marqué : De l’or dans la tête : repenser l’éducation pour réparer l’école. A lire sans modération : un état des lieux impitoyable et des propositions de bon sens, parfois originales. En supplément, un lien vers son interview sur France 3 via notre site académique AD Lyon accessible ici : lien site AD Lyon

 

2) Nos textes impérissables sont toujours utiles : servez-vous-en !  Voilà maintenant un an que nous concevons des ressources informatives ou juridiques destinées à durer dans le temps : évaluation « par compétences », harcèlement scolaire, protocole d’urgence pour la prise en charge des élèves malades, PAP… Les voici récapitulées dans un document unique (AD Dijon).

 

CONTACTS

Une visite sur le site internet académique :https://actionetdemocratie-lyon.fr/ 

Un mail à actionetdemocratie-lyon@laposte.net !

Ou sur les réseaux sociaux : Twitter Action et Démocratie Lyon / Facebook Action et Démocratie Lyon

Consultez aussi le site national : http://www.actionetdemocratie.com

 

Pour adhérer, cliquer ici.

 

 

Ce Président doit réagir : apaiser les choses, faire taire son ego et entendre l’intersyndicale !

Non à cette réforme des retraites : tous dans la rue le 28 mars !

 

27 mars 2023

 

« Petit Napoléon, qui dit « noir » puis « blanc » / Il a le cœur dur, il est toute arrogance / Qu’il soit élu par choix ou par accident / Malheur à celui qui blesse un Président / Il se croit expert, presque Jupiter / Inflexible, partout il voit des Catilina(s) / On cite en exemple son sale caractère / Et on le conspue tant il méprise les syndicats / Petit Napoléon, qui dit « noir » puis « blanc » / Il a le cœur dur, il est toute arrogance / Qu’il soit élu par choix ou par accident / Malheur à celui qui blesse un Président.

 Il écoute les marchés et suit leurs ordonnances / Puis nous dit : il faut plus travailler / On donne l’alerte, mais ça le dérange / Et pour se défendre, il se met à menacer / Petit Napoléon, qui dit « noir » puis « blanc » / Il a le cœur dur, il est toute arrogance / Qu’il soit élu par choix ou par accident / Malheur à celui qui blesse un Président.

 Il nous prépare un pays de misère / Et bientôt notre école, il s’apprête à casser / Son « pacte » nous fait fuir, la mauvaise affaire… / On voit trop bien ses manières de banquier / Petit Napoléon, qui dit « noir » puis « blanc » / Il a le cœur dur, il est toute arrogance / Qu’il soit élu par choix ou par accident / Malheur à celui qui blesse un Président »

    D’après Enrico Macias, « Malheur à celui qui blesse un enfant », album “Mélisa”, 1975.

 

 

L’intervention télévisée du président de la République ne pouvait être plus décalée, voire déplacée. Droit dans ses bottes, peu relancé par des journalistes guère férus de contradiction et encore moins d’investigation, il semble vouloir enjamber la contestation légitime du peuple et « passer » à autre chose.

 

A-t-on bien mesuré au sommet de l’Etat la colère du monde du travail et plus largement de la population ? Il ne suffit pas de « jouer la montre » ou le « pourrissement » de la situation. Le temps n’est pas (plus) aux postures martiales ni aux enfumages de novlangue et autres tirades surjouées et malodorantes (la comparaison avec les mouvements violents du Capitole aux Etats-Unis l’an passé n’étant pas à ce titre la moins lamentable). Il est urgent que le chef de l’Etat remplisse pleinement son rôle et apaise une situation devenue inflammable à cause de son entêtement sur ce projet de réforme des retraites.

 

Les organisations syndicales n’ont cessé de dénoncer ce funeste projet et ses conséquences à venir pour une majorité de la population. Dans un souci de responsabilité et avec une grande dignité elles ont su organiser de multiples journées d’action très suivies. Le jeudi 23 mars en a constitué un symbole éclatant ! La CFE-CGC, confédération à laquelle Action et Démocratie est rattachée, y a largement pris sa part. Notre syndicat, peu enclin à se lancer avec légèreté dans des mouvements de grève comme chacun le sait, a constamment apporté son soutien aux actions menées par l’intersyndicale tant le sujet apparaît fondamental.

 

C’est pourquoi nous appelons à poursuivre le mouvement et à manifester massivement le mardi 28 mars dans l’ensemble du pays, et notamment dans notre académie, pour, dans l’unité, le calme et la détermination, réclamer le retrait de ce projet et le retour à une véritable négociation dans l’intérêt général.

 

Nous vivons un moment important de la vie du pays. Nos dirigeants doivent entendre les organisations syndicales et plus largement la voix du peuple. La République, selon la Constitution, est démocratique mais elle est aussi sociale. Il ne faudrait pas que par entêtement, idéologie ou ego, l’exécutif nous conduise à une crise encore plus profonde qu’elle ne l’est déjà à cette heure.

 

Pour Action & Démocratie, les choses sont donc simples. Nous condamnons le recours au 49.3 du gouvernement pour imposer par la force ce projet de réforme des retraites. Nous réclamons le retrait pur et simple de ce texte et le retour à la table des négociations avec l’ensemble des partenaires sociaux dans un climat apaisé, constructif et transparent.

 

Sans cela le gouvernement et plus largement l’ensemble du pouvoir exécutif prend le risque d’une escalade dangereuse. Les organisations syndicales, en responsabilité, ont déjà alerté sur ce point. A ne pas écouter la voix du peuple, à faire passer une réforme mortifère pour un nouvel acquis social, à casser méthodiquement l’héritage du Conseil National de la Résistance tout en en récupérant l’acronyme pour un nouveau comité Théodule, nos dirigeants plongent le pays dans l’inconnu et potentiellement le danger. Il est plus que temps qu’ils ouvrent les yeux et se montrent à la hauteur des enjeux et plus largement de l’Histoire.

 

 Cette lettre d’information du 27 mars 2023 aborde, outre la grève du 23 mars, nos propositions alternatives sur les retraites, l’usure professionnelle dans nos métiers et notre analyse des conséquences désastreuses de la réforme envisagée par le Ministère en 6ème (suppression de la Technologie, intervention des PE possible au collège…. ). Des textes issus d’AD national, AD Dijon et AD Lyon). Après la lecture de notre édito, cliquez sur les liens en orange…

 

I. Actualités

Pour prendre le pouls de l’Éducation Nationale et les grandes orientations pédagogiques du monde contemporain.

 

1) Nos propositions sur la retraite progressive dans l’EN. Cette réforme ne permet pas d’éviter une baisse des pensions puisqu’elle l’engendre précisément, de même qu’elle produit de l’inégalité. Elle doit donc être combattue. Mais nous proposons aussi de nouvelles pistes : ici sur la retraite progressive des personnels (AD national).

2) L’usure professionnelle dans nos métiers. Un dossier complet sur l’usure professionnelle dans nos métiers et l’ensemble de nos écrits et actions sur cette question majeure (AD national).

3) Réforme de la 6ème en collège : suppression de la Technologie, intervention des PE en collège… Mais de qui se moque-t-on ? :  Notre analyse d’une annonce ubuesque et dangereuse ainsi que nos lettres de protestation envoyées au Ministère (AD national).

 

II- Vie du syndicat

Pour se tenir informé des actions, des propositions et des succès d’A&D, à l’échelle nationale et académique.

 

1) Lancement de notre nouvelle chaîne YouTube « AD LYON ». Retrouvez notre toute nouvelle chaîne YouTube « Action et Démocratie Lyon » et notamment notre dernière vidéo sur l’infâme « Pacte Enseignant » que nous prépare Pap Ndiaye (le tout sur un ton offensif et en musique…😉) : lien vidéo AD Lyon « Bosser 72 heures : refuser le salaire de la peur ! » (via notre site AD Lyon)

2) Du 29/03/2023 au 30/03/2023 réunion du Bureau national « Action et Démocratie » à Mulhouse. N’hésitez pas à nous faire remonter vos propositions d’action, vos analyses sur tel ou tel sujet, vos billets d’humeur… afin que nous puissions les faire remonter au plan national et leur donner un large écho ! Nous contacter par mail à actionetdemocratie-lyon@laposte.net ! (même si vous êtes rattachés à Grenoble ou Clermont).

 

III. Bon à savoir

1) Note de lecture : Audrey Jougla, professeur de Philosophie, publie un livre qui nous marqué : De l’or dans la tête : repenser l’éducation pour réparer l’école. A lire sans modération : un état des lieux impitoyable et des propositions de bon sens, parfois originales. En supplément, un lien vers son interview sur France 3 via notre site académique AD Lyon accessible ici : lien site AD Lyon

 

2) Nos textes impérissables sont toujours utiles : servez-vous-en !  Voilà maintenant un an que nous concevons des ressources informatives ou juridiques destinées à durer dans le temps : évaluation « par compétences », harcèlement scolaire, protocole d’urgence pour la prise en charge des élèves malades, PAP… Les voici récapitulées dans un document unique (AD Dijon).

 

 

« Tonnerre de Borne ! »

Non au 49.3 de Macron, Borne et Cie : tous dans la rue le 23 mars !

 

Un coup de tonnerre à réveiller de sa torpeur le capitaine Haddock !

21 mars 2023

« Thunder / Thunder / Thunder / Thunder… / I was caught in the middle of a tremendous strike (thunder !) / I looked around and I knew there was no turning back (thunder !) / My mind raced and I thought « What could I do? » (thunder !) / And I knew there was no help no help from you (thunder !) / Sound of your lies / Beatin’ in my heart / Being despised (yeah) / Tore me apart »

« Tonnerre / Tonnerre / Tonnerre / Tonnerre… / J’étais pris au piège au beau milieu d’une grève formidable (tonnerre !) / J’ai su qu’il n’était pas question de faire demi-tour (tonnerre !) / Alors que mon esprit travaillait je pensais « Que pouvais-je faire ? » (tonnerre !) / Et je savais que je n’aurais pas d’aide de votre part (tonnerre !) / Le son de vos mensonges / Battait dans mon coeur / Etre méprisé (yeah) / Me déchirait »

                                           D’après AC/DC, « Thunderstruck », album “The Razors Edge”, 1990.

 

Cette lettre d’information du 21 mars 2023 aborde, outre la grève du 23 mars, nos propositions alternatives sur les retraites, l’usure professionnelle dans nos métiers et notre analyse des conséquences désastreuses de la réforme envisagée par le Ministère en 6ème (suppression de la Technologie, intervention des PE possible au collège…. ). Des textes issus d’AD national, AD Dijon et AD Lyon). Après la lecture de notre édito, cliquez sur les liens en orange…

 

Le couperet est tombé mercredi 15 mars 2023 en début d’après-midi après une valse-hésitation des plus risibles de la part de l’exécutif. Le gouvernement Borne, appliquant la décision du président Macron, a décidé finalement d’empêcher l’Assemblée Nationale de se prononcer sur le projet de loi « retraites » en recourant à l’article 49.3 de la Constitution.

A-t-on bien mesuré en haut lieu l’impact d’une telle décision ? Se soucie-t-on encore des réactions du peuple ou bien est-ce le signe terrible d’une déconnexion totale du pouvoir avec les Français ? Et que penser des bruits de couloirs indiquant que la véritable raison de cet entêtement résiderait dans le souci de rassurer les marchés financiers, la Commission européenne voire les agences de notation internationales ?

Les organisations syndicales n’ont cessé de dénoncer ce funeste projet et ses conséquences à venir pour une majorité de la population. Dans un souci de responsabilité et avec une grande dignité elles ont su organiser de multiples journées d’action très suivies. La CFE-CGC, confédération à laquelle Action et Démocratie est rattachée, y a largement pris sa part. Notre syndicat, peu enclin à se lancer avec légèreté dans des mouvements de grève comme chacun le sait, a constamment apporté son soutien aux actions menées par l’intersyndicale tant le sujet apparaît fondamental.

C’est pourquoi nous appelons à poursuivre le mouvement et à manifester massivement le jeudi 23 mars dans l’ensemble du pays, et notamment dans notre académie, pour, dans l’unité, le calme et la détermination, réclamer le retrait de ce projet et le retour à une véritable négociation dans l’intérêt général.

Seul doit primer l’intérêt du peuple. Nous n’avons pas besoin de leçons de morale de nos dirigeants qui aujourd’hui se discréditent par leur surdité et leurs discours changeants (parfois à quelques heures d’intervalle !). Les déclarations de plusieurs ministres sur le 49.3 en début de semaine dernière sonnent aujourd’hui comme autant d’aveux de faiblesse et de manque de constance.

Nous vivons un moment important de la vie du pays. Nos dirigeants doivent entendre les organisations syndicales et plus largement la voix du peuple. La République, selon la Constitution, est démocratique mais elle est aussi sociale. Il ne faudrait pas que par entêtement, idéologie ou ego, l’exécutif nous conduise à une crise encore plus profonde qu’elle ne l’est déjà à cette heure.

Pour Action & Démocratie, les choses sont donc simples. Nous condamnons le recours au 49.3 du gouvernement pour imposer par la force ce projet de réforme des retraites. Nous réclamons le retrait pur et simple de ce texte et le retour à la table des négociations avec l’ensemble des partenaires sociaux dans un climat apaisé, constructif et transparent.

Sans cela le gouvernement et plus largement l’ensemble du pouvoir exécutif prend le risque d’une escalade dangereuse. Les organisations syndicales, en responsabilité, ont déjà alerté sur ce point. A ne pas écouter la voix du peuple, à faire passer une réforme mortifère pour un nouvel acquis social, à casser méthodiquement l’héritage du Conseil National de la Résistance tout en en récupérant l’acronyme pour un nouveau comité Théodule, nos dirigeants plongent le pays dans l’inconnu et potentiellement le danger. Il est plus que temps qu’ils ouvrent les yeux et se montrent à la hauteur des enjeux et plus largement de l’Histoire.

 

I. Actualités

Pour prendre le pouls de l’Éducation Nationale et les grandes orientations pédagogiques du monde contemporain.

1) Nos propositions sur la retraite progressive dans l’EN. Cette réforme ne permet pas d’éviter une baisse des pensions puisqu’elle l’engendre précisément, de même qu’elle produit de l’inégalité. Elle doit donc être combattue. C’est pourquoi Action & Démocratie s’est associé sans aucune réserve à toutes les journées de grève et à toutes les manifestations qui ont eu lieu depuis le 19 janvier. Notre opposition à ce funeste projet ne faiblira pas. Nous la montrerons à nouveau en participant le 23 mars à la nouvelle journée d’action à l’appel de l’intersyndicale. Mais nous proposons aussi de nouvelles pistes : ici sur la retraite progressive des personnels.

2) Nos analyses de la réforme des retraites ET de la « pseudo-revalorisation » des personnels. L’analyse de notre syndicat sur ces deux thèmes fondamentaux. Un texte et des documents d’accompagnement qui vont au fond des choses et débusquent les non-dits de la communication gouvernementale.

3) L’usure professionnelle dans nos métiers. Un dossier complet sur l’usure professionnelle dans nos métiers et l’ensemble de nos écrits et actions sur cette question majeure (AD national).

4) Réforme de la 6ème en collège : suppression de la Technologie, intervention des PE en collège… Mais de qui se moque-t-on ? :  Notre analyse d’une annonce ubuesque et dangereuse ainsi que nos lettres de protestation envoyées au Ministère (AD national).

 

II- Vie du syndicat

Pour se tenir informé des actions, des propositions et des succès d’A&D, à l’échelle nationale et académique.

1) Lancement de notre nouvelle chaîne YouTube « AD LYON ». Retrouvez notre toute nouvelle chaîne YouTube « Action et Démocratie Lyon » et notamment notre dernière vidéo sur l’infâme « Pacte Enseignant » que nous prépare Pap Ndiaye (le tout sur un ton offensif et en musique…😉) : lien vidéo AD Lyon « Bosser 72 heures : refuser le salaire de la peur ! » (via notre site AD Lyon)

2) Du 29/03/2023 au 30/03/2023 réunion du Bureau national « Action et Démocratie » à Mulhouse. N’hésitez pas à nous faire remonter vos propositions d’action, vos analyses sur tel ou tel sujet, vos billets d’humeur… afin que nous puissions les faire remonter au plan national et leur donner un large écho ! Nous contacter par mail à actionetdemocratie-lyon@laposte.net ! (même si vous êtes rattachés à Grenoble ou à Clermont).

 

III. Bon à savoir

1) Note de lecture : Audrey Jougla, professeur de Philosophie, publie un livre qui nous marqué : De l’or dans la tête : repenser l’éducation pour réparer l’école. A lire sans modération : un état des lieux impitoyable et des propositions de bon sens, parfois originales. En supplément, un lien vers son interview sur France 3 via notre site académique AD Lyon accessible ici : lien site AD Lyon

2) Nos textes impérissables sont toujours utiles : servez-vous-en !  Voilà maintenant un an que nous concevons des ressources informatives ou juridiques destinées à durer dans le temps : évaluation « par compétences », harcèlement scolaire, protocole d’urgence pour la prise en charge des élèves malades, PAP… Les voici récapitulées dans un document unique (AD Dijon).

 

Confraternellement,

Le président « Action & Démocratie CFE-CGC » dans les académies de Lyon et de Grenoble

Cédric BIEL

 

CONTACTS

Une visite sur le site internet académique :https://actionetdemocratie-lyon.fr/ 

Un mail à actionetdemocratie-lyon@laposte.net !

Ou sur les réseaux sociaux : Twitter Action et Démocratie Lyon / Facebook Action et Démocratie Lyon

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« Pacte Enseignant » : Aucune raison de bosser 72 heures, refuser le salaire de la peur ! 

27 février 2023

 

Documents en lien avec cette vidéo :

lien article détaillé « Pacte Enseignant de Pap Ndiaye : refuser le salaire de la peur ! » AD Lyon février 2023

lien note de lecture « Urgence pour l’école républicaine : exigence, équité, transmission » de Camille DEJARDIN (Gallimard) par nos amis d’AD Dijon.

lien note de lecture « De l’or dans la tête : repenser l’éducation pour réparer l’école » d’Audrey JOUGLA (Double Ponctuation) par AD Lyon.

 

 « Ouvre grand tes yeux autour de toi / Le Ministère se moque de toi / Regarde le Pap à la ramasse / Il ne t’arrive pas à la godasse / Les autres eux ne sont pas sérieux / C’est à celui qui te plantera le mieux / Les médias je t’en parle même pas / Ils ne sont bons que pour les coups bas

Aucune raison de bosser 72 heures / Ton salaire c’est le salaire de la sueur / Aucune raison de bosser 72 heures / Ton salaire c’est le salaire de la peur !

Quant aux missions t’as bien raison / Là tu vas bouffer du projet bidon / Ferme ta grande gueule de fonctionnaire / Remplace ton collègue quelle que soit la matière / Ce ministère qui t’appâte au fric / Ce n’est pas pour entendre ta supplique / Mais bien pour casser l’Ecole publique / Tu n’es qu’un pion dont on veut qu’il abdique

Aucune raison de bosser 72 heures / Ton salaire c’est le salaire de la sueur / Aucune raison de bosser 72 heures / Ton salaire c’est le salaire de la peur !

Un jour viendra où tu repenseras / Ils m’ont bien eu ces cravatés / Moi je vois mon vieux ils l’ont roulé / Pour eux ce n’est même plus un futur retraité / Il est venu le temps des menteurs / Attal et Dussopt chantent en chœur / L’institution n’a plus de valeurs / Reste le mépris en profondeur »

 D’après Trust, « Bosser huit heures », album “Trust”, 1979.

 

 

Après avoir dévoilé les scénarios retenus pour la revalorisation-socle des enseignants, unanimement jugés inacceptables tant par les montants proposés que par l’exclusion ou la quasi exclusion des personnels ayant plus de 23 ans d’ancienneté, et avant même le début des concertations sur le nouveau « pacte enseignant », le ministre Pap Ndiaye a repris la méthode Blanquer en annonçant dans les médias ce qu’il en serait : une revalorisation des rémunérations des enseignants qui pourrait être de 10% … pour ceux qui accepteront de « nouvelles missions ».

 

De quoi s’agit-il ? Principalement de missions de remplacement pour les professeurs du second degré qui devront accepter de remplacer, au pied levé et sur un simple claquement de doigt, des collègues absents. Confronté au manque récurrent de professeurs remplaçants, qu’il a consciencieusement organisé en affectant la grande majorité des TZR sur des postes à l’année, le Ministère croit ainsi tenir LA solution au problème qui affecte le plus les parents d’élèves. Une supposée idée de génie qui n’est en fait qu’une niaiserie déconnectée de la réalité des emplois du temps des professeurs !

 

Pour les professeurs des écoles, qui accueillent déjà dans leurs classes les élèves de leurs collègues lorsqu’ils sont absents, il s’agirait essentiellement d’accepter d’enseigner en collège la nouvelle heure hebdomadaire de renforcement et de soutien sur les fondamentaux mise en place au profit des élèves de 6ème. Un enseignement, emploi du temps oblige, qui aurait lieu dans l’immense majorité des cas le mercredi matin et qui aboutirait donc au retour en catimini de la semaine de 4,5 jours…

 

D’autres missions sont également prévues, comme la participation aux dispositifs Vacances apprenantes / Ecoles ouvertes, l’accompagnement des enseignants à l’école inclusive, le mentorat des élèves sur un cycle, l’orientation renforcée, la découverte des métiers au collège, le développement de la relation lycée / entreprises ou encore la mise en œuvre des fameux projets « z’innovants » issus du Conseil National de la Refondation. Mais ce ne sont pour le moment que des pistes qui devront être précisées plus tard.

 

Tout comme la rémunération devra être précisée. La somme de 3650 euros par an a été avancée, mais personne ne sait s’il s’agit d’un montant brut ou net, si le versement de cette somme sera étalé sur 10 mois ou s’il aura lieu en fin d’année scolaire afin de vérifier l’accomplissement effectif des contreparties qui, elles, devront correspondre à un volume annuel de 72 heures. Soit, en moyenne, 2h de travail en plus chaque semaine alors que la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance a calculé que les enseignants travaillent déjà 43 heures par semaine.

 

A l’issue de la 1ère réunion dite « de concertation », le ministre Pap Ndiaye a déclaré : « mon objectif est simple : revaloriser les professeurs et assurer la réussite des élèves ».  Nous ne saurions être contre, à condition évidemment que les mots ne soient pas vidés de leur sens. Une « revalorisation », oui et urgemment, c’est-à-dire une augmentation de la rémunération du travail actuellement effectué par les professeurs. Ce qui n’est absolument pas ce que propose Pap Ndiaye, à savoir une augmentation de la rémunération conditionnée à l’accomplissement d’un travail supplémentaire, qui n’est rien d’autre qu’un retour au « travailler plus pour gagner plus ».

 

Pour Action & Démocratie, les choses sont donc simples. Il est hors de question d’accepter cette véritable gifle aux enseignants que constitue ce « pacte ». Que le Ministère commence par payer décemment ses personnels, épuisés et démoralisés, pour les heures qu’ils effectuent déjà en augmentant pour tous et sans contrepartie leur rémunération de 300 euros nets par mois. Une fois cette première étape – qui permettra seulement de compenser le retard de rémunération accumulé depuis 30 ans – réalisée, il faudra passer sans tarder à une véritable revalorisation du métier de professeur. Une tâche indispensable pour en refaire le métier réellement attractif dont le pays a besoin…

 

Merci à AD Orléans-Tours et AD Reims pour cette analyse.

 

 

BILAN DES ELECTIONS PROFESSIONNELLES dans l’académie de Lyon pour notre syndicat :

12 décembre 2022

 

« Action et Démocratie CFE-CGC » gagne plus de 200 voix par rapport à 2018 (+ 200 % !). C’est la meilleure progression en voix de l’Académie pour les listes déjà présentes en 2018 ! « Action et Démocratie CFE-CGC », une progression fulgurante à LYON ! Nombre de voix récoltées X 3 soit + 200 % aux élections professionnelles par rapport à 2018 ! MERCI A TOUS !

 

Pas de sièges pour « Action et Démocratie CFE-CGC » au CSA de l’Académie de Lyon mais la plus forte progression des syndicats de l’Académie pour les listes déjà présentes en 2018 ! Cela ne fait cependant pas obstacle à notre droit d’agir notamment pour l’accompagnement
des collègues qui contesteraient une décision administrative. Notre syndicat a obtenu ce droit devant le Conseil d’état qui a été élargi par le Conseil Constitutionnel (lien ici). Et oui, AD ne se contente pas de protestations de pure forme, de postures médiatiques ou simplement d’appels récurrents à des journées de grève d’une journée vouées à l’échec ! Nous n’hésitons pas à saisir les plus hautes juridictions de l’Etat afin de défendre les intérêts des personnels lorsque le  Ministère s’affranchit des règles élémentaires du droit ! Nous sommes encore jeunes dans l’académie, pas encore implantés partout mais résolument sur la voie de l’ACTION pour refaire de l’Education nationale une fierté partagée et remettre en place une Ecole qui INSTRUISE !

 

Merci aux collègues qui ont accepté de figurer sur nos listes, ont contribué à notre campagne, ont voté et fait voter pour nous ! Merci aussi aux amis de la confédération CFE-CGC Auvergne-Rhône-Alpes pour leur soutien. Ces résultats nous obligent et décuplent notre volonté de nous engager au service des collègues, toujours plus nombreux, qui nous rejoignent. Le bureau académique appelle l’ensemble des collègues qui ont voté pour nous et/ou qui ont montré de l’intérêt pour nos actions et propositions à nous REJOINDRE !

 

Le bureau académique « Action et Démocratie CFE-CGC » Lyon adresse à l’ensemble des collègues ses meilleurs voeux pour la nouvelle année ! Elle sera très vraisemblablement rude mais aussi passionnante. Nous prendrons évidemment toute notre place dans les grands débats qui s’annoncent.

 

L’ensemble de nos articles est disponible ici : lien lettres infos AD Lyon

L’ensemble de nos vidéos est disponible ici (humour de basse qualité garanti !) : lien vidéos AD Lyon

 

Pour tout renseignement supplémentaire, allez sur le site d’Action et Démocratie Lyon où vous trouverez les documents susmentionnés ainsi que les coordonnées de contact académique et les liens pour vous syndiquer : https://actionetdemocratie-lyon.fr/

 

Visitez aussi le site national d’Action et Démocratie, un syndicat neuf, une voix différente : https://actionetdemocratie.com/

Ensemble, nous pouvons faire changer les choses, rompre avec la morosité ambiante et retrouver le sens de nos métiers.

 

Consultez notre revue « Le Pari de l’Intelligence » en ligne ici : https://actionetdemocratie.com/le-pari-de-lintelligence-n3-aout-2022/

 

 

CONTACTS

 

Une visite sur le site internet académique : https://actionetdemocratie-lyon.fr/ 

 

Un mail à actionetdemocratie-lyon@laposte.net !

 

Ou sur les réseaux sociaux : Twitter Action et Démocratie Lyon / Facebook Action et Démocratie Lyon

 

Ou par téléphone : 06 25 72 46 36 (comme nous sommes très souvent en classe, n’hésitez pas à laisser à un message, nous rappelons systématiquement sous quelques heures).

 

Consultez aussi le site national : http://www.actionetdemocratie.com

 

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